27 décembre 2010

La trêve de Noël

La période des fêtes est souvent très intense, entre les fêtes de familles, la célébration du réveillon et les divers trajets que cela implique.

Mon record en la matière fut 2500 km entre le 24 et la nouvelle année il y a deux ans. De quoi laisser rêveur…

Cette année ne fait pas défaut à la règle. Mon carrosse, mes cadeaux et moi-même traversons la France de part en part sur deux semaines, de quoi me laisser fort peu de temps pour lire et donc écrire… J’aurai bien eu recours à l’audiobook, mais ces derniers sont d’une part beaucoup plus long à « lire », et un veto a été posé par les autres voyageurs contre toute forme d'audiobook anglophone… Ce qui réduit mon champs d’action considérablement.

Mais n’ayez crainte, j’ai su trouver cette semaine les précieuses minutes nécessaires à la rédaction d’un article sur un livre qui fut, en un sens, un cadeau de noël.

Chez les Tam-Tam, l’échange des cadeaux se fait au déjeuner du 25, ou du 18, 23 ou 27, selon les agendas respectifs de chacun. Ce qui me fait d’ailleurs penser que ma crédulité d’enfant n’avait pas de bornes, si l’on considère que j’étais prête à croire que le planning de ce cher Santa Claus pouvait s’adapter à celui de ma famille, mais passons et admettons que nous soyons le 25…

Le chapon fume sur la table, le bouchon du champagne a cette fois encore évité de peu le lustre de la salle à manger, les plus jeunes se sont amusés à changer les couverts de place et ricanent alors que nous nous approchons de la table joliment décorée de clémentines, de papillotes et de bougies. Dans nos assiettes, sont posés deux paquets. Cette année, les miens sont rouges. L’année dernière, j’ai eu le droit au papier cadeau Polly Pocket, ce qui m’a valu de porter, pour un après midi, le délicieux sobriquet de Polly - je vous épargne les multiples jeux de mots, mon frère les a tous trouvé en quelques heures. Je saisis le paquet, tout comme mon frère à mes côtés (cette année, le sien est couvert de Dora l’exploratrice… Vengeance, comme tu es douce parfois). Dans ce beau paquet brillant, il y a, comme tous les ans, un pyjama et un livre.

Je le sais, car chez les Tam-Tam, en plus de la tradition du paquet cadeau ridicule et du bouchon de champagne traitre, nous avons la tradition du livre de Noël. 

Je ne peux malheureusement pas vous envoyer à tous un livre emballé dans un papier cadeau ridicule, non pas que je ne le souhaite pas, mais j’ai des égards pour la planète, tout ce papier... J’ai néanmoins décidé de vous faire un cadeau avec « Practice makes it perfect » de Julie James.

C’est juste le livre qu’il vous faut pour les fêtes : 
  • Léger : pour changer de l’overdose de foie gras/saumon fumé/huitres/champagnes/buche réglementaire à laquelle nous aurons droit pendant ces deux semaines. Ce livre se lit d’une traite, sans indigestion. Ce qui n’est pas peu dire pour l’histoire de deux brillants avocats, Payton Kendall et J. D. Jameson. C’est bien simple, après lecture de ce livre, je veux devenir avocate, juste pour pouvoir moi aussi enregistrer une déposition, utiliser des blocs notes jaunes avec un naturel déconcertant, et avoir une bombe de sexytude juridique dans le bureau en face de moi (même si cette dernière est ma Némésis depuis mon arrivée au cabinet, j’ai des yeux pour voir, merci!).
  • Drôle : Payton est un concentré de répliques cultes telles que je ne peux résister à l’envie de vous faire part de certaines d’entres elles :
    • Définition du business entre hommes “Let’s play some golf, smoke some cigars. Here’s my penis, there’s yours - yep, they appear to be about the same size- okay, let’s do some deals”.
    • Description du héros au début de notre histoire “In that upper-crusty, Ralph Lauren-y, sweater-thrown-over-the-shoulder, have-you met-my-polo-pony kind of way, J.D. was pretty damn good looking”.
J’ai gloussé comme une dinde (ou une bécasse, tout dépend de ce que vous avez prévu pour le menu des fêtes), je l’admets sans honte, mais lorsque mon cousin arrivera au déjeuner de Noël en arborant fièrement sa nouvelle chemise rose Ralph Lauren, j’aurais le droit de rire une nouvelle fois.
  • Crédible : dans la limite du raisonnable. Un juriste pourra sans doute trouver le fait que nos deux héros n’aient jamais perdu un seul procès peu probable, mais nous sommes en pleine période de l’avent, et si je ne crois pas au Père Noël en décembre, quand vais-je y croire ? L’auteur réussi à nous embarquer avec naturel dans l’histoire de ces deux avocats d’une prestigieuse firme de Chicago. Aux yeux du monde, Payton et JD sont on ne peut plus polis l’un envers l’autre, mais sous le couvert des apparences, ces deux-là mènent une bataille rangée pour la première place depuis 8 ans. Elle est brillante, féministe et sarcastique. Il est talentueux, arrogant et un brin snob. Contraints par la force des choses de travailler sur le même dossier, ils vont réaliser que le chemin pour atteindre le sommet peut parfois réserver des surprises.
  • Référencé : Pride and Prejudice. La référence par excellence. L’un des personnages secondaires et meilleur ami du héros trace un parallèle entre le couple phare du roman de Jane Austen et nos deux protagonistes. De quoi me faire soupirer un peu plus. J.D. Darcy… Mmmmm…
Offrez-vous une orgie littéraire de fin d’année, vous verrez, entre deux chocolats, elle se déguste sans modération.


Bonne lecture,
Tam-Tam

P.S. : Et pour ceux qui s’interrogent, cette année, dans mon assiette, il y avait « Le métronome » de Lorant Deutch, emballé dans du papier Disney. Tradition, quand tu nous tiens…

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9 commentaires:

  1. Oh là là, j'ai adoré aussi! C'est vrai que le côté féministe de Payton permet beaucoup de blagues sur les hommes qui m'ont fait pouffer de rire. J'ai lu les trois romans de Julie James et celui-ci est le plus réussi, les plus "polished", avec un bon rythme et un ton comique très sympa. Il faut que j'attende le 1 mars pour le prochain, dur, dur. (Cadeau d'anniversaire à moi-même tout fait.)

    Pour Noël je me suis offert "I'm in No Mood for Love" de Rachel Gibson, qui est arrivé en avance, le 24, dans un paquet cadeau pas du tout fantaisie, en carton marron, avec Amazon imprimé dessus, mais je ne m'en plains pas ;-)

    Chez les Pirouette aussi, on ouvre les "vrais" cadeaux le 25, mais le Père Noël apporte aussi à chaque enfant dans la nuit une chaussette qui contient des friandises, une mandarine, des bidules, une brosse à dents (tradition...) ET... des livres, pour faire patienter les enfants au petit matin. Cette année cela a bien porté ses fruits. Après les premiers signes de vie vers 6h45, les parents indignes n'ont été réellement réveillés qu'à... 9h30!!!

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  2. @Pirouette: J'avais aussi lu "Just the Sexiest Man alive" (prété par Chi-Chi) que j'avais beaucoup aimé, et là, après une série noire assez déconcertante, j'avais envie de légerté et de fun.

    J'aime beaucoup ta tradition de la brosse à dents!! Cela donne-t-il lieu à des concours de brosse à dents excentriques?

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  3. Euh, non, juste à des brosses à dents neuves ;-) Mais les enfants sont encore jeunes... qui sait ce que l'avenir prépare pour leurs dents? :D

    Moi, tout pareil pour le léger / fun. J'ai lu plusieurs livres qui m'ennuyaient (même des relectures!) ou qui ne me plaisaient pas trop. C'est sans doute mes états d'âme, la neige, tout ce qu'il y a à faire pour les Fêtes... en tout cas j'étais soulagée de voir que j'avais aimé le Gibson ;-)

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  4. @Pirouette: il est rassurant de voir que je ne suis pas seule à ressentir cela parfois!

    ce temps me donne envie d'hiberner, même littérairement parlant

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  5. Moi aussi normalement j'ai un livre en cadeau de Noël de moi à moi (nous ouvrons les paquets le 25 au matin, avec la trace d'oreiller sur la joue qui se voit si bien sur les photos lol) mais cette année je ne l'ai pas fait et personne n'a remarqué. Monde cruel !
    Du coup je vais peut-être me commander le James, na ;-)

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  6. Je n'ai plus qu'à le terminer pour revenir en parler ici! ;o)

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  7. Ce James là est mon préféré des 3 qu'elle a écrits à ce jour (et j'ai pas aimé The sexiest man alive :-/).
    Je l'ai effectivement trouvé drôle, cohérent (même avec le coup des procès gagnés à tous les coups. Mais d'une j'y connais rien aux avocats donc on peut me faire croire tout ce qu'on veut ;) et de deux comme James est elle même avocate je me dis qu'elle a bien le droit de se faire un petit plaisir) et toujours avec la petite touche de sobriété anti gnan-gnan que j'aime bien chez James.
    Une super lecture de réconfort ou pour se requinquer, je suis d'accord.

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  8. @Riri: l'anti gnan-gnan! c'est exactement ça!!
    et dans une période où l'avalanche de bons sentiments peut parfois donner la nausée, Julie James, c'est perfect!!

    sinon, je ne suis pas avocate, mais le 100% réussite, j'y crois moyen!

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  9. Roooooooooooh, mais quand je disais que c'était mortel de venir vous lire, les filles, voilà que j'ai envie de lire celui-ci AUSSI!!! Bon, *soupirs* je l'ajoute à ma liste...

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