2 mai 2011

Mariage royal ?

Au risque d’en choquer plus d’une, je n’ai pas mis ma vie entre parenthèses le temps de regarder le mariage du siècle.

Si j’ai déjà du mal à rester éveillée pendant un film de plus de 2 heures, je n’allais pas m’imposer une messe télévisée interminable, un cortège sans fin pour aboutir par un baiser « balconné » alors qu’il était évident que la bave aurait déjà commencé à couler dangereusement, dû au fait que j’allais me mettre à ronfler sitôt le programme commencé.

Mais ne vos inquiétez pas pour moi, Internet est un outil formidable, et les photos sont nombreuses (et suffisantes). D’autant que j’explorais de mon côté mon mariage royal littéraire avec « Then he kissed me » de Christie Ridgway, où il est question de Jack, prince d’Ardenia, petit royaume d’Europe frontalier de la France et du Luxembourg - l’auteur a ouvert un atlas, on applaudit car Ardenia n’est pas sans rappeler Ardennes qui, ô miracle, se trouve non loin du Luxembourg !

Stevie et ses sœurs sont en manque d’argent. Pour faire entrer des liquidités, elles organisent des mariages dans leur propriété viticole de la vallée de Napa. Tout cela ne poserait aucun problème si son ex, Emerson n’avait pas décidé de venir se marier chez elle avec Roxane, princesse d’Ardenia. Stevie a tourné la page, mais le reste de la population ne l’entend pas de cette oreille et lui rend la vie infernale en la couvant de bonne volonté.

De son côté, Jack Parini, Prince d’Ardenia, ne souhaite que le bonheur de sa sœur, et souhaite à tout prix prévenir un sabordage de la noce par une ex, aussi charmante soit-elle.

Vous ajoutez à cela une mère sénateur qui considère que la réputation du frère de sa future bru ne va pas être du goût des électeurs, des fiançailles factices, une famille envahissante, un secret du passé, une légende et un trésor caché, et vous aurez tous les ingrédients qui forment cette histoire où Jack et Stevie sont les acteurs principaux.

Et même si l’histoire est quelque-peu cousue de fil blanc (ce qui en romance, est encore plus significatif), le roman possède quelques qualités que je me devais de vous conter ici.

Jack Parini parle français, sans faute. On fait youpi tralala et on remercie la fameuse « Emmanuelle » mentionnée dans la note de l’auteur en fin de livre, et qui vraisemblablement est à l’origine des phrases (et des gros mots) prononcées (sans faute) par le héros.

Jack Parini n’est pas un bel homme à moustache portant une marinière se désespérant s’il n’a pas sa baguette de pain et son camembert qui pue le matin au petit déjeuner. Non, c’est juste un séducteur avec une réputation. Il est très protecteur du bonheur de sa petite sœur et comme tout bon héros, a un problème avec l’engagement. C’est un peu un « rake » des temps modernes.

Stevie est du genre indépendante. Mais elle ne fait pas semblant comme ces héroïnes TSTL. Elle a son propre business, et pour sauver le domaine de famille, a promis de s’occuper de l’organisation du mariage de son ex. Cela ne l’enchante pas, mais question d’éthique, elle le fera. Et perso, j’aime cette façon de penser.

Stevie a cette pulsion humaine de fuir en cas de danger. Je suis toujours impressionnée par ces héros qui se sacrifient. Souvent pour des causes justes et nobles comme leur famille, leur communauté, leur pays, mais cela n’en reste pas moins un sacrifice. Stevie a cet instinct vital qui est de fuir quand sa vie est menacée.

Bon, là, je la fais passer pour une poule mouillée, aussi vais-je m’expliquer en vous dévoilant quelques infos. Stevie a perdu sa mère et son père, elle s’est toujours sentie plus ou moins en marge de sa famille et de sa fratrie. Tous les gens qu’elle aimait l’ont quitté (rappelons qu’elle s’est aussi fait plaquer pour une princesse). Elle a donc adopté une technique que j’appelle « la tour d’ivoire ». Elle est indépendante, parce que comme ça, elle n’aura besoin de personne. Elle n’a besoin de personne parce que comme ça, elle n’aura pas à se rapprocher de quelqu’un. Elle n’a pas à se rapprocher de quelqu’un parce que comme ça, cette personne ne pourra pas l’abandonner et lui briser le cœur…(psychologie d’opérette, mais je vous assure, ici, c’est exactement ça)

Du coup quand elle sent qu’elle commence à trop s’attacher, elle fuit. Défaut assez humain, qui nous vient directement de la croyance populaire qui veut que, si on ne risque rien, on n’a pas d’accident. Stevie n’est pas parfaite, et j’aime assez ça.

Un livre bien agréable avec prince et princesse pour faire concurrence à William et Catherine. Seule petite ombre au programme, la présence de Roxanne, la sœur de Jack, et d’Emerson, son fiancé. J’ai trouvé qu’à certains moments, leur histoire prend trop de place et ceci au détriment du couple phare.

Néanmoins, j’avais une paix royale sur la plage, en plein mariage princier. J’ai rapidement oublié les petits défauts et j’ai profité de Jack, de Stevie, du soleil et du sable chaud.


Bonne lecture,
Tam-Tam
 
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7 commentaires:

  1. Vivement le we prochain que j'aille à la plage moi aussi ! :p (avec un bon bouquin aussi :-) )

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  2. Bah moi j'ai regardé le mariage par intermittences, j'ai trouvé ça charmant...
    Faut dire que si j'avais pu, j'aurais été wedding planner! ;o)

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  3. @Onee-Chan: Si tu lis en VO, emène plutot le dernier Kristan Higgins. Si tu ne lis qu'en VF, un Ken Follet est toujours de bonne compagnie sur la plage!

    @Chi-Chi: Wedding planer? tiens comme c'est surprenant ^^
    J'ai eu tout le temps d'admirer la robe de la donzelle (grace kelly sort de ce corps, mais à part ca, RAS) sur les multiples photos qui peuplent la presse ce matin!

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  4. Ce ne sont pas les mariés qui étaient à voir (ils étaient mimi comme tout), c'est le concours de mauvais goût dans l'assistance (ne jamais porter un chapeau de Philip Treacy si on ne veut pas ressembler à une quiche !)

    Pour ce qui est de ton héroïne dans sa tour d'ivoire, je comprends son comportement : ne pas s'attacher est le meilleur moyen de ne pas être blessé (sauf que ça ne peut pas durer toute une vie, sinon on devient vite un ermite).

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  5. Aargh, j'ai écrit un mémoire de 2000 mots et le bloggeur m'a dit qu'il y avait une erreur et qu'il ne pouvait pas l'imprimer.

    Alors, c'est mon livre que tu lis, ou c'est le tien que j'ai lu? Ou rien de tout ça? Je suis cette série depuis le premier, Crush on You, qu'Eloisa nous a donné, il me semble, non?

    Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est effectivement l'indépendance de Stevie, son sens de la repartie et surtout le vin. Ceci étant dit, je viens de lire un livre de Riri basé dans un vignoble, et je vais commencer à mélanger, je le sens! Les livres, pas les vins...

    Ce que je n'ai pas particulièrement aimé, c'était justement le fait qu'il soit Prince. Je n'ai pas compris pourquoi il ne pouvait pas simplement être le mec qui avait réussi dans un autre domaine, comme d'habitude. Malgré mes racines britanniques, je ne suis pas particulièrement fan ni de la famille royale (même si j'ai eu du mal à m'arracher au spectacle du mariage, comme d'autres!) ni des princes dans la littérature. J'ai besoin d'une histoire vaguement réaliste, de repères, de naturel, pas d'un héros qui dispose de ressources sans fin et de pouvoir.

    Je lirai les autres de la série, mais il manque quelque chose d'exceptionnel, je trouve : la touche d'humour de plus, ou des personnages plus attachants, ou une intrigue plus saisissante, je n'arrive pas vraiment à dire. Tu le sais, toi? Pourtant j'ai déjà lu des Christie Ridgway, et il me semble qu'ils étaient plus mémorables (sauf que j'ai une mémoire de poisson rouge de toute façon).

    Bon, espérons que le blog m'acceptera cette fois-ci. Bisous.

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  6. @Rinou: oui, pour ça aussi, j'ai eu le droit au photos dans la presse^^

    @Pirouette: c'est exactement cela! il manque quelque chose pour en faire un roman inoubliable. Sur le coup je dirait que c'est ici du en partie au fait que l'histoire de Stevie et de Jack est grignotée par l'histoire d'Emerson et Roxy. L'attention du lecteur est divisée, et le plaisir aussi il faut croire!

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  7. Ou le fait qu'il soit prince, non? LOL

    Je pencherais pour quelque chose dans l'écriture, soit les personnages, soit l'intrigue, mais ça m'échappe encore. Faut que j'attends le troisième pour continuer mes recherches. Chi-Chi, tu l'as lu?

    Et quand je dis que je viens de lire un livre de Riri, c'était un Mallery avec les Marcelli. Je pense que c'est à Riri, mais Fabiola aussi m'a prêté des Mallery, pour m'aider dans mon fol désir de rattraper une centaine de livres de cet auteur... Juste pour rester dans le thème du vignoble...

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