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15 juillet 2013

I've got your number

Tout a commencé par une bague et un téléphone…

Enfin, dans la vraie vie, tout a commencé par une conversation téléphonique entre Chi-Chi et moi. Une de ces conversations où je chouine lamentablement parce que je n’ai "rien à lire", et où Chi-Chi endure patiemment ma diatribe (dear, I am trying to best myself, I promise).

Immanquablement, Chi-Chi finit par me donner des idées, des titres, des auteurs… (que ferais-je donc sans elle hein ?) Et je finis par faire mon choix. Parfois mon choix se porte sur quelque chose de totalement différent (esprit de contradiction, moi?), mais c’est ce qui est formidable avec les échanges sur la lecture, ils apportent toujours quelque chose et rendent le tableau complet beaucoup plus lisible. 

Un peu comme ce blog.

Même si l’article d’aujourd’hui ne vous donne pas envie, votre esprit va faire des associations qui vont vous aider à faire un choix…

 Mais je m’égare, revenons à notre bague et notre téléphone. Enfin, celui de Poppy, héroïne de I’ve got your number, dernier livre de Sophie Kinsella.

Il se trouve que la demoiselle a perdu sa bague et que son téléphone a été volé. Et afin que vous réalisiez à quel point la journée de Poppy est pourrie, je me dois d’ajouter que cette bague est sa bague de fiançailles et qu‘elle voue à son téléphone un culte aussi grand que celui que je voue à la couleur rouge ou que Chi-Chi voue aux paillettes. Car au-delà du fait que sa vie se trouve dans son téléphone, il est aussi pour elle le seul moyen d’entrer en contact avec le personnel de l’hôtel (dernier endroit où sa bague a été repérée en vie) qui a promis de tout mettre en œuvre pour la retrouver. 


Et puisqu’on parle de bague, autre détail qu’il vous faut connaître. Cette bague est dans la famille de Magnus (son fiancé) depuis des générations, elle est chargée d'histoire et de sens et dire que sa perte porterait un coup fatal à la relation que Poppy entretient avec sa future belle-famille est un doux euphémisme. Ainsi le poids de la culpabilité va la pousser à faire quelque chose de……… pas très honnête.

Imaginez-la, désespérée dans le hall de l’hôtel où elle a passé la soirée avec ses amies, (avant de réaliser qu’elle a égaré sa bague dans la confusion d’une alerte incendie) et quelques secondes seulement après avoir vu son téléphone arraché de ses mains.

Quand tout à coup, elle aperçoit, jeté négligemment sur une poubelle non loin d’elle, un téléphone.

 Alors la décence, l’honnêteté, la politesse et bien d’autres choses voudraient que Poppy restitue le téléphone, d’autant que sur l’appareil, un autocollant fournit le nom de l’entreprise propriétaire.

Mais Poppy est désespérée, au point que lorsque Sam Roxton, propriétaire dudit téléphone réalise ce qu'elle a fait, et exige la restitution de l’appareil, notre héroïne enfile le masque de la mauvaise foi combinée à la jeune fille en détresse et argumente comme jamais.

Poppy réussi donc à le persuader de lui laisser le portable (qui était celui de son assistante) le temps que l’histoire avec sa bague de fiançailles soit résolue. En échange de quoi, elle s’engage à transférer tous les mails et textos qui arrivent sur la ligne directe de Sam.

Nous avons donc Poppy, Magnus, et Sam. La recette d’un triangle. Et je vois certains d’entre vous tiquer. Et vous auriez eu raison si Sophie Kinsella n’avait pas eu autant de talent.

Car non seulement l’histoire est délicieuse et pleine d’humour, mais les personnages sont diablement bien construits. 

On aime Poppy pour sa manière de se sortir des situations de la manière la plus cocasse, on aime Sam qui semble trop stricte et aurait besoin d'être décoiffé, on apprécie Magnus et sa famille de têtes qui dissertent de métaphysique quantique quand je discute des derniers rebondissements de Doctor Who. 

J’aime quand un personnage semble presque réel à la lecture. Car on oublie facilement la probabilité pour qu’un haut dirigeant d’une entreprise vous laisse par gentillesse le portable de son assistante, et on boit les paroles de l’auteur qui nous raconte la relation entre Poppy et Magnus, sa famille, la préparation de leur mariage et les nouvelles interactions digitales (et très personnelles) qu’elle entretient à présent avec le sexy et énigmatique Sam Roxton.

Le risque d’une telle histoire serait de nous faire croire qu’à l’aube de son mariage avec l’homme qu’elle aime, l’héroïne tomberait soudainement sous le charme d’un homme différent.

Mais l’auteur n’a en rien réduit son histoire à cela. La fin est bien plus complexe (mais néanmoins heureuse, nous sommes au royaume du happy-end après tout) que je ne l’aurais cru d’emblée, et j’ai presque regrettée que le livre ne dure pas plus longtemps.

Jetez vous dessus, il sera le parfait compagnon de juillet, que vous soyez en vacances ou pas!

 
Bonne lecture,
Tam-Tam
 
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8 mars 2013

The best man

Le nouveau Kristan Higgins est sorti. C’est un peu comme le Beaujolais nouveau, une étape obligée pour moi…

J’ai donc commandé, (en papier, mon premier exemplaire depuis plus de six mois je crois incroyable, non ?) reçu et dévoré The best man.

J’ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé. Et comme je suis sympa, je ne vais pas vous faire le coup du suspense et je m'empresse de vous en dire plus...

Faith s’est fait larguer devant l’autel par son fiancé parfait, high-school sweetheart, qui lui avoue être gay. Plutôt une mauvaise surprise avec huit ans de relation. Et avec toute la ville comme témoin. Attrapant au passage sa valise de lune de miel, Faith s‘envole dans un nuage de tulle virginal pour San Francisco, histoire de tourner la page et d’aller voir ailleurs comment ça se passe. 

Petit bond en avant de trois ans, laissez-moi vous dire que si, professionnellement, cela se passe très bien, côté cœur, pas facile de se remettre. Surtout quand on a, comme Faith, un radar à gay complètement incompétent (à ce stade d’incompétence, je crois qu’il n’y a même plus de mots pour l’exprimer), que l’on craque systématiquement sur des gays ou de travestis (ou des hommes mariés mais c'est une autre affaire). Pour finir par arranger des rendez-vous entre ses exs. Qui se marient ensuite. Dramatique. Faith a une poisse phénoménale, mais elle ne perd pas son sens de l’humour. Elle va même au mariage de ses exs, c'est vraiment une fille sympa. Qui en a un peu marre, mais sympa (ne vous méprenez pas, cela ne veut pas dire que c'est un paillasson, attendez et vous verrez...).

Seulement voilà. San Francisco (avant ou après l’orage), ne devait être qu’une parenthèse, et Faith commence à avoir envie de rentrer chez elle, à Blue Heron, haut lieu viticole de l’état de New York, où vit et travaille toute sa famille. Et accessoirement son ex-fiancé. Le refrain qui accompagne son retour semble devoir être "Ma pauvre Faith, comme cela doit être difficile pour toi" ou quelque variante du genre. Refrain certes plein de bonnes intentions mais nous savons tous de quoi est fait l'enfer. Heureusement que Faith est sympa, et que, aussi agacant que cela puisse être, elle préfère s'échapper par la fenêtre des toilettes plutôt que de devoir se montrer impolie (un grand moment) (mythique).

A Blue Heron, Faith ne peut pas échapper à son passé, et cela implique en plus de l'ex-fiancé, l'ex-témoin du fiancé. Levi, le meilleur ami-qui-ne-l'a-jamais-vraiment-aimé, la plaie qui a osé intervenir au moment du « Si vous connaissez une raison pour laquelle cet homme et cette femme ne devraient pas s’unir, parlez maintenant ou gardez à jamais le silence »… Autant vous dire que sa simple vue la met d'humeur charmante. Mais, je vous l'ai dit, Faith est sympa, et polie.

Comme je commence à me répéter, il est temps de vous expliquer... Car, comme toute héroïne de romance qui se respecte, si Faith est si sympa, c'est parce qu'elle dissimule un terrible secret (enfin aussi terrible que puisse l'être un secret dans un roman de Kristan Higgins, qui sont les livres doudous les plus cutes que vous puissiez trouver sur le marché en ce moment). Son surnom au lycée, c'était d'ailleurs Princesse Super-Cute. Comment ne pas l'aimer ?! Notre héroine est donc la petite princesse de sa famille, la vraie bonne copine que l’on aimerait tous avoir, pleine d'humour avec juste une pointe d'ironie pour ne pas être ennuyeuse et ce qu'il faut de tendresse pour... Eh bien vous verrez pour quoi !

Quand à Levi… Il est ma foi fort charmant, si ce n’est un tout petit peu handicapé de la communication (dans un style qui me rend un peu moins chose que Ian en son temps hélas, mais une princesse n'oublie jamais sa première fois, c'est pour ça...). Je n'ai pas envie de vous en dire plus pour vous laisser découvrir, là encore. Mais il peut venir me faire des cookies maison quand il veut...

Deux choses pour terminer. D’abord, je trouve que
Kristan s'améliore de plus en plus dans ses fils narratifs. Avec un narrateur omniscient, alternant les passages du point de vue de chacun de nos héros, et de nombreux retours en arrière, elle raconte une histoire qui se déroule autant dans le passé que dans le présent. C'est tout un univers qu'elle met en place, expliquant l’histoire commune que partagent tous les personnages (et j’inclus là-dedans un certain nombre de personnages secondaires plutôt intrigants – ce qui tombe bien car il semblerait que ce livre soit destiné à faire partie d’une série – tout en restant assez subtil pour que je sois bien incapable de deviner quels personnages auront droit à leur histoire !). Et d’autre part, vous vous souvenez tous que Kristan se distingue en écrivant des livres où il n’y a pas de scènes sexys ? Eh bien, sans aller jusque-là, cet aspect de la relation entre nos héros est bien plus présente (et donc décrite) que dans aucun de ses livres précédents, et notre auteur s’en sort avec talent.

Un super livre donc, dévoré en une journée, et maintenant, comme d’habitude, j’en veux plus…

Quel est la date de sortie du prochain déjà ? Pas encore annoncée ?
 
Je souffre déjà des effets d’un manque avancé…
 
 
Bonne lecture,
Chi-Chi

PS : J’ai récolté deux indices sur le prochain livre qui expliquent aussi mon état… Ce sera un mariage arrangé et le héros s’appelle Colin (comment ça, dans mes rêves? oui bon, ok, seulement un mariage arrangé, mais Kristan a demandé des noms de héros sur FB et j'ai milité pour Colin alors il a ses chances...)!!! 
 
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17 août 2012

All they need

Je sais bien que c'est le mois d’août, que le monde entier est en vacances (sauf moi, pauvre petite malheureuse abandonnée que je suis), mais je travaille pour vous.

Si si, je vous assure, même parfois, je sacrifie de mes précieuses heures de sommeil.

Comme cette semaine, pour un livre terminé à 4:17 du matin très précisément...

All they need de Sarah Mayberry. Depuis Her best worst mistake, j’enchaîne les livres de cette auteur, essayant de me faire une idée plus précise.

Verdict? Irrégulière.

Mais pas dans le style Nora Roberts, qui est devenue irrécupérable à mes yeux, plutôt dans le style Mary Balogh. Du genre j'adore passionnément à la folie parfois, et parfois, je me dis qu'il ne manquait pas grand chose pour que la mayonnaise prenne.

Depuis Her best worst mistake, j'ai donc lu plusieurs livres de Sarah Mayberry, mais, bien que je passe un bon moment à chaque fois, aucun ne m'a plu autant que All they need. A égalité avec Her best worst mistake donc... 

Et la raison de cet amour tient en un seul mot : Flynn.

Sarah nous offre ici un héros dans le sens le plus émouvant du terme. Pas un chevalier flamboyant volant à la rescousse de la donzelle en détresse, pas un mâle alpha dégoulinant de testostérone, mais un homme sûr de lui et de ce qu'il veut, un homme qui sait se poser les bonnes questions et ne passe pas sa vie à se voiler la face, un homme qui assume ses responsabilités et n'en oublie pas pour autant d'être tendre avec ses proches, un homme qui a de l'humour et la tête sur les épaules, qui sait faire preuve de patience et d'abnégation quand c'est nécessaire...

Bref, un homme un peu trop parfait pour être vrai mais tellement bien écrit qu'il a fait soupirer mon petit cœur de midinette, ce qui n'est pas si facile que ça après des années passées à jauger des héros de tout genre entre les pages de mes romans.

Flynn est un héros comme je les adore et Mel est une héroïne a sa hauteur. Un livre où héros et héroïne sont aussi réussis l'un que l'autre, faut-il vraiment en dire plus?

Allez, un effort pour vous mettre en place le décor...

Mel et Flynn ne sont pas des inconnus l'un pour l'autre, mais tout au plus, de vagues connaissances. Ils se sont parfois croisés dans les galas et les réceptions de la haute société de Melbourne, lorsque Mel était mariée à un homme ambitieux et assez désagréable au premier abord. Mais tandis que Flynn appartient à ce monde si particulier du seul fait de sa naissance, Mel, d'origine plus modeste, y était horriblement malheureuse. Il faut dire qu'entre sa taille étonnante pour une femme (plus d'1m80), son rire sonore et son humour parfois cassant, Mel n'arrivait pas à se fondre dans le paysage, au grand déplaisir de sa belle-famille.

Mais cela, pour Mel, c'est une autre vie, une page fermement tournée, deux univers qui devraient rester séparés, sauf lorsque Flynn fait l'acquisition d'une demeure magnifique à retaper, tout près de la maison d'hôtes qu'elle tient depuis son divorce.

De vagues connaissances à presque voisins, contre toute attente, ces deux-là vont devenir amis...

Et plus encore vous vous en doutez, mais les choses ne sont pas aussi simples qu'une histoire de différence sociale un peu tirée par les cheveux. Le divorce de Mel lui a laissé des cicatrices tenaces et Flynn ne mène pas la vie facile et dorée que l'on pourrait imaginer. C'est dire s'il faudra de l'amour, du temps et de la patience, pour que nos héros puissent enfin vraiment se rencontrer et vivre la prochaine étape de leur vie.

De la patience mais pas pour nous, puisque Sarah maîtrise son histoire et que rien ici, chaque minute passée, chaque ligne est justifiée et vaut la peine...

Sur ces bonnes paroles, je vais vous laisser pour aller relire mes passages préférés et prolonger un peu la magie, avant de me risquer à ouvrir le livre suivant... en espérant qu'il soit aussi bien !
  
Bonne lecture,
Chi-Chi

PS : Pas de couverture, elle est trop moche pour mériter de figurer ici (et même pas drôle, sinon, vous pensez bien que je vous en aurai fait profiter)...
 
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7 juin 2012

Somebody to love

J’ai du retard dans mes lectures, si vous saviez... Mais du retard, vous n’imaginez pas !!! La preuve, cela fait un mois que le nouveau Kristan Higgins est sorti et je ne vous en ai pas encore parlé ! Non pas parce que mon article est écrit depuis un siècle et je suis une folle qui a 57 articles d’avance (encore que bon, sur un malentendu, cela aurait pu arriver), mais tout simplement parce que je ne l’avais pas lu !

Je l'ai commencé le jour de son arrivée en fait, mais l'humeur n'y était pas, je n'accrochais pas. J'ai sagement reposé mon exemplaire, pour mieux le reprendre un peu plus tard. Alors voila, pas de panique, c’est chose faite, je suis prête à vous parler du nouveau livre de mon auteur chouchoute !

Somebody to love, donc. Une histoire pleine de retours en arrière pour Kristan qui en profite pour prendre comme héroïne la meilleure amie de l’une de ses autres héroïnes, et pour l’envoyer en visite sur les lieux d’une autre histoire.

Parker Harrington Welles est à la fois la meilleure amie de Lucy, héroïne de The next best thing, et la mère du très charmant Nicholas Giacomo Mirabelli, dit Nicky, lequel a pour père Ethan, le héros de ce même Next best thing. Nicky est le fruit d'un flirt de quelques semaines, et tout ce petit monde vit en parfaite harmonie et sans que le moindre sentiment de jalousie ne vienne entacher la perfection de leurs relations... Bon. Commençons par le commencement. Si vous n’avez pas lu The next best thing, ce n’est absolument pas grave, Lucy et Ethan sont assez peu présents (voyage de noces oblige) et l’histoire ne se déroule même pas au même endroit, donc pas de risque de tomber sur des personnages que l’on aurait du connaitre. Après, bien sûr, je ne voudrais pas vous priver du plaisir d'un Kristan Higgins, mais il peut attendre. Revenons à ceux qui nous intéressent aujourd'hui... 

Parker est une petite fille riche. Enfin plus si petite, elle a déjà 35 ans. Mais riche, ça, c’est certain. Riche du genre qui vit de ses rentes, qui n’a jamais eu besoin de travailler et qui vit dans la demeure familiale, un manoir de 35 pièces. Seule avec son fils, ce qui est un peu solitaire parfois mais passons…

A ses heures perdues, Parker est aussi auteur de livres pour enfants. Mais attention, pas n'importe quels livres, une série épouvantablement gnan-gnan qui a connu un succès fulgurant. Les Holy Rollers (les divins patineurs) content les aventures de six petits lapins anges montés sur rollers qui aident les enfants dans leurs moments difficiles afin de pouvoir gagner leurs ailes et le droit de monter au paradis… Un chef d’œuvre dont Parker assume avec peine le ton moralisateur dégoulinant de bons sentiments et de nuages arc-en-ciel, mais comme c'est pour la bonne cause et qu'elle peut se le permettre, notre héroïne reverse tous les bénéfices à une organisation caritative.

Vous l’aurez compris, malgré son argent, Parker est une fille bien, qui se consacre entièrement à son rôle de mère. Un équilibre quelque peu mis à mal quand son père lui annonce qu’il a fait main basse sur tout son argent et sur celui de Nicky, pour investir dans un placement risqué qui a mal tourné. Car d’un seul coup, le manoir doit être vendu, la justice suspicieuse s’empare de tous leurs biens, le pater familias est expédié en prison et il ne reste à Parker que… eh bien qu’une maison qu’elle n’a jamais vu, perdue au fin fond du Maine, héritage d’une grand-tante qu’elle n’a pas vraiment connu. Ce qui est mieux que rien mais quand même assez peu quand on n’a pas d’emploi, plus de domicile et un enfant à nourrir…

Nicky parti en voyage de noce avec son père et Lucy pendant un mois, voila Parker en route pour Gideon’s Cove, Maine, bien décidée à revendre cette maison au plus vite, pour en tirer un petit capital qui lui permettrait de repartir sur de bonnes bases. 

Pour les lecteurs assidus, ce nom doit vous dire quelque chose car Gideon’s Cove, c’est la petite ville de pécheurs où vivent Maggie et Malone, le très charmant couple formé dans Catch of the day !

Autant vous dire que l’accueil réservé à Parker sera à la hauteur de la réputation de la ville : chaleureux et pittoresque…

Là encore, pas de souci pour ceux que ne seraient pas à jour, aucune obligation d’avoir lu avant… Même si dans ce cas précis, je vous le recommande car vous n’en apprécierez que mieux les personnages secondaires, sachant déjà qui ils sont ! Et puis, pour le seul bonheur de retrouver Maggie et Malone (ah… Malone… *soupir*), et de voir évoluer leur histoire sous nos yeux ébahis, Kristan a eu plus que raison de nous ramener à Gideon’s Cove !

Voila pour les retours en arrière, pour le reste… Eh bien comme toujours avec cette auteur, une histoire d’amour très sweet, qui se développe tout en douceur et en nuances, une histoire qui prend son temps, un héros charmant, très très charmant, et une héroïne un peu larguée au milieu de tous ces changements que je ne m'attendais pas à apprécier, et pourtant !

Comment ça, je ne vous ai pas assez parlé du héros ? Bon, ok… Le héros, James, aka Thing One, est l’avocat du père de Parker. Cela vous plante le décor en quelques secondes, non ? Et bien non en fait… Car James a décidé d'aider Parker à remettre la maison en état pour la vendre. Car il est aussi originaire du Maine, qu’il connait bien Gideon’s Cove pour y avoir passé ses vacances enfant, (comme c’est pratique), qu’il a été charpentier dans une autre vie (moi je veux bien qu’il vienne refaire mon toit, A-NY-TIME !!!) et qu’il a un méga gros crush sur Parker depuis environ… pfiouh, le jour de leur rencontre ? Qu’il a des yeux magnifiques, un sourire à tomber par terre, et un bronzage délicieusement travaillé... Qu’il a une ceinture à outils et un pistolet à clous (il parait que cela s’appelle une cloueuse en langage technique, mais moi je suis une faible femme qui a besoin d’un James pour lui expliquer le langage technique… Je dis ça, je ne dis rien…). Bref, James est over comestible, comme dirait une certaine personne de ma connaissance (voila, je parle n'importe comment, voyez dans quel état j'erre... pfff... lamentable...), et je ne peux que vous inviter à aller le découvrir de ce pas !


Bonne lecture,
Chi-Chi
 
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23 janvier 2012

L'homme le plus sexy

Alors que vous lisez tranquillement ces lignes, vous ne savez pas qu'un drame a presque eu lieu la veille au soir. En effet, dans un accès de bonté et de serviabilité, le prince pas si charmant a décidé hier que mon ordinateur faisait un peu de bruit (comprendre, il soufflait comme un fumeur de cigarillos asthmatique qui aurait décidé de faire un hammam) et qu'il devait donc être temps pour lui d’être défragmenté.

Vous me direz, ce n'est pas bien grave une défragmentation... c'est juste un peu long.
C'est justement là que le drame patientait sagement avant d'éclater. A l'heure où je vous écris, la défragmentation n'est toujours pas finie, le prince pas si charmant n'a pas l'air optimiste et mon article est dû pour le lendemain (aujourd'hui, maintenant tout de suite, pour ceux qui ont du mal avec les dates). Dans votre innocence, vous pensez sans doute que je prépare scrupuleusement mes articles pendant la semaine, que ces derniers sont pré-postés 4 à 5 jours en amont... I wish...

Je vais vous révéler un secret (de polichinelle). La procrastination et moi, on a pris un appart' et on vit ensemble dans une relation "je t'aime, moi non plus" depuis cette réalisation funeste en CM1, au rendu de mon auto-dictée de la semaine : que j’apprenne dès le lundi ou que j'attende le jeudi soir au goûter, ma note était sensiblement la même...

Ayant hurlé à la lune mon besoin viscéral de ne pas laisser tomber mes lecteurs et de pouvoir partager avec eux le roman "L'homme le plus sexy" de Julie James (Just the sexiest man alive en VO), le prince pas si charmant a mis son costume de Batman (celui de McGyver étant pris) et m'a installé devant le vidéo projecteur, un clavier à la main. J'aime les challenges, j'aime les défis, et le clavier fonctionne. Que demander de plus?

Bah puisque vous le demandez si gentiment, je reprendrais bien une dose de Jason Andrews, le héros de ce roman. Pas de publicité mensongère ici, Jason, c'est Hugh Jackman et Bradley Cooper qui auraient fait un enfant. Et histoire de nous faire baver pour l’éternité, cet enfant, il a trois marraines: Gerard B., Alexander S. et Colin F. Une explosion de l'échelle de sexytude, un charisme et un charme qui en font l'acteur chouchou d'Hollywood. Julie James, en terme de héros de roman, met la barre haut, c'est le moins que l'on puisse dire.

Et entre deux crises de salivation extrême, j'ai tout de même réussi à connecter mes neurones pour comprendre l'histoire.

Taylor Donovan est avocate. A Los Angeles pour quelques mois, elle travaille d’arrache-pied à la préparation d'un procès qui s'annonce juteux pour sa boite et avantageux pour sa carrière. Taylor, c'est la femme forte et volontaire que l'on rêve toutes d'être quelques fois. C'est la bucheuse que l'on enviait à l'université alors que l'on courait après le retard pris en procrastination - toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait "bien sûr" que pure coïncidence. C'est la femme qui vous monte un meuble ikéa en 3 minutes, sans lire la notice. C'est celle qui n'oublie jamais que le mardi, la bibliothèque est fermée et qui peut vous faire la vidange de votre voiture au besoin.

Taylor, si elle n'avait pas un ex-fiancé n'avait pas brisé son cœur (et sa foi dans la gente masculine) je crois que je vous autoriserais à la détester. Mais cette version 2.0. de nous toutes, est bien plus qu'une énième femme parfaite. Elle a des failles, tout comme notre héros.

Oui, parce que sous des airs de perfection humaine, Jason c'est quand même un acteur talentueux qui peut se montrer quelque peu imbu de sa propre célébrité. Môssieur est une star, on ne lui refuse jamais rien.

Et quand môssieur veut qu'on l'aide à se mettre dans la peau d'un personnage pour un nouveau film, le cabinet d'avocats qui s'occupe de ses petites affaires se plie en quatre pour lui trouver un associé/bonne poire pour lui cirer les pompes et répondre à ses moindres demandes.

Mais là où d'autres auraient rongé leur frein et encaissé les attitudes de diva de l'acteur, Taylor prend un malin plaisir à le remettre à sa place, ce qui, ironiquement, intrigue le monsieur, à qui l'on n'a plus osé dire ses 4 vérités depuis qu'il a joué dans son premier blockbuster.

Pour nous autres lecteurs, c'est un pur délice à lire. Les dialogues sont comme un jeu d'échec, où les joueurs parent les coups un par un. C'est un ballet acrobatique où la moindre victoire est durement arrachée à l'adversaire. C'est un match de boxe, une joute verbale, un spectacle de marionnettes (euhh...je m'emballe un peu là).

*respire, respire, respire*

Jason et Taylor ne se laissent ni l'un ni l'autre intimider et finisse par commettre l'erreur qu'ils s'étaient promis de ne pas commettre : ils se dévoilent! Le voile se lève, les personnages prennent de la profondeur, les traits parfaits montrent quelques imperfections...

Je pourrais vous en conter encore bien plus sur cette romance qui m'a fait glousser comme une lycéenne, mais je ne gâcherai pas votre plaisir. Du Julie James, ça se déguste comme du chocolat : on commence un instant, celui d'après, la boite et vide et on en veut encore!


Bonne lecture,
Tam-Tam
  
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9 janvier 2012

L’ordre des choses

En régence, si je schématise à la truelle, il y a deux sortes d’histoires. Chacune de ces histoires est définie par un élément déterminant pour l’époque : le mariage.

C’est bien simple, je n’ai pas encore trouvé de régence où le couple formé par les deux héros ne prononce pas ses vœux à un moment donné du roman.

Il y a deux écoles. 

Celle où le mariage est la conclusion de l’histoire, l’union est alors comme une clôture à tous les malentendus/ péripéties/"vilains pas beaux" à terrasser, pour enfin atteindre le bliss marital. L’union est une perspective heureuse, les héros voient un futur débordant d’amour s’ouvrir devant eux. Bon, j’exagère sans doute un peu, certains auteurs savent être subtils et n’ont pas forcément recours aux angelots chantant la gloire de l’amour triomphant dans l’église, mais vous avez saisi l’idée. 

Je leur ai d’ailleurs trouvé un nom : Happily ever after mariage, parce que si on y réfléchît bien, Blanche-Neige, Cendrillon et toutes leur copines ont eu droit à de telles unions. A l’instant des "je le veux", le Prince charmant leur mangeait déjà dans la main.

A l’opposé des happily ever after, nous avons les mariages qui surviennent dès les premiers chapitres du roman. Les circonstances sont souvent les mêmes : une réputation doit être sauvée, une fortune est à la clé, un domaine est dans la ligne de mire… les unions ont été arrangées et les nouveaux époux ont été contraints de s’unir, dans une certaines mesure à l’insu de leur plein gré.

Tout le roman s’articule alors sur la transformation de cette union contractée "sous la menace" en une union des corps, des âmes, des destins, et des envolées de petits poneys, ne les oublions pas. Ces unions, je les ai baptisé les Contractuels. En effet, c’est souvent un contrat plus qu’une réelle affection qui lie les deux "parties" dans les premiers temps du mariage. Dans certains cas, les nouveaux époux ne se sont rencontré que 2 ou 3 fois avant l’échange des vœux. Il faudra tout le talent de l’auteur pour faire naitre des sentiments chez eux, et le roman se clôturera sur la déclaration des sentiments/l’annonce d’une naissance/la résolution de tous les problèmes.

Qu’ils soient contractuels ou happily ever after, les mariages dans les historiques sont une condition sine qua non  de l’écriture. Les anachronismes qui peuvent parfois se glisser dans une régence ne vont pas jusqu’à considérer le mariage avec la désinvolture d’un contemporain…

Très personnellement, si je dois admettre qu’un mariage arrangé est loin de me faire fantasmer de prime abord, c’est un schéma que j’aime assez en romance (et ce n’est pas Chi-Chi qui ira me contredire). Les héros sont ensemble pour le meilleur et pour le pire. Sous entendu, ils vont bien être obligés de faire avec ce qu’ils ont et d'établir un dialogue. Certains essayeront de s’enfuir, de se mettre des œillères, mais l’auteur prendra un malin plaisir à les obliger à faire face à leur vie.

C’est d’ailleurs exactement ce qui se passe dans le roman de ce lundi. First comes mariage (Le temps du mariage) de Mary Balogh est le premier tome de la série des Huxables. Ce premier opus s’ouvre sur une bonne nouvelle. Par un caprice du destin (et le jeu des successions), Stephen, petit dernier et seul garçon de la tribu des Huxtable se retrouve héritier du titre de comte de Merton. La fratrie est sous le choc. Elliot Wallace, Viscount Lyngate, qui leur annonce la nouvelle, souhaite sur le champ commencer la formation du jeune comte. Notre héros prend en effet ses responsabilités de tuteur très au sérieux. Ce qu’il n’avait pas calculé par contre, c’est que ses trois grandes sœurs insistent pour suivre leur petit frère à Londres. "Môssieur" Elliot est quelque peu misogyne au début de notre histoire, il faut l’admettre. Une femme ne peut savoir ce qu’il y a de mieux pour le jeune comte, une femme ne peut que l'handicaper dans son apprentissage, une femme est... une distraction. D’autant que leur venue à Londres implique de les lancer dans la bonne société londonienne pour la "saison" à venir.

Et un lancement pour une "saison", c’est bien plus compliqué qu’un simple "je te présente mes cousins de province". Voyez-vous, il faut être sponsorisé par un "membre honorable" qui lui-même gravite dans les "bons cercles".

Voilà pourquoi, après une réflexion intense sur les diverses possibilités qui s’offrent à lui, Eliott en arrive à la conclusion suivante. Pour que l’éducation du jeune comte se fasse sans anicroche et que les trois sœurs ainées puissent jouir de la respectabilité suffisante pour être présentée à la noblesse, il va devoir se marier avec l’une d’entre elle.

Il a le choix, Margaret, Katherine et Vanessa sont toutes trois célibataires. Les deux premières sont même des splendides jeunes femmes. Il fini par choisir l’ainée, Margaret…

Sauf que Vanessa, notre héroïne, jeune veuve de son état, ne veut pas voir sa sœur perdre tout espoir d’un jour être heureuse, parce qu’avec un butor pareil qui pense si peu des femmes, elle ne peut être QUE misérable. Nessie (oui, elle a le surnom d’une bestiole écossaise pas super glamour) prend sur elle de demander à "sa grâce"  s'il consentirait à l’épouser elle, et non pas Margaret, histoire de faire d'une pierre trois cailloux. Il sauve la respectabilité de la famille, il lance tout ce beau monde en société, et il sauve l’esprit d’une jeune fille en la laissant sur le carreau.

Elliot réfléchit longtemps… C’est qu’elle n’est pas aussi belle que sa sœur, notre héroïne, et qu’elle a la langue acérée. Mais très étrangement, il finit par dire oui.

Entre ces deux là, pas de pâmoison en vue. Un vrai mariage de convenance est contracté au début du livre. Et c’est là que tout débute.

Mary Balogh va développer la relation de nos héros de manière très fine et toute en sensibilité. Il n’y aura pas, comme on pourrait le craindre, de déclaration d’amour éternelle dès la première scène d’amour. Pas plus qu’il n’y aura de feu d’artifice entre la jeune veuve et son nouveau mari dès les premières embrassades. Leur relation va prendre corps doucement, elle va gagner en profondeur à mesure que les pages et les chapitres vont s’enchainer. Vanessa va apprendre des choses sur elle-même au contact d’Elliot, et ce dernier va murir et découvrir qu’il est des femmes sur lesquelles on peut compter (oui, un lourd passif, une fois encore, dans ce roman).

Ce livre est un exemple parfait de tout ce qui fait que les Contractuels en régence sont des histoires qui peuvent porter nos héros bien plus loin que l’on aurait pu le penser.

Une partie pragmatique de ma personne ne peut par ailleurs pas s’empêcher de penser que ces histoires d’amour sont sans doute celles qui auraient eu le plus de chance de survenir à l’époque...

 
Bonne lecture, 
Tam-Tam
 
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5 janvier 2012

Les gens sérieux ne jouent pas la comédie

Bien, chers lecteurs, puisque le bilan de cette année 2011 a été si bien fait par Tam-Tam, il est temps d'entamer cette nouvelle année avec une chronique en bonne et due forme.
 
Nous avons déjà établi que je suis une princesse pleine de préjugés… ce dont je ne suis pas forcément fière !
 
Ici on parle de romance, quelle surprise pour vous. Et, la romance « ultime », celle que les fans utilisent souvent pour donner au genre sa crédibilité, c’est l’inégalable Orgueil et préjugés de Jane Austen. Œuvre dont je suis bien évidemment fan, comme il se doit, que j’ai lu plusieurs fois, en anglais et dans plusieurs traductions, vu les adaptations cinématographiques, et même une adaptation au théâtre, si si j’ai beaucoup de chance !
 
Bref, je suis pleine de préjugés et j’aime Orgueil et préjugés. Ce que je n’aime pas trop en revanche, ce sont les suites et réinterprétations, je trouve souvent que l’auteur prend trop de libertés avec l’histoire. J’ai pourtant aimé Lost in Austen, et Coup de foudre à Bollywod. Mais Mr Darcy and I, Darcy’s story, Pride and prejudice and zombies n’ont pas vraiment trouvé grâce à mes yeux. Je suis un public méfiant sur le sujet.
 
Pourtant, au 4ème avis dithyrambique lu sur Pride and prejudice and Jasmin Fields, j’ai fini par me rendre à l'évidence. Il fallait que je lise ce livre, Pimpi, Fashion, Cess, et Karine m’ayant toutes assurées que j’allais aimer.
 
D'autant plus qu'en me renseignant, j’ai réalisé que je connaissais déjà l’auteur, Mélissa Nathan, et qu'elle avait écrit d’autres livres que j’avais beaucoup aimé : The Nanny et The waitress. Comment avais-je pu oublier son nom ?!! Ma mémoire ne me joue pourtant pas des tours pareils d'habitude... Ni une, ni deux, la semaine dernière, en deux clics grâce à Isidore, je commençais la lecture de Acting up (le changement de titre correspondant à une simple réédition).
  
Bien, suspens insoutenable, est-ce que j’ai aimé ? La réponse est, sans l'ombre d'une hésitation, oui !

Jasmin, notre héroïne, écrit des chroniques pour un magasine féminin. Je veux bien son job moi, soit dit en passant. Bref, elle est journaliste, et s'en va passer un casting pour participer à une représentation de P&P, mise en scène par le grand Harry Noble, et dont les bénéfices seront reversés à une œuvre de charité. Si vous ne savez pas qui est Harry Noble, c’est car vous ne suivez pas bien la presse people… Un peu comme pour Jordan Hayes en son temps, tout le monde sait qui est Harry Noble voyons ! (oui, j’ai osé faire le lien entre Harry et JH, honte sur moi sur 27 générations)
 
Jasmin, Jazz, n'a pas particulièrement d'ambition de devenir actrice, mais c'est une bonne publicité pour elle, et puis sa sœur, actrice montante, et sa coloc/meilleure amie, passent aussi les auditions, ce sera une occasion de passer un bon moment toutes ensembles ! Sauf que, bien sûr, Jazz a les oreilles qui traînent et qu'elle surprend une conversation du grand Harry Noble, sur son manque évident de beauté. Ce qui, vous pouvez l'imaginer, ne lui fait pas exactement plaisir...
  
Après… après je ne vous raconte rien de plus sur l’histoire puisqu’il s’agit d’une retranscription moderne de l’histoire que vous connaissez tous déjà. Jasmin/Lizzie est pleine de préjugés, Harry/Darcy est bien trop fier pour son propre bien, arrogant et déconnecté du monde réel, et tous les personnages qui gravitent autour d’eux correspondent à certains éléments de l’histoire. En général, celui qu’ils jouent dans la pièce d’ailleurs, serait-ce une façon subtile de brouiller les pistes ? Le mimétisme de l’acteur avec son personnage, tout ça, tout ça…

 Mélissa Nathan a très bien su retranscrire dans notre monde moderne les problématiques des relations entre chaque personnage. Wickham notamment m’a beaucoup choquée, j'imagine dans les mêmes proportions que le comportement du Wickham de Jane avait du choquer ses contemporains…
Je vous dis que j’ai aimé, c’est évidemment au dessous de la vérité, j’ai adoré cette comédie pétillante, tendre et acérée à la fois, j’ai dévoré le livre en 24h, j’ai risqué la vie d’Isidore pour lire dans mon bain, j’ai risqué ma vie en cuisinant d’une main sans regarder, je me suis fâchée contre ma famille qui avait l’audace de vouloir commencer le repas de Noël alors qu’il ne me restait qu’une vingtaine de pages à lire,  bref, j’ai dévoré cette histoire…
  
Dommage que Noël soit déjà passé, je sais à qui j’aurais pu offrir ce livre !

Mais surtout (oui, certaines vont se plaindre que je les pousse à la consommation), surtout, lisez Acting up.

En lisant les dernières pages, je me suis dit que j’adorerais voir cette histoire adaptée en film…


Bonne lecture,
Chi-Chi

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22 décembre 2011

Cross my heart

Pfiouh, j'ai eu chaud ! Après les déceptions de ces derniers livres, j'étais un peu en peine de lecture... Je suis comme ça, un mauvais bouquin et je ne veux plus rien toucher sans avoir l'assurance de ne pas être déçue !

Mais comme Kristan Higgins et Julia Quinn ne sortent pas de nouveauté tous les mois, (oui je radote et vous reparle toujours des mêmes auteurs finalement...) et qu'Eloisa James a déjà prévu d'arriver chez moi dans la hotte du bonhomme en rouge, j'ai un peu tâtonné... La semaine dernière je vous ai parlé d'un livre bien plus vieux, mais cela ne pouvait pas durer, vous êtes d'accord !

Et j'ai fini par prendre, un peu au hasard, et parce qu'il n'étais pas cher dans la boutique Kindle, Cross my heart d'Abigail Strom.

Voilà, c'était mon cadeau de Noël en avance...

C'est un petit livre court, un Silhouette Harlequin, qui ne paie pas de mine, mais il est bien écrit, très agréable et, indice non négligeable, drôlement bien classé à l'échelle de mes papillons dans l'estomac !

Je vous fait un petit topo : Michael est chirurgien, pas désagréable à regarder, et entièrement dévoué à son travail. Sauf quand sa fille de 14 ans vient lui rendre visite, 2 semaines par an. Le souci, c'est qu'il a aussi la fâcheuse réputation (méritée) d’être un peu froid et distant et que Claire étant une ado dans toute sa splendeur, Michael, comme tout père célibataire qui se respecte, n'a pas l'ombre du début d'une idée de comment s'y prendre avec elle !

Michael, c'est donc Dr McDreamy avec une fille adolescente.

Et Michael a aussi une très jolie nouvelle voisine, qui répond au doux nom de Jenna. Et qui, sa fille fraîchement débarquée s'empresse de le lui annoncer, est aussi une ancienne star du rock. Pas star genre U2, avec émeutes et fans hystériques, mais tout même relativement connue.

Jenna est assez compliquée de son coté, elle est en pleine reconversion professionnelle après la séparation de son groupe et a prévu de ne passer que quelques mois dans cette ville où elle a grandi. Plus que tout, elle est attachée à sa liberté, et souhaite continuer à vivre pour son art, lequel devrait l'emmener de l'autre coté du pays bientôt. L'amour n'est donc pas au programme pour elle, surtout avec un voisin, père de famille et bien sous tout rapport, qui va vouloir quelque chose de plus stable qu'une histoire d'un soir. L'alchimie qui se développe entre eux n'arrange donc pas du tout ses affaires.

Entre ces trois-là, l'alchimie est pourtant certaine et immédiate, Jenna n'ayant pas son pareil pour arrondir les angles entre le père et sa fille, qui tombent tous deux sous son charme. La situation entre Claire et son père, faite de non-dits, est également plus compliquée qu'il n'y parait au premier abord...

J'avoue que, même moi qui aime sincèrement la romance, j'ai des préjugés sur certains livres. Et notamment, j'ai souvent tendance à considérer que les nouvelles Harlequin sont trop simplistes pour mon goût, parce que trop courtes, et souvent écrites à la va-vite. Et vous savez ce qui arrive avec les livres écrits trop vite. Souvent, je ne les regarde même pas... Voilà un parfait exemple qui m'a donné tort, puisque j'ai été impressionnée par la capacité de l'auteur à me plonger dans son histoire en peu de mots, et à me garder intéressée tout du long. Quand apprendrais-je enfin qu'il ne faut se fier à aucun signe extérieur de présentation en matière de romance??!

C'est un livre simple, c'est un Harlequin, et pourtant, il n'y a, à mon humble avis, pas de fausses notes dans cette histoire, qui est charmante, douce et sexy à la fois, avec juste ce qu'il faut de complications pour être intéressante, et juste assez peu pour ne pas tomber dans la caricature.

Hélas, information tragique, maintenant que je vous ai bien appâté, ce livre n'existe qu'en e-book... Mais il existe deux autres livres de cette auteur en version papier et je vais me pencher sur la question dans les semaines qui suivent ! Je crois bien que l'un d'entre eux raconte l'histoire de la sœur de Jenna d'ailleurs... Un autre cadeau à me faire peut-être?

Je vous souhaite une bonne lecture, et, pour ceux qui ont cette chance, des bonnes vacances de Noël et plein de livres au pied du sapin (que des romances, bien entendu) !

  
A la semaine prochaine donc, bonne lecture et bonnes fêtes !
Chi-Chi
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15 décembre 2011

Duc, mauvaise réputation, cherche fiancée

Aujourd'hui, je reviens à mes premières amours pour vous parler de mon genre favori... la régence ! Cela fait un moment, je suis sûre que cela vous avait manqué !

Au programme d’aujourd’hui, At the bride hunt ball, d'Olivia Parker.

Madelyn Haywood est de petite noblesse, incroyablement maladroite (à ce stade, elle a le mauvais œil, je ne vois que ça…), et pourvue d'une belle-mère américaine ambitieuse, qui n'hésiterai pas à la compromettre si cela pouvait permettre de la marier plus vite à un homme riche et titré (ne soyons pas regardante sur l'âge ou le caractère, quelques milliers de livres de rente suffiront à compenser).

Autant dire donc que Madelyn est mal partie, surtout que s'achève bientôt sa 4ème saison sans succès.

Quand Gabriel Devine, Duc de Wolverest, organise une « chasse à la fiancée » pour son frère, Madelyn n'a pas du tout, mais alors pas du tout envie d’être invitée à y participer. Car notre héroïne, bien que plutôt mal lotie, trouve le procédé parfaitement scandaleux et abusif, comparable au marché aux esclaves…

Inviter 8 jeunes filles bien sous tout rapport dans la propriété familiale pour que Tristan Devine puisse faire son choix en toute tranquillité, cela me rappelle étrangement A lady most likely. Ou inversement d'ailleurs, puisque At the bride hunt ball a été publié deux ans avant A lady most likely...

Mais peu importe finalement, car ce qui compte, c'est que Madelyn se retrouve participant contre son gré à cette aventure (le pouvoir redoutable de la belle-mère et du chantage affectif). Et en matière d'aventure, elle va trouver de quoi s'occuper face à Gabriel, notre Duc qui n'est, de son coté, pas du tout décidé à se trouver une fiancée. La chasse à la fiancée qu’il organise, c’est à l’intention de son petit frere, héritier présumé, Gabriel n’ayant pas l’intention de se reproduire un jour !

Lors de leur première rencontre, Madelyn commence par s'étaler de tout son long en trébuchant dans le jardin, ce qui est très « un-lady like », vous l'avouerez, et Gabriel vient la ramasser comme tout preux chevalier qui se respecte. Seulement, il fait noir, Madelyn prend peur et envoie un citron qui traînait sur un arbre à proximité en plein dans la tête de notre héros.

Le ton de l'histoire est donnée, Madelyn passant son temps à se retrouver dans des situations pas possibles, très drôles le plus souvent, même si je me dis que ce n'est pas humainement possible d’être poisseuse à ce point ! Gabriel de son coté, est comme il se doit, un parfait prototype de Duc comme il faut, rien d'aussi extrême que mon cher Wulfric, mais sacrément à cheval sur les conventions sociales et l'étiquette. Enfin tant que l’on n’essaye pas de les lui appliquer, puisque cette bienséance ne va pas jusqu’à le convaincre qu’il devrait arreter de se comporter comme un rake et s’occuper d’assurer la postérité du titre…

Sauf que Madelyn le fait rire, et cela n'a pas de prix ! Comme quoi, le rire est décidément l'un des principaux moteurs d'un couple qui marche.

Voilà comment, au cours de cette chasse à la fiancée, Gabriel et Madelyn vont faire connaissance, se découvrir, bien évidemment tomber amoureux, et essayer de trouver le moyen d'intégrer Madelyn dans la haute société. Car, bien que noble, notre héroïne n'est pas du tout du même niveau que Gabriel, et sa maladresse légendaire (et son boulet de belle-mère) ne font rien pour arranger les choses

Madelyn est touchante, manquant parfois de confiance en elle, ce qu'elle dissimule derrière une attitude ouverte et franche, à la limite de l'inconvenance. Gabriel est charmant sous toutes les coutures... Si si, toutes, j’ai bien vérifié !

Une lecture très sweet et cute, parfaite pour les fans du genre !

Olivia Parker écrit des romances tout à fait dans l'esprit de Julia Quinn, et je vous recommande de lire également les deux suites, avec pour héroïnes la meilleure amie de Madelyn (To wed a wicked earl) et la sœur de Gabriel (Guarding a notorious lady).

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
  
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10 novembre 2011

Celui que j'attendais

J'ai décidé de lancer une annonce officielle à l'intention de Kristan Higgins : serait-il possible de publier un livre par mois, plutôt que un par an ? Non parce que là, franchement, cela ne va pas être tenable !

Cette auteur, découverte il y a a peine plus d'un an, avait fait d'office son entrée dans mon panthéon des auteurs préférés. Et comme j'ai beaucoup de chance, il s’avère qu'elle avait déjà écrit 5 autres livres avant que je ne la découvre. J'ai donc pu m'occuper et patienter en attendant la sortie de My one and only, en mars dernier. Mais depuis, je trépignais, l’œil rivé sur mon calendrier. (Certains me diront qu'il serait bon d'avoir une vie pour être moins obsédée par la prochaine sortie d'un livre, mais chut, soyez indulgents et faites comme si vous n'aviez rien remarqué.) Bref, j'attendais le nouveau Kristan Higgins, qui est arrivé vendredi dernier.

Et maintenant qu'il est fini (nous sommes samedi 19h à l'heure où j'écris), la vie me semble morne, et je me demande comment survivre jusqu'au prochain. (je ne suis pas du tout du genre excessive, merci)

Sinon, tout va bien, pas de problème, nous sommes un samedi soir de novembre et je viens de finir un livre merveilleux, Until there was you de... Kristan Higgins!

Si l'on en croit la 4ème de couverture, Liam a brisé le cœur de Posey (Cordelia de son vrai nom – rebaptisée par son frère, je cherche encore comment passer de l'un à l'autre et le livre ne m'éclaire pas sur le sujet, frustration !), à l'époque du lycée – cela fait tout juste 15 ans. Vous qui me connaissez bien, vous savez que je n'aime pas les retrouvailles. Un peu comme les cow-boys, cela a tendance à me faire reposer le livre aussi sec. Mais comme il s'agissait de Kristan, et comme elle m'avait prouvé avec My one and only que les principes sont fait pour être oubliés, je me suis précipité sur le livre.

Dès les premières pages, il s’avère que Liam et Posey ne sont jamais sortis ensembles. Ce qui a brisé le cœur de notre adolescente, c'est un gros gros crush et pas mal de maladresse de la part d'un adolescent maladroit (la maladresse d'un maladroit... mon éloquence m'émerveille moi-même...). Ouf, l'honneur est sauf, il ne s'agit pas de réparer une histoire en mille morceaux... Même si je ne doutais pas du talent de mon auteur chérie, je préfère les choses comme cela !

Liam, après 15 ans d'absence, est de retour dans la petite ville où il était au lycée et où Posey a grandi, et notre héroïne a un peu de mal à s'en remettre. Ce  qui est l'euphémisme du siècle, étant donné que Liam est doté d'un physique d’Apollon et qu'elle a des vapeurs et les genoux en coton, juste en le regardant... Sans parler des souvenirs à la douzaine qui remontent à la surface !

Bien sûr, je ne vais pas vous en dire un mot de plus sur l'histoire, qui est top. Vous me connaissez maintenant et j’espère que cette recommandation suffira (oui, je m'illusionne beaucoup sur mon pouvoir de persuasion ces temps-ci...)

Ce que je vais vous dire, c'est que Kristan est meilleure à chacun de ses livres. Que ce livre n'est pas écrit à la première personne et que certains passages sont écrits du point de vue de Liam, première tentative réussie pour l'auteur. Que notre héros, tout sublime qu'il soit, est loin d'être parfait et que c'est tant mieux, il n'en est que plus humain. Que Posey est tout en contrastes, pas du tout une héroïne habituelle, qu'elle ne ressemble ni à Callie ni à Grace, ni à Harper... et un peu à toutes en même temps. Que j'ai adoré les histoires parallèles, la galerie de personnages secondaires qui sont de plus en plus subtils (je sais que certains reprochent à Kristan de donner trop facilement dans la caricature, mais c'est de moins en moins vrai, et je ne saurais que conseiller de lire ses livres dans l'ordre chronologique pour mieux apprécier cette évolution). Que j'ai aimé en savoir plus sur l'évolution de ces intrigues grâce a un épilogue. Oui, je spoile un peu mais j'ai aimé les retrouver après quelque temps, le temps d'un bref chapitre...

Assez discuté, lâchez votre ordinateur et allez tout de suite lire le nouveau Kristan Higgins !

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
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3 octobre 2011

Goldfinger aurait un faible pour les tulipes…

Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.

La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.

En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…

Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.

Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…

L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.

Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.

Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.

Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.

Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !

Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !


Bonne lecture,
Tam-Tam

PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n'aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !
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15 août 2011

Irrésistible, moi ?

L’été évoque souvent les vacances, la plage, le soleil. Juillet et août sont souvent rythmés par une course ininterrompue entre les balades dans l’arrière-pays, les apéritifs devant le barbecue qui rougeoie et les matins qui démarrent doucement, le tout au son des cigales et des grillons.

Mais au delà de cette langueur, de cette douceur de vivre, l’été est aussi synonyme de grandes réunions de famille et autre obligations sociales, j’ai nommé les mariages !

Je suis bien placée pour le dire, puisque c’est votre serviteur ici présente qui a prié sa condisciple et partenaire dans le crime de venir apposer sa signature au bas d’un registre pas plus tard que la semaine dernière.

Je vous privais en même temps d’un article en bonne et dû forme. Déshonneur sur moi, déshonneur sur ma famille, déshonneur sur ma vache…

Mais je ne vous avais pas laissé sans livre, cela doit compter pour quelque chose, non ?
Alors rattrapons-nous, et passons à présent à "Call me Irresistible", le dernier livre de Susan Elisabeth Philips qui parle de… mariage ! Tiens comme c’est étonnant, je suis une princesse pleine d’humour !

Quittons la France et ses mariages « à taille humaine », bonjour le Texas (tout y est plus grand, c’est bien connu) où Ted Beaudine, l’enfant chéri du pays, le wonderboy de Wynette, le Superman du Texas, est sur le point de s’unir à Lucy.

Cette dernière, qui craint de n’être pas assez bien pour ce parangon sudiste, fait part de ses doutes à sa meilleure amie Meg, qui tant bien que mal essaye de lui donner de bons conseils - si tant est que l’on puisse en donner de bons lorsque l’on a jamais rencontré le marié et qu’on n’est pas citée en exemple dans la bouche de la mère de la mariée. 25 minutes de conversation et le lendemain, alors qu’il est à présent temps de remonter l’allée centrale, Lucy décide de prendre ses jambes à son cou, et de planter l’homme parfait à l’autel. Laissant sa meilleure amie ramasser les morceaux et endosser l’entière responsabilité du désastre.

Parce que voir s’enfuir Lucy, c’est un peu comme si tous les anglais avaient vu Katherine relevant ses jupons en avril et s’enfuir en bousculant la foule, plantant William à l’autel et laissant à Pippa le soin de tout expliquer..
Autant dire que c’est de l’ordre de l’incident diplomatique !

Meg se retrouve donc sans ami et sans le sou dans une ville qui ne lui veut pas du bien.
Et qui mieux que Susan Elisabeth Philips pour vous retourner une situation désastreuse ?

Je vous l’accorde, Meg va devoir se retrousser les manches et ravaler sa fierté.
Sa seule arme, une langue acérée qu’elle n’hésitera pas à utiliser sur Môssieur Parfait... qui a décidément bien besoin de se remettre en question.

Parlons en d’ailleurs de Ted. Beau, brillant, le sourire tellement radieux que lorsqu’il rit les anges soupirent… Enfin, si l’on en croit la légende !
J’ai eu peur un instant de ne pas pouvoir le supporter. Mais c’était sans compter sur l’aide de Meg, qui n’a pas son pareil pour le faire tourner en bourrique.

Deux héros fort bien dépeints par une auteur au gout sûr, et une atmosphère de petite ville du sud américain qui me régale à tous les coups. Vous pensiez que Paris était un village, attendez de découvrir Wynette !

Bienvenue dans un monde où tout le monde se connaît, où les femmes boivent du thé glacé et parlent des bonnes manières avant de vous assassiner. Vous voilà au Texas ! Un peu d’accent sudiste, du golf, l’avenir d’une ville, une histoire de bijoux et des discussions sulfureuses entre nos deux héros vont nous amener doucement mais sûrement vers un dénouement pas si attendu.

Des héros plein de surprises, de quoi me faire presque oublier qu’il aura fallu un mariage avorté à ces deux là pour se trouver !


Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: Et si vous m'en vouliez encore un peu, j'espère que le cliché exclusif du Prince pas si charmant et de moi-même m'aura racheté à vos yeux...
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1 août 2011

From Notting Hill, With love… Actually

Chez les princesses, lorsqu’il n’est pas question de lecture, il est souvent question de voyages. Ceux que l’on a faits, ceux que l’on va faire, et ceux que l’on rêve de faire. Vous en avez été témoin pendant ce mois de juillet, où nos guest-stars se sont enchaînées avec brio et talent, les voyages et la lecture font partie intégrante de notre position de princesse.

On dit bien souvent que les voyages forment la jeunesse. J’ai tendance à vouloir nuancer ce dicton, car dans mon cas, les voyages forment… mon dos !

Entre les spécialités gastronomiques et les découvertes littéraires, ma valise semble avoir fait des petits depuis mon départ en juillet !

Mais c’est pour votre plus grand plaisir (et le mien) que je vais vous raconter aujourd’hui comment « From Notting Hill with love… actually » a su me faire oublier que transporter une mini-bibliothèque sur son dos et à bout de bras sur 36 heures de voyage en bus (mon royaume est en crise) fut loin d'être une sinécure.

On y découvre Scarlett, fan de cinéma devant l’éternel, et spécialiste de comédies romantiques en tout genre. Vous doutez sur une réplique culte de Hugh Grant dans 4 mariages et 1 enterrement? Sur le nom de l’acteur qui joue aux coté de Meg Ryan dans « Vous avez un message »? Sur l’année de sortie de Jerry Maguire? Elle sait. Cette petite est une véritable encyclopédie.

Mais cette addiction n’est pas sans conséquences, Scarlett est victime de sa propre passion. Elle ne peut s’empêcher de croire que ce qui arrive aux héros des comédies romantiques n’est qu’un concentré de « la vraie vie » et refuse, au grand désespoir de ses proches, de renoncer à rechercher le « meet cute » dans une rencontre (NDLA : le meet-cute désigne le moment clé où les héros d’une comédie romantique se rencontrent), à comparer chaque évènement à une scène mythique, à attribuer des qualités de personnages cinématographiques aux personnes qui peuplent sa vie.

Sur le papier, on se demande bien pourquoi les autres autour se plaignent ! Perso, j’aimerai bien que l’on me compare à Nathalie sautant dans les bras d’Hugh Grant dans Love Actually et que mon prince pas si charmant soit une réplique de Mr. Darcy (avec le corps de Hugh Jackman il va sans dire). Mais selon les proches de Scarlett, cette tendance à toujours tout placer dans une perspective de cinéma lui fait oublier la « vraie vie ».

Bien décidée à leur prouver qu’ils ont tous tort, elle décide de profiter d’un « house-sitting » à Notting Hill pour mettre sa théorie en pratique. Si dans le même temps, elle arrivait à remettre sa vie en ordre, cela ne sera pas de refus !

Car à la veille de son mariage avec le pragmatique, sérieux (et quelque peu pingre) David, les doutes l’assaillent. L’aime-t-elle vraiment ou bien s’accroche-t-elle au fait que leur couple fonctionne ? Doit-on se contenter de "fonctionner" quand c’est pour toute la vie ? Tant de questions, et si peu de réponses.

Mais à Notting Hill, il semble toujours être question de rencontres fortuites, et ce n’est pas William Thacker et Anna Scott qui nous diront le contraire! Il suffira d’une tache de chocolat chaud, d’un styliste aux manières de grande dame, de la recherche d'une mère disparue et d’un voisin délicieusement horripilant qui pense que le romantisme n’existe pas pour bousculer Scarlett, lui faire enfin se poser les bonnes questions et savoir où trouver les bonnes réponses.

Entre deux références de films, Ali McNamara a su me captiver et me rappeler à quel point les bonnes romances britanniques sont un pur délice. De l’humour, une pointe de sarcasme, des bonnes manières saupoudrées d’une touche d’excentricité, le tout servi avec des personnages hauts en couleur. 
Et comment ne pas apprécier le changement d'atmosphère :
- Au revoir New York, Chicago, Boston, et toutes ces villes où nos héroïnes contemporaines semblent se donner rendez-vous, bonjour Londres.
- Au revoir les crinolines, Hyde Park à cheval, et la soirée du Duke de Westmoran-truc où toutes les héroïnes de régence semblent trouver chaussures à leur pied, Bonjour Portobello, Notting Hill, son cinéma et ses pop-corn.

La romance à l’heure britannique, il y avait longtemps que je n’y avais pas gouté, et croyez-moi, je n’ai qu’une envie, y retourner ! En attendant, je vais aller me faire une tasse de thé, mettre de la marmelade sur un scone et me délecter des délices culinaires dont la perfide Albion n'a pas fini de nous régaler!


Bonne lecture,
Tam-Tam
 
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16 mai 2011

Onze scandaleuses excuses…

… pour lire le dernier Sarah MacLean.

Un peu en retard sur ma lecture de la semaine, j’avais prévu de vous faire aujourd’hui un rapport détaillé sur un bijou de romance comme Harlequin sait les faire. J’aurais, pour l’occasion, été fouiller dans les cartons contenant des trésors littéraires datant des mes jeunes années d’adolescente, et j’aurais revécu avec vous les sentiments passionnément bouleversant qui m’avaient sans doute remuée alors (Harlequin, sur une jeune fille en fleur de 13 ans, c'est du lourd).

Mais Amazon, La Poste et l’univers tout entier en a voulu autrement car ce vendredi a vu arriver (enfin) dans ma boite aux lettres le dernier petit miracle de Sarah MacLean.

Après Nine rules to break when romancing a rake, Ten ways to be adored when landing a lord, voici Eleven scandals to start to win a duke’s heart, dernier né de la nichée MacLean et fabuleuse histoire de régence qui propulse aujourd’hui l’auteur dans le Panthéon des écrivains dont « je vais acheter le nouveau livre sans même lire la quatrième de couverture ». Argument qui prouve à lui tout seul à quel point ma confiance en Sarah et son talent est totale.

Mais pour les sceptiques, et ceux dont la mémoire fait défaut, voici onze raisons scandaleuses pour foncer acheter ce livre et/ou commencer un lobby intensif auprès des éditeurs français pour faire traduire cet auteur.

1 - Sarah MacLean fait partie de ces auteurs que l’on découvre miraculeusement sans même avoir vraiment essayé. A peine la lecture du premier livre achevée, le second était en précommande chez mon libraire digital préféré, d’une part parce que le résumé semblait aussi appétissant, mais aussi parce que j’aime me faire une idée sur un auteur en me basant sur plusieurs spécimens de son travail.

2 - Le roman s’inscrit dans la continuité des deux premiers. Il s’agit de l’histoire de la sœur de Gabriel et Nick Saint-John (pour les leçons de rattrapage concernant les deux frères, s’en reporter aux deux chroniques concernées). Même ambiance, mêmes personnages à l’humour délicieux. Il est souvent bien agréable de retrouver des « têtes connues » quand on ouvre un livre, n’est-ce pas Chi-Chi ?

3 - Juliana Fiori est une de ces héroïnes que l’on rêve d’être. Dans l’adversité, elle garde la tête haute. Face aux mauvaises langues, elle n’est jamais à court d’une répartie bien sentie, alors que pour ma part, je suis tout juste bonne à me transformer en betterave rouge et bredouillante… Bon, ce n’est pas sans lui poser quelques problèmes. Le monde entier s’attend à la voir ruiner sa réputation et créer scandales sur scandales, en digne héritière de sa mère. Mais cela ne semble pas étouffer son esprit et son fort tempérament. Juliana, c’est moi (en mieux) sous la régence, l’accent italien en prime.

4 - Des situations fort amusantes et des répliques bien senties. Nous aurons le droit à une chute dans de la citrouille, un affront à la sortie des toilettes et une scène embarrassante à l’Opéra.

5 - Simon Pearson est un héros dont il faudra soulever plusieurs couches pour découvrir la vraie valeur. Élevé dans la plus pure tradition noble anglaise, il aime à rappeler au monde qu’il est le Duc de Leighton. On devrait le haïr d’être aussi snob et plein d’arrogance, mais dès les premières pages du roman, j’ai repensé à un certain Mr. Darcy qui lui aussi semblait bien froid et arrogant de prime abord. J’ai laissé sa chance à ce personnage prisonnier de sa noblesse, tout comme notre héroïne est prisonnière de ses origines scandaleuses, et je n’ai pas eu à le regretter une minute. Malgré quelques détours, Simon trouvera le chemin du cœur de notre héroïne, et du notre, par la même occasion.

6 - Parlons sexytude… Simon est grand, athlétique, blond, les cheveux bouclés. Ajoutez à ce mélange un sauvetage de la noyade exécuté avec classe, vous obtenez un score plus qu’honorable sur l’échelle de Hugh Jackman !

7 - J’ai aimé que pour une fois, il ne soit pas question d’un « rake ». Pour une fois, c’est pour un parangon de vertu et maître des convenances que mon petit cœur d'artichaut palpitera au fil des pages.

8 - Le traitement de la relation mère-fille est ici peinte avec beaucoup de sensibilité. Sans pour autant donner dans la profondeur métaphysique, l’auteur n’en vient pas moins à l’essentiel : la construction et l’acceptation de soi passe bien souvent par la reconnaissance du fait que, si nous sommes les héritiers de nos parents, nous n’en sommes pas des copies parfaites. L’inné, l’acquis... Le débat est ouvert.

9 - Le poids de la pression des pairs. Encore un thème que l’auteur aborde avec justesse. Alors que Juliana se bat avec le fantôme de sa mère, Simon voit se resserrer sur lui le poids de générations entières de réputations irréprochables. Et le voire se débattre avec son éducation donne de la profondeur à ce héros supposément « parfait ».

10 - Des listes, des listes et encore des listes. Vous le savez, je ne m’en lasse pas ! La preuve ici, ici et ici… Mais il semblerait que Sarah Maclean en fasse sa spécialité, et je trépigne d’impatience de découvrir quel titre poétique cette dernière trouvera pour ouvrir sa prochaine liste de douze !

11 - Troisième livre de l’auteur, troisième réussite. Sarah MacLean, avec trois livres lus en un an, entre directement dans la catégorie des coups de cœurs régence de cette première année passée en votre compagnie.


Bonne lecture,
Tam-Tam

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7 février 2011

Les mathématiques, c'est romantique

Lorsque l’on parle de sentiments, le postulat général veut que la logique reste à la porte. Le cœur a ses raisons, bla  bla bla… Blaise Pascal n’était peut être pas fleur bleue, mais l’idée était là. J’ai eu une version personnelle et adaptée de cet adage : Je suis pragmatique, l’amour ce n’est pas pour moi. Comme si le fait d’être logique et raisonnée allait en contradiction avec le sentiment amoureux.

Mais on parle de tomber amoureux, et s’il y a bien quelque chose que nous ne prévoyons pas dans notre vie, c’est la chute. L’amour représente alors un sentiment que l’on ne peut expliquer, qui n’obéit à aucun raisonnement et qui reste incompréhensible au plus brillant des intellects. L’amour serait pour les esprits lâchant prise, se laissant aller aux sentiments en oubliant leur raison.

Et puis un jour, au fil des lectures, j’ai réalisé que l’on y cherchait des explications à l’amour qui nait entre les hommes. Il y aura toujours quelqu’un pour expliquer la relation entre x et y, pour donner une raison à leur attraction : les hormones, la survie de l’espèce, l’attirance naturelle de l’homme, la sensualité féline de la femme…

On a tous entendu les théories fumeuses de l’attraction : Qui se ressemble s’assemble, les opposés s’attirent, ils ont les mêmes objectifs de vie…

Nous prétendons que l’amour n’est pas logique, mais nous passons notre vie à essayer de l’expliquer, avec plus ou moins de réussite.

Patrick Cauvin pousse la théorie plus loin. Dans « e=mc2,  mon amour » et « Pythagore, je t’adore », il nous dévoile l’histoire de Daniel et Lauren.

Daniel est français, habite en banlieue parisienne, connaît le dictionnaire du cinéma par cœur et pourrait sans doute monter un réacteur nucléaire avec un bout de ficelle et un chewing-gum usagé.

Lauren est américaine, parle en alexandrins et peut vous expliquer tout Kant et Nietzche depuis l’âge de 3 ans.

Avec un cerveau pareil, difficile de se sentir à sa place dans la société. Plus vraiment un enfant, pas encore un adulte, mais définitivement très solitaire. Les vies de nos héros vont entrer en collision le jour de leur rencontre, chacun trouve en l’autre une âme sœur. Ils se ressemblent, et pourtant tout les oppose : il est un peu voyou, un peu branleur, elle est un peu coincée, un peu hautaine, mais l’auteur saura les réunir.

Le charme de ces deux romans est d’avoir rendu possible ce qui dans mon esprit était impossible. Ces deux prodiges sont d’une logique implacable, les rouages de leur cerveau leur font envisager des possibilités qui nous dépassent, nous, simples mortels, et pourtant, ils « lâchent prise » et « tombent » amoureux.

On peut donc être pragmatique ET amoureux ? Une révolution s’opère dans mon esprit…

Nous aurons deux livres pour découvrir leurs aventures. Ils vont grandir et passer de l’enfance à l’adolescence, tenter de s’émanciper. Ils vont nous émouvoir avec leurs problèmes d’adultes et leur énergie d’enfants. Comme ils ont pu me faire rire avec leurs plans invraisemblablement brillants qui m’ont fait envisager un instant que la conquête du monde était possible, ils réussiront même à réconcilier les plus allergiques aux mathématiques !

Après lecture de ces deux opus, mon envie oscille entre faire une équation du troisième degré, déterminer l’intégrale de la fonction f(x), ou aller me pelotonner devant un film de Franck Capra dans lequel Cary Grant déploierait tout son charme.


Bonne lecture,
Tam-Tam
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