Petit interlude, la suite des aventures de Sugar Cec et Colin Bridgefirth, by Jane Austin Martin... Suite de notre série sur les nouvelles de nos guests (Lady D. est toujours en voyage
diplomatique et il parait qu'elle n'a pas le temps de lire, ce
scandale...)!
Dans les temps qui suivirent, les tensions ne firent que s’accentuer.
Dès qu’ils se croisaient, à la plage, en ville, ses muscles se crispaient et un nœud se nouait au creux de son ventre. Ils n’échangeaient pas un bonjour, pas un sourire, à peine un signe de la tête.
Cependant, elle ne pouvait nier l’attirance physique qu’elle éprouvait pour lui. Il possédait un charme magnétique que son mauvais caractère ne réussissait à éclipser. Et malgré toute sa bonne volonté elle ne cessait de penser à lui. Agacé par sa propre superficialité, elle se jura de faire tout son possible pour ne jamais se retrouver sur son chemin. Elle continua à mener son petit bout de vie et à se reconstruire. Elle se mit à chercher un poste dans une galerie, et auditionnait dans toutes celles de Palm City avec un enthousiasme intarissable. Elle n’en oubliait pas pour autant de prendre soin d’elle-même et retrouvait ses activités sportives favorites, comme le ping-pong.
Un après-midi, confortablement installée au volant de la Mini-Cooper et celle-ci tomba en panne au milieu d’une route déserte (Le suspense est à son comble.)! Elle entendit un bruit de moteur au loin et se précipita alors sur la chaussée en agitant frénétiquement les bras. L’automobile arrivait à toute allure, et au fur et à mesure qu’elle parcourait les mètres qui les séparaient, elle reconnut un modèle bien trop familier. Quelle poisse décidément, de toutes les personnes, il fallait que ce soit M. Colin Bridgerfirth qui passe ici ! Il n’allait même pas s’arrêter, elle en était plus que certaine. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle le vit freiner et se ranger à deux pas de son véhicule. Il prit son temps pour descendre la fenêtre,
- Un problème ? questionna-t-il de sa voix grave.
- Comme vous êtes perspicace ! dit-elle avec emphase.
- J’ai beaucoup d’intuition.
- Je n’ai plus d’essence, avoua-t-elle.
- Donc vous êtes bloquée là…
- Merci, je ne m’en étais pas rendu compte.
- Un problème ? questionna-t-il de sa voix grave.
- Comme vous êtes perspicace ! dit-elle avec emphase.
- J’ai beaucoup d’intuition.
- Je n’ai plus d’essence, avoua-t-elle.
- Donc vous êtes bloquée là…
- Merci, je ne m’en étais pas rendu compte.
Il ne lui fit qu’un petit hochement de tête en guise de réponse. Cependant, elle ne s’en offusqua pas et fit le tour de l’Aston Martin. Pas un mot ne fut prononcé durant tout le trajet. Sous ses airs détachés, il s’était tout de même arrêté pour lui venir en aide et cela avait de l’importance. L’idée que sous sa carapace de grand dur, existait un homme plus doux et bienveillant émergea en elle. Il la déposa devant la maison de Tatie Panda avec un simple bonne soirée, la laissant songeuse quant au charme de cet acteur capricieux.
Quelques jours plus tard, en revenant de sa balade matinale elle remarqua une voiture inconnue dans l’allée centrale. Elles avaient un visiteur. Intriguée, elle se demanda qui cela pouvait bien être ? Tout d’un coup elle entendit une voix bien trop familière venant du patio. Elle se figea, n’osant plus avancer. Il était peut-être encore temps de faire demi-tour et de se cacher en attendant son départ. Au moment où elle recouvrait ses esprits, il était trop tard pour agir, son pire cauchemar se matérialisait devant elle. Alexandre de Chamot. Son fiancé. Ou ex-fiancé. Comment l’avait-il retrouvé ? Elle qui pensait enfin pouvoir tourner la page sur son passé.
- Bonjour mon Sucre, dit-il doucement, mais elle le connaissait suffisamment pour savoir que cette douceur camouflait superficiellement une colère immense. Elle l’avait quitté sans dire mot, et il n’était pas homme à laisser passer un tel affront.
- Bonjour Alex, répondit-elle froidement.
- On doit avoir une discussion toi et moi.
- Mouais. Pas envie.
- Je ne vais pas tourner autour du pot, pourquoi es-tu partie mon Sucre ?
Elle sentait sa patience s’effriter mais elle s’en fichait. Elle se sentait fin prête à l’affronter, surtout quand il l’appelait par ce surnom débile. Sugar pas Sucre !
- Je t’ai quitté, Alex. Je ne veux pas de ce mariage, tu sais que c’est Mère qui l’a choisi pour moi. Je ne t’aime pas, et tu ne m’aimes pas non plus.
- Ne dis pas des choses pareilles. L’amour peut survenir plus tard dans un mariage, tant qu’il y a de l’affection il n’y a pas de raison d’avoir peur.
- Non, je ne peux pas. Tu ne peux pas me rendre heureuse.
- Je t’ai quitté, Alex. Je ne veux pas de ce mariage, tu sais que c’est Mère qui l’a choisi pour moi. Je ne t’aime pas, et tu ne m’aimes pas non plus.
- Ne dis pas des choses pareilles. L’amour peut survenir plus tard dans un mariage, tant qu’il y a de l’affection il n’y a pas de raison d’avoir peur.
- Non, je ne peux pas. Tu ne peux pas me rendre heureuse.
Elle sentit le virement dans son comportement, elle avait dit le mot de trop.
- Ce n’est pas ce que tu disais quand je t’ai offert la rivière de perles qui avait appartenu à ma grand-mère ! ou quand je t’ai emmené à Venise ! Et quand tu recevais tous ces sacs, ces vêtements, ces bijoux ! Tu étais malheureuse peut-être ? Parce que tu es une grande comédienne si c’est le cas ! Et…
- Arrête ! L’interrompit-elle, les yeux humide. Je t’aimais, oui. Mais uniquement parce que je croyais que tu m’aimais aussi. Seulement, c’est un sentiment dont tu n’es pas capable. Je l’ai finalement compris. Tout ce qui t’intéresse c’est de posséder la fille Rochester. Quelle belle union, une Rochester et un Chamot, les deux plus grosses fortunes de Paris ! Quand j’ai découvert que ma mère avait œuvré dans mon dos pour arranger notre rencontre, j’ai eu le cœur brisé, moi ! Oui, moi ! Toi, tu n’as eu que ta fierté égratignée.
- Tu délires.
- Si seulement.
- Ce n’est pas ce que tu disais quand je t’ai offert la rivière de perles qui avait appartenu à ma grand-mère ! ou quand je t’ai emmené à Venise ! Et quand tu recevais tous ces sacs, ces vêtements, ces bijoux ! Tu étais malheureuse peut-être ? Parce que tu es une grande comédienne si c’est le cas ! Et…
- Arrête ! L’interrompit-elle, les yeux humide. Je t’aimais, oui. Mais uniquement parce que je croyais que tu m’aimais aussi. Seulement, c’est un sentiment dont tu n’es pas capable. Je l’ai finalement compris. Tout ce qui t’intéresse c’est de posséder la fille Rochester. Quelle belle union, une Rochester et un Chamot, les deux plus grosses fortunes de Paris ! Quand j’ai découvert que ma mère avait œuvré dans mon dos pour arranger notre rencontre, j’ai eu le cœur brisé, moi ! Oui, moi ! Toi, tu n’as eu que ta fierté égratignée.
- Tu délires.
- Si seulement.
Il fut piqué au vif, fit quelques pas vers elle et la saisit brutalement par le bras. Sugar Cec l’avait déjà vu succomber à des accès de violence, mais jamais ceux-ci n’avait été dirigés contre elle. Elle craignait tout d’un coup cet homme qu’elle avait si longtemps côtoyé.
- Laissez-la ! intervint une voix grave
Ils se tournèrent ensemble et pour la première fois, elle fut terriblement heureuse de voir Colin. Il était simplement vêtue d’un jean troué, le torse nue luisant de sueur (probablement car il était en train de couper du bois). Les poings serrés le long du corps faisaient ressortir les veines de ses bras musclés. Il était impressionnant et effrayant à la fois. Une force émanait de lui, que seul un fou aurait osé défier. Alexandre était bien trop soucieux de sa plastique pour s’essayer à un duel avec un tel homme. Il lâcha prise, et sans porter un regard à Sugar Cec, il monta dans sa voiture et s’envola en un tournemain.
- Je ne sais comment te remercier Colin. Tout ce que j’ai pu dire sur toi. Je… Je regrette maintenant.
- Je ne sais comment te remercier Colin. Tout ce que j’ai pu dire sur toi. Je… Je regrette maintenant.
Des larmes commençaient à couler sur ses joues roses. Après la frayeur que lui avait causée Alex, le soulagement débordait de tous ses pores.
- Non, c’est moi qui ait quelque chose à regretter.
- Non, c’est moi qui ait quelque chose à regretter.
Il détourna les yeux et regarda droit devant lui. Ce n’était pas un homme qui avait l’habitude de se confier.
- Quand je t’ai vu arriver un soir et sonner à ma porte, tout en toi me rappelait Scarlett. Ta démarche, ton port de tête, ta voix…
- Mais je ne suis pas Scarlett. Je suis Sugar Cec, même si je ne suis pas en sucre.
- Oui, mais j’ai mis du temps avant d’ouvrir les yeux. Scarlett ne désirait que ma célébrité et mon argent. Elle ne manquait pas une occasion de poser devant les paparazzis, elle me réclamait systématiquement les suites les plus luxueuses, me tannait pour aller diner dans les restaurants les plus chics, sans parler du nombre de bijoux et de vêtements qu’elle s’achetait à mes frais. Elle m’a vidé de mon énergie. De ma joie. De tout. Et toi qui débarque un soir, inattendue, tu sonnes à ma porte, tu t’introduis chez moi… Toutes ces années m’ont appris à être méfiant tu sais, mais, dit-il en tournant la tête pour la regarder droit dans les yeux et lui déclamer les mots suivants, je me suis trompée sur ton compte. Je sais que tu n’es pas comme elle. Tu es douce, généreuse, tu as un grand cœur Sugar Cec.
Elle comprit à cet instant, qu’elle n’avait pas à avoir peur de cet homme, elle pouvait lui offrir son cœur, lui confier la clef de son jardin secret, il en prendrait soin et ne le piétinerait jamais. Ils se regardèrent longuement sans dire mot, se comprenant parfaitement, puis il se baissa pour déposer sur ses lèvres un doux baiser.
- Quand je t’ai vu arriver un soir et sonner à ma porte, tout en toi me rappelait Scarlett. Ta démarche, ton port de tête, ta voix…
- Mais je ne suis pas Scarlett. Je suis Sugar Cec, même si je ne suis pas en sucre.
- Oui, mais j’ai mis du temps avant d’ouvrir les yeux. Scarlett ne désirait que ma célébrité et mon argent. Elle ne manquait pas une occasion de poser devant les paparazzis, elle me réclamait systématiquement les suites les plus luxueuses, me tannait pour aller diner dans les restaurants les plus chics, sans parler du nombre de bijoux et de vêtements qu’elle s’achetait à mes frais. Elle m’a vidé de mon énergie. De ma joie. De tout. Et toi qui débarque un soir, inattendue, tu sonnes à ma porte, tu t’introduis chez moi… Toutes ces années m’ont appris à être méfiant tu sais, mais, dit-il en tournant la tête pour la regarder droit dans les yeux et lui déclamer les mots suivants, je me suis trompée sur ton compte. Je sais que tu n’es pas comme elle. Tu es douce, généreuse, tu as un grand cœur Sugar Cec.
Elle comprit à cet instant, qu’elle n’avait pas à avoir peur de cet homme, elle pouvait lui offrir son cœur, lui confier la clef de son jardin secret, il en prendrait soin et ne le piétinerait jamais. Ils se regardèrent longuement sans dire mot, se comprenant parfaitement, puis il se baissa pour déposer sur ses lèvres un doux baiser.
THE END
sugar Cess j'adore :D
RépondreSupprimerMoi aussi, référence à mon héroine favorite! ;)
SupprimerC'est de la grande romance. On y retrouve tout les ingrédients. J'adore le nom de l'héroïne. Comment voulez vous vous en sortir dans la vie avec un nom pareil !
RépondreSupprimerAhaaaa toi tu n'as pas encore lu Un retour inattendu (Ain't she sweet) de SEP, non? ^^
Supprimersuper!!! le torse nu luisant (parce qu'il venait de couper du bois...) Trop fort! merci cela me réconforte et tant pis si l'équipe de sMDG a perdu à deux voix près... il y a Colin Bridgerfirth.... c'est lui qui s'occupe de ma faiblesse dans mon fort intérieur LOL
RépondreSupprimerColin sera toujours là pour toi, ne t'en fais pas... Un homme pareil! ;)
SupprimerJane Austin Martin, j'adore ce que vous faites !
RépondreSupprimerPlus particulièrement votre version hard-rock de "Bop to the Top" !
A quand la suite des aventures de Sugar Cec ;-) ?