Il paraît qu’ici, on est des pro de l’amour. Et il est vrai qu’en romance, on en voit passer des sentiments. Selon moi (et sans me vanter, ce qui va suivre est d'un esprit et d'une intelligence rare), l’amour est au cœur de toutes les relations humaines.
Ainsi, aujourd’hui n’est pas coutume, le roman que je vais vous présenter parle d’amour (mouahaha, quel suspense de malade, vous ne vous y attendiez pas du tout!).
Mais d’un amour un peu particulier. Alors non, il ne s’agit pas de l’amour d’un vampire et d'une sirène qui défierait les lois de la nature (vous imaginez le rejeton de ces deux là ?).
Mais tout simplement de l’amour fraternel, familial, et de manière plus primaire, de l’amour que l’on se porte à soi-même.
Et ce ne sont pas Maggie et Rose Feller, les héroïnes du roman « In her shoes » (Chaussure à son pied en français) qui iront me contredire. Sans vouloir donner dans le cliché, mais un peu quand même puisque c’est bien souvent le cas dans une fratrie, les deux sœurs sont aussi différentes que le jour et la nuit.
Maggie est sexy, envoutante, charmeuse, pétillante, "socialite" et modeuse en puissance. Elle est belle et le sait. Elle sait surtout que c’est sa plus grande arme, sa compétence première, sa grande réussite. Ce qui n’est d'ailleurs pas grand chose, on en tous conscience, et elle aussi. Parce que du côté de la réussite académique et professionnelle, c’est Rose qui décroche la palme. Diplômée de Princeton « Suma cum laude » (mention très bien en français, mais admettez, c’est plus sexy en latin ?), jeune associée d’un prestigieux cabinet d’avocats de Philadelphie, elle a même un certain Jim au début de notre histoire. Le jackpot quoi!
Deux sœurs, un précipice entre les deux avec un seul point commun, leur taille de chaussures.
Les deux sœurs s'aiment, mais les relations fraternelles sont encore plus compliquées parfois que les relations amoureuses. Pour la simple et bonne raison que l’on a pas choisi la personne avec laquelle on grandit. Rose et Maggie sont bloquées. Bloquées dans un schéma qui ne profite à aucune.
On pourrait croire que Maggie profite de Rose qui est trop bonne pour se rebeller. Ou qu’en portant assistance à Maggie, Rose s’assure d’avoir toujours le dessus. La réalité se trouve elle dans le mélange subtil des deux, comme seul l’amour fraternel sait le faire. Des années et des années d'un schéma reproduit à l’infini… Jusqu’au jour où Maggie "pousse le bouchon un peu trop loin", poussant Rose à la mettre à la porte et à la rayer de sa vie, l’amour fraternel pouvant aller se faire voir.
Maggie et Rose vont alors devoir apprendre à vivre l’une sans l’autre.
Maggie va apprendre à vivre seule, sans filet de sureté (le filet étant Rose, vous l’aviez compris). Elle va devoir faire des choix en prenant soin d’en envisager les conséquences. Rose n’est plus là pour passer derrière et lui tendre la main lorsqu'un problème surgit, Rose n’est plus là pour passer l’éponge sur les mauvais jours.
Mais Rose, qui croyait finalement que tous ces soucis venaient de l’omniprésence de son incapable de sœur, va réaliser qu’elle ne nage toujours pas dans la béatitude. Elle va devoir elle aussi apprendre à vivre sans Maggie, si facilement blâmable. Sans Maggie occupant tant de place qu’il est facile de se trouver des excuses pour ne pas prendre de décisions dans sa propre vie, qu'il est facile de nier et d'oublier ses propres désirs.
L’amour fraternel, Jennifer Weiner le traite ici avec beaucoup de justesse en nous embarquant dans une histoire où tous les personnages ont leur moment de parole. Rien n’est manichéen, tout est décrit dans une nuance de sentiments très justes, très intenses, très vrais.
J’ai aimé cette évolution progressive des deux personnages. Rien n’a été facile pour elles, mais on sent que ce livre, et le chemin parcouru dans cette histoire, pourrait être un chemin que toutes les sœurs peuvent vivre un jour.
Un livre à lire, à offrir, à méditer, à garder.
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS 1 : pour les puristes qui voudraient argumenter que je m’éloigne des romances traditionnelles, n’ayez crainte, l’une des deux sœurs va trouver « The one »…
PS 2 : Un dernier mot sur l’adaptation ciné que certains d’entre vous auront peut-être vu, ce n’est pas tout à fait traité de la même manière, certains passages ont été coupés. Le film est vraiment bon, mais le livre est mille fois mieux !
Ainsi, aujourd’hui n’est pas coutume, le roman que je vais vous présenter parle d’amour (mouahaha, quel suspense de malade, vous ne vous y attendiez pas du tout!).
Mais d’un amour un peu particulier. Alors non, il ne s’agit pas de l’amour d’un vampire et d'une sirène qui défierait les lois de la nature (vous imaginez le rejeton de ces deux là ?).
Mais tout simplement de l’amour fraternel, familial, et de manière plus primaire, de l’amour que l’on se porte à soi-même.
Et ce ne sont pas Maggie et Rose Feller, les héroïnes du roman « In her shoes » (Chaussure à son pied en français) qui iront me contredire. Sans vouloir donner dans le cliché, mais un peu quand même puisque c’est bien souvent le cas dans une fratrie, les deux sœurs sont aussi différentes que le jour et la nuit.
Maggie est sexy, envoutante, charmeuse, pétillante, "socialite" et modeuse en puissance. Elle est belle et le sait. Elle sait surtout que c’est sa plus grande arme, sa compétence première, sa grande réussite. Ce qui n’est d'ailleurs pas grand chose, on en tous conscience, et elle aussi. Parce que du côté de la réussite académique et professionnelle, c’est Rose qui décroche la palme. Diplômée de Princeton « Suma cum laude » (mention très bien en français, mais admettez, c’est plus sexy en latin ?), jeune associée d’un prestigieux cabinet d’avocats de Philadelphie, elle a même un certain Jim au début de notre histoire. Le jackpot quoi!
Deux sœurs, un précipice entre les deux avec un seul point commun, leur taille de chaussures.
Les deux sœurs s'aiment, mais les relations fraternelles sont encore plus compliquées parfois que les relations amoureuses. Pour la simple et bonne raison que l’on a pas choisi la personne avec laquelle on grandit. Rose et Maggie sont bloquées. Bloquées dans un schéma qui ne profite à aucune.
On pourrait croire que Maggie profite de Rose qui est trop bonne pour se rebeller. Ou qu’en portant assistance à Maggie, Rose s’assure d’avoir toujours le dessus. La réalité se trouve elle dans le mélange subtil des deux, comme seul l’amour fraternel sait le faire. Des années et des années d'un schéma reproduit à l’infini… Jusqu’au jour où Maggie "pousse le bouchon un peu trop loin", poussant Rose à la mettre à la porte et à la rayer de sa vie, l’amour fraternel pouvant aller se faire voir.
Maggie et Rose vont alors devoir apprendre à vivre l’une sans l’autre.
Maggie va apprendre à vivre seule, sans filet de sureté (le filet étant Rose, vous l’aviez compris). Elle va devoir faire des choix en prenant soin d’en envisager les conséquences. Rose n’est plus là pour passer derrière et lui tendre la main lorsqu'un problème surgit, Rose n’est plus là pour passer l’éponge sur les mauvais jours.
Mais Rose, qui croyait finalement que tous ces soucis venaient de l’omniprésence de son incapable de sœur, va réaliser qu’elle ne nage toujours pas dans la béatitude. Elle va devoir elle aussi apprendre à vivre sans Maggie, si facilement blâmable. Sans Maggie occupant tant de place qu’il est facile de se trouver des excuses pour ne pas prendre de décisions dans sa propre vie, qu'il est facile de nier et d'oublier ses propres désirs.
L’amour fraternel, Jennifer Weiner le traite ici avec beaucoup de justesse en nous embarquant dans une histoire où tous les personnages ont leur moment de parole. Rien n’est manichéen, tout est décrit dans une nuance de sentiments très justes, très intenses, très vrais.
J’ai aimé cette évolution progressive des deux personnages. Rien n’a été facile pour elles, mais on sent que ce livre, et le chemin parcouru dans cette histoire, pourrait être un chemin que toutes les sœurs peuvent vivre un jour.
Un livre à lire, à offrir, à méditer, à garder.
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS 1 : pour les puristes qui voudraient argumenter que je m’éloigne des romances traditionnelles, n’ayez crainte, l’une des deux sœurs va trouver « The one »…
PS 2 : Un dernier mot sur l’adaptation ciné que certains d’entre vous auront peut-être vu, ce n’est pas tout à fait traité de la même manière, certains passages ont été coupés. Le film est vraiment bon, mais le livre est mille fois mieux !
Et maintenant j'ai envie 1) de lire le livre et 2) de voir le film. Mon banquier ne te remercie pas du tout!!
RépondreSupprimerJ'ai lu deux Jennifer Weiner, et ce ne sont pas en effet des romances traditionnels, même pas des romans féminins, ce sont... des romans différents des autres, qui s'adressent à des femmes. L'un commence très mal et finit plutôt bien, l'autre commence comme un ChickLit, passe par la tragédie et la déchéance et finit plutôt bien. Et celui-ci?
En attendant que tu me le prêtes, (d'ailleurs j'ai fini les MacKenzie), bisous!!
@ Pirouette : Celui-ci, en livre, commence comme un roman féminin, passe par des moments difficiles, et finit cimme une chick-lit! ;o)
RépondreSupprimerEt le film, chick-lit direct, mais de bonne qualité!
Je ne peux pas te le preter, on m'avait preté l'exemplaire que j'ai lu...
Mais il vaut la peine!
@ Tam-Tam : comme toi, je crois que le film est bien mais qu'il serait dommage de passer à coté des subtilités du livre!
Ah bien, voilà un livre que j'avais noté depuis longtemps! Avec le film aussi (c'est avec Cameron Diaz, c'est ça, non?)...
RépondreSupprimerJ'aime bien aussi les romans féminins, moi... vous avez lu Emily Giffin??
Moi j'ai lu des Emily Giffin, Pimpi, mais comme j'ai une mémoire aussi bonne que celle de Tam-Tam pour les titres, les personnages et les intrigues, je ne sais plus lesquels! Cependant je peux dire que j'ai beaucoup aimé. J'ai aussi aimé Melissa Hill qui est un peu dans le même genre mais, comme Weiner, avec des retournements de situation plus qu'inattendus.
RépondreSupprimerLe roman féminin est mon genre préféré, je pense.
Bon, je commande le livre, alors, les princesses?
@pirouette: Mais oui je te le prête (mais il va falloir que tu me dévoiles ton adresse!!)
RépondreSupprimer@Chi-Chi, notamment au niveau de l'évolution de Maggie. Son personnage est plus complexe dans le livre je trouve
@Pimpi: non, ce nom ne me dit rien, et je ne pense pas que mon incapacité à retenir les noms soit en cause ici…
Cool, la bibliothèque en a un exemplaire (3 en fait: 1 en VO, 2 en VF) et il est disponible! :D
RépondreSupprimerVraiment curieuse de lire ça, d'autant que j'ai moi-même une soeur... qui est à la fois charmeuse, sexy, "socialite"... ET universitaire sans faille (normalienne, physicienne; je lui ai refilé Nobody's Baby but Mine, d'ailleurs ;) ). Je ne sais pas toujours bien ce qui me reste... LOL
Emily Giffin a écrit Something Borrowed, Something Blue, Baby proof, Love the one you're with et Heart of the matter. J'ai tout lu, sauf le dernier, qui est dans ma PAL, mais j'aime beaucoup aussi (surtout Something Blue, en fait... c'est mon préféré), c'est du roman féminin qui aborde l'amour de manière assez intéressante : l'amour entre amies, l'amour d'une mère, l'amour entre homme et femme, les décisions, bref, la vie, quoi. C'est jamais mièvre, c'est bien écrit, je trouve et j'ai toujours vraiment aimé...
RépondreSupprimerTenez, le seul billet que j'ai écrit sur ses romans (parce que lus avant l'ère du blog...) :
http://inbookswetrust.over-blog.com/article-33164535.html
Mes billets sont loin d'être parfaits, scusez, mais du coup, Chi-Chi, ça te donnera une idée
(et non, malgré ce que tu peux penser, ce n'est pas un roman de retrouvailles dont il s'agit là!)
@Pimpi: et moi, again, je pue?
RépondreSupprimerNan, c'est parce que Pimpi ne sait pas vous distinguer, elle non plus! Et en plus qu'elle s'adresse à toi (puisque c'est toi qui a répondu que tu connaissais pas), mais à force de penser à Jamie Fraser (c'est qui?????), elle se plante.
RépondreSupprimerPirouette qui répond à la place des autres.
Pimpi, comble de l'ironie, les Emily Giffen, je les ai lus en Français, je crois. J'ai lu Prête-moi ton homme (Something Borrowed?) et Un bébé, non merci. Sans doute un autre en Anglais mais je suis comme TamTam pour les titres...
GiffIn. Sorry.
RépondreSupprimerOuiiiiiiiiiiii, j'ai confondu, Pirouette a raison! J'ai cru que c'était Chi-Chi qui avait répondu et que tu n'avais pas encore eu le temps de venir voir les comm, Tam-Tam... excuse... non, bah du coup, tu ne connais pas non plus, alors tu peux les lire ! Même que les retrouvailles, ça ne te gêne pas toi, donc aucun frein pour Love the One you're with!
RépondreSupprimer(bien sûr que non, tu ne pues pas, Tam-Tam, ta parole est tout aussi d'or pour moi que celle de Chi-Chi... Qui va me faire lire Outlander, hein???)
Pirouette: Prête-moi ton homme???? Ça irait pour Something Borrowed, mais quand j'ai vu l'édition de poche, il s'appelait Duo à trois. Suis perdue là, avec les titres français! En plus, ils sont vraiment pas terribles, je trouve!
Bon, Tam-Tam et Chi-Chi, lisez Something Borrowed ET Something Blue (parce que les deux vont ensemble et que j'ai préféré Something Blue mais que c'est bien d'avoir lu Something Borrowed d'abord). Mais l'adaptation ciné de Something Borrowed était moyenne, malheureusement! Donc, évitez le film! :)
J'ai également l'impression qu'il y a deux éditions en Français et que parfois le titre change avec l'éditeur. Je vais vérifier ça LOL. Il y a eu un film du premier?
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu le deuxième, mais j'ai vu que c'est l'histoire de la deuxième fille. Je vais peut-être les ressortir, tiens, pour relire...
@ Pimpi & Pirouette : J'ai déjà lu Something borrowed et something blue! J'ai bien aimé, mais sans plus... Je n'en garde pas un souvenir impérissable en fait!
RépondreSupprimer@ Tam-Tam : Oh c'est fini avec ce complexe de "personne ne m'aime"? Pimpi ne se serait pas trompé si tu n'avais pas signé Modern princesses au lieu de Tam-Tam, d'abord! ;o)
@Chi-Chi: Je complexe pas, c'est juste un fait avéré c'est tout.
RépondreSupprimerEt quant à la signature ratée...lance moi la pierre, toi qui est parfaitement parfaite ^^
ET puis d'ailleurs, maintenant que j'y pense, la prochaine fois je sentirai les cupcakes au toffee, comme ça tu ne sera pas incommodée par mon odeur!! et toc!
@ Tam-Tam : 1) N'importe quoi
RépondreSupprimer2) Oui je suis parfaite
3) Quelle est le rapport??!