Prise d’une soudaine nostalgie pour les Lisa Kleypas de mes débuts de princesse, j’ai ressorti de sa malle mon édition vintage de L’ange de minuit (Midnight angel). Et laissez moi vous dire que "vintage" est le plus bel euphémisme que l’on puisse attribuer à cette couverture.
Admirez cette robe bordée d’or qui tombe langoureusement sous les baisers d’un homme au torse viril. On sent le relâchement plein de sensualité, l’abandon au plaisir, et puis l’aigle… L’aigle ? Mais oui, en bas à gauche, cet aigle qui mate de façon éhontée le décolleté de la demoiselle. C’est assez flippant finalement, cet animal qui assiste aux ébats ? A-t-il un rôle dans l’histoire ?
Oui, parce que l’on pourrait croire qu’il existe une loi qui stipule que les couvertures de la collection Aventures et Passions vont systématiquement dans une direction diamétralement opposée à l’histoire dudit livre, mais ce serait mentir. Parfois, lorsque l’alignement des planètes est parfait, que la marée est montante et que les schtroumpfs chantent l’arrivée du printemps, la couverture est en accord avec le livre.
Du coup, il était de mon devoir de relire ce livre pour savoir pourquoi cet aigle avait choisi de prendre place aux cotés de Tasia et de Luke Stokehurst.
Notre histoire commence par une nuit noire, où un homme en noir, animé de noirs desseins, pénètre dans la geôle de la princesse Tasia. On apprend qu’elle est accusée d’un crime, et même pire, de sorcellerie ! La pauvre petite chose sans défense qu’elle est a été abandonnée de tous…
Et puis, par un procédé magique et purement littéraire, nous voilà propulsés à Londres, où Tasia est finalement encore en vie (mince alors) et employée comme gouvernante pour le compte de Lord Stokehurst, qui a perdu sa femme il y a bien des années dans un incendie. L’homme en est sorti meurtri mais aguerri : traduction, il lui manque des doigts, mais il est fort comme la montagne (à la louche).
Tasia est mystérieuse, elle ne se laisse pas intimider par le froncement de sourcil menaçant de son patron (ça vous change une femme, les cellules des prisons russes). Tant d’arrogance, ce port royal, cela intrigue Luke qui n’a plus vraiment l’habitude qu’on lui tienne tête et qu'on lui réponde. Du coup, il la cherche, la titille, la pousse dans ses retranchements, pour finir par enfin entrer en collision directe avec elle (pour notre plus grand bonheur, soyons honnête).
Mais voilà que la menace slave envahit à nouveau la vie de la jeune femme. Un enlèvement, la torture, la prison, et enfin l’homme aux doigts en moins… Tant de péripéties pour mon petit cœur!
Et à présent que le livre se termine, mon interrogation… Pourquoi diable cet aigle ?
Wikipédia à la rescousse, et j’apprends que les armoiries russes ont un aigle bicéphale pour emblème. Je louche sur la couverture… Non, cet aigle n’a qu’une tête. Une licence poétique sans doute ! Ou alors le graphiste avait poney ce soir-là. La question reste entière. Quant à savoir pourquoi j’ai de l’affection pour cet ouvrage ? (oui, votre vue perçante aura repéré les pages qui se décolle, la couverture qui se décompose et les marques du temps qui se font de plus en plus compliquées à ralentir)
Admirez cette robe bordée d’or qui tombe langoureusement sous les baisers d’un homme au torse viril. On sent le relâchement plein de sensualité, l’abandon au plaisir, et puis l’aigle… L’aigle ? Mais oui, en bas à gauche, cet aigle qui mate de façon éhontée le décolleté de la demoiselle. C’est assez flippant finalement, cet animal qui assiste aux ébats ? A-t-il un rôle dans l’histoire ?
Oui, parce que l’on pourrait croire qu’il existe une loi qui stipule que les couvertures de la collection Aventures et Passions vont systématiquement dans une direction diamétralement opposée à l’histoire dudit livre, mais ce serait mentir. Parfois, lorsque l’alignement des planètes est parfait, que la marée est montante et que les schtroumpfs chantent l’arrivée du printemps, la couverture est en accord avec le livre.
Du coup, il était de mon devoir de relire ce livre pour savoir pourquoi cet aigle avait choisi de prendre place aux cotés de Tasia et de Luke Stokehurst.
Notre histoire commence par une nuit noire, où un homme en noir, animé de noirs desseins, pénètre dans la geôle de la princesse Tasia. On apprend qu’elle est accusée d’un crime, et même pire, de sorcellerie ! La pauvre petite chose sans défense qu’elle est a été abandonnée de tous…
Et puis, par un procédé magique et purement littéraire, nous voilà propulsés à Londres, où Tasia est finalement encore en vie (mince alors) et employée comme gouvernante pour le compte de Lord Stokehurst, qui a perdu sa femme il y a bien des années dans un incendie. L’homme en est sorti meurtri mais aguerri : traduction, il lui manque des doigts, mais il est fort comme la montagne (à la louche).
Tasia est mystérieuse, elle ne se laisse pas intimider par le froncement de sourcil menaçant de son patron (ça vous change une femme, les cellules des prisons russes). Tant d’arrogance, ce port royal, cela intrigue Luke qui n’a plus vraiment l’habitude qu’on lui tienne tête et qu'on lui réponde. Du coup, il la cherche, la titille, la pousse dans ses retranchements, pour finir par enfin entrer en collision directe avec elle (pour notre plus grand bonheur, soyons honnête).
Mais voilà que la menace slave envahit à nouveau la vie de la jeune femme. Un enlèvement, la torture, la prison, et enfin l’homme aux doigts en moins… Tant de péripéties pour mon petit cœur!
Et à présent que le livre se termine, mon interrogation… Pourquoi diable cet aigle ?
Wikipédia à la rescousse, et j’apprends que les armoiries russes ont un aigle bicéphale pour emblème. Je louche sur la couverture… Non, cet aigle n’a qu’une tête. Une licence poétique sans doute ! Ou alors le graphiste avait poney ce soir-là. La question reste entière. Quant à savoir pourquoi j’ai de l’affection pour cet ouvrage ? (oui, votre vue perçante aura repéré les pages qui se décolle, la couverture qui se décompose et les marques du temps qui se font de plus en plus compliquées à ralentir)
Sans doute parce qu’il contient ces éléments qui, bien que parfois très contestables, fonctionnent quand je suis d’humeur :
- La différence d’âge : Tasia a tout juste 18 ans, Luke en a la trentaine bien tapée (et une fille adolescente en prime). Si cela hérisse le poil de nos esprits féministes, mon cœur de midinette qui veut que l’amour triomphe toujours soupire à qui mieux mieux. Mon esprit cartésien ajoute, le ton ironique, que de toute façon, cette différence n’était pas si choquante à l’époque. Ni le fait qu’on attende de l’homme d’avoir de l’expérience et de la femme la pureté de l’oie blanche.
- La mutilation : Je swooonnnne! La main de Lord Stonehurst abimée pour sauver sa femme et sa fille, c’est über cliché, mais c’est über efficace. C’est le syndrome Albator, les cicatrices et autres marques de souffrance masculine renforcent stupidement l’idée de virilité. Cela doit être quelque chose d'inscrit dans mon patrimoine génétique. Ou alors martelé dans mon esprit à coup de poupées Barbie décapitées et de Petits Malins en pleine rébellion. Bilan des courses, que ce soit la main de Luke, le dos de Jamie ou la canne de Piers, je signe tout de suite.
- L’âme slave : L’exotisme par excellence. Sachez-le, le héros slave est l’épicentre de la coolitude en terme d’exotisme. Il y a l’accent (et tant d’occasion de faire des fautes horribles dans les surnoms affectifs), les légendes anciennes (nos contes européens, c’est tellement mainstream), les superstitions (être médium, c’est pas un truc saxon), et les couleurs d’yeux improbables (un bleu slave, c’est plus cool que bleu ciel quand même)... Autant de raisons de vouloir s'enfuir dans les steppes enneigées et de boire de la vodka pour se réchauffer.
- La rédemption : Bon, je ne vais pas trop vous donner des détails (spoilers !) mais il est question de rédemption dans ce livre. Et comme le dit si bien un chanteur aux lunettes démentes, "sorry seams to be the hardest word", autrement dit, pardonner, aux autres et surtout à soi-même, c’est le ticket pour le happy-end !
- Et enfin, la sensualité de Lisa Kleypas : Et imaginez que je vous parle d’une VF en plus. Mais LK en VF (tant de lettres), ce sont un peu les livres qui ont ouvert mes yeux de petits lapins pris dans les phares d’une voiture. C’était sensualité et chaleur, c’était volupté et plaisir des sens…. c’était oouuuhhhh…. ohhhhh… ah !
Une vieille couverture pour un vieux livre qui a bien roulé sa bosse. Après relecture des 300 pages, je pouffe un peu, je rougis encore et je passe au tome deux ! Comme quoi, l’aigle fait parfois toute la différence !
Bonne Lecture,
Tam-Tam
NOTE : Pendant ce temps-là, à Vera Cruz, on vous prépare un truc improbable, un truc époustouflant, un truc génial...... Comment, qu'entends-je? Vous voulez savoir? Mmmmhhh...
Je suis d'humeur clémente, mais réclame un tonnerre d'applaudissements, parce que mercredi, on lance un nouveau rendez-vous hebdomadaire!!!!
Il y sera question de romance (parce que nous sommes les grandes prêtresses), il y sera question de paillettes (parce que nous somme des princesses), il y sera question de couvertures (parce que l'on a froid l'hiver), il y sera question de chapeaux (parce que le protocole stipule de toujours sortir couvert), il y sera question de salles obscures (c'est là que l'on s'amuse le plus non?).
Rendez-vous Mercredi, à Vera Cruz!
J'adore ce billet ! Je me demande s'il ne sera pas réédité. Je l'ai peut-être lu quelque part ou alors je l'ai rêvé !!!
RépondreSupprimerdans ma naiveté et considérant l'allure de mon exemplaire, je pensais qu'il l'avait déjà été...OUps....désolée!
SupprimerJe dois l'avoir en fichier ebook en VO si ca intéresse?
Haaa Lisa Lisa Lisa !!! S'il est encore disponible, c'est vendu (il en faut pas beaucoup pour mon convaincre de toute façon !
RépondreSupprimerD'ailleurs pour la différence d'âge, ça marche encore ! J'ai 9 ans d'écart avec mon homme (je précise que c'est lui le plus âgé... sinon je l'aurais pris au berceau !)
Mouahahaha!!! Il y a une discussion épatante dans la bouquin ou Luke se rend compte de sa jeunesse, ca le tracasse le pauvre homme, il se dit qu'il n'est pas à sa hauteur...et moi je crie "vient me voir mon petit poulet, moi je suis à ta hauteur!"
Supprimer^^
Ha, et vivement mercredi !
RépondreSupprimerTeasing de la mort hein?
SupprimerMa quoi d'étonnant de retomber dans du LK. Rho je n'ai pas encore lu cette histoire avec l'homme qui a perdu un doigt. Le kitchissisme des couvertures romances me feront toujours beaucoup rire. =)
RépondreSupprimerBonne lecture. ^^
Alors il lui manque plusieurs doigts... Pauvre choupinet, il a sauvé des flammes sa fille!
SupprimerPas tu as raison, une partie de moi est même nostalgique des couvertures kitch!!
Le teasing de ouf en effet!!
RépondreSupprimerN'empêche, Luke a un petit air de Rochester, non? L'incendie dont il ressort avec des marques physiques, toussa toussa...
Bon, encore un à ajouter à la liste des Kleypas à découvrir! :) (surtout avec l'âme russe en bonus...)
Carrément, le syndrome Albator je vous dis! Je mentez pas, la cicatrice du beau pirate, ça vous a toutes fait glousser de plaisir!!
SupprimerPar contre, c'est vraiment du gros lourd bien kitch hein? qu'on soit bien d'accord! ^^
Un vieeeuux vieux vieux! Il m'a bien moins marqué que Prince de l'éternité, et encore, ce n'était pas pour les bonnes raisons. Je dois dire que les vieux Lisa ont perdu un peu de leur lustre pour moi (sauf La loterie de l'amour, mais bon, Derek et Sara, c'est sacré!)...
RépondreSupprimerDerek.....C'est un truc de nom en "ek" (genre la fille qui vient pas de relire Zarek hein?)
SupprimerJe vais développer une théorie sur les terminaisons et leur influence! Les départements en "euse" sont des coins complètement paumés, et les héros en "ek" sont des bad boy super yummy au passé douloureux!
Ah oui, quel teasing! Tsssss... vilaines! ;))) (Et bon, quelle couverture... j'en ris encore!)
RépondreSupprimerN'est ce pas?? J'adore ce genre de couverture en fait. Tant d'imagination dans l'horreur, cela me laisse pantoise!
SupprimerMoi ça me fait penser à Mr. Rochester, donc forcément, je fonds.... Encore un Kleypas à découvrir ! Devine qui vient de se trouver le premier tome des Hataway pour couiner de plaisir ?? C'est mouuaaa !! Et en plus, il y a Cam dedans ! Ca c'était LA surprise de l'année ! Je suis trop heureuse de mon acquisition !!!
RépondreSupprimerGniiiii!!! et moi je swoone une fois de plus!! Cam, je le kiffe d'une puissance!!!
SupprimerKleypas, c'est presque une lecture doudou dans les historiques. Meme quand c'est pas ton préféré, c'est une belle sucrerie!
Je croyais que je l'avais lu, mais en fait je confonds avec l'histoire de la fille de Lord Stokehurst ! Qui épouse un Russe, elle aussi.
RépondreSupprimerPrécision : le héros de celui-ci n'est-il pas anglais, et c'est Tasia qui est Russe ? Parce que tu parles du "héros slave"...
En tout cas, tu as l'air d'avoir aimé, tandis que l'autre de la même série (Prince de l'éternité) est le seul Kleypas qui m'ait déçu à ce jour ! :( (Je crois que la lecture VF y était pour quelque chose.)
Tu as raison, c'est Tasia qui est russe (et c'est dans le second que l'homme est russe). Mais je parlais ici du héros slave dans le sens large.
SupprimerSinon, j'ai aimé en effet, mais je suis très consciente des limites et des fautes de cet opus. Limite, c'est un peu la raison de mon affection pour l'ouvrage!
Oh merci c'est gentil, mais je vais bien le dégoter quelque part ! ;-)
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