Dans cette série qui entame son 4ème épisode, j’ai du bon et du mauvais. Mais qu’il soit régence ou contemporain, mes espions étaient jusqu’à présent plus occupés à découvrir les conséquences de leurs sentiments et la puissance de ce que l’amour peut leur faire faire, qu’à réfléchir aux conséquences de leurs actions sur la paix mondiale, sur la destinée des populations.
Parce que j’ai beau aimer les espions débordant de testostérone ou ceux qui savent briller dans les salons Londoniens, la partie purement cartésienne de mon esprit n’arrive pas a avoir peur pour eux, à craindre ne serait-ce qu’un instant que le méchant les atteigne.
Or, une des dimensions du roman d’espion est ce suspense haletant, cette incertitude quand à l’issu de la course poursuite entre le héros et son adversaire. Parfois, la ligne qui définit le bien est le mal est elle-même incertaine, les héros ne sont pas tout à fait exempts de défauts et ils se tiennent sur le fil, constamment tiraillés entre leur honneur, leur égo, et la peur de mourir (qui vous fait oublier l’honneur, croyez moi !).
Cette semaine, je mets donc à l’honneur un livre qui possède ses caractéristiques. "Les lions du Panshir" de Ken Follet ouvre son premier chapitre en 1981. Alors pour ceux qui ne savent pas, en 1981, le mur n’est pas tombé. Nous sommes (encore) dans le contexte de la guerre froide, où deux blocs s’affrontent, un peu comme dans une partie d’échecs.
Le terrain de jeu ? L’Afghanistan. Chaque puissance place ses pions pour consolider ses positions.
Tout commence à Paris, où Jane, jeune étudiante en linguistique, tombe sous le charme d’Ellis. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’Ellis, est un espion de la CIA. Lorsqu’elle découvre l’homme de sa vie n’est qu’une illusion et que sa relation n’est qu’un mensonge, Jane épouse (sans doute un peu par dépit) Jean-Pierre, un jeune médecin qui l’emmène en mission humanitaire pour "Médecins de la liberté" en Afghanistan.
Et alors que Jean-Pierre assoit sa réputation de médecin, Jane essaye de dispenser des leçons basiques d’hygiène dans les contrées reculées du Panshir. Elle se lie avec les femmes du village, s’immerge dans la culture linguistique locale et pense qu’enfin elle a trouver un sens à sa vie…
Bon là, je caricature… Parce que ce qu’elle ne sait pas, c’est que Jean-Pierre est lui aussi un espion, à la solde du bloc soviétique et qu’il a pour mission de rendre la vie des rebelles très compliquée. Rebelles qui se trouvent au sein même de la communauté.
Jane n’est pas stupide et alors qu’elle encaisse à peine la trahison de son mari, voilà qu’Ellis réapparait…
Vous dire que le gentil dans l’histoire c’est Ellis serait mentir. Vous dire que Jean-Pierre est un gougeât manipulateur serait trop simple. Ils sont tout deux bien trop complexes pour cela. Dans le Panshir, on donne plus dans les nuances de gris (oui, je me permets la référence, oui !) que dans le manichéen pur et simple. Car les motivations de Jean-Pierre sont finalement très semblables à celle qui animent Monsieur Ellis CIA. J'aime quand tout n'est pas si simple et que l'auteur nous plonge dans la complexité du cerveau humain et ses désirs.
Ken Follet est d’ailleurs suffisamment talentueux pour que son histoire, les virages qu’elle finit par prendre jusqu’à son final surprenant soit orchestré de main de maitre. Jane est le point d’ancrage de cette histoire, et les évènements semblent graviter autour d’elle. Aucune chose n’est certaine avant le mot "fin" qui à mon sens vient bien trop vite.
Bonne lecture,
Tam-Tam
Parce que j’ai beau aimer les espions débordant de testostérone ou ceux qui savent briller dans les salons Londoniens, la partie purement cartésienne de mon esprit n’arrive pas a avoir peur pour eux, à craindre ne serait-ce qu’un instant que le méchant les atteigne.
Or, une des dimensions du roman d’espion est ce suspense haletant, cette incertitude quand à l’issu de la course poursuite entre le héros et son adversaire. Parfois, la ligne qui définit le bien est le mal est elle-même incertaine, les héros ne sont pas tout à fait exempts de défauts et ils se tiennent sur le fil, constamment tiraillés entre leur honneur, leur égo, et la peur de mourir (qui vous fait oublier l’honneur, croyez moi !).
Cette semaine, je mets donc à l’honneur un livre qui possède ses caractéristiques. "Les lions du Panshir" de Ken Follet ouvre son premier chapitre en 1981. Alors pour ceux qui ne savent pas, en 1981, le mur n’est pas tombé. Nous sommes (encore) dans le contexte de la guerre froide, où deux blocs s’affrontent, un peu comme dans une partie d’échecs.
Le terrain de jeu ? L’Afghanistan. Chaque puissance place ses pions pour consolider ses positions.
Tout commence à Paris, où Jane, jeune étudiante en linguistique, tombe sous le charme d’Ellis. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’Ellis, est un espion de la CIA. Lorsqu’elle découvre l’homme de sa vie n’est qu’une illusion et que sa relation n’est qu’un mensonge, Jane épouse (sans doute un peu par dépit) Jean-Pierre, un jeune médecin qui l’emmène en mission humanitaire pour "Médecins de la liberté" en Afghanistan.
Et alors que Jean-Pierre assoit sa réputation de médecin, Jane essaye de dispenser des leçons basiques d’hygiène dans les contrées reculées du Panshir. Elle se lie avec les femmes du village, s’immerge dans la culture linguistique locale et pense qu’enfin elle a trouver un sens à sa vie…
Bon là, je caricature… Parce que ce qu’elle ne sait pas, c’est que Jean-Pierre est lui aussi un espion, à la solde du bloc soviétique et qu’il a pour mission de rendre la vie des rebelles très compliquée. Rebelles qui se trouvent au sein même de la communauté.
Jane n’est pas stupide et alors qu’elle encaisse à peine la trahison de son mari, voilà qu’Ellis réapparait…
Vous dire que le gentil dans l’histoire c’est Ellis serait mentir. Vous dire que Jean-Pierre est un gougeât manipulateur serait trop simple. Ils sont tout deux bien trop complexes pour cela. Dans le Panshir, on donne plus dans les nuances de gris (oui, je me permets la référence, oui !) que dans le manichéen pur et simple. Car les motivations de Jean-Pierre sont finalement très semblables à celle qui animent Monsieur Ellis CIA. J'aime quand tout n'est pas si simple et que l'auteur nous plonge dans la complexité du cerveau humain et ses désirs.
Ken Follet est d’ailleurs suffisamment talentueux pour que son histoire, les virages qu’elle finit par prendre jusqu’à son final surprenant soit orchestré de main de maitre. Jane est le point d’ancrage de cette histoire, et les évènements semblent graviter autour d’elle. Aucune chose n’est certaine avant le mot "fin" qui à mon sens vient bien trop vite.
Bonne lecture,
Tam-Tam
Il manque un bout à ton avant-dernier paragraphe ! ^^
RépondreSupprimerOups...en relisant hier soir, mes doigts auront dérapé!
SupprimerEt sinon, le Panshir te tente?
Bein... pas plus que ça... en même temps, en ce moment, suis à fond dans les classiques et Oates pour le moderne !
SupprimerTu sais hélas ce que je pense de Ken Follett, meme si, comme d'hab, tu me donnes envie, juste pas assez pour affronter ma petite nature! ;o)
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