30 septembre 2010

Just a hint of sweetness

Au programme d'aujourd'hui, Ain't she sweet ou Un retour inattendu de Susan Elisabeth Phillips.
 
Il est difficile pour moi de vous parler de ce livre.
 
Difficile parce que l'enjeu est énorme. Si je ne devais garder qu'un seul livre dans toutes mes romances, ce serait celui-là. Et parce que je l'aime tellement, je suis probablement la personne la moins bien placée pour vous en parler, mon manque d'objectivité est flagrant!
 
Je voudrais pouvoir dire « lisez-le, c'est un livre extraordinaire » et ne pas avoir à me justifier, mais bizarrement, les gens sont rarement réceptifs à cet argument. Et pourtant, c'est avec lui que j'ai converti, non pas une, ni deux, mais bien trois personnes à la romance, rien que l'an dernier... C'est vous dire à quel point il est merveilleux à mes yeux!
 
Sugar Beth, notre héroïne, a grandi dans une petite ville du Sud américain. C'était la reine du lycée, la fille la plus populaire, une jolie blonde bien née qui semblait avoir une vie dorée, régnant sur un groupe de jeunes filles aussi jolies et bien mises qu'elle, et martyrisant sans pitié les autres pour asseoir son pouvoir. Celle que l'on déteste, celle sur laquelle on rêve de prendre sa revanche bien longtemps après la fin du lycée, tant les souvenirs de ses humiliations restent cuisants. Et SEP n'essaye pas d'adoucir le portrait qu'elle fait de Sugar Beth qui a bien mérité sa réputation de garce, même si il faut lui reconnaître quelques circonstances atténuantes. Jusqu'au jour où elle va trop loin dans sa soif de pouvoir, et accuse son professeur de littérature de harcèlement sexuel, accusation inventée de toutes pièces car il avait eu le malheur de ne pas céder à son chantage. A la suite de cet épisode peu glorieux, Sugar Beth quitte sa ville natale, et vous, vous vous demandez pourquoi je voudrais vous conseiller de lire l'histoire d'un personnage aussi peu sympathique. Et pourtant, en temps que lectrice, j'adore Sugar Beth. Elle n'est pas parfaite, mais elle est honnête, elle a beaucoup de caractère mais sait faire preuve d'humilité, elle a un solide sens de l'humour et de l'auto-dérision, ce qui lui permet de prendre avec une certaine philosophie les galères que la vie met sur son chemin. En un mot, elle est réelle.
 
Quand débute le livre, 15 ans ont passé depuis le lycée, et Sugar Beth est obligée de revenir dans sa ville natale pour y chercher un héritage. 15 ans, c'est long, les gens changent. Surtout Sugar Beth, avec qui la vie n'a pas été tendre. Elle revient donc, sachant que si elle admis ses erreurs passées et appris à vivre avec le poids de sa culpabilité, les gens gardent en mémoire celle qu'elle était, et personne n'a l'intention de lui faire de cadeau. Surtout pas Colin, le professeur dont elle a ruiné la carrière et qui vit toujours dans la ville. Elle n'en attend d'ailleurs pas tant, et ne cherche pas le pardon, elle comprend les rancœurs envers elle et veut juste repartir aussi vite que possible.
 
Je vous laisse imaginer que ce retour ne va pas se faire sans difficultés... Mais Sugar Beth est vraiment un personnage extrêmement bien dessiné par son auteur, elle a pris du recul sur son adolescence, sans pour autant tomber dans un misérabilisme de bas-étage ou une auto-flagellation permanente, sans se chercher des excuses. Une auteur moins talentueuse que SEP en aurait fait une méchante de pacotille reconvertie en pseudo-sainte. Ce n'est pas le cas ici. Elle fait profil bas, mais ne se laisse par marcher dessus non plus, un peu par fierté et un peu parce que ce n'est pas un paillasson, dieu merci!
 
Je ne révélerai rien de plus sur l'histoire, il faut lire le livre pour apprécier pleinement la subtilité de l'évolution, non seulement de Sugar Beth, mais aussi de tous ceux qui gravitent autour d'elle. C'est une histoire de rédemption, et pas seulement pour l'héroïne. Chacun des personnages est parfaitement ciselé, complexe, subtil. Et si sur le fond on nous raconte une histoire profondément touchante, la forme du récit elle est bien plus légère, avec des dialogues percutants et souvent amusants.
 
Ain't she sweet est un livre drôle, c'est une romance magnifique, certes, mais surtout, un livre qui va bien au-delà des traditions du genre, plus qu'une romance pour devenir ce qui à mon avis est tout simplement un livre culte!

 
Excellente lecture,
Chi-Chi
  
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27 septembre 2010

Le poids du savoir

Pour votre prochain grand bonheur, j’ai récupéré la semaine dernière la totalité de ma bibliothèque (NDLA : Il y a 5 ans, je partais pour l'étranger. J'ai encartonné ma bibliothèque et je l'ai stocké chez mon grand-père. J'ai emménagé il y a peu dans un nouveau palais suffisamment spacieux pour accueillir une bibliothèque de princesse...).

Tous ces livres fabuleux, qui ont acquis durement, et souvent au prix d’un dilemme d’ordre cornélien, leur titre de séjour dans ma bibliothèque.

Les lectrices averties le savent, à un moment ou un autre dans notre vie, nous serons amenées à faire un tri. Déménagement, manque de place, ménage de printemps… peu importe le nom, le résultat se chiffre souvent en pile de livres portant les doux noms d’Emmaüs, bibliothèque municipale et bouquiniste !

En regardant ces cartons bien ordonnés, remplis de mon tri d’il y a quelques années, j’ai songé aux heures passées à me demander si tel ou tel livre méritait sa place dans mon nirvana personnel. Sans que la sénilité ne me guette (je vous rassure, j’ai encore quelques belles années devant moi), mon souvenir reste flou, mon impression du passé se résume à plusieurs trajets chez le bouquiniste (qui de fait me connaissait par mon prénom), de nombreux cartons transportés à la sueur de mon front, d’escaliers maudits et de marches traîtres, mais de l’actuel tri, pas grand-chose…

Car un tri, c’est un peu une bataille… on y va la fleur au fusil, toute confiante dans l’idée que cela ne durera que quelques heures, et on y passe finalement plusieurs weekends, parce qu’entre les déplacements chez le bouquiniste, les sessions de relecture en diagonale et le rangement… on finit par y laisser quelques plumes…

Un tri, c’est un peu une introspection personnelle, à chaque livre qui passe entre nos doigts, ce sont des souvenirs qui remontent à la surface. Car en réalité, pourquoi gardons-nous nos livres finalement ?

La réponse évidente à cette question serait "Ce sont de bons livres"…

Mais ma voix intérieure se permet de faire remarquer qu’à une époque, j’avais toute la collection des "Monsieur Madame" et que j’avais juré sur ma girafe en peluche que jamais au grand jamais je ne m’en séparerai…

Et me voilà, des années plus tard, avec un seul et unique "Monsieur madame" planqué dans ma bibliothèque. Madame Magie, en espagnol, acheté lors de mon premier voyage à Barcelone… Autant dire que cela ne compte pas car il ne date pas de l’époque où je ne me déplaçais jamais sans Madame Chipie ou Monsieur Gourmand dans mon sac à goûter…

Se pourrait-il donc que notre perception de ce que constitue un "bon livre" change avec le temps ?

Partant de ce postulat, il se pourrait qu’un livre ayant obtenu le droit d’asile dans une bibliothèque se retrouve subitement parachuté dans un charter direction Emmaüs...

Car aussi vrai qu’il existe des personnes qui ont un palais dont la bibliothèque s’étend à l’infini, ou bien lisent à la vitesse du limaçon lombalgique - chez ces personnes notez que vous retrouverez TOUS leurs livres sur leurs étagères ! Depuis le Folio junior lu sous la contrainte en 5ème - portant encore souvent la couverture en plastique bleu canard mise par maman au prix de nombreux efforts (et à grand renfort de scotch), au Zola du lycée jamais vraiment lu et accompagné du traditionnel "profil" de l’œuvre ; le tri reste nécessaire chez la plupart d’entre nous.

Sur quoi se base-t-on pour sélectionner les élus ?

Avec mes cartons à déballer ce weekend, j’ai compris que je serais à même de vous dévoiler la réponse pour mon post hebdo...

Nous sommes dimanche soir, je me suis assise en tailleur (la position idéale pour la méditation) et j’ai longuement admiré mes étagères remplies avant de rédiger ces lignes… Par terre, trônent 2 cartons pleins des livres n’ayant pas obtenu leur visa. Aux murs, les livres s’alignent… avec des trouvailles !

J’ai découvert qu’il y a 5 ans, j’ai décidé que Face de moineau ferait le voyage, mais pas la Communauté du Sud de Charlaine Harris.

Il y a 5 ans, je terminais une phase assez monomaniaque de Nora Roberts avec un total de 60 livres en français qui s’alignent à présent dans les rayonnages…

Il y a 5 ans, j’ai acheté la série 2176 dont les histoires m’échappent complètement aujourd’hui. Les 5 livres attendent « en quarantaine » de savoir si ils resteront avec leurs camarades sur l’étagère...

Il y a 5 ans, je me suis débarrassé de tous mes Osborne, de mes Wodiwiss, et de mes Deveraux… Aujourd’hui, j’ai découvert que j’ai lu un Stephanie Laurens il y 6 ans en VO, que j’en ai gardé la copie et que j’en ai complètement oublié l’histoire. Il est étrange de revivre un tri en décalé. Cela m’a ramené à la personne que j’étais il y à 5 ans.

J’ai le tri nostalgique, je m’accroche au sentimental qui émane du livre.

Eurêka!!! Il ne suffit pas que le livre soit bon, il faut qu'il m'évoque un moment particulier, un après-midi ensoleillé, une nuit blanche... C'est donc cela qui détermine mon tri !

Et un autre tri se profile, car une pleine étagère de « quarantaine » attend d’être lue… De bonnes lectures en perspective !


Et vous comment triez-vous?

Tam-Tam

PS: Pour l'illustration, j'ai longuement hésité entre ça et un portrait de ma girafe en peluche...mais cette dernière n'est pas encore prête à la notoriété!

  
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23 septembre 2010

Tu veux parier?

Pour rester dans le thème abordé par Tam-Tam, je voulais parler de kilos en trop. Il faut dire que les auteurs de romance ont une conception intéressante du défaut physique. Passons sur les boucles indomptables, les taches de rousseur, la grandeur (à moins d'être une girafe, ça ne compte pas) ou les lèvres trop charnues, qui sont au défaut physique ce que le perfectionnisme est au défaut de caractère : de la fausse modestie mal placé. Les héroïnes sont rarement moches, à part cette pauvre Face de moineau, et si on se limite à la question du poids.. eh bien c'est encore plus édifiant!
 
La plupart du temps, notre héroïne est plutôt complexée car elle est trop mince pour la mode de son époque, et se lamente sur le fait que cette minceur s'accompagne d'une petite poitrine (plains-toi ma fille, au moins tu ne connaîtras pas le drame des seins qui tombent!)... Parfois, elle a des rondeurs, ce qui, en langage romance, se traduit par des hanches un tantinet plus larges que la moyenne et une poitrine opulente qui fait toujours baver d'envie les autres filles et laisse les hommes pantelants de désir! Et pire encore, ce que l'on voit souvent dans les historiques, un bon corset et hop, l'héroïne a une silhouette voluptueuse, dans les contemporains, elle décide de faire un régime (et n'a bien évidemment jamais aucune difficulté à s'y tenir) et hop, tout va mieux dans sa vie... Aaaargh!!! Alors, oui, la romance, ce n'est pas la vraie vie, mais moi j'aime bien pouvoir m'identifier à une héroïne moins que parfaite, un peu de justice dans ce monde de brutes à la fin, elle va déjà avoir son prince charmant, elle ne peut pas EN PLUS ressembler à un mannequin! 
 
Soyons honnêtes, le poids, c'est sûrement l'un des pire cliché de la romance. Et cette fichue héroïne qui se trouve ronde est la plupart du temps tout ce qu'il y a de plus normale, et son complexe n'est rien d'autre qu'une excuse bidon de l'auteur pour justifier un "conflit" entre nos héros, ce qui prend à peu près aussi bien qu'une mayonnaise ratée! Je préférerai une héroïne bien dans sa peau et moins de rebondissements à 3 francs 6 sous, merci bien! Et en cherchant un peu dans ma bibliothèque, j'ai tout de même réussi à mettre la main sur quelques livres où l'héroïne est ronde, ne passe pas par un extreme-makeover/un régime draconien/Marraine la Bonne fée, et se contente d'apprendre à vivre avec le corps qu'elle a. Pleasure for pleasure, ou Le plaisir apprivoisé d'Eloisa James, Night play ou Jeux nocturnes de Sherrilyn Kennyon, et Bet me, de Jennifer Crusie.
 
J'avais déjà lu les 2 premiers, mais Bet me était dans ma pile à livre, c'était donc l'occasion de le dépoussiérer!
 
Et j'ai regretté d'avoir attendu si longtemps, je me suis régalée. Oui, le poids de l'héroïne est en question, mais c'est aussi et surtout une histoire géniale, avec une ex-fiancée psychologue qui développe une théorie bidon, un ex-petit-ami qui est le dernier des crétins, des familles qui m'ont fait adorer la mienne, un neveu intolérant au sucre (le pauvre), une héroïne qui a le job le plus sexy de la planète, actuaire (désolée Tam-Tam, c'est pire que comptable) et qui ne croit pas aux contes de fées, un héros avec une réputation de play-boy peu fréquentable et qui adore parier quand il est sur de gagner, des chaussures de folie (dignes d'une princesse, sauf la paire de mules à talon en plastique transparent avec des cerises sur les orteils...), une amie leste du sac à main, une obsession pour le poulet au marsala, un chat borgne et des boules à neige.
 
Et évidemment, Min, notre héroïne, se trouve trop grosse (si d'aventure elle venait à l'oublier 3 minutes, sa mère se charge bien de le lui rappeler), et elle suit religieusement les préceptes du régime Atkins, où on ne peut manger aucun glucide (pas de pain, de pâtes, de fruits, de légumineuses, de sucre, rien). Au passage, quelqu'un devrait expliquer à Min qu'il y a bien plus de calories dans le cocktail qu'elle avale en 3 gorgées que dans une bouchée de pain... Et Min vient de se faire larguer, à 3 semaines du mariage de sa sœur. Ô joie, elle va devoir aller seule à la cérémonie, et en plus sa robe est 2 tailles trop petite parce que sa mère espérait qu'elle maigrirait pour l'occasion.
 
Quand Min rencontre Cal, tout commence avec un pari. Et continue sur le même registre...
 
Et Cal est convaincu que si Min ne se trouve pas jolie, personne ne pourra l'en persuader, et qu'être sexy, c'est une attitude, pas une taille de robe. Voilà un discours qui a fait clic dans ma petite tête. Cal ne prétend pas une seconde que Min est mince. Il ne lui dit pas si elle devrait ou non perdre du poids Par contre, il lui dit d'arrêter de torturer son corps et son esprit avec un régime qu'elle ne fait que pour satisfaire sa mère (oui, car Min, si elle est un peu complexée, l'est plus par le regard de sa mère que par ses kilos en trop). Voilà une attitude autrement plus saine que de passer sa vie au régime pour de mauvaises raisons!
 
En prime, Cal (il n'est pas parfait non plus, rassurez-vous) et Min n'ont pas du tout envie de tomber amoureux l'un de l'autre. Et, comme souvent avec Jennifer Crusie, cela donne un cocktail détonant de dialogues à mourir de rire et de situations comiques qui ne tombent jamais dans le ridicule!


Bonne lecture,
Chi-Chi
 
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20 septembre 2010

Face de moineau


Aujourd’hui est un jour glorieux ! Oui mesdames (et les quelques messieurs égarés) ! Car l’article d’aujourd’hui…. est une ode aux clichés !


Cet article est pour toutes les personnes qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’elles lisent les descriptions concernant les "soit-disant" défauts physiques des héroïnes de romance.
Cet article est pour toutes celles qui savent que les cicatrices sur une femme, fussent-elles minimes, ça ne donne pas un air sensuellement mystérieux.

Cet article est pour toutes celles qui ne peuvent retenir un éclat de rire devant les transformations "à la cendrillon" - makeover, régime, sport, et j’en passe – des vilains petits canards de la romance.

Cet article est pour celles qui se demande pourquoi dans la romance, aucune femme n’a les seins qui tombent, les grossesses ne laissent pas de traces, la quarantaine est souriante, et la silhouette toujours excitante pour le mâle du roman… Oui, parce que dans la vraie vie, si nos princes nous aiment "no matter what", ils ne sont pas hypocrites au point de nier que le ventre plat et les cuisses galbées, c’est quand même mieux que la peau flasque et la peau d’orange…


Cet article, mes chères amies, est là pour vous parler du seul et unique livre lu à ce jour, où l’héroïne à recours à la chirurgie esthétique pour s’améliorer le portrait. Je ne parle pas de la chirurgie que certaines héroïnes subissent pour échapper à un baron de la drogue qui en veut à leur peau ou pour réparer les dommages subis dans un affreux accident de deltaplane. NON, là il s’agit d’une fille au visage super disgracieux qui décide que pour réaliser son rêve, devenir actrice, la chirurgie est un passage obligé.


Mais ce suspense est insoutenable, aussi vais-je vous dévoiler sans plus attendre le titre de cette perle de littérature harlequinesque : Le masque des apparences (que j’ai personnellement lu sous le titre "La métamorphose d’une femme") de Marie Alice Monroe.


Et dans ce livre, notre héroïne est moche !

Oui, je sais, le choc est rude, moi aussi cela m’a fait bizarre, et pendant un instant je n’y ai pas cru. Une héroïne de romance moche ? Cela ne peut être possible ? Il doit s’agir d’une erreur, elle doit avoir un grain de beauté sur la paupière qui la complexe énormément, ou alors des cicatrices d’un parent abusif, lui conférant ce "lourd passif", ce même passif qui rend le héros mystérieux. Ou peut être est-elle tout simplement très petite (ou très grande) dans un monde où la taille standard est de rigueur (au 18ème siècle, un femme d’1m80 ne devait pas se sentir à l’aise dans sa crinoline…).

Que Nenni ! Ici, le mot moche est encore un doux euphémisme pour décrire son visage. Charlotte n’a pas de menton ! Je vous épargne le terme médical qui nous est dévoilé dans le livre, j’ai personnellement checké avec le corps médical – J’ai Mac Dreamy en speed dial sur mon portable - ça existe et c’est vraiment pas top comme condition…


Mais revenons à "face de moineau".

Vous l’aurez compris, cette jeune fille a beaucoup souffert de sa condition dans son enfance. Rien qu’avec un grain de beauté mal placé, l’adolescence est un passage rude, alors imaginez vos années collège sans menton à relever fièrement sous la pluie d’insultes…

Sa mère, immigrée polonaise et fille-mère, est persuadée que c’est une punition divine et qu’elle doit souffrir pour racheter ses pêchés...

Bref, elle n’a pas eu la vie simple…

Elle est comptable (trop sexy le job hein ?), super investie dans le club de théâtre de sa paroisse (même si on la cantonne aux costumes et décors) et même si elle se coltine le surnom le plus bidon de la création, elle rêve toujours de devenir une star.

Et puis tout à coup, elle a une épiphanie (la rencontre de l’homme de sa vie combinée à une situation de grand danger peut avoir cet effet !)… elle décide de se faire refaire le portrait par un ponte de la chirurgie esthétique, contre l’avis de sa mère qui décide donc de la renier, et part vivre son rêve à L.A.


Et le héros dans tout ca ? Après la rencontre fortuite (je ne vais pas tout vous dévoiler non plus), il redécouvre l’héroïne en mode super méga bombasse, et ne fait pas le rapprochement entre la jeune fille en détresse croisée un soir et la créature de rêve qui se présente à lui. Vous sentez le twist de l’histoire où Charlotte va avoir peur qu’on ne l’aime que pour son visage d’ange ?

Mais revenons à notre Miguel. Cet architecte de la grande ville est venu prêter main-forte à sa famille dont l’entreprise de jardinerie est en péril. Car Miguel, en bon homme de famille, prend ses responsabilités d’ainé au sérieux !


Petit aparté avant de vous raconter les étincelles de la rencontre entre ces deux saints… Mon clichéomètre est dans le rouge depuis le premier chapitre, mais je retiens votre attention sur le nom du fringuant architecte… Miguel, de retour à la pépinière de ses parents... le cliché du jardinier mexicain… Ahhhh mais ce livre est plein de trésors cachés !!!


Donc la rencontre… Charlotte arrive à L.A. avec son visage d’ange et se dégotte un agent en deux temps trois mouvements. Son tour de poitrine et son nouveau visage lui valent de décrocher des petits contrats. Pas suffisamment pour devenir une star, mais suffisamment pour s’installer en coloc’ dans une maison sur les hauteurs avec une actrice has-been…


C’est son premier "chez elle" et Charlotte a décidé qu’elle voulait un super jardin pour se sentir confortable - perso, dans mon premier chez-moi, j’ai voulu avoir des étagères pour ranger mes livres… chacun ses priorités !

Et comme les histoires en romance sont bien faites, c’est Miguel qui renseigne la donzelle, tombe sous son charme et décide de venir tout lui installer quasi-gratis… Et qui dit installation, dit superbe spécimen de la gente masculine sous le soleil de la Californie, torse nu et muscles saillant dehors (voui, vouiiii !!)!


Et là, le gros de l’histoire commence.

Oui, parce que vous ne pensiez pas que j’allais tout vous "spoiler" quand même ? Non ! Je vous laisse lire vous-même le meilleur, et croyez moi, cela vaut son pesant de cacahuètes. Le masque des apparences fait parti de ces livres bourrés de clichés dont le potentiel comique, insoupçonné au premier abord, vous tient en haleine pendant tout le livre.

Que va-t-il se passer ? Que va trouver l’auteur comme retournement de situation improbable pour créer son happy-end ? Charlotte et sa face de moineau deviendront-t-elles des stars ? Trouvera-t-elle le bonheur dans les bras du charismatique Miguel ?


Cet ouvrage de toute beauté me fait d’ailleurs regretter qu’il y ait si peu d’héroïne méritant leur entrée dans le classement "moineau"…

Si d’aventure vous en connaissez, n’hésitez pas à me le faire savoir, je suis preneuse ! Vraiment !


Bonne lecture !
Tam-Tam
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16 septembre 2010

Recherche fée du logis

En ce moment, mon attention est bien sollicitée, je lis peu car je fais du baby-sitting à plein temps!


Bon, d'un grand ado qui n'a pas franchement besoin de moi pour le nourrir à la petite cuillère, mais quand même. Et avec l'ado, on m'a confié la maison, avec prière de la rendre dans un état décent. Or, d'habitude, les taches ménagères de mon tout petit studio me prennent environ 1h tous les 15 jours (et, petite fée du logis que je suis, j'exagère à peine)... Mais là, j'ai comme un pressentiment, ce service minimum risquerait de ne pas plaire aux propriétaires. Me voilà en train de redécouvrir les joies du portage d'aspirateur dans l'escalier, des verres qui se multiplient miraculeusement sur toutes les surfaces de la maison et du linge sale qui ne vole pas tout seul jusqu'au panier à linge et de là, dans la machine, sur le séchoir, puis file se ranger tout seul dans le placard après un repassage spontané... Et encore, je dis redécouvrir, non pas découvrir, car ma mère a bien eu à cœur de faire de moi une parfaite petite femme d'intérieur bonne à marier, et si aujourd'hui, le sort des moutons de poussière qui périssent d'ennui sous mon lit m'est parfaitement indifférent (tant qu'ils n'essayent pas de passer sous la couette, je dors très bien, merci), ce n'est pas faute pour elle d'avoir essayé!


Samantha, notre héroïne du jour, n'a pas eu la chance de bénéficier comme moi d'une maman très inquiète de l'éducation de sa fille dans ce domaine. Elle est donc parfaitement inepte à tout ce qui ressemble de près ou de loin à une tâche domestique. D'où le titre anglais, The undomestic goddess, comme on ne l'aurait pas deviné! Au passage, le titre français est « Samantha, bonne-à-rien-faire », traduction horrible selon moi, mais l'éditeur ne m'a hélas pas demandé mon avis!


Sam est l'archétype de la business-woman de notre siècle, connectée en permanence via ordinateur, téléphone, Blackberry (quitte à le planquer dans son slip jetable pendant le massage offert par sa meilleure amie pour son anniversaire – la traîtresse, elle sait pourtant bien que Sam n'a pas de temps à perdre!), et pousserait même le sacrifice jusqu'au pigeon voyageur s'il le fallait. Survoltée, ultra-stressée, voilà une femme qui ne vit que par et pour son travail d'avocate dans un grand cabinet londonien, et n'a qu'un seul objectif dans la vie : devenir associée.


Au moment où débute notre histoire, la promotion est en ligne de mire, et Sam est persuadée que dès qu'elle aura atteint son but, elle pourra se détendre et tout ira mieux. Sauf que... sauf que, une petite erreur professionnelle de rien du tout plus tard (coûtant quand même à un de ses clients la bagatelle de 50 millions de livres), la promotion paraît beaucoup moins probable...


Et, là, c'est le drame, Sam s'effondre complètement, paralysée par les conséquences potentielles (et accessoirement ne comprenant pas comment elle a pu commettre une erreur aussi stupide, même pas digne d'un stagiaire de 15 ans, mais on en reparlera plus tard dans l'histoire), prend son sac à main, quitte son bureau, marche jusqu'à une gare, et saute dans le premier train au départ, sans la moindre idée de la destination. Arrivée au milieu de nulle part, elle continue à marcher, et finit par frapper à la porte d'une demeure (si, si, une vraie demeure anglaise, avec jardin entretenu par un jardinier, dépendances et petit chemin de gravillons menant à un porche à colonnade), pour demander à utiliser les toilettes.


Et voilà que le cosmos entre en jeu car ce jour là justement, la maîtresse de maison reçoit des candidates pour le poste de gouvernante qui vient de se libérer, et Sam se retrouve embauchée sans trop comprendre ce qu'il se passe, et décide de ne pas les détromper pour gagner du temps et réfléchir à ce qui vient de lui arriver.


C'est ainsi que notre bonne à rien faire de ses dix doigts, à part tourner les pages d'un manuel de droit triste comme la pluie londonienne, se retrouve en charge du ménage, repassage, couture, et autres joyeusetés qui accompagnent la vie quotidienne. Et cela se voit! Comment ses patrons ne la virent pas dès les 15 premières minutes reste un mystère à mes yeux, mais passons... Il semblerait que même pour les esprits les plus brillants, les taches domestiques ne soient pas du tout simples à maîtriser, et Sam, aussi intelligente soit-elle ne fait pas exception : apprendre à utiliser un micro-onde relève de l'exploit (je ne la blâme pas, j'ai souvenir d'un certain membre de ma famille, brillant ingénieur par ailleurs, me demandant si c'est normal que l'aluminium autour de sa papillote de saumon dans le micro-onde fasse des étincelles, et dans la maison où je suis, il faut avoir un diplôme de secouriste, son permis de conduire, 5 ans d'études en astro-physique et 12 ans d'expérience chez Darty pour comprendre le manuel d'utilisation – moi j'ai renoncé et j'utilise une casserole pour ma soupe).


Et je ne vous parle pas d'apprendre à récurer des toilettes sans se décolorer les cheveux à la javel!


Ce livre va donc vous parler en détail des aventures et mésaventures de Samantha avec la machine à coudre et le fer à repasser, mais de façon parfaitement hilarante, pour un peu vous auriez envie de devenir gouvernante dans une demeure anglaise vous aussi! Il y est aussi question de notre vie moderne, de la vitesse à laquelle il est facile de tout perdre, surtout ses repères, avec une petite pointe de morale bien-pensante qui veut que le travail, l'argent et la réussite sociale ne soient pas tout dans la vie. Une idée plutôt recevable selon moi... Et entre deux scènes de ménage, on voit notre héroïne se chercher, et se (re)trouver doucement, apprendre à prendre le temps de vivre, mettre de l'ordre dans sa vie et tomber amoureuse évidemment!


Et pour parfaire le tout, The undomestic goddess va être adapté en film dans le courant de l'année 2011!


Excellente lecture,
Chi-Chi
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13 septembre 2010

Un livre pour les oreilles


Il est des jours où mes yeux, ces traitres, refusent de lire les petites caractères imprimés sur les pages de mes romans. Ils piquent, pleurent, floutent le monde autour de moi.

Il est des jours où j’ai des milliers de choses à faire avec mes deux mains, des choses passionnantes comme passer l’aspirateur, conduire, faire des courses, finir de tricoter le châle de tatie Suzanne, rattraper mon retard dans les épisodes de Glee…


Bien souvent ces jours-là, prendre un livre, m’asseoir et me plonger avec délice dans l’histoire des personnages est un luxe qui m’échappe…

Ces jours là, lorsque l’envie de lire est trop forte, j’empoche mon ipod rouge et j’appuie sur play. Les deux mains, les deux jambes et les deux yeux libres, j’écoute mon livre tandis que je vaque à mes occupations manuelles…

Ahhhh qu’il est bon d’être une princesse qui multitache (néologisme du jour, multitâcher! ou faire plusieurs chose à la fois…)


Le livre audio – ou audiobook - est assez controversé dans son utilisation. Nombreux sont ceux qui ne supportent pas d’entendre la voix du narrateur donner une intonation particulière à un dialogue, surtout lorsque le narrateur est un homme et qu’il prend la voix d’une femme. Il est aussi argué par les détracteurs du livre audio (oui, Chi-Chi c’est bien à toi que je pense ^_^) que la narration orale peut être dérangeante lors de la description de certaines scènes particulières - les scènes sexy pour ne citer qu’elles.

Pour ma part, j’aime à entendre les voix graves et sensuelles des narrateurs masculins décrire avec précision la manière qu’à le héros de dévorer l’héroïne du regard… Cela ne date pas d’hier, déjà enfant, je réclamais à ma chère maman l’histoire de Winnie l’Ourson racontée par Jean Rochefort - je pense qu’à l’époque ma mère n’a pas réalisé les implications de ma requête …

Et lorsqu’il arrive que la voix n’ait pas ce timbre suave qui me fait vibrer, j’arrive très facilement à en faire abstraction et je me concentre sur l’histoire pendant que mes doigts agiles écossent les petits pois…


Mon emploi du temps de princesse active m’a ces dernier temps éloigné de ma bibliothèque, et c’est donc avec plaisir que j’ai réécouté pour vous "Libre à tout prix" de Lisa Kleypas.
C’est le dernier opus de la série des « Bow Street Runners », cette police de Londres ayant œuvré à la sureté de la capitale britannique avant la mise en place de la police métropolitaine ou même de Scotland Yard...


Dans les deux premiers tomes, nous découvrions l’histoire de Grant Morgan et de Sir Ross…Dans le dernier, nous est révélé la chute de Nick Gentry, alias Lord Sydney.


Autrefois maître incontesté des bas-fonds de Londres, à la tête d’une solide équipe de malfrats et autres voleurs, il a troqué son costume de Baron du crime pour celui de « Runner » à la solde de Sir Ross… et ce costume lui va encore mieux !

Imaginez, tout le potentiel de testostérone du bad boy dans un homme qui œuvre pour le bien des populations… mon petit cœur d’artichaut est en émoi à la lecture de la description du héros au passé troublé.


NDLR – Je vous ai déjà dit que j’aimais les héros aux passés troublés ? Ils sont sexy, intenses, torturés… je vous ai dit sexy ? Bref, ce sont des hommes que la vie à rendu plus fort mais plus méfiant… et ces handicapés du cœur semblent toujours bien décidé à ne jamais se marier/faire confiance à un être humain/s’attacher à tout être avec un pouls… ce qui rend leur chute bien plus délicieuse.

Et donc je parle ici de chute, parce que pour des hommes si déterminés à ne pas tomber dans le piège de l’amour, ces derniers font souvent preuve d’un aveuglement inversement proportionnel à la circonférence de leurs biceps…


Et dans le rôle de l’instigatrice de la chute de Nick, je vous présente Charlotte Howard.

Cette jeune fille est depuis l’enfance promise à Lord Radnor. Or ce dernier, non content d’être aussi attirant qu’un troll en pleine crise acnéique, est un psychopathe avéré qui a décidé de faire de Charlotte sa "chose". Charlotte a plus de caractère qu’elle n’en laisse paraitre, et pour échapper à son destin de "chose", elle fuit…

Mais Lord Radnor est un psychopathe persévérant. Il achète les services de Nick Gentry pour retrouver sa promise.

Et Nick la retrouve… précipitant sa propre chute… haha !


C’est étrange d’ailleurs à quel point une partie de moi SAIT que le bad boy inaccessible le reste bien souvent dans la vraie vie.

Comment je le sais ? Je ne suis toujours pas mariée à Batman et je n’ai pas passée une nuit avec Hugh Jackman… alors que je suis une princesse Morbleu !

Si le cliché m’ennuie ? Non, bien au contraire, je le balaye bien souvent d’un geste négligeant de la main (oui, j’arrive à faire le geste négligeant avec beaucoup de classe… noblesse oblige!) , surtout lorsqu’il s’agit d’un historique et que l’auteur a beaucoup de talent, comme ici Lisa Kleypas.


Charlotte réussit à passer les barrières, que dis-je la forteresse de protection de Nick. Bon, encore une fois, monsieur a tout de même besoin d’échapper à la mort pour réaliser qu’il s’est fait avoir comme tous les autres "rakes" au passé sombre et est tombé la tête la première dans les filets de la douce et aimante Charlotte…


En parlant de Charlotte, notez que ce n’est pas mon héroïne préférée, loin de là !

Elle est trop…. douce, sucrée et délicate… Et ces qualités que j’apprécie très facilement dans une autre héroïne, ici… non.

J’imaginais Nick avec un autre genre de femme.

C’est sans doute le problème des séries… on s’attache aux personnages et on apprend à les connaitre avant d’en rencontrer leur moitié. Notre imagination travaille bien avant de découvrir la perle qui saura faire flancher ces personnages qui ont résisté sur plusieurs romans. Et l’imagination est une chose bizarre, elle va dans des directions étranges parfois. En l’occurrence, j’imaginais Nick avec une femme plus énergique, moins conventionnelle… c’est étrange, mais dans ce genre de cas, je me sens comme trahie…


Mais que cela ne vous empêche pas de profiter du tome de clôture de cette série, elle en vaut le détour – comme bien des séries de l’auteur d’ailleurs !


Bonne écoute !


Tam-Tam
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9 septembre 2010

Le mythe du sauveur masqué

Le Mouron rouge n'est pas une romance.

Déjà, Le Mouron rouge n'est pas très connu. C'est un livre d'un autre temps. Je dirais même presque d'une autre génération, si je ne craignais pas de subir les foudres de certaines personnes, en particuliers celles qui ont eu l'idée un jour de me mettre ce livre dans les mains!


Le Mouron rouge, pour moi, c'était un roman de cape et d'épée, un énoooorme pavé (rouge d'ailleurs) qui traînait dans la bibliothèque de mon grand-père entre Les 3 Mousquetaires et Le Capitan. Et j'avais beau avoir plein de frères et de cousins, et préférer Les chevaliers du Zodiaque à Candy, ce gros livre ne me tentait pas, mais alors pas du tout!

Seulement voila, les étés sont longs quand on est jeune. et encore plus long quand on erre dans la maison familiale, qu'on a déjà lu 27 fois tous les Club des Cinq, 14 fois les Alice, que Oui-Oui ou Jojo-Lapin, c'est gentil mais qu'on a définitivement passé l'âge, et que l'on n'est pas encore désespérée au point de lire Eugénie Grandet (enfin pas désespérée au point d'essayer de le lire pour la 4ème fois dans mon cas).

Et pourtant, Le Mouron rouge, c'est une romance. Au même titre que Anne des pignons verts. Au même titre que Jane Eyre. Orgueil et préjugés. Les Mille et unes nuits. Et tant d'autres. Le Mouron rouge, c'est l'été de mes 14 ans, et surtout, Le Mouron rouge, c'est à mon humble avis un des livres les plus injustement méconnus, malgré ses multiples traductions, adaptations au théâtre, au cinéma et à la télévision... C'est une série de 9 romans écrits au début du 20ème siècle par une Baronne anglo-hongroise, sous le titre The Scarlet Pimpernel.

Et cette série nous parle d'un héros, un vrai, un grand beau fort et viril comme on les aime... Un savant mélange de Robin des Bois pour le coté voleur au grand cœur (mais qui ne vole rien en fait), James Bond pour les aventures abracadabrantesques, Arsène Lupin pour la chance insolente, Mac Gyver pour l'ingéniosité, Jack Sparrow pour la sexytude nonchalante (et pourtant ce n'est pas un canon de beauté), un peu Superman sur les bords pour la double identité, et il se murmure même dans certains milieux éclairés que c'est le Mouron Rouge qui a inspiré le personnage du Zorro! Autant dire un bel aventurier qui court vers son destin tel un cheval sauvage (Johnny, sors de ce corps!), et que je verrais bien incarné par Hugh Jackman. Au cas où les choses ne seraient pas encore bien claires, Tam-Tam et moi-même pensons que Hugh incarne le top de la sexytude absolue. Donc, tous mes héros aventuriers, je les vois sous les traits de Hugh Jackman...

Sir Percy (ouch, on vient de perds 372 points sur l'échelle de Hugh Jackman... Soyez indulgents avec ce malheureux, il n'a pas choisi son prénom. Sir Percy donc... ) est un gentilhomme anglais, qui appartient à une société secrète fondée pendant la Terreur française et essaye de sauver de la guillotine le plus grand nombre d'aristocrates. C'est que toutes ces têtes coupées, cela fait franchement mauvais genre, désordre et compagnie, cela manque d'élégance... Sir Percy est une figure publique, nonchalante, distraite, un dandy superficiel que personne ne prend au sérieux. Ce qui le rend évidemment d'autant plus habile lors de ses missions de sauvetage. Missions qu'il n'accomplit pas seul la plupart du temps, il est aidé de ses petits camarades de la société secrète.

Ah, j'oubliais... Le Mouron rouge, qu'est-ce que c'est? Un mouron rouge, c'est une petite fleur écarlate, qui sert de nom de code et de signature à Sir Percy lorsqu'il est en mission. Sir Percy est également un as de déguisement, il glisse comme une anguille entre les mains de la police révolutionnaire française (ah ce livre a bien été écrit par une anglaise, les français n'y tiennent pas DU TOUT le beau rôle!) et notamment file toujours in extremis entre les doigts de son ennemi juré, le sinistre Chauvelin.

Mais où est donc la romance??!

C'est que Sir Percy, en plus d'avoir une gentleman-attitude digne des plus héroïques chevaliers, est marié mes petits amis, à une beauté renversante et française qui répond au doux nom de Marguerite. Et Marguerite a un frère qu'elle aime beaucoup (quelle idée, franchement) et pour lequel elle a la mauvaise habitude de se mettre dans un pétrin pas possible, laissant ensuite à son tendre époux le soin de venir réparer les dégâts. A un petit détail près : Marguerite ne sait pas que son mari est le Mouron rouge. Marguerite compte donc sur le Mouron rouge pour la tirer d'affaire. Par contre, elle ne tient pas son cher mari en très haute estime, méprisant vaguement ce dandy qui se laisse aller à vivre dans un luxe facile pendant que tant de gens meurent de l'autre coté de la Manche... De son coté, Sir Percy est vraiment très très très amoureux de sa femme, mais ne peux pas le lui dire, car il doute de sa loyauté. Un magnifique cas d'identité secrète, qui cause toutes sortes de situations délicates pour nos héros... Conflit, conflit, mon ami!

Ce secret ne s'étendra évidemment pas sur les 9 tomes de la série, en tout cas pas entre les époux, mais il donnera lieu à quelques scènes particulièrement émouvantes entre ces deux-là, qui devront apprendre à se faire confiance et traverser ensembles les épreuves que ne manqueront pas de leur imposer ces temps troublés. C'est donc un pur roman d'aventures chevaleresque, parfaitement entremêlé de romance!
Et, ma chère Tam-Tam, j'ai le bonheur de t'apprendre que Sir Percy passe haut-la-main ton test du soulevage de demoiselle en détresse, il saura faire battre ton cœur de midinette!



Excellente lecture, 
Chi-Chi

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6 septembre 2010

Ode to my Family


Au menu du jour, famille et dessert!
Que voulez-vous, cela m'inspire en ce moment...


Dans Just Desserts, de Barbara Bretton, il est question de la famille de notre héroïne, Hayley Maitland Goldstein.


Et dans la famille Maitland Goldstein, je voudrais la mère, Jane Maitland...


Scientifique à la renommée internationale, Jane a élevé sa fille seule, et pour son plus grand malheur, cette dernière n’a pas hérité (du moins pas dans les même proportions) du génie de sa mère pour la science. En effet, Hayley est une pâtissière qui réussi à faire des choses incroyables avec de l’étouffe -chrétien (oui, désolée pour tous les adeptes de spongecakes à l’américaine… mais sachez que j’en ai testé un certain nombre, sans jamais ressentir le frisson de plaisir qui est le mien quand je mords dans une part du gâteau au chocolat de Chi-Chi) et du glaçage ultra sucré. Ces gâteaux sont des œuvres d’art, mais malheureusement pour elle, sa réussite professionnelle n’a jamais semblé impressionner sa chère maman.


A présent, je voudrais la fille, Elizabeth. Petit génie adolescent qui, non contente de se montrer parfois beaucoup plus mature que notre héroïne, est dotée d’un QI qui pourrait rivaliser avec celui de sa grand-mère. Elle s’occupe des finances de la pâtisserie familiale, elle gère la vie professionnelle ET personnelle de sa mère avec beaucoup de facilité.

Sans vouloir me montrer exigeante, quand je serai grande, je veux une fille comme dans les romances : Intelligente, que dis-je…brillante ! mature et absolument charmante.


Je vous ai présenté la mère et la fille…Parlons à présent du père…

Hayley a grandi dans l’idée qu’elle était issue d’un donneur anonyme d'une banque de sperme (perso, je lui imagine une adolescence hyper simple à gérer avec le processus d’identification…).

Sauf que pas du tout, elle est issue d’une aventure torride que sa mère a eu avec le rocker Tommy Stiles à l’époque où celui-ci n’était encore qu’un jeune plein de promesse. Tommy Stiles, aujourd'hui super star internationale (un mix entre Bon Jovi, Bono et Paul McCartney....) est sur le point de se marier (again…), et nous sommes aux USA, et aux USA avant de se marier quand on est un rocker qui se marie avec une (ex) top-model, on demande à ses avocats d’écrire un contrat de mariage en béton armé sensé protéger les deux parties. Sauf que là, un petit problème, où plutôt une fille cachée surgit, Hayley (l'intrigue s'épaissit...) !

Mais Tommy est un homme de famille - j’adore cette image de rocker assez papy gâteau avec sa tribu – et à l’annonce de cette découverte il demande à son avocat, Finn Rafferty, d’aller à la rencontre de Hayley et "tâter le terrain" avant de surgir dans sa vie et la bouleverser...


Et c’est là que je vous présente le héros, Finn Rafferty.

Notre cher avocat a derrière lui une famille disparue et un mariage raté… Passif difficile du héros, check !

Son aura sexy d’avocat nonchalant lui permet de pouvoir monter sur scène, de remplacer au pied levé un bassiste malade et d’être crédible dans une salle de réunion… sur l’échelle de Hugh Jackman , il gagne des points (même si mon pragmatisme se permet d’arguer que coté crédibilité, il en perd… Chhhhuuuuut pragmatisme, tu gâches tout !)… Sexitude du héros, check !

Notre héros est un type bien. Il est torturé de devoir cacher à Hayley la vraie raison de sa venue. Il reconnait son attirance pour ce qu’elle est, et fini par se laisser aller aux sentiments avec élégance – combien de héros doivent en passer par une mort quasi imminente/le décès de leur grande-tante Suzanne/la maladie de leur tortue pour enfin reconnaitre qu’ils sont amoureux ? Loyauté du héros équivalente à celle du Golden Retriever...check!


Ajoutez à ce mélange un ex-mari escroc (un vrai méchant, check!), une ex-belle famille qui adore son ex-belle fille (famille envahissante, check!) et un cookie géant en forme de batterie (pâtisserie alléchante, check!)… et vous aurez une histoire de famille comme on les aime.

Une histoire de famille au sens large.


Une histoire où il est question de la famille d’origine, celle qui nous voit grandir. Ce sont nos mères qui déposent un baiser magique sur nos genoux couronnées de mercurochrome, ce sont nos pères qui froncent les sourcils le jour où l’on ramène un 3/10 en dictée, ce sont nos grands-parents, qui nous regardent par-dessus leurs lunettes en demi-lunes et nous demandent si on veut un gâteau au chocolat ou une tarte aux quetsches pour le goûter...

Une histoire où il est aussi question de la famille que l’on crée. Ce sont les conjoints à qui l’on fera les gros yeux lorsqu’une fois de plus il ne vous aura pas écouté, ce sont les enfants à qui l’on apprendra que non, les chevaliers, ce n’est pas juste une épée, un dragon et une princesse à sauver.

Et enfin, une histoire où il est question de la famille qu’on se découvre, nos amis, car ils sont aussi rares qu’ils sont précieux.

Il est souvent dit que l’on ne choisit pas sa famille, hormis son conjoint (et encore). J’aime à me
dire que la famille qui nous connaît, à qui l’on se confie est un peu un mariage de ces trois familles.




(NDLR : les personnages de cet articles sont purement fictif, toute ressemblance de près ou de loin avec des personnage de la vraie vie ne serait que fortuite…ou pas ).

Tam-Tam
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2 septembre 2010

Magie irlandaise

Nora Roberts est une star de la romance, nous l'avons déjà établi... Elle a ses fans, ses moins-fans, et ceux qui ne l'aiment carrément pas, mais c'est probablement l'une des auteurs les plus prolifiques... Et personnellement, j'aime bien. Surtout ses trilogies. 

Et surtout, la trilogie des Gallagher d'Ardmore, ou Magie Irlandaise, comme l'avait traduit notre ami J'ai lu dans l'ancien temps... Soit, Jewels of the sun, Tears of the moon, Heart of the sea. En francais, Les joyaux du soleil, Les larmes de la lune, Le cœur de la mer (le premier qui dit Titanic sort d'ici). 

C'est avec eux que je suis tombée amoureuse de l'Irlande. Et comme Tam-Tam vous l'a dit, dans mon jeune temps, moi aussi je croyais que l'Irlande c'était une lointaine contrée exotique, un pays de mythes et de légendes, où même moi je pouvais croire aux contes de fées. On ne le croirait pas comme ça, mais dans la vraie vie des gens réels, je suis plutôt pragmatique et terre à terre, du genre à me souvenir que j'ai mis du lait sur le feu et à prévoir dans mon sac de Mary Poppins de quoi parer à n'importe quelle invasion extra-terrestre impromptue. Mais cet été, j'avais envie de magie... 

J'ai donc ressorti mes précieux Nora Roberts et en relisant toute la série à la suite, j'ai cherché à chaque page le souvenir des Gallagher, lus il y a déjà très très longtemps : Aidan, Shawn et Darcy. Deux frères et leur sœur, chacun son livre, sur fond de légende celtique, dans un cadre idyllique, avec une pointe de surnaturel. 

Toute la série s'articule autour d'un mythe local, la légende de l'amour qui a lié Carrick, prince des fées, et Lady Gwen, simple mortelle vivant dans un village de pêcheur. Cet amour contrarié est le fil conducteur de toute la série, car sur nos deux amoureux mythiques pèse une malédiction qui les sépare au-delà de la mort et qui ne pourra être brisée que lorsque par trois fois, deux cœurs se rencontreront et s'accepteront, qualités et défauts, sans réserves, et se promettront un amour de légende. Autant dire, quelque chose de très simple! 

A Ardmore, où vivent les Gallagher, cette légende est bien connue, elle est considérée comme partie de l'histoire locale, et au moment où se déroulent nos livres, 300 ans se sont écoulés depuis les "faits", et nos amoureux attendent toujours d'être délivrés. 

Au début du premier livre, nos héros sont bien innocents et ne savent pas encore que ce sont eux qui ont été choisis pour lever cette petite malédiction. Le frère aîné de la famille, Aidan, gère le pub local et tient le bar, son frère Shawn s'occupe des fourneaux entre deux compositions musicales et sa sœur Darcy règne sur la salle en rêvant de voyages. Le suspense est évidemment insoutenable pour vous mes chers lecteurs, Aidan va-t-il trouver l'amour? Je vous rassure tout de suite, la réponse est OUI! Shawn et Darcy aussi, évidemment... Et à la fin, Carrick et Lady Gwen se retrouveront, enfin libres de s'aimer jusqu'à la fin des temps. 

Je pourrais détailler comment Aidan rencontrera Jude, comment Shawn et Brenna finiront par dépasser leurs différences, comment Darcy et Trevor parviendront a se faire confiance. Mais en fait, le vrai sujet de cette trilogie, bien plus que les histoires d'amour de nos héros, c'est l'Irlande et ses légendes... 

Nora Roberts utilise sa plume poétique pour détailler les us et coutumes locaux, et nous brosse une véritable image d'Épinal... Lire cette trilogie, c'est se promener dans un enchantement féerique, c'est avoir envie de croire à nouveau aux légendes, aux amours qui traversent les siècles, c'est se promener dans un pays ancien et écouter chanter les pierres des monuments celtes, prêter l'oreille à des traditions aussi vieilles que les paroles qui nous les ont apportées. Et à travers chacun de ces mots, découvrir un pays, une tradition, une culture, une ambiance qui est peut-être romancée, mais comment ne pas l'aimer? 

Et ma chère Tam-Tam, voila, rien que pour toi, une de mes belles envolées lyriques! ^_^ 

Ces livres m'ont donné envie de visiter l'Irlande et d'aller y voir si moi aussi je pourrais peut-être épouser un irlandais, aller vivre dans un village de pêcheur et passer toutes mes soirées au pub avant de rentrer dans mon cottage de conte de fées... Et puis non, j'ai fini par guérir de cette maladie étrange, finalement je reste citadine, mais la trilogie Magie Irlandaise est et restera toujours mythique à mes yeux... D'ailleurs, elle devrait être proposée dans toutes les agences de tourisme irlandaises, et je ne serais pas surprise que l'auteur ait des parts dans les compagnies aériennes pour s'y rendre!

  
Chi-Chi
  
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