31 août 2010

All I ever wanted - L'amour et tout ce qui va avec

Il s'est passé quelque chose d'exceptionnel dans ma vie récemment... Une nuit blanche. Une vraie de vraie. Où l'on voit le jour se glisser timidement entre les rideaux sur les coups de 6h du matin parce que le livre est trop prenant. Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé! Et avec « All I ever wanted » de Kristan Higgins (traduit chez Harlequin par L'amour et tout ce qui va avec), j'ai une fois de plus la preuve que pour faire une belle histoire d'amour, il n'est pas toujours besoin de vampires sexys, d'espions occupés à sauver le monde, de voyages dans des contrées exotiques, de situations invraisemblables dignes des pires scénarios hollywoodiens (ne vous méprenez pas, j'aime beaucoup les navets hollywoodiens et les scénarios tirés par des ficelles trop grosses pour que la décence m'autorise à les qualifier ici). Mais parfois, une histoire qui ne tourne que autour d'un homme et d'une femme, posés dans un décor crédible, se découvrant mutuellement, c'est appréciable. Et plus encore, je trouve qu'on y voit clairement la qualité de l'auteur, qui ne peut pas se cacher derrière des explosions, des conflits d'espèces, un changement de décor, j'en passe et des meilleures...


Avant toute chose, je dois prévenir que ce livre est écrit à la première personne. C'est quelque chose qui me dérange plutôt d'habitude, mais ici, après 5 pages, je n'y ai plus du tout fait attention... Ne vous laissez pas rebuter par ce détail, ce livre est l'un des plus "cute" que j'ai lu depuis un moment! Et parce que je n'ai pas su choisir ce que j'avais le plus aimé dans ce livre, j'en ai fait une vraie liste. Votre attention s'il-vous-plaît :
  • Parce que Callie, bien que très spontanée et optimiste, n'est pas naïve, ni sotte, c'est un personnage avec une vraie profondeur, une substance qui se construit doucement au long du livre, et non pas expédié en quelques pages, comme si l'auteur essayait de nous faire une biographie de son héroïne. Et parce que grâce à cela, elle est cohérente. Quel soulagement, une femme saine d'esprit et dont je comprend TOUTES les réactions! Et en guise de Jiminy Cricket, Callie est dotée de Michelle Obama et de Betty Boop... Qui n'aimerait avoir des voix pareilles en guise de conscience?
  • Parce que Ian ne ressemble pas aux héros habituels de romance. Il ne dégouline pas de testostérone. Il n'est pas charmeur. Même pas un peu, sur un malentendu ou rien du tout. Mais ce n'est pas non plus un ours mal léché, ni un rêveur toujours dans la lune, ni un maladroit qui dépareille ses chaussettes, ni un renfermé blessé par un passé tragique dont il ne se remet pas. Mais c'est un peu tout cela en même temps. C'est ce qui le rend si réel à mes yeux.
  • Parce que la famille de Callie... Les mots me manquent! Atypique, jamais bêtement ridicule, à la limite de la crédibilité (et du mauvais coté de la ligne franchement), drôle, drôle, drôle. J'ai mentionné drôle?
  • Parce que tout n'est pas rose et chatoyant dans la vie de Callie. Déjà, Mark!!! Mark, le boss, ex-petit copain, amour sans espoir... Muriel, et Fleur, les collègues de rêve. Ou de cauchemar, selon le point de vue... Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais ma vie étant totalement rose et chatoyante, j'aime bien lire des histoires où il arrive aux personnages plein de malheurs, pour rétablir l'équilibre entre ma vie parfaite et la réalité! Non? Non. N'empêche, j'apprécie l'auteur qui se donne la peine d'explorer les nuances de gris dans le monde, la marge d'erreur de ses personnages, les petits malheurs de la vie quotidienne, tout ce qui fait que ces gens-là, ce pourraient être nous, nos voisins, nos collègues, n'importe qui finalement!
  • Parce que tout cela se passe dans une petite ville, mais que l'auteur n'en profite pas pour nous faire une campagne de pub effrénée sur les mérites divers et variés de la vie dans une petite ville américaine, en opposition avec la grande méchante ville sournoise et anonyme.
  • Parce qu'il est question d'animaux, sans jamais dégouliner de bons sentiments du genre « il aime les chiens, c'est forcément un type bien » ou « bouhhh le vilain, mon chien ne l'aime pas, c'est un sale type ». Caricature? Qui a dit caricature? Je ne vois pas de quoi vous parlez...
  • Parce que le dindon. Je ne dirais que ça. J'ai un faible pour les dindons. D'ailleurs si vous pouvez me recommander des bons livres avec des dindons dedans...
  • Parce que Callie a un rocking-chair (chaise à bascule pour les gens normaux, mais avouez que c'est moins glamour comme appellation). Et moi j'aime les rocking-chair, ça me donnerait presque envie de déménager à la campagne pour bercer des bébés sur un porche, en regardant le soleil se coucher sur la forêt à perte de vue. Presque.
  • Et enfin, parce que ce livre est vraiment, vraiment bien écrit, sans grandiloquence, sans effets de style hasardeux tirés à la loterie, avec la pointe de douceur et de poésie qui touche, et qui fait que l'histoire, tout en étant crédible et réaliste, nous fait rêver. Et grâce à cela, pendant 409 pages, j'aurais voulu être Callie.

J'ai refermé ce livre vers 6h37 du matin. A 6h40, j'avais commandé 2 autres livres de Kristan Higgins. A la minute où j'écris ces lignes, je guette le facteur...

Chi-Chi
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29 août 2010

La Magie du Jour


Au programme aujourd’hui, la famille.
Nous en avons tous une. Qu’elle soit petite, distante et discrète ou grande, exubérante et affectueuse…Il y a toujours des problèmes à résoudre, une raison de s’en plaindre et par-dessus tout une histoire à raconter !


La famille est une source d’inspiration infinie pour les auteurs, et sa complexité offre une réserve de rebondissements qui rends chaque histoire unique, incroyable et pourtant familière. Car la famille évolue, au gré du temps, des rencontres et des naissances. Elle est en constante évolution et constitue ce noyau d’origine qui nous définit, par défaut ou par action.


Le roman de Joy Nash, A little Light Magic, nous plonge au cœur de la famille et de la définition que l’on peut s’en faire. En effet, la formation d’un couple va au delà de l’association de deux individus qui bien souvent créent une nouvelle cellule familiale, la création d’un couple marie deux familles, deux ensembles hétérogènes. Et la formation du couple peut parfois dépendre de la constitution des-dîtes familles.


L’amour peut beaucoup, mais même Shakespeare n’a réussi à donner une fin heureuse à Roméo et Juliette !


Le roman s’ouvre par notre rencontre avec le héros, Nick Santangelo… Mmm... Santangelo… personnellement, en découvrant son nom de famille, j’ai immédiatement pensé famille italienne, nombreuses, bruyante, envahissante, intrusive, loyale et aimante. Et comme je suis une princesse intelligente, j’ai mis dans le mille !


Depuis la mort de son père, Nick est en charge de l’entreprise familiale. Il est beau, grand, fort…possède de belles mains capables – normal quand on travaille dans la construction…et prend ses responsabilités au sein de sa famille très au sérieux.

Avec une grand-mère kleptomane, une fille adolescente amoureuse, une mère qui s’éclipse tous les mardis soir, un frère qui veut suivre son rêve et devenir acteur et un business à faire tourner, il a de quoi occuper ses journées et une partie de ses nuits. Pas de place pour une relation sérieuse…

A l’ouverture du premier chapitre, il attend (que le monde change…il attend que change le temps…JJG, sort de ce corps !). Il attend son rendez vous ; et son rendez vous est en retard. Car son rendez vous est prise dans sa peinture et n’a pas vu l’heure tourner…Son Rendez-vous est Tori Morgan, notre héroïne.


Contrairement à Nick, Tori a vu les quelques membre de sa famille disparaitre tôt dans sa vie. L’héroïne fait partie de ces personnes qui recherchent un noyau familial à créer. Elle n’a plus de famille, et a vagabondé longtemps avant de poser ses valises. Au début de notre histoire, elle vient de s’installer dans la maison que lui a léguée sa grande tante. Bien qu’idéalement placée en bord de plage, la maison est en bien piteux état, et pour ouvrir la petite boutique ésotérique elle va devoir procéder à quelques travaux, ou du moins va-t-elle devoir engager une personnes aux main capables pour les faire…Et c’est là que notre héros entre en scène.

Tori est du genre lutin facétieux, un peu excentrique, un peu fofolle. Nick voit en elle la possibilité d’une relation légère, sans attache et sans soucis…


Ha. Ha.

J’ai parfois envie d’envoyer un mémo à tous ces fringuant jeunes hommes qui pensent pouvoir lire dans le mode de vie d’une femme si elle est à la recherche d’une relation sérieuse ou pas...et ne parlons même pas de ceux qui s’illusionnent avec les « relations sans attaches ». Mes petits chéris, si vous me lisez, une relation « sans attaches » a au moins autant de chance de rester simple et légère que moi d’épouser Hugh Jackman - il est Australien morbleu ! si peu de noblesse ferait se retourner mes aïeux dans leur crypte…

Que l’on soit bien clair, une femme qui veut une relation légère et sans attaches…va la chercher toute seule comme une grande. Plusieurs méthodes s’offrent à elle, mais la plus simple reste de demander à l’homme convoité. Je sais, c’est injuste, mais dans ce sens là, c’est une méthode pratiquement toujours assurée de succès.

Vous messieurs, si vous allez chercher une femme, RIEN ne vous garantit que cette dernière n’a pas le néon « mariage, enfant, famille » qui clignote derrière son sourire et son décolleté avantageux…Après je dis ça…


Et ce que Nick ne sait pas encore, c’est que Tori recherche du sérieux, des racines, des enfants, une famille…Sauf que Nick a un « lourd passif »…

Bingo, il est de retour le fameux passif, tout s’explique !

Sa femme ayant quitté mari et enfant pour vivre la « vida loca », Nick a ce que l’on appelle dans le jargon des « trust issues », sa confiance dans la gente féminine laisse à désirer, comme le prouve sa longue série de relations superficielles.


C’était sans compter sur l’arrivée de Tori…

Ha.ha…bis…

Sauf qu’elle sait ce qu’elle veut le petit lutin ! C’est sans doute ce qui m’a le plus plu dans cette histoire…malgré les invraisemblances, les clichés, et quelques longueurs, l’héroïne sait ce qu’elle veut quitte à se montrer un peu déraisonnable et plus entêtée qu’une mule corrézienne ! Et ce n’est pas le héros et sa testostérone qui va la faire changer d’avis ! Et comme il s’agit ici d’une histoire de famille, Nick et Tori ne sont pas les seuls à avoir leur mot à dire. Leur couple se construit grâce et en dépit de leurs « familles ».


J’aime à lire des histoires de famille, surtout quand elles finissent bien. En romance, il n’est de problème de famille qui ne trouve sa solution. Et dans un monde où le partage de la dernière part de gâteau au chocolat peut tourner en guerre des Balkans, un peu de facilité ne fait pas de mal.


Bonne lecture !


Tam-Tam
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27 août 2010

Love in the afternoon


Lorsque j'ai reçu mon exemplaire, il y a quelques semaines, j'ai eu un instant d'émotion. Voilà, après, c'en était fini de ma vie avec les Hathaway... J'ai tenu le livre entre mes mains, hésitant à le commencer tout de suite, me demandant si je n'allais pas le garder pour un moment de déprime, un de ces jours où j'aurais besoin d'une lecture de confiance. On a tous comme cela des auteurs qui ne nous déçoivent jamais, et vers lesquels on revient en période difficile... Et puis j'ai ri de moi-même. Franchement, comme si j'avais assez de volonté pour résister à un livre d'une de mes auteurs préférées, dans une série que j'avais jusqu'alors adoré! Étrange non comme, quelque soit la taille indécente de ma pile à lire, je continue à acheter des livres, et à donner la priorité à mes auteurs préférés en toute circonstance...


Ceci dit, bien m'en a pris, je crois que ce tome 5 a été mon favori.


Parlons donc de Béatrix, la dernière des sœurs Hathaway. Quand nous l'avons rencontrée la première fois, c'était encore une enfant. Elle a bien grandi, mais est restée, de loin, la plus originale de la fratrie. Le grand amour de Béatrix, ce sont les animaux. Elle a avec eux un lien particulier, comprend leur psychologie, soigne tous ceux qu'elle rencontre, entretient une véritable ménagerie (son animal de compagnie, après Dodger le furet, c'est Médusa le hérisson!) et d'une manière générale, préfère leur compagnie à celle des humains, qu'elle trouve bien trop hypocrites. Elle a évidemment le cœur tendre, et plein de compassion (un grand classique, j'ai remarqué que dans les romances, les gens qui aiment les animaux sont toujours plus compatissants que les autres... étrangement je ne trouve pas que cela se vérifie dans la vraie vie, mais admettons...).


Nous sommes en 1855, c'est la guerre de Crimée, de nombreux soldats anglais sont sur le front, et comme souvent en période de guerre, ils écrivent à la dame de leur cœur.


Béatrix n'a pas de soupirant, mais son amie Prudence, si. Plusieurs même. Et l'un d'entre eux, le Capitaine Pheelan, est justement l'un de ces soldats. Seulement voilà, Prudence n'a pas de temps à perdre, elle s'amuse bien trop de bals en parties de chasse, de thés en promenades. Elle demande donc à Béatrix d'écrire pour elle, et celle-ci ne peut refuser. Ainsi s'engage une correspondance entre Christopher Pheelan et Béatrix. Mais sous un faux nom. Très Cyrano de Bergerac tout ça...


Au fil des lettres, naissent les sentiments. Pour moi lectrice, ces lettres sont une vraie porte ouverte sur leur intimité. J'ai souvent constaté qu'on se révèle beaucoup plus facilement par écrit que en face à face. Et c'est bien ce qui arrive à nos héros. Jusqu'au jour où Béatrix ne veut plus vivre dans ce mensonge, et, toujours sans révéler son identité, envoie une lettre de rupture. Sauf qu'elle se trompe, et envoie son premier brouillon (parlez d'un acte manqué), celui où elle annonce à Christopher qu'elle n'est pas celle qu'il croit et le supplie de revenir et de la trouver!


Évidemment, Christopher ne comprend pas qu'il y a eu erreur sur la personne, et quand il rentre du front en héros national quelques mois plus tard, il est se met en quête de celle qu'il aime. Dieu merci, l'auteur en a fait un être intelligent, et il ne lui faut pas des mois pour se rendre compte que Prudence ne peut pas être celle qui lui a envoyé ces lettres (d'abord elle est trop cruche, ensuite elle est vaine et superficielle, et enfin, elle est trop cruche!). Et il n'apprécie pas du tout, mais alors pas du tout d'avoir été mené en bateau... déjà qu'il n'est pas trop en forme, après avoir passé des mois sur le front, mais quand on sait que Prudence, c'était un peu le soleil qui l'a motivé pour rentrer vivant... Et du coup, qui lui a envoyé ces lettres??!


Enfin, je ne raconte pas la suite, mais sachez que les sentiments entre les deux sont incroyablement touchants... La façon d'aborder le problème du soldat qui rentre de la guerre résonne de manière assez moderne, quand on pense que l'auteur est américaine, et qu'elle doit avoir à l'esprit tout ce qui se dit aujourd'hui sur le syndrome post-traumatique des soldats, mais elle arrive à éviter le cliché avec une grande finesse, et nous présente un héros qui affronte ses faiblesses et qui n'est pas guéri d'un coup de baguette magique par l'amour de l'héroïne (selon moi, l'un des clichés les plus irritants de la romance)...


En refermant le livre, j'ai eu ce petit pincement au cœur. Au revoir, les Hathaway...


Bonne lecture,
Chi-Chi
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25 août 2010

Quand vous reverrai-je enfin ?


Il est un grand classique de la romance que je trouve très délicat à réussir : les retrouvailles.

Chi-Chi me faisait d’ailleurs part il y a peu de sa difficulté à en trouver qui lui plaise au point de la faire partir dans des envolées lyriques de compliments sur le style, l’auteur, l’histoire, les personnages... Et moi, toujours optimiste de lui répondre « Non, tu trouves ? Je n’ai jamais remarqué… ».

Pendant un temps, je n’ai pas donné plus de poids que cela à ses dires (désolée très chère…) et j’ai continué allègrement à lire des histoires de retrouvailles.


Pourtant, en refermant certains livres, j’ai commencé à comprendre les éléments qui dérangeaient notre chère Chi-Chi, ces éléments qui par accumulation peuvent rendre le livre très difficile à lire, et gâcher une partie de la lecture.


Hier au soir, confortablement installée dans mon royal canapé rouge, j’ai fini « Enchanted Afternoon » (Le pavillion du lac) de Susan Wiggs, l’histoire de la sœur de l’héroïne de «Halfway to Heaven ».

Nous avions quitté Helena sur le point de se marier à Troy Barnes, sénateur en herbe, après avoir vu son cœur brisé par le très brillant Michael Rowan, scientifique aux chaussettes dépareillées et aux doigts agiles – NDLR vous apprendrez qu’en romance, les scientifiques aux chaussettes dépareillées ont un potentiel de sexitude que je n’ai que très rarement retrouvé dans la vraie vie.

Loin de moi l’idée de généraliser la « non-sexitude » du scientifique, mais plutôt celui de toute personne avec les chaussettes dépareillées… D’ailleurs, si on peut voir avec précision que les chaussettes sont dépareillées, c’est qu’on a affaire soit à un scientifique allemand en short à bretelles et chaussettes dépareillées montantes ou un scientifique un peu naïf qui ne sait pas qu’il faut toujours enlever ses chaussettes en premier ! Dans les deux cas, sur une échelle de zéro à Hugh Jackman, l’homme perd des points…


Mais revenons-en à notre chère Héléna…

Nous la retrouvons aujourd’hui mariée et mère, portant le deuil de son père décédé quelques temps auparavant et…battue par le vicieux sénateur qui lui sert d’époux!

Elle décide donc d’appeler son ancien amant à l’aide pour divorcer de « l’autre » (j’aurais bien qualifié cet autre avec un peu plus de précision, mais je crains de ne pas pouvoir me retenir quant à tous les noms d’oiseaux que j’aime à accoler aux hommes qui s’en prennent à leur famille…).

Dans un premier temps, le professeur refuse, mais l’intrigue s’épaissit lorsqu’il réalise que 1) le jeune William a les yeux de sa mère (et les siens par la même occasion) et 2) que la magnifique Helena est couverte des bleus de sa dernière rencontre avec « une porte » !


Je vous parlais plus tôt des éléments qui ont fini par me faire tiquer dans les romans de retrouvailles, ici bien que manié avec le talent dont Susan Wiggs sait faire preuve, je n’ai pu m’empêcher de lever les yeux au ciel à deux ou trois reprises.


- L’enfant caché : vraiment, vous croisez une ancienne amante, et votre premier instinct est de penser que l’enfant qui a 4 ans est peut être le votre ? Il est vrai, des circonstances font que cela peut s’avérer exact, mais là encore, comment font ces hommes pour « se reconnaitre immédiatement dans le reflet du regard de l’enfant » ? Le coup des yeux bleu dont l’iris est constellé de taches violettes en forme de trèfles à 4 feuilles ou de la mèche rebelle qui prend l’exacte forme d’une virgule sur la tempe de l’enfant cela devient un peu fatiguant à la longue…et ne parlons même pas des jeunes filles qui sont l’image même de la mère de l’ex-amant, cette dernière étant souvent morte dans des circonstances atroces…

Dans notre livre, William aime à dépareiller ses chaussettes, compte le temps à la seconde près, fait preuve d’une intelligence assez impressionnante et a des yeux bleu profond exactement comme ce cher professeur et sa chère maman morte dans la pauvreté...


- La rancœur de l’homme bafoué : alors ce que je ne comprends pas c’est pourquoi ces dames se fustigent alors qu’aux dernières nouvelles c’étaient ces messieurs qui les avaient larguées comme de vieilles chaussettes ? Lorsqu’un enfant entre dans l’équation, c’est pire. L’homme parle de viol de ses droits, de mensonges…et j’en passe. Objection votre honneur, vous avez la mémoire courte, la grossesse vous a été annoncée, mais vous avez choisi d’ignorer la véracité des dires de votre ancienne amante… Que je sache, vous ne vous êtes jamais inquiété de savoir comment elle allait après l’avoir rayée de votre existence ?

Dans le roman, Rowan est choqué qu’Helena ait gardé l’information pour elle… Euhhhh à la question « si j’étais enceinte, qu’adviendrait il de nous ? » il me semble me souvenir que vous avez répondu « je ne tomberai pas dans un piège aussi vieux » cher professeur ! Et je me permets de vous rappeler que la naissance du fils d’un sénateur n’est pas comme qui dirait un secret. Je pense que si vous aviez eu des doutes, vous auriez pu vous enquérir vous-même de votre rôle dans cette naissance ! Moi qui pensais que vous étiez un brillant scientifique, j’avais imaginé que vous saviez compter !


- L’attraction animale entre les héros dès leurs retrouvailles. Alors, qu’on ait encore des sentiments dans les mois qui suivent une rupture… soit! Qu’on ait encore envie de faire des galipettes sous la couette après rupture, je conçois... Mais qu’on n’arrive pas à se retenir de tomber dans les bras du type qui vous a fait souffrir 3 jours après l’avoir revu, j’ai un peu du mal à avaler… surtout quand cela sous entend la ré-éclosion des sentiments ! Je ne sais pas… elle n’est pas un peu en colère contre ce qu’il a fait ?

Dans le roman, c’est tout juste si Rowan ne propose pas à Helena de renouer leur relation physique d’entrée de jeu… Bon, je dois reconnaitre qu’elle ne se laisse pas faire, ce que je trouve tout à son honneur. Et les héros ne renouent leur relation que « tard » dans le roman (au moins plusieurs semaines après leurs retrouvailles) ce qui rend le tout plausible… mais vraiment, je suis ébahie par cette capacité à oublier la douleur de la séparation !


Ce roman est heureusement écrit par Susan Wiggs qui sait trouver les mots pour développer son histoire au-delà des retrouvailles entre les deux personnages. Ici, il est question de la position de la femme dans l’Amérique du début du siècle, des possibilités de refuge pour les femmes battues, de la question du père, de la pression du scandale et des magouilles politiques…

J’ai compris hier soir ce que voulait me dire Chi-Chi lorsqu’elle parlait de la recette difficile des retrouvailles. Il ne faut pas que l’histoire ne tourne qu’autour du conflit et du passé des héros. Malheureusement les auteurs en font parfois un peu trop, et le livre s’en ressent.


Les histoires de retrouvailles sont délicates, Susan Wiggs n’obtient pas la note maximale ici, mais un simple C.

Mais ne craignez rien, nous saurons vous trouver des histoires de retrouvailles qui valent un magnifique A+ !


Bonne lecture
Tam-Tam
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22 août 2010

Une affaire de vocabulaire?

Scroll down for english

On parle beaucoup de romance par ici... Bizarre pour un blog de princesses, j'en conviens, mais il faut bien se sacrifier parfois! Mais au juste, c'est quoi, une romance?


Enfin, je dis romance, mais ce pourrait aussi bien être «roman à l'eau de rose», «roman de gare», « littérature sentimentale» ou je ne sais quoi d'autre. Termes légèrement péjoratifs je trouve, je ne peux pas me résoudre à les utiliser. Romance donc. Si on reprend strictement la définition du dictionnaire, une romance, c'est une « pièce de vers, d'inspiration populaire, naïve, qui traite de sujets élégiaques, amoureux et qui peut être mise en musique ». Oui, le lien avec nos livres n'est pas flagrant. En fait, on dit romance car c'est l'utilisation littérale du mot utilisé en anglais!


Et si on cherche la définition de « à l'eau de rose »? Réponse : mièvre, fade, insipide, sentimental.


Ah.


Une romance, c'est donc une histoire où sentimental est associé à mièvre, fade et insipide. Pourtant, je ne trouve pas que mes livres soient mièvres, fades, ou insipides. Sentimentaux parfois, oui. Définition de sentimental? Qui accorde de l'importance à l'amour, la tendresse. C'est plutôt vaste ça non? Cela veut donc dire que la romance se trouve dans des livres qui ne sont pas qualifiés en temps que tels. Il s'agit des fameuses « fausses romances » dont j'ai déjà parlé.


Oublions les définitions. Qu'est-ce qui fait que ma royale personne choisit de qualifier un livre de romance, même si il n'est pas estampillé comme tel?


La réponse la plus évidente, c'est bien sur qu'un livre parle d'amour. Mais l'amour, c'est le sujet principal pour des quantités d'écrivains. Prenez la littérature classique, quelque soit son époque, son pays. Roméo et Juliette. Exemple facile, j'admets! Et puis non, je vais me limiter aux français, sinon on y sera encore l'an prochain... Yvain ou le Chevalier au Lion. Andromaque. La Princesse de Clèves. Le Barbier de Séville. Le Cid. La Chartreuse de Parme. Madame Bovary. La Petite Fadette. L'éducation sentimentale. Les liaisons dangereuses. Je pourrais continuer encore longtemps... Qui osera prétendre que ces auteurs n'ont pas parlé d'amour, de sentiments?


Et à qui viendrait-il l'idée de qualifier ces livres de romances? Sûrement pas à moi. Pourquoi? Parce que ce sont des classiques? Probablement. Il y a quelque chose de sacré dans un livre qui a survécu à l'épreuve du temps (et je ne parle pas seulement du martyr que subissent les livres que je transporte dans mon sac)!
Tournons-nous du coté des contemporains. Il existe bien des livres aujourd'hui qui sont publiés comme littérature « généraliste » et qui correspondent à l'idée que je me fait d'une romance, non? Oui.


Mais surtout, parler d'amour ne suffit pas à qualifier une romance! Parmi ces classiques que j'ai cité, beaucoup connaissent une fin tragique. Et je ne vois rien de romantique là-dedans. Ah, on me signale en coulisses que j'ai dit sentimental, pas romantique. Ces livres sont sentimentaux. Les romances aussi. Mais il y a un truc en plus, le fameux happy-end!!! Et de Disney à Harlequin, en passant par J'ai lu, les contes de fées et tous les classiques, en ce qui me concerne, une romance, c'est une histoire sentimentale qui finit bien, ni plus, ni moins!


Un seul souci : 8 livres sur 10 publiés dans les 3 dernières années se finissent mal. Ou en queue de poisson. Ou en eau de boudin. Ou un truc innommable, inqualifiable, que je ne mentionnerais pas ici parce que je suis une princesse polie. Bref, les écrivains d'aujourd'hui aiment les fins malheureuses.


Mais POURQUOI tant de haine??!


A croire qu'une fin malheureuse est la garantie de la qualité littéraire du roman? On reproche aux romances d'être des histoires faciles. Au nom de quoi est-ce plus facile d'écrire un livre avec un happy-end qu'une fin malheureuse? Il existe des quantité de livres écrits avec les pieds qui finissent mal, comme il existe des œuvres exquises se terminant bien! Dans une romance, il peut arriver les pires malheurs du monde, tant que le mot de la fin est positif. Et si l'auteur est habile, le lecteur n'a pas la sensation d'une histoire tirée par les cheveux, mais d'un livre bien écrit.


Ce que j'aime finalement dans la romance officielle c'est qu'elle ne se cache pas : on y parle d'amour, mais pas de sentiments niais, mièvre, fades ou insipides. On y parle des rapports entre les gens, de l'influence que leur sentiments peuvent avoir sur leur vie.
Et un bon auteur de romance à une plume qui n'est pas moins raffinée ou poétique que celle de n'importe quel autre auteur. Simplement, cet auteur a choisi un éditeur qui s'adresse a son public directement. Cela aussi qualifie la romance aujourd'hui. L'éditeur.


Il y a quelques années, quand Harlequin a commencé à développer sa collection Mira, l'un de mes amis avait reçu en cadeau deux livres de Nora Roberts, des policiers assez noirs. Cet ami méprisait la romance. De la littérature de gare disait-il. Un Harlequin? Mais quelle horreur, tu ne vas quand même pas sortir un truc pareil en public??! Mais sortir "Et vos péchés seront pardonnés" en public, aucun souci... jusqu'au jour où il a réalisé l'éditeur de ce nouveau livre qu'il se régalait à lire.


C'est un Harlequin, c'est une romance, où est la mièvrerie?
J'ai bien regardé entre les pages, au fond de mon sac, derrière l'étagère, sous le lit, rien...


Je crois bien que finalement, la romance, ce n'est pas une catégorie, un genre de la littérature. C'est un état d'esprit.


Chi-Chi



A question of vocabulary?

We talk a lot about romance here... I admit that's pretty strange on a blog run by two princesses, but sometimes you have to force yourself! But what exactly is a romance novel?

For a start, I said romance, but I could also say "sappy books" or "a beach read" or "sentimental novels" or I don't know what. All these terms are somewhat pejorative, I find, and I can not bring myself to use them. Let's say Romance, then. If I look up the precise definition in a dictionary, it says "a play in verse, naïve, based on folklore, which deals with love in a melancholic way and can be set to music". OK, the connection with the books we read is not obvious. Plus, in French we use this word because it is a direct translation of the English word.

So, if we look in the dictionary for the definition of "sappy"? Answer: mushy, bland, insipid, sentimental.

Ah.

According to this, a romance is a story where sentiments are associated with being mushy, bland and insipid. Yet I do not find the books I read mushy, bland and insipid. Yes, they are sentimental sometimes. Definition of sentimental: Which attaches importance to love and affection. That's a pretty vast definition, wouldn't you say? That means that you can find romance in some books which are not usually put in that category, like the infamous "fake romances" which I have already talked about.

Let's forget the definitions. What is it about a book which makes this Royal Highness call it a romance, even if the cover doesn't mention it?

The most obvious answer is, of course, that the book talks about love. However, love is the main subject treated by many writers. If we look at classical literature, there are loads, whatever period or country we choose. Romeo and Juliette, for example. Okay, that was an easy one, I admit. Even if I limit myself to French writers, because otherwise we will still be here next Christmas... Yvain, the Knight with the Lion, Andromaque, la Princesse de Cleves, The Barber of Seville, Le Cid, The Charterhouse of Parma, Madame Bovary, La Petite Fadette, Sentimental Education, Dangerous Liaisons... I could go on and on... Who would dare to claim that these books didn't talk about love and affection?

And who would think of calling these books romances? Not me, that's for sure, but why? Because they are classical books? Probably. There is something sacred about a book which has stood the test of time, and I am not referring to the tourment suffered by those which I carry around in my bag! Let's look at contemporary literature. There must be some books which are published under the heading of general literature and which correspond to my idea of a romance, aren't there? Yes, of course.

First and foremost, talking about love is not enough to qualify as a romance! Many of the classics I mentioned end badly, and I can not find anything romantic in that. Wait, a voice "off" is reminding me that I called them sentimental, not romantic. These books are sentimental, so are romances, but romances have something extra: the famous happy end! From Disney to Harlequin, from fairy tales to the classics, and even to some French editors, for me, a romance is a sentimental story which has a happy end, nothing more, nothing less!
The only problem is that 8 out of 10 books published in the past three years end badly. Either they peter out, or they are a let-down, or they end in some monumental catastrophe which I am unable to describe with my polite ladylike vocabulary. In short, today's writers seem to like unhappy ends.

Why, cruel universe, why?

It seems as though a sad ending is the sign of the literary quality of a novel. Romances are criticised as being light reading. Why should it be easier to write a happy ending than a sad one? Many poorly written books end badly, whereas some very fine works have a happy ending! In a romance, the woes of the world may fall on to our heroes' shoulders, but everything ends well, and if the author is a good writer, it will all be done without feeling too contrived and unconvincing.

What I like, finally, in an "official" romance, is that it is out in the open. It talks about love, but not about silly, mushy, bland or insipid emotions. It talks about relationships and about the influence that our feelings can have on our lives. The style of a good romantic novelist is no less refined or poetic than that of any other writer. She has simply chosen a publishing house which can be clearly recognised by its readers, since this is another way of recognising modern romance, by the publisher.

A few years ago, when Harlequin France started to develop the Mira collection, large trade paperbacks, one of my male friends received two books by Nora Roberts, quite dark thrillers, as a present. He despised romances and called them "airport novels". He was ashamed if I read a Harlequin romance in public, but had no qualms about reading "Sacred Sins" in front of other people, until the day when he realised who had published the new book he was enjoying so much.

So, a book can be a Harlequin, a romance, but it is not necessarily mushy. I have checked every page for mushiness, looked at the bottom of my bag, behind the bookshelf, under the bed, no sign of mushiness whatsoever...

Finally, I think that romance is not a category, nor a literary genre. It is a state of mind.

C.
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20 août 2010

Le miracle du colis


Lorsque l’on est une lectrice confirmée de romance, il devient de plus en plus difficile de trouver le livre qui saura nous faire soupirer de satisfaction une fois la couverture refermée. Plus notre savoir grandit, plus l’on devient difficile en matière d’histoire, de héros, de cohérence romanesque…Voilà pourquoi je reste bien souvent fidèle à certaines auteurs dont je sais qu’elles ne vont pas me décevoir.


Je suis une monomaniaque qui s’assume. J’ai lu tous les Julia Quinn, tous les Sherrilyn Kenyon, tous les Amanda Quick (ou presque), une très grande partie de la production de Nora Roberts, bon nombre de Susan Elizabeth Phillips sont passés entre mes mains, tout comme Linda Howard, Kinley MacGregor, Teresa Medeiros, Elizabeth Hoyt…


Mais comme les productions annuelles de ces dames ne couvrent pas ma quantité syndicale de lecture à l’année, je me vois souvent contrainte de partir à l’aventure littéraire et de commander un livre sur le seul résumé ou la présentation qui en est faite par une chroniqueuse sur un blog, forum ou site d’achat en ligne.


L’inconvénient de cette méthode est que pour dix livres lus, deux n’ont pas été fini, cinq sont à lire une fois et à revendre dans la foulée et seulement deux sont vraiment bien…Voilà des statistiques peu encourageantes il est vrai ; mais vous me direz, cela nous fait un total de 9 livres… Je sais, il manque le dernier, j’y viens !


L’avantage de cette méthode est justement ce dernier livre, le miracle du colis, le petit dernier, celui qui à lui seul rachète toute une semaine de mauvaises lectures. La trouvaille qui vous fait revivre les émois des premiers livres lus à la lumière du radio-réveil une fois le couvre-feu passé – ma chère maman ayant tenté vainement de nous imposer 8 heures de sommeil par nuit en embarquant nos ampoules tous les soirs – Maman, si tu me lis, c’était bien essayé, mais j’ai l’instinct des survivors !


Mon dernier miracle en date ? Nine Rules to Break When Romancing a Rake de Sarah MacLean. (neuf règles à enfreindre pour séduire une fripouille/canaille)


L’histoire ?
Calpurnia Hartwell, 28 ans et définitivement « on the self » - littéralement, sur l’étagère, et qui en bon français veut dire qu’elle n’est plus mariable et entre dans la catégorie des vieilles filles - décide un beau jour que jouer la lady à la réputation irréprochable ne lui a rien apporté de bon. Elle n’est pas mariée, n’est pas une figure incontournable de la bonne société, et semble n’inspirer chez les autres que de la bienveillante pitié…Elle a même surpris sa sœur, de 8 ans sa cadette, s’inquiéter pour son futur lors d’une discussion avec son futur mari.

Bien décidée à prendre les choses en main, elle établit une liste de 9 actions ô combien scandaleuses pour une femme de sa condition et entreprend de les effectuer une par une.

La première l’amène à se rendre chez notre héros, Gabriel St. John, un « rake » à la beauté scandaleusement séduisante qui voit en leur rencontre une opportunité en or pour se sortir d’une situation délicate. En effet, sa demi-sœur vient de débarquer d’Italie suite au décès de son père et cette dernière n’est pas du tout prête pour la jungle qu’est la bonne société londonienne. Qui de plus apte à la guider qu’une Lady à la réputation irréprochable ?

En échange de son aide, Gabriel lui accorde le baiser qu’elle convoite et le droit de lui demander une faveur dans le futur…


Pourquoi j’ai aimé ?

Calpurnia est un rayon de fraicheur. Elle nous ressemble. Avec ses complexes (elle n’entre malheureusement pas dans les canons de la beauté de son époque), ses rêves inavoués, elle réalise qu’elle n’est en rien maîtresse de sa propre destinée et décide de prendre quelques risques, quitte à y laisser quelques plumes, pour être en accord avec elle-même.

Gabriel est un « rake ». J’ai une affection particulière pour ces fripouilles. Il émane de leurs personnes un parfum de scandale et de sensualité.

Il est un adage que l’on retrouve très souvent dans la romance - « reformed rakes make the best husbands » (les fripouilles repenties font les meilleurs maris) - ce que pour ma part j’explique par le simple fait que si ces derniers ont une vaste expérience des jeux de la séduction et savent très bien user de leur sourires charmeurs pour faire fondre les demoiselles, leur cœur a toujours été bien gardé. Quand enfin celui-ci est capturé par l’héroïne, c’est la révélation !

Gabriel est de ceux là. C’est un gentil rake, au passé tristement entaché par l’abandon de sa mère (Oedipe, quand tu nous tiens…).


Leur rencontre fait des étincelles et tout n’est pas simple pour ce couple régence.

Enfin, n’oublions pas qu’il s’agit d’une liste ! Pour quelqu’un qui aime les échelles de mesure ! Vous pensez !


Je suis désolée maman, une fois encore je n’ai pas eu mes 8 heures de sommeil…Mais c’est pour la bonne cause, Calpurnia et Gabriel devait avoir leur Happy end !


Bonne lecture
Tam-Tam
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18 août 2010

Married by morning

Poppy a peine installée dans sa nouvelle vie avec Harry, nous retrouvons déjà les Hathaway, mais cette fois-ci loin de Londres, dans leur propriété du Hampshire.

Léo, le grand frère, que l'on a appris a connaître durant les 3 tomes précédents, sera le héros. Comme j'avais hâte de savoir ce qui lui était réservé! Plusieurs indices m'avaient mis la puce à l'oreille et j'étais ravie de voir que oui, son héroïne, ce serait bien Catherine Marks, la dame de compagnie des deux plus jeunes sœurs, Poppy et Béatrix...

Léo, c'est un caractère particulier. Il n'a pas été éduqué pour le rôle d'un noble, il a fait des études pour devenir architecte, il a aimé et été fiancé, a perdu sa fiancé, s'est lui-même perdu en cours de route, dans le genre auto-destructeur, il a bien rempli son contrat. Et puis au fil des livres, on l'a vu évoluer, grandir, se reprendre en main, et devenir un homme charmant, avec un humour dévastateur, pas vraiment un « rake » mais pas encore quelqu'un de vraiment respectable non plus, après tout c'est un Hathaway! Bref, un héros qui n'a pas attendu une héroïne pour le sauver. Ce qui ne l'empêche pas évidemment d'être persuadé qu'il ne pourra plus jamais tomber amoureux, et d'ailleurs il ne le souhaite pas, trop peur de retomber dans cette « folie » qui a suivi la perte de son amour...

Quand à Catherine, quand le livre commence, elle travaille déjà pour la famille depuis 2 ans, et, de l'avis de tous, elle a fait des miracles pour tout le monde, leur apprenant comment naviguer dans la bonne société, et leur permettant d'éviter bien des impairs. D'ailleurs, avec l'enthousiasme général qui les caractérisent, tous la considèrent comme un membre de la famille. Et pour Catherine, tout serait merveilleux si Léo ne lui gâchait pas la vie! Depuis le 1er jour, ces deux là passent leur temps à se chamailler, à s'envoyer des piques.

En bonne lectrice de romance, c'est pour moi une indication certaine qu'il y a là une attirance non assumée! Et apparemment, les Hathaway (sœurs et maris) pensent comme moi... Et d'ailleurs, ce qui devait arriver arriva, un jour Léo embrasse Catherine. Et à partir de là... tout déraille!

En prime, mauvaise nouvelle, retournement de situation tout à fait crédible (oui, il fallait bien un ressort dramatique), on découvre une sombre clause dans l'héritage obtenu, Léo doit produire un héritier dans l'année qui suit, sous peine de perdre la maison familiale (pas le titre et les terres quand même, n'exagérons rien, on ne va pas renvoyer cette pauvre famille sur la paille!).

Léo doit donc se marier, et vite. Léo est attiré par Catherine. Catherine ne veut pas se marier (non pas que Léo l'ait proposé). Léo découvre que Catherine cache un secret. Catherine ne veut pas révéler son secret. Le secret de Catherine est découvert. Etc, etc, etc...

Et au milieu de tout cela, nos deux héros sont absolument charmants, attendrissants dans leur étonnement face aux sentiments qui naissent entre eux. Léo sera bien plus rapide à admettre les-dits sentiments d'ailleurs, et c'est tout à son honneur. Mon petit cœur de midinette aime l'idée qu'un homme reconnaisse qu'il est amoureux, et qu'il agisse en conséquence.

Léo et Catherine ensembles, c'est, pour nous, lecteurs, une évidence depuis leur première conversation, les étincelles jaillissaient hors des pages de mon livre! Et n'oublions pas non plus le rôle capital que jouera Dodger le furet dans cette histoire encore...

Bonne lecture,
Chi-Chi

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16 août 2010

Aujourd'hui, en guest-star...

(Scroll down for english)

... Lady V. qui nous fait l'honneur de sa présence, elle a pris le temps de rédiger, de sa plus belle plume, depuis le bord de sa piscine, quelques petits conseils à l'intention de nos chers lecteurs...

Mes amis, roulements de tambour et applaudissements pour Lady V. !

Cinq règles à l'attention des novices en romance

1) Savoir surmonter ses préjugés

Pour être parfaitement honnête, j'étais pleine d'idées reçues sur la romance. Pour moi, ce genre n'était composé que de ces livres à couverture bleue que l'on trouve au Monoprix et autres grandes surfaces, et que l'on a tous feuilleté en attendant que Maman ait fini de choisir entre des Mielpops et des Chocapics. Oui, oui, ces livres avec des titres et des couvertures si kitchs qu'il fallait se mettre à genoux pour les lire sans que les autres les voient. Heureusement, Chi-Chi, qui a vu dans ceci une sorte de blasphème, a décidé de me faire lire certains de ses ouvrages pour me prouver que la romance ne se limitait pas à des textes mal traduits et remplis de clichés et pour cela, je lui suis très reconnaissante.

2) Eviter les navets

Alors oui, certains (quelques, je ne suis encore que très loin derrière Chi-Chi et Tam-Tam) des livres sont vraiment très mauvais, certaines des intrigues franchement minables. J'ai lu notamment trois livres aux intrigues très similaires, dont The Girl most likely to de Susan Donovan, racontant comment une très jeune femme s'est enfuie de sa ville natale juste après avoir été plaquée par son amoureux - lequel a toujours une excellente excuse par ailleurs, et finit par apparaitre comme une grosse victime de la vie - et revient vingt ans plus ans plus tard avec, ô surprise, un enfant caché, lequel, évidemment formidablement intelligent, ne sait rien de son géniteur. Alors quand l'ex finit par découvrir sa paternité, généralement après avoir renoué avec la mère, il se ligue automatiquement avec sa progéniture contre la mère, qui, bien qu'elle se soit débrouillée seule pour élever son enfant, abandonnée de tous, est évidemment traitée comme la pire des catins. Mais heureusement, le héros finit par lui pardonner et en prime ils finissent par refaire un bébé. Heu, excusez-moi, mais ce n'était pas lui qui l'avait plaquée comme une moins que rien par le passé? Et, grand seigneur, il accepte de LUI pardonner??!! En bref, s'en référer à la règle suivante.

3) Avoir un Maitre, un Yoda, un mentor

Comme je l'ai dit plus tôt, c'est Chi-Chi qui m'a fait découvrir la romance, elle a su me faire partager sa passion, m'a ouvert sa bibliothèque, et surtout m'a sélectionné des livres. Un Maitre, dans sa grande sagesse et culture, saura quoi te faire lire. Il sera ton Pygmalion, ton Obi-wan Kenobi (oui c'est ma deuxième référence à Star Wars mais j'ai des excuses, mon père et mes frères sont des geeks irrécupérables, cela finit par déteindre), le Batman de ton Robin... "Non, non, ça vraiment tu veux pas le lire,c'est le cinquième tome d'une série, il faut juste que tu lises le troisième, le sixième puis le premier ils sont dans mon top 15 parce qu'on ressent vraiment les influences post années 80 du nouveau mouvement contemporain de la romance". Euh d'accord si tu le dis...

4) Trouver LE livre qui vous fera aimer le genre

Ou dans mon cas, la série "The Wallflowers" de Lisa Kleypas, en quatre tomes. En Angleterre, pendant la régence (donc début du 19ème siècle), quatre jeunes filles se rencontrent lors d'un bal et deviennent amies car elles sont des "wallflowers", c'est à dire plus ou moins des potiches, jamais invitées à danser et donc sans grand espoir de trouver à se marier. En effet, malgré le fait qu'elles soient belles, plus ou moins éduquées et gentilles, elles ont toutes quelque chose qui repoussent les prétendants : Lillian et Daisy, deux sœurs, sont américaines ce qui, malgré leur fortune, est terriblement shocking pour la haute société anglaise ; Annabelle, bien que noble, a perdu toute fortune familiale ; enfin, la pauvre Evie, en plus de bégayer, a le mauvais gout d'être la fille d'un propriétaire de casino. Mais, sachant qu'il s'agit pour Annabelle de sa dernière saison, sa dernière chance de trouver à se fiancer, les quatre jeunes femmes décident de s'allier pour, chacune à leur tour, se dégoter un mari. Chacun des livres raconte donc l'histoire d'une de ces quatre héroïnes extrêmement différentes et, chose que j'aime particulièrement, ne s'arrete pas forcément sur le "You may kiss the bride", mais montre également le début de leur vie maritale. Et on continue à voir les personnages évoluer à travers d'autres livres que ceux qui leur est consacré. Une série très bien écrite, qui se lit facilement et que je recommande à tous.

5) L'important, c'est de lire pour soi

Malgré tout le respect que l'on doit à son Maitre, on n'est pas forcé d'aimer les mêmes choses, les mêmes livres. J'aime particulièrement les romans historiques, les contemporains ne me tentent pas plus que ça et les romans avec des vampires, encore moins. Certaines de mes cousines, dont la Wallflower préférée est Evie, ne comprennent pas du tout mon affection pour Lillian, la peste du groupe. And so what? Le plus important, c'est de trouver ce qui vous plait, et puis si vraiment ce n'est pas votre truc, reposez le livre, retournez à Millénium et économisez de la salive.

Et il est peut-être temps que j'arrête, parce que je commence à parler comme dans un mauvais épisode des Frères Scott, la musique pop en moins.


Lady V.


 Today's guest appearance...

... Lady V. who is honouring us with her presence. She has taken the time, from the side of her private pool, to write a few pieces of advice straight from the heart for our dear readers...

Five rules for newcomers to romance

1) Learn to overcome your prejudices.

To be perfectly honest, I had lots of preconceived ideas about romance. I thought that the genre was full of those books with blue covers which you find in superstores, which we have all had a glance at while waiting for mum to choose between Cheerios and Fruit Loops. Ah yes, the books with the soppy titles and with such corny covers that you had to kneel down to read them, just so that none could see what you were reading. Fortunately, Chi-Chi, who thought this was practically blasphemy, decided to make me read some of her books, to show me that romance was not just a bunch of bad translations, full of clichés. I am most grateful to her for that.

2) Avoid duds

So yes, some of the books we read are awful, (or in my case, a few, because I am a long way behind Chi-Chi and Tam-Tam) and some have really useless plots. For example, I read three books with very similar plot-lines, including Susan Donovan's "The Girl Most Likely", where a very young woman runs away from her home town, just after being dumped by her boyfriend - who always has an excellent excuse, by the way, and turns out to be a poor victim - and comes back twenty years later with a secret child in tow, what a surprise! Of course, despite the offspring being a child genius each time, he or she still knows nothing about his or her biological father. Then, when the ex finds out he is a father, usually after getting back together with the mother, the kid takes his dad's side against his mother. Yes, the same mum who has struggled to bring up her child for years, all by herself, is suddenly treated like some kind of harlot. Fortunately, the hero ends up by forgiving her and they have another baby into the bargain. Um, excuse me, but wasn't it he who abandoned her like a nobody in the distant past? And now he deigns to forgive HER??!! Anyway, to avoid this, see the next point.

3) Have a mentor, a Yoda, a guru

As I said earlier, it was Chi-Chi who introduced me to romance. She talked to me about her passion, let me share her bookshelf and above all, she picked out books for me. A guru, in all his or her wisdom and culture, will know what to give you to read. He or she will be your Pygmalion, your Obi-Wan Kenobi (yes, I know, another Star Wars reference, but I have an excuse: My father and brothers are hopeless geeks, and it rubs off on you), Batman to your Robin... "No, no, you really can't read that! It's the fifth volume of the series, you just have to read the third, the sixth then the first. They are in my Top 15 because you can clearly detect signs of the post-80s influence of the new contemporary romance movement". Well, um, okay, if you say so...

4) Find THE book which will make you love the genre

Or, in my case, the series. It was "The Wallflowers", a series in four volumes by Lisa Kleypas. In England, during the regency period, at the start of the 19th century, four young girls meet at a ball and become friends because they are all "wallflowers", who are rarely invited to dance and so have little chance of finding a husband. In fact, despite being beautiful, fairly well-educated and kind, they each have something which scares off potential suitors. Lillian and Daisy, two sisters, have a great fortune, but they are American, which is terribly shocking for the English fashionable society; Annabelle, although noble, has lost her family fortune, and finally there is poor Evie, who not only stammers, but has the poor taste to be the daughter of a casino-owner. Despite these obstacles, since it is Annabelle's final season, her last chance to get engaged, the four young ladies decide to join forces and find husbands, one after the other. Each book tells the story of one of these unusual heroines and does not stop at "You may kiss the bride", but shows us the start of their married life, too, which I particularly appreciated. Plus we continue following the characters through the other volumes, not just their particular story. The series is well-written, easy to read and I highly recommend it.

5) The most important thing is to read for yourself

Despite all the esteem in which you must hold your guru, you are not obliged to like the same things or the same books. I am particularly fond of historical romances; contemporaries do not do much for me and vampire stories even less. Some of my cousins, who like Evie best of all the Wallflowers, can not understand my affection for Lillian, the pest, but so what? The point is to find what YOU like, and if the book you are reading is really not your style, put it down, go back to Millenium and do not waste your breath explaining.

And now it is probably time for me to stop, because I am starting to talk like a bad episode of On Tree Hill, but without the pop music.
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14 août 2010

La question de l'homme

Dans une histoire d’amour il est question d’un couple. D’une unité centrale qui se forme par l’interaction entre le protagoniste mâle et la protagoniste femelle. Pour qu’il y ait alchimie et que le couple fonctionne, le caractère des deux héros et leur cohérence ensemble est capitale. Le couple est au cœur du roman, et dans ce couple, l’homme, et tout ce qu’il représente, tient une place de choix.

Car honnêtement, qu’adviendrait-il de Autant en emporte le vent sans le charismatique Reth Butler ? Que deviendrait Elizabeth Bennet sans Mr Darcy dans Orgueil et Préjugés ?

L’auteur a donc pour mission de créer un personnage qui saura non seulement retenir l’attention de l’héroïne, mais aussi celle de la lectrice ! Et tout comme chaque femme ne recherche pas la même chose chez un homme, chaque lectrice ne recherche pas la même chose chez le héros… quoique…

En me penchant sur la question, j’ai réalisé à quel point cette règle n’était pas vraie !

Par exemple, dans la vraie vie, celle où les gens ne m’appellent pas Votre Altesse, je sais que Chi-Chi et moi-même ne sommes pas attirées par les mêmes princes… Pourtant, nous sommes toutes les deux d’accord sur la sexitude incontestée des Dark-Hunter.

Dans un livre, je vais baver d’envie devant l’aura mâle d’un héros du type howardien plein de testostérone. Dans la vraie vie, je préfère un cerveau bien rempli à un corps parfait… Et j’aime bien prendre les décisions aussi, too bad pour l’homme macho…

Dans un livre, je frémis d’anticipation à la description des costumes régence du héros et à la manière dont ses larges épaules/ses puissantes cuisses/son magnifique membre les remplissent. Dans la vraie vie, un mec en collants est déguisé, un mec en slim, fashionisé. Dans les deux cas, mon radar à canon reste éteint !

J’ai donc entrepris de faire le tour de mes héros préférés afin de déterminer si oui ou non ils étaient tous sorti du même moule !

J’ai passé en revue une liste assez impressionnante de livres et d’auteurs. J’y ai inclus mes préférés, ceux que j’emporterai sur une île, mais aussi ceux qui ont ce petit quelque chose qui leur donne le droit de rester dans ma bibliothèque sans pour autant avoir le droit d’intégrer mon sac de vacances pour l’île…

J’ai tapé dans des genres variés : le contemporain, la romance régence, moyen âge, victorienne, le thriller, l’espionnage, le fantastique, la romance vampire, cowboy, écossaise, irlandaise, les fresques historique en 8 tomes, les romans Harlequin en 100 pages… Bref, j’ai fait un tour d’horizon et relu bien des 4èmes de couverture pour arriver à cette conclusion :
 Mes héros préférés sortent d’un moule en silicone que les auteurs doivent se refiler entre elles… Mais même si elles les font cuire dans des fours différents ce qui leur donnent une saveur particulière, la recette reste la même.

Mon héros est fort, il a des muscles, il n’a pas de ventre mou, et si d’aventure il était doté de tablettes de chocolat abdominales cela ne gâcherai rien.

Tout comme les pompiers de Paris passent l’épreuve de la planche chaque matin, mon héros doit passer par l’épreuve du soulèvement de jeune demoiselle en détresse/fatiguée/blessée. Si par la suite il est capable de la porter sur plusieurs kilomètres, sans montrer d’autres signes que ceux de l’angoisse de voir arriver la belle à bon port, c’est un point de plus pour lui.

Mon héros est grand. Plus grand que l’héroïne, qui a le droit d’être une petite chose fragile ou le genre modèle petit lutin facétieux, mais dans tous les cas, il doit donner l’impression d’être plus grand que moi (NDLR : Je suis grande… très grande)!

Mon héros est intelligent. Mais pas forcément en ce qui concerne les relations avec les femmes. Il a le droit de ne découvrir l’épanouissement amoureux qu’avec l’héroïne. Mais il doit être un génie dans sa partie, que ce soit les affaires, la voile, la pêche, la musique ou le football américain. Toutefois, on notera qu’il est plus facile de rêver sur un héros architecte que sur un héros plombier…

Mon héros doit laisser sa douce moitié vivre. Il a le droit d’être possessif, mais la jalousie, passé le stade où l’aveu de l’amour est fait, c’est un peu pénible. Il doit être protecteur, mais quand on passe au stade bodyguard, ça fait un peu trop Hollywood à mon gout !

Mon héros a un passé. Ça le rend mystérieux. Il est marqué par son enfance/un accident/une apparition d’ovni dans le jardin de sa grande-tante Mauricette… Mais grâce à l’amour, il va pouvoir tourner une page.

Mon héros doit avoir la barbe de trois jours sexy, les chausses de cavaliers étroitement ajustée à ses cuisses puissantes, le sens de l’humour affuté, la carrure d’un athlète, une patience à toute épreuve et un doctorat en sport en chambre…

Mon héros est un cliché vivant. Et si je rencontrais mon cliché dans la vraie vie, mon intelligence m’avertirait qu’un corps pareil doit s’entretenir avec des heures en salle de muscu, qu’une telle compétence sous les couvertures sous-entend un entrainement préalable avec d’autres demoiselles que moi et qu’un passé mystérieux est parfois bien compliqué à gérer au quotidien…

Mais voilà, dans un livre, on oublie tout, et on rêve.

Le talent de l’auteur et sa recette secrète du héros nous font oublier que les ingrédients utilisés sont des clichés.

Créer un héros est un processus délicat, car lorsque mal maniés, nous levons les yeux au ciel et reposons le livre.

Parfois un héros fabuleux est associé à une dinde, et le livre perd toute sa saveur. C’est un peu comme servir de la Villageoise avec du foie gras aux truffes.

La question de l’homme est donc plus compliquée qu’une simple recette parfaite. Elle demande du doigté et de la patience, comme un bon repas n’est pas qu’une question d’ingrédients et de plats. Il faut l’atmosphère et les convives…

Et vous quel est votre héros parfait ?


Tam-Tam

PS: Sur la photo, le plus Yummy des australiens...
  
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12 août 2010

Ces romances qui se cachent


Certaines personnes autour de moi s'amusent de mes lectures, d'autres sont franchement méprisantes. Moi, j'ai choisi : je lis ce que j'aime. Et ce que j'aime, c'est refermer mon livre, un sourire aux lèvres, en me disant que si quelqu'un a voulu raconter cette histoire, c'est que le monde n'est pas aussi gris que ce que le journal de 20h aimerait me le faire croire. Est-ce que cela fait de moi une naïve? Une personne moins intelligente? Je ne crois pas... Je connais mes classiques, et je ne suis pas embarrassée. J'ai choisi et j'assume. Un livre bien écrit reste un bon livre, que ce soit une romance ou non.


Et plus je gagne en expérience (et en cheveux blancs, mais chut, c'est un secret bien gardé entre L'Oréal et moi), et plus je réalise que j'aimais la romance bien avant de lire des livres estampillés "romance". Eh oui, vous en avez tous lu, de ces livres un peu sentimentaux, avec une jolie histoire, qui finit bien. Souvent, ce sont des romances qui se cachent derrière un roman policier, ou un drame historique ou quelque autre prétexte. Je peux vous en citer des exemples ! Anna Gavalda, Jane Austen, Mireille Calmel, Jean Auel, Marc Levy, pour ne citer qu'eux. Le succès de leurs livres me prouve que la romance plait, et qu'elle se cache dans toutes sortes d'histoires, bien au-delà des publications de certains éditeurs qui s'y sont consacré.


Les premiers livres de ce genre, qui n'en étaient pas vraiment, la période pré-Harlequin, c'est ma mère qui me les a offerts, à l'insu de son plein gré la pauvre. Si elle avait su le futur qu'elle me préparait, elle aurait sans doute été plus prudente! Maintenant, on sent chez elle un vague regret, tout ce talent pour la lecture gâché dans des romances... Ah, mais je lui serais toujours reconnaissante de m'avoir ouvert cette porte, toutes ces lectures inoubliables, c'est à elle que je les doit! Merci maman de m'avoir mis entre les mains Les 4 filles du Docteur March de Louisa May Alcott, Le jardin secret de Frances H. Burnett, Papa longues-jambes de Jean Webster et bien évidemment, tous les contes de fées possibles et imaginables!


De cette époque, l'un des livres qui m'a le plus marqué, c'est Anne of Green Gables, ou Anne, la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery. Ce livre est le premier d'une série, écrite par une canadienne entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, et par la suite adapté pour la télévision, d'abord en films puis en série et enfin en dessin animé. Autour de ce livre s'est créé tout un univers, centré sur le village d'Avonlea, et les multiples particularités qui font tout le charme de cette histoire.


Anne est une jeune orpheline qui entre dans l'adolescence, et tout commence pour elle lorsqu'elle est adoptée par Matthew et Marilla, un frère et une sœur d'un certain âge, lesquels vivent dans la maison "des pignons verts" sur l'ile du Prince Édouard, à l'est du Canada. Ils pensent avoir adopté un garçon pour aider Matthew aux travaux de la ferme, mais c'est Anne, avec ses nattes rousses, sa gouaille et sa philosophie de la vie qui débarque. Et qui restera. L'adaptation ne se fait pas sans mal, mais au fil des livres, on a la joie de la suivre dans sa découverte de la vie, entourée de Matthew et Marilla évidemment, mais aussi de Diana, sa meilleure amie, de Gilbert Blythe, son ennemi de cœur, et une ribambelle de personnages secondaires savoureux.


La plume de Lucy Maud Montgomery est charmante, elle décrit avec tendresse et poésie son pays, la nature canadienne. Tout passe par les yeux d'Anne, qui n'a pas son pareil pour décrire ce qui l'entoure, avec le sens du mélodramatique d'une enfant au début, et puis, au fur et à mesure que passent les années et les tomes, la sagesse d'une femme, qui se marie et a des enfants, lesquels héritent de sa personnalité pour le moins originale, et nous racontent à leur tour des histoires qui font rêver. La série s'achèvera d'ailleurs sur le mariage de la dernière fille d'Anne, comme une passation de flamme, l'ouverture vers une autre histoire que l'auteur n'a pas eu le temps de nous raconter.


Pour la petite anecdote, l'histoire d'Anne a eu tant de succès à son époque que durant la 1ère guerre mondiale, le gouvernement canadien avait offert à ses soldats partis au front en Europe un exemplaire du premier livre, pour leur rappeler leur pays et leur remonter le moral! Et si cette histoire est un peu moins connue en Europe aujourd'hui, elle reste encore un des monuments de la littérature canadienne, que je ne peux que vous encourager à lire à votre tour!

 

Bonne lecture,

Chi-Chi
  
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10 août 2010

Le chasseur de la nuit


Mon addiction à la romance remonte à plus d’une dizaine d’années maintenant. Elle s’est faite progressivement. Ca a commencé avec les Harlequins que l’on s’échangeait à l’internat et qui ne durait que le temps de la soirée. Puis il y a eu la découverte des collections A&P et A&D de J’ai lu aux couvertures si romantiques…
Et puis il y a eu l’Angleterre…

En Angleterre j’avais 1) une bibliothèque municipale au fond littéraire partagé, soit un catalogue de romans « de fille » quasi infini et 2) internet.
La bibliothèque est devenue ma deuxième maison. C’est bien simple, si elles avaient pu, Alice et Fiona, mes bibliothécaires préférées, m’auraient organisé un pot de départ… J’y allais tellement souvent que je connaissais le bilan scolaire de chacun des 4 enfants de Fiona et l’état de santé de Dumpling, le chat d’Alice… Autant dire que le nombre de livres lu cette année là fut record ! Tout comme le nombre de découverte d’auteurs…

Car il faut savoir que je suis influencée par la couverture…beaucoup ! Et disons qu’à une certaine époque, les couvertures J’ai lu rivalisaient de kitch, de coiffures mulets et de couples enlacés dans des positions assez improbables, ce qui pour ma part n’avait pas le don de me faire acheter le livre. Les versions anglaises, sans pour autant nier le caractère romantique du roman, arrivent à rester dans un style plus actuel, moins chargé, plus jeune…bref plus attirant pour mon œil sensible.

Si bien que je me suis très vite mise à lire des auteurs que je me refusais à considérer en France (JD Robb pour ne citer qu’elle). Des sous-genre de romance sous-traduit en France…ou alors mal traduit…

Et puis j’ai découvert des genres dont j’ignorais même jusqu’à l’existence : la romance vampire! Ma culture vampire à l’époque s’arrêtait à Anne Rice, Dracula et les 3 premières saisons de Buffy (sans Angel, je ne voyais plus l’intérêt de suivre la suite).

Mais tout a changé lorsque j’ai découvert Sherrilyn Kenyon.

Avec Sherrilyn, on ne parle pas de vampire d’ailleurs, on parle de Dark Hunter. Et le Dark-Hunter est Miiiiammmmm !!!

Le concept est simple, le Dark Hunter est un soldat de la nuit. Il combat les « Daimons » qui se nourrissent de l’âme de nous autres pauvres mortels pour rester vivant.

Le DH (oui, quand on est trendy, on dit DH…) a dans leur « jeunesse » vendu son âme à Artémis en échange d’une vengeance.

Le DH a un boss super méga appétissant qui porte le doux nom d’Acheron.

Le DH est un superbe spécimen de la gente masculine qui très souvent était un champion militaire de son époque (soit il y a vraiment très très très longtemps !). Il est plein de muscles stratégiquement placés, il manie super bien des armes vachement coupantes, et a un sens de la réplique assez culte…(je pourrais vous en citer une page, mais honnêtement, dans le contexte, elle sont encore mieux !)

Le hic dans l’histoire (il en faut bien un), DH est un boulot assez solitaire. Du coup, ils ont tendance à avoir de sérieux problèmes relationnels, surtout avec la gente féminine qui semble bien souvent être liée de près ou de loin avec leur désir de vengeance originel.

Heureusement, leur douce moitié n’est jamais une petite nymphette idiote et naïve. Les caractères des héroïnes sont variés, mais elles ont toute en commun une adaptabilité qui personnellement me laisse sans voix. Je veux dire, un vampire (oui parce que connaitre l’existence des DH n’est pas donné à tous…donc le premier instinct est d’appeler le truc avec des crocs un vampire…) se retrouve menotté à mon poignet, je pense qu’il va me falloir un peu plus de 5 minutes pour m’en remettre et digérer l’info. Quoiqu’il en soit, il est rare que la mayonnaise ne prenne pas. Et c’est souvent un délice que de voir ces héros plein de testostérone succomber aux charmes de la donzelle.

Mon premier fut l’histoire de Zarek, le second, celle de Julian, puis ce fut Kyrian…Valerius, Wren et Talon. A la lecture de cette phrase, les fans s’écrieront « mais ce n’est pas l’ordre ! » et elles auront raison. Mais le principe de la bibliothèque est que les livres vont de mains en mains…et à l’époque, les livres n’ont pas été disponibles dans l’ordre…

Cela ne m’a empêché de les aimer, de les adorer même pour certains. Et de finir par tous les acheter sur internet, quitte à devoir les ramener en France à la sueur de mon front.

Aujourd’hui, Sherrilyn Kenyon est de ces auteurs dont j’achète les livres les yeux presque fermés. J’aime ses personnages secondaires savoureux comme Simi, le démon d’Acheron. J’aime me dire que peut être un jour je connaitrais l’histoire du dit personnage secondaire. J’aime la communauté de la nouvelle Orléans, avec ces références au français qui me font sourire. J’aime que les héroïnes ne soient pas toutes des élégantes brindilles aux seins hauts placés (cf. Night Play – Jeux Nocturnes). J’aime que l’auteur me plonge dans un monde où les dieux de la Grèce antique évoluent dans le monde moderne.

La saga actuelle comporte un peu plus d’une quinzaine de livres. Je les ai tous lu avec plaisir, mais comme dans toute relation littéraire avec un auteur, on a ses préférés. Voici donc tous les titres de la série : 

  1. Fantasy lover (L'homme maudit)
  2. Night pleasures (Les démons de Kyrian)
  3. Night embrace (La fille du shaman)
  4. Dance with the devil (Le loup blanc)
  5. Kiss of the night (La descendante d'Apollon)
  6. Night play (Jeux nocturnes)
  7. Seize the night (Prédatrice de la nuit)
  8. Sins of the night (Péchés nocturnes)
  9. Unleash the night (L'homme-tigre)
  10. Dark side of the moon (Lune noire)
  11. Dream Hunter (Les chasseurs de rêves)
  12. Fear the darkness
  13. Upon the midnight clear (Au-delà de la nuit)
  14. Devil may cry (Le dieu déchu)
  15. Dream chaser (Traqueur de rêves)
  16. Acheron
  17. One silent night
  18. Dream warrior
  19. Bad moon rising
  20. No mercy
  21. Retribution
  22. The guardian
Et dans l’ordre voici mon top 5 :

- Seize the night (Prédatrice de la Nuit) – Valerius Magnus et Tabitha Devereaux
- Night Play (Jeux Nocturnes) - Vane Kattalakis et Bride McTierney
- Night Pleasures (Les démons de Kyrian) - Kyrian de Tharce et Amanda Deveraux
- Unleash the night (L’homme-tigre) – Wren Tigarian et Marguerite d’Aubert Goudeau

Si vous lisez l’un de ces 5, il est fort probable que vous tombiez amoureuse de l’atmosphère. N’ayez crainte, d’autres l’ont fait avant vous !

Si vous êtes sage, dans un prochain post, je vous conterai pourquoi ces 5 là…mais pour le moment, je vais laisser votre curiosité naturelle et votre confiance aveugle en ma personne faire le travail.


Bonne Lecture
Tam-Tam
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