21 mars 2011

Le réseau Corneille

Les histoires policières, d’espionnage, de suspense, de crimes en tout genre ne sont pas la tasse de thé de Chi-Chi qui le reconnaît fort volontiers.
De mon côté, sans être une fan invétérée au courant de toutes les dernières sorties, c’est un genre que j’aime revisiter de temps à autre. 

J’ai mes auteurs fétiches. J’ai mes sous-genres fétiches et Ken Follet pourrait être une sous-catégorie à lui tout seul. 
Ces derniers temps, je suis un peu en retard sur la lecture de ses 2 derniers écrits qui attendent patiemment sur mes étagères, mais je dois avoir dans mes rayons l’intégrale de ses écrits.

J’aime son travail. En VO et en VF. J’aime la manière dont il mène une histoire. J’aime comme il se sert de plusieurs fils rouges pour nous mener à sa conclusion. J’aime les zones grises si chères à cet auteur. Il y a les gentils, les méchants et les « à définir ». Et j’aime cette épreuve que va représenter le livre pour les héros.

Un héros chez Ken Follet va toujours un peu souffrir. Mais c’est pour son bien. C’est un peu comme la désinfection d’une blessure qui brûlerait le temps de l’application de l’alcool. Une fois les microbes éradiqués, quand la douleur palpitante disparaît peu à peu, on a la certitude que notre corps va nous remercier et repartir plus sain, avec une petite cicatrice en prime.

L’histoire chez Ken Follet est aussi un paramètre très important et je sais de source sûre que l’homme fait ses devoirs de recherches avec application. Et son livre s’en ressent. Dans ses livres, vous ne trouverez pas Le Havre sur la Méditerranée, et les français ne seront pas des êtres maniérés qui portent des foulards et des bérets pour aller chercher leur baguette en passant par le bistrot du coin…

Comment je le sais ? Parce que l’action du Réseau Corneille se passe dans l’Europe de la seconde guerre mondiale, de part et d’autre de la Manche. Et qu’en termes d’analyse du comportement anglais et français, mon ami Ken tape dans le mile !
Naviguant entre le nord de la France et le sud des Etats-Unis, ce livre est mené tambour battant et vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

Betty Clairet est Major au MI6, chargée de mission de sabotage sur le territoire français. A la veille du débarquement allié, Betty va devoir former une équipe pour une mission particulièrement périlleuse, la destruction d’un centre de télécommunications allemand. Le réseau Corneille, une sorte d’agence tout risque à la mode WWII (World War 2) est composée exclusivement de femmes, histoire de surprendre l'ennemi...

Pour faire face à cette héroïne au charisme impressionnant, il nous fallait un Némésis à sa hauteur. Et Dieter, allemand Nazi au charme machiavélique remplit toutes les conditions requises pour le rôle :
- Sans aimer la violence pour la violence, il voit en elle une façon d’obtenir des informations, et s’embarrasse peu des scrupules moraux qui pourraient en animer d’autres.
- Alors que d’autres auraient sous-estimé une femme, il sait que Betty est une menace pour le Reich, et voit en son arrestation le moyen prouver sa supériorité intellectuelle.
On aime le détester.

On aimera aussi Paul, américain intriguant chargé de prêter main forte au Major… et plus si affinités… Ahhhh… Paul…
L’arrogance américaine, le charme viril de l'homme, l’honneur et l’héroïsme du militaire allié. Betty a bien de la chance. Mais avant d'avoir de la chance, Betty va un peu souffrir. Paul aussi d'ailleurs. Mais tout deux vont en sortir grandis.
Et moi, alors que je referme le livre, j'en ressors le souffle court d'avoir eu peur pour eux, émue par leur douleur, et amoureuse une nouvelle fois du travail de leur auteur.

Bonne lecture,
Tam-Tam
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9 commentaires:

  1. Je confirme que, bien que tu en parles très bien, je ne lirais pas ce livre! ;o)

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  2. Génial cet article ma chère! J'ai beaucoup aimé le coup de l'alcool à désinfecter... diantrement bien tourné. La couverture est belle. Il y a une fille géniale et folle dedans (par folle j'entend complètement anti-conventionnelle). Je vais très certainement le lire

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  3. @Chi-Chi: your loss!!!

    @Eudoxie: Betty est en effet génial comme héroine! Let me know si tu as aimé!!

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  4. Lu et 100 % approuvé ici ! Je découvre ton blog en passant chez la Mère Joie, je sens que je viendrai souvent piocher dans tes idées de lecture quand je manque d'inspiration !
    J'adore Ken Follet, le réseau Corneille est le 1er de ses livres que j'ai lu, je suis maintenant sur Peur Blanche.
    Jolie comparaison la blessure avec le désinfectant ! Bonne journée, Covima

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  5. @Covima: J'ai lu peur blanche en VO à sa sortie. C'est un bon Ken follet sur l'espionnage industriel, mais je ne me suis pas autant attachée aux personnages...
    Ken ne peut pas avoir tout juste à tous les coups ^^

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  6. Oui exact concernant l'attachement aux personnages, mes préférés pour l'instant chez lui ont quand même été "les Piliers de la Terre" et "Un monde sans fin", là j'ai vécu AVEC les personnages, et pour ça il est fort !

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  7. haha pendant une seconde j'ai cru que c'était un article de Chichi et j'en revenais pas!
    Par contre dans mon souvenir il ne s'agit pas de souffrir "un peu" c'est une histoire plutôt dure mais magnifique et humaine. J'aime ton analyde Dieter, en effet on adore le détester, les scènes de torture sont révoltantes...
    COmmen mamanestenhaut mon préféré pour le moment reste les Piliers de la Terre!

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  8. @Marine: moi aussi, je n'ai pas encore trouvé le courage de finir la suite, j'ai trop peur d'être déçue...

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  9. Irk, ce qu'en dit Marine me confirme dans mon idée... Désolée mais je n'aime pas quand les héros souffrent. :o(
    Alors forcément, l'amour en temps de guerre, ça ne passe pas trop chez moi! Et tu as prononcé le mot de torture, c'est officiel, même en me payant je n'irais pas lire ce livre!
    Sorry Tam-Tam dear!

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