Il s'est passé quelque chose d'exceptionnel dans ma vie récemment... Une nuit blanche. Une vraie de vraie. Où l'on voit le jour se glisser timidement entre les rideaux sur les coups de 6h du matin parce que le livre est trop prenant. Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé! Et avec « All I ever wanted » de Kristan Higgins (traduit chez Harlequin par L'amour et tout ce qui va avec), j'ai une fois de plus la preuve que pour faire une belle histoire d'amour, il n'est pas toujours besoin de vampires sexys, d'espions occupés à sauver le monde, de voyages dans des contrées exotiques, de situations invraisemblables dignes des pires scénarios hollywoodiens (ne vous méprenez pas, j'aime beaucoup les navets hollywoodiens et les scénarios tirés par des ficelles trop grosses pour que la décence m'autorise à les qualifier ici). Mais parfois, une histoire qui ne tourne que autour d'un homme et d'une femme, posés dans un décor crédible, se découvrant mutuellement, c'est appréciable. Et plus encore, je trouve qu'on y voit clairement la qualité de l'auteur, qui ne peut pas se cacher derrière des explosions, des conflits d'espèces, un changement de décor, j'en passe et des meilleures...
Avant toute chose, je dois prévenir que ce livre est écrit à la première personne. C'est quelque chose qui me dérange plutôt d'habitude, mais ici, après 5 pages, je n'y ai plus du tout fait attention... Ne vous laissez pas rebuter par ce détail, ce livre est l'un des plus "cute" que j'ai lu depuis un moment! Et parce que je n'ai pas su choisir ce que j'avais le plus aimé dans ce livre, j'en ai fait une vraie liste. Votre attention s'il-vous-plaît :
Avant toute chose, je dois prévenir que ce livre est écrit à la première personne. C'est quelque chose qui me dérange plutôt d'habitude, mais ici, après 5 pages, je n'y ai plus du tout fait attention... Ne vous laissez pas rebuter par ce détail, ce livre est l'un des plus "cute" que j'ai lu depuis un moment! Et parce que je n'ai pas su choisir ce que j'avais le plus aimé dans ce livre, j'en ai fait une vraie liste. Votre attention s'il-vous-plaît :
- Parce que Callie, bien que très spontanée et optimiste, n'est pas naïve, ni sotte, c'est un personnage avec une vraie profondeur, une substance qui se construit doucement au long du livre, et non pas expédié en quelques pages, comme si l'auteur essayait de nous faire une biographie de son héroïne. Et parce que grâce à cela, elle est cohérente. Quel soulagement, une femme saine d'esprit et dont je comprend TOUTES les réactions! Et en guise de Jiminy Cricket, Callie est dotée de Michelle Obama et de Betty Boop... Qui n'aimerait avoir des voix pareilles en guise de conscience?
- Parce que Ian ne ressemble pas aux héros habituels de romance. Il ne dégouline pas de testostérone. Il n'est pas charmeur. Même pas un peu, sur un malentendu ou rien du tout. Mais ce n'est pas non plus un ours mal léché, ni un rêveur toujours dans la lune, ni un maladroit qui dépareille ses chaussettes, ni un renfermé blessé par un passé tragique dont il ne se remet pas. Mais c'est un peu tout cela en même temps. C'est ce qui le rend si réel à mes yeux.
- Parce que la famille de Callie... Les mots me manquent! Atypique, jamais bêtement ridicule, à la limite de la crédibilité (et du mauvais coté de la ligne franchement), drôle, drôle, drôle. J'ai mentionné drôle?
- Parce que tout n'est pas rose et chatoyant dans la vie de Callie. Déjà, Mark!!! Mark, le boss, ex-petit copain, amour sans espoir... Muriel, et Fleur, les collègues de rêve. Ou de cauchemar, selon le point de vue... Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais ma vie étant totalement rose et chatoyante, j'aime bien lire des histoires où il arrive aux personnages plein de malheurs, pour rétablir l'équilibre entre ma vie parfaite et la réalité! Non? Non. N'empêche, j'apprécie l'auteur qui se donne la peine d'explorer les nuances de gris dans le monde, la marge d'erreur de ses personnages, les petits malheurs de la vie quotidienne, tout ce qui fait que ces gens-là, ce pourraient être nous, nos voisins, nos collègues, n'importe qui finalement!
- Parce que tout cela se passe dans une petite ville, mais que l'auteur n'en profite pas pour nous faire une campagne de pub effrénée sur les mérites divers et variés de la vie dans une petite ville américaine, en opposition avec la grande méchante ville sournoise et anonyme.
- Parce qu'il est question d'animaux, sans jamais dégouliner de bons sentiments du genre « il aime les chiens, c'est forcément un type bien » ou « bouhhh le vilain, mon chien ne l'aime pas, c'est un sale type ». Caricature? Qui a dit caricature? Je ne vois pas de quoi vous parlez...
- Parce que le dindon. Je ne dirais que ça. J'ai un faible pour les dindons. D'ailleurs si vous pouvez me recommander des bons livres avec des dindons dedans...
- Parce que Callie a un rocking-chair (chaise à bascule pour les gens normaux, mais avouez que c'est moins glamour comme appellation). Et moi j'aime les rocking-chair, ça me donnerait presque envie de déménager à la campagne pour bercer des bébés sur un porche, en regardant le soleil se coucher sur la forêt à perte de vue. Presque.
- Et enfin, parce que ce livre est vraiment, vraiment bien écrit, sans grandiloquence, sans effets de style hasardeux tirés à la loterie, avec la pointe de douceur et de poésie qui touche, et qui fait que l'histoire, tout en étant crédible et réaliste, nous fait rêver. Et grâce à cela, pendant 409 pages, j'aurais voulu être Callie.
J'ai refermé ce livre vers 6h37 du matin. A 6h40, j'avais commandé 2 autres livres de Kristan Higgins. A la minute où j'écris ces lignes, je guette le facteur...
Chi-Chi