29 décembre 2011

Avez-vous déjà vu... un cow-boy sous la neige?

 
Mais un malentendu est si vite arrivé, j'avais adoré Marry me, et j'étais curieuse de savoir si cette réussite avait été un coup de chance de l'auteur, ou si elle allait prendre place parmi les auteurs dont je dois lire l’œuvre complète ! Pourtant, je suis dans une phase où je n'ai envie de lire que du contemporain, et parmi les historiques, je m'aventure de plus en plus rarement hors de la Régence... Alors vous pensez que si j'ai le coup de foudre pour une auteur qui n'a écrit que de la romance historique américaine, c'est qu'elle mérite son succès !

Je constate par ailleurs qu'avec Isidore, une nouveauté s'est installée dans ma vie. Je lis de plus en plus de livres sans connaître la 4ème de couverture, juste sur la foi d'une recommandation ou du nom de l'auteur... 

Et là, vous vous dites "Ooooh la belle couverture que voilà!!!". J'avoue, je n'avais pas vu la couverture, ma version n'avait pas d'images. Une couverture pareille, cela fait peur. Une couverture pareille, c'est la source de tant de moqueries, exposées par les Smart Bitches. Même pour une lectrice de romance aguerrie, cette couverture est source de traumatisme, mes yeux brûlent et pleurent... Mais Tam-Tam a déjà expliqué qu'il ne fallait pas s’arrêter à la couverture et je suis toujours les bons conseils de Tam-Tam. 

J'ai donc lu More than a touch (Wild sweet ecstasy) de Jo Goodman, tome 1 de sa série consacrée aux cinq sœurs de la famille Dennehy. Et je l'ai lu sans avoir aucune idée de où cela allait bien pouvoir me mener. Cela tombe bien, car ici, l'élément « mystérieux » du livre est très présent, et j'ai été définitivement intriguée, curieuse de savoir ce qui allait se passer, comme nos héros allaient s'en sortir et pourquoi ils agissaient de cette façon.

En 1875, Mary Michael Dennehy, dite Michael, est reporter pour le New York Chronicle. Elle travaille dur pour faire sa place dans ce monde d'hommes, et à accepté, avec plusieurs collègues, de faire partie d'une expédition dans l'Ouest, encore assez sauvage, pour une série de reportages. Tout irait comme sur des roulettes, si une bande de hors-la-loi n'avait pas décidé d'attaquer leur train.

Une bande de hors-la-loi qui n'aime pas du tout, mais alors pas du tout, les journalistes, et qui décide tout simplement de s'en débarrasser le plus vite possible. Mais qui irait soupçonner une femme d’être journaliste ? Personne, si Michael n'avait pas la bonne idée de révéler son identité... ou de tenter de révéler son identité !

Michael n'a la vie sauve que grâce à l'un des voleurs, Ethan, qui décide de la faire passer pour... sa femme ! Comment, pourquoi ?? Excellente question... Enlevée, coincée dans une petite ville au milieu de nulle part, où elle n'a aucun espoir de faire entendre son histoire ou que quiconque y croit à son histoire, Michael est contrainte d'apprendre à faire confiance à Ethan et d'espérer que les choses tourneront au mieux le plus rapidement possible. Surveillée de toutes parts, ses quelques tentatives d'évasion ne sont pas vraiment couronnées de succès. Mais les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être, et chaque personnage joue un double rôle...

Voilà pour le pitch... Disons-le carrément, si j'avais lu la 4ème avant de commencer ce livre, je ne m'y serais jamais risqué (eh oui, encore une fois). Et j'aurais eu tort ! (encore) (c'est vilain les préjugés)

J'ai retrouvé ici les éléments que j'avais aimé dans Marry me : d'abord, une qualité d'écriture que je commence à croire être caractéristique de Jo Goodman, que ce soit pour le niveau de langue, qui est assez soutenu, ou pour la méthode narrative qui ne se perd pas en détails inutiles. Ensuite, une histoire originale et finement menée. On pourrait croire que l'amour entre une journaliste de bonne famille et un voleur qui l'a enlevé est complètement pervers, que le syndrome de Stockholm a frappé et que cette relation n’aura ni queue ni tête. Mais entre les secrets, les faux-semblants et les doubles jeux, le problème entre Ethan et Michael est à la fois bien plus complexe et bien plus simple. J'ai été convaincue par l'évolution des choses, et les motivations derrière les actions de chacun apportent assez d'éclaircissements pour que l'histoire soit crédible sans tomber dans l'incohérence ou la perversion (oui, c'est pervers, de tomber amoureuse de son ravisseur).

Ne croyez pas qu'après cela, je vais me précipiter sur d'autres romances du même genre, non... Mais je vais lire d'autres livres de Jo Goodman, à commencer par la suite de la série des sœurs Dennehy ! (avec une petite réserve pour le tome 2... il s'agit de retrouvailles et je ne suis pas sure d'avoir assez confiance dans les personnages, aperçus dans le tome 1, pour m'y risquer)

Si vous avez les mêmes a priori que moi (c'est mal!), je ne peux donc que vous recommander d'en faire abstraction et de surmonter ce désamour de la romance américaine, pour aller découvrir une superbe auteur !

Et puis, cette histoire se déroule en plein hiver, dans la neige des Rocheuses... Je ne sais pas vous, mais je suis en manque de neige en ce moment. Voila un bon compromis, pas besoin de se salir les bottes pour aujourd'hui ! 

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 
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26 décembre 2011

Quand Père Noël fait sa tournée…

…Mère Noëlle lit un Sherrilyn Kenyon. 
Et pas n’importe lesquels, non, elle se fait un marathon de la "crème de la crème" des chasseurs de la nuits.

Parce que ce n’est pas le tout de partager ses jours avec un bonhomme généreux et barbu, mais cela finit par être dur à supporter. Déjà, le pôle Nord n’est pas connu pour être l’endroit le plus chaleureux de la terre. Niveau météo, même à Dunkerque ils n’ont pas des conditions pareilles. Et puis, sorti des derniers potins sur les scandaleuses aventures des lutins à la saison creuse, Mère-Noëlle tourne un peu en rond.

Du coup, quand le gros barbu part en tournée, elle compense en se plongeant dans des histoires qui vont la changer de la routine jouets/Rudolf/gingerbread.

La série des Dark Hunter, c’est une mine d’or pour elle. Et étant une lectrice assidue de notre blog, elle m’a réclamé il y a peu la chronique de son chouchou, Kyrian – et  pour celles qui pensaient que ce serait Zarek avec son passif en Alaska, M-No (oui, je l'appelle comme ça la Mère Noëlle, on est trop copines) a un message pour vous : "Vous fantasmez peut-être sur le beau brun coincé entre deux congères de glace, mais moi, j’ai envie de la moiteur de la Nouvelle-Orléans !".

Nous voilà donc à la Nouvelle-Orléans où notre livre s’ouvre sur Amanda, notre héroïne.

Amanda, membre pragmatique de la famille Deveraux, a un problème. Cette fois-ci ce n’est ni sa sœur grande prêtresse vaudou qui est responsable, ni celle qui lit les tarots dans le Carré, ni même sa jumelle qui passe ses nuits à chasser les vampires dans les rues de la ville. Non, aujourd’hui, Amanda a un problème d’un bon mètre 90 je dirais. Son problème est d’ailleurs magnifiquement bâti, sexy en diable, et…. et…. menotté à elle. 

En découvrant que son problème n’était pas une blague fomentée par la tribu Deveraux pour mettre fin à son célibat, d’autres auraient paniqué, mais Amanda, non. Elle est trop pragmatique pour cela !

Ce qui arrange bien Kyrian de Tharce, qui a trop à penser pour s’occuper d’une "femelle hystérique" (ses mots, pas les miens hein !). La misogynie mise à part, il n’a pas tout à fait tort notre héros. Parce quiconque les a attaché ensemble (avec des menottes forgées par Héphaïstos, rien que ça) ne voulait pas leur bien. Et Amanda, pragmatique devant l’éternel, lui passe cet écart, pour cette fois, et décide de travailler avec lui pour rester en vie (pragmatisme quand tu nous tiens).

Et que se passe-t-il lorsque l’on menotte deux personnes ensemble ? En plus de faire galérer les héros pour tenter de rester en vie je veux dire ?

Et bah elles apprennent à se connaître en AC-CÉ-LÉ-RÉ !

Parce que revenons à nos deux personnages. Ce n’est pas comme qui dirait, "a match made in heaven". Rien n’est évident chez Amanda et Kyrian. Sauf peut être cette alchimie…

Prenez Amanda. Son rêve à elle, c'est de se trouver un comptable loyal et aimant pour lui faire une ribambelle de petits enfants. On a déjà vu mieux comme fantasme - notez que lorsqu’on apprend à connaître la famille de la demoiselle, cela prend tout son sens. Tout ça pour dire que Kyrian et son aura de mystère, son immortalité, son physique de statue grecque… cela ne rentre vraiment pas dans ses plans, ni dans ceux de Kyrian.
Petit rappel, lui a vendu son âme à Artémis il y a des lustres pour se venger d’une trahison. Depuis, il officie comme gardien de la nuit. Il protège les humains des daimons et autres créatures dont nous n’avons pas conscience (qu’il est bon de nager dans l’ignorance la plus totale). Il est à tomber par terre, possède une fortune colossale, un humour acide, mais est littéralement marié à son travail. Dark-Hunter est un métier à haut risque qui ne permet pas vraiment le développement d’une relation (tout cela s’ajoute bien sûr à la mystérieuse trahison qui aura bien entendu laissé des traces).

Mais la vie en décide parfois autrement. Mère nature a des envies de distraction. Se mêler de la vie des gens, c’est un peu sa version de la télé-réalité. Kyrian et Amanda attachés ensemble, c’est son Kho-Lanta à elle. C’est de l’aventure, des épreuves difficiles, du suspense, le tout saupoudré de la sensualité inhérente au physique ouffissime des DH.

Je ne vous en révèle pas plus sur l’histoire, mais M-No me fait dire que Kyrian et Amanda, c’est un peu l’histoire du mec à tomber par terre et de la girl next door. C’est rafraichissant, parce qu’elle lui apporte une perspective sur la vie qu’il avait oublié. Et c’est un livre au potentiel élevé de papillons dans le ventre puisque Kyrian marie la noblesse (Môssieur est prince de Tharce), la sexytude (je ne reviendrai pas dessus) et le petit côté bad boy qui rend le mélange détonnant !

Pour digérer les chocolats et finir le foie gras, offrez vous un DH, vous ne le regretterez pas !


Bonne lecture,
Tam-Tam
 
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22 décembre 2011

Cross my heart

Pfiouh, j'ai eu chaud ! Après les déceptions de ces derniers livres, j'étais un peu en peine de lecture... Je suis comme ça, un mauvais bouquin et je ne veux plus rien toucher sans avoir l'assurance de ne pas être déçue !

Mais comme Kristan Higgins et Julia Quinn ne sortent pas de nouveauté tous les mois, (oui je radote et vous reparle toujours des mêmes auteurs finalement...) et qu'Eloisa James a déjà prévu d'arriver chez moi dans la hotte du bonhomme en rouge, j'ai un peu tâtonné... La semaine dernière je vous ai parlé d'un livre bien plus vieux, mais cela ne pouvait pas durer, vous êtes d'accord !

Et j'ai fini par prendre, un peu au hasard, et parce qu'il n'étais pas cher dans la boutique Kindle, Cross my heart d'Abigail Strom.

Voilà, c'était mon cadeau de Noël en avance...

C'est un petit livre court, un Silhouette Harlequin, qui ne paie pas de mine, mais il est bien écrit, très agréable et, indice non négligeable, drôlement bien classé à l'échelle de mes papillons dans l'estomac !

Je vous fait un petit topo : Michael est chirurgien, pas désagréable à regarder, et entièrement dévoué à son travail. Sauf quand sa fille de 14 ans vient lui rendre visite, 2 semaines par an. Le souci, c'est qu'il a aussi la fâcheuse réputation (méritée) d’être un peu froid et distant et que Claire étant une ado dans toute sa splendeur, Michael, comme tout père célibataire qui se respecte, n'a pas l'ombre du début d'une idée de comment s'y prendre avec elle !

Michael, c'est donc Dr McDreamy avec une fille adolescente.

Et Michael a aussi une très jolie nouvelle voisine, qui répond au doux nom de Jenna. Et qui, sa fille fraîchement débarquée s'empresse de le lui annoncer, est aussi une ancienne star du rock. Pas star genre U2, avec émeutes et fans hystériques, mais tout même relativement connue.

Jenna est assez compliquée de son coté, elle est en pleine reconversion professionnelle après la séparation de son groupe et a prévu de ne passer que quelques mois dans cette ville où elle a grandi. Plus que tout, elle est attachée à sa liberté, et souhaite continuer à vivre pour son art, lequel devrait l'emmener de l'autre coté du pays bientôt. L'amour n'est donc pas au programme pour elle, surtout avec un voisin, père de famille et bien sous tout rapport, qui va vouloir quelque chose de plus stable qu'une histoire d'un soir. L'alchimie qui se développe entre eux n'arrange donc pas du tout ses affaires.

Entre ces trois-là, l'alchimie est pourtant certaine et immédiate, Jenna n'ayant pas son pareil pour arrondir les angles entre le père et sa fille, qui tombent tous deux sous son charme. La situation entre Claire et son père, faite de non-dits, est également plus compliquée qu'il n'y parait au premier abord...

J'avoue que, même moi qui aime sincèrement la romance, j'ai des préjugés sur certains livres. Et notamment, j'ai souvent tendance à considérer que les nouvelles Harlequin sont trop simplistes pour mon goût, parce que trop courtes, et souvent écrites à la va-vite. Et vous savez ce qui arrive avec les livres écrits trop vite. Souvent, je ne les regarde même pas... Voilà un parfait exemple qui m'a donné tort, puisque j'ai été impressionnée par la capacité de l'auteur à me plonger dans son histoire en peu de mots, et à me garder intéressée tout du long. Quand apprendrais-je enfin qu'il ne faut se fier à aucun signe extérieur de présentation en matière de romance??!

C'est un livre simple, c'est un Harlequin, et pourtant, il n'y a, à mon humble avis, pas de fausses notes dans cette histoire, qui est charmante, douce et sexy à la fois, avec juste ce qu'il faut de complications pour être intéressante, et juste assez peu pour ne pas tomber dans la caricature.

Hélas, information tragique, maintenant que je vous ai bien appâté, ce livre n'existe qu'en e-book... Mais il existe deux autres livres de cette auteur en version papier et je vais me pencher sur la question dans les semaines qui suivent ! Je crois bien que l'un d'entre eux raconte l'histoire de la sœur de Jenna d'ailleurs... Un autre cadeau à me faire peut-être?

Je vous souhaite une bonne lecture, et, pour ceux qui ont cette chance, des bonnes vacances de Noël et plein de livres au pied du sapin (que des romances, bien entendu) !

  
A la semaine prochaine donc, bonne lecture et bonnes fêtes !
Chi-Chi
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19 décembre 2011

Leçon de séduction

Vaste programme, n’est-il pas ? Mais c’est bien souvent un thème clé dans la romance. Que cette séduction soit instantanée, innée, féminine, inconsciente ou scandaleuse ; peu importe vraiment, du moment que l’individu mâle tombe sous le charme par la séduction de l’individu femelle (et inversement).
Dans le roman de ce lundi, la séduction est le maitre mot. C’est bien simple, elle est dans le titre. « With seduction in mind » de Laura Lee Guhrke est mon deuxième essai pour l'auteur. Pas refroidie pour deux sous par l’histoire un peu décevante de la semaine dernière, je me suis lancée dans sa suite…

Miss Daisy a un problème. Elle n’arrive pas à garder un poste plus de 3 semaines. Heureusement qu'elle a une grande sœur bien responsable qui s’occupe de garder un toit au dessus de la tête de notre jeune héroïne. Mais Daisy possède un très bon fond, et elle vit assez mal de décevoir encore et encore Lucy (la grande sœur donc)…

D’autant qu’elle n’est pas de mauvaise volonté notre Daisy, elle a tout essayé : dactylo, secrétaire, gouvernante… Mais systématiquement, elle finit par dire ou faire exactement ce qu’il ne faut pas.

Cependant, en plus d’être maladroite, Daisy est une optimiste dans l’âme. Ainsi, au début de notre histoire, la demoiselle pousse, sur une impulsion, la porte de la maison d’édition Marlowe (elle vit un peu au pays des bisounours, mais on l'aime quand même), surtout qu'elle en ressort avec une mission : faire la critique de la nouvelle pièce du scandaleux et brillant Sebastian Grant, Lord of Avenmore. Alors pour faire simple, Sebastian est magnifique, majestueux, à tomber par terre, brillant, un soupçon arrogant et.......... un rake!

Et laissez moi vous dire que la "critique", le grand et magnifique dramaturge, il ne va pas du tout aimer, et va bien sûr prendre sur lui d’aller se plaindre à son éditeur qui n’est autre que… tadaaaa...  Marlowe!!!

Long story short, Daisy se retrouve dans une situation quelque peu épineuse. Sa critique nuit aux intérêts de l’auteur, et de ce fait, de son éditeur… C’est d’autant plus ennuyeux que notre jolie fleur veut elle aussi devenir une auteur de renom. Alors il n'est pas vraiment dans son intérêt de se mettre à dos un grand nom de l'édition, ou son scandaleux auteur star.

Mais loin de la mettre à la porte, Marlowe lui confie un nouveau travail. Remettre Grant sur le chemin de la création et l’aider à écrire son nouveau roman, le tout pour une somme tout à fait correcte qui lui permettrait enfin de se concentrer sur son écriture, sans mourir de culpabilité parce qu'elle laisse sa grande sœur se débrouiller toute seule avec les factures!

Chose bien plus compliquée dans les faits que sur le papier, parce que Sebastian n’a absolument pas l’intention d’écrire. "Jamais plus" a-t-il dit.
Ha. Ha. Ha. Quel amateur !!! Il ne sait pas qu’il ne faut jamais dire jamais !

Laisser-moi vous dire qu’à partir du moment où Daisy accepte le poste, c’est un pur délice de lecture. Sebastian et Daisy, c’est une leçon de séduction dans les règles de l’art.
Daisy veut que son idole recommence à écrire. L’auteur veut se débarrasser de cette jeune fille insignifiante que son éditeur lui impose. Il la croit naïve et malléable. Il va tomber dans les filets de la séduction inconsciente… Et notre chère Daisy qui se croit invulnérable aux charmes d'un Sebastian dont elle aurait percé les intentions va immanquablement tomber dans les bras du séduisant et irrésistible Lord… Ahhhh, mon cœur soupire encore!

Leur relation est dynamique, il n’y a pas de temps mort dans l’histoire. C’est bien agréable après les incohérences du précédent. Big up aussi sur le fait que les deux personnages vont apprendre l’un de l’autre. C’est une leçon de séduction, mais aussi une rédemption pour notre couple. Chacun des deux porte les stigmates de blessures plus ou moins évidentes que l’auteur sait délier avec finesse.

Un très bon moment de lecture qui me fait dire que Laura Lee Guhrke a réussi à me séduire... Et après les désirs pas si secrets des gentlemen, c'est rassurant!


Bonne lecture,
Tam-Tam
 
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15 décembre 2011

Duc, mauvaise réputation, cherche fiancée

Aujourd'hui, je reviens à mes premières amours pour vous parler de mon genre favori... la régence ! Cela fait un moment, je suis sûre que cela vous avait manqué !

Au programme d’aujourd’hui, At the bride hunt ball, d'Olivia Parker.

Madelyn Haywood est de petite noblesse, incroyablement maladroite (à ce stade, elle a le mauvais œil, je ne vois que ça…), et pourvue d'une belle-mère américaine ambitieuse, qui n'hésiterai pas à la compromettre si cela pouvait permettre de la marier plus vite à un homme riche et titré (ne soyons pas regardante sur l'âge ou le caractère, quelques milliers de livres de rente suffiront à compenser).

Autant dire donc que Madelyn est mal partie, surtout que s'achève bientôt sa 4ème saison sans succès.

Quand Gabriel Devine, Duc de Wolverest, organise une « chasse à la fiancée » pour son frère, Madelyn n'a pas du tout, mais alors pas du tout envie d’être invitée à y participer. Car notre héroïne, bien que plutôt mal lotie, trouve le procédé parfaitement scandaleux et abusif, comparable au marché aux esclaves…

Inviter 8 jeunes filles bien sous tout rapport dans la propriété familiale pour que Tristan Devine puisse faire son choix en toute tranquillité, cela me rappelle étrangement A lady most likely. Ou inversement d'ailleurs, puisque At the bride hunt ball a été publié deux ans avant A lady most likely...

Mais peu importe finalement, car ce qui compte, c'est que Madelyn se retrouve participant contre son gré à cette aventure (le pouvoir redoutable de la belle-mère et du chantage affectif). Et en matière d'aventure, elle va trouver de quoi s'occuper face à Gabriel, notre Duc qui n'est, de son coté, pas du tout décidé à se trouver une fiancée. La chasse à la fiancée qu’il organise, c’est à l’intention de son petit frere, héritier présumé, Gabriel n’ayant pas l’intention de se reproduire un jour !

Lors de leur première rencontre, Madelyn commence par s'étaler de tout son long en trébuchant dans le jardin, ce qui est très « un-lady like », vous l'avouerez, et Gabriel vient la ramasser comme tout preux chevalier qui se respecte. Seulement, il fait noir, Madelyn prend peur et envoie un citron qui traînait sur un arbre à proximité en plein dans la tête de notre héros.

Le ton de l'histoire est donnée, Madelyn passant son temps à se retrouver dans des situations pas possibles, très drôles le plus souvent, même si je me dis que ce n'est pas humainement possible d’être poisseuse à ce point ! Gabriel de son coté, est comme il se doit, un parfait prototype de Duc comme il faut, rien d'aussi extrême que mon cher Wulfric, mais sacrément à cheval sur les conventions sociales et l'étiquette. Enfin tant que l’on n’essaye pas de les lui appliquer, puisque cette bienséance ne va pas jusqu’à le convaincre qu’il devrait arreter de se comporter comme un rake et s’occuper d’assurer la postérité du titre…

Sauf que Madelyn le fait rire, et cela n'a pas de prix ! Comme quoi, le rire est décidément l'un des principaux moteurs d'un couple qui marche.

Voilà comment, au cours de cette chasse à la fiancée, Gabriel et Madelyn vont faire connaissance, se découvrir, bien évidemment tomber amoureux, et essayer de trouver le moyen d'intégrer Madelyn dans la haute société. Car, bien que noble, notre héroïne n'est pas du tout du même niveau que Gabriel, et sa maladresse légendaire (et son boulet de belle-mère) ne font rien pour arranger les choses

Madelyn est touchante, manquant parfois de confiance en elle, ce qu'elle dissimule derrière une attitude ouverte et franche, à la limite de l'inconvenance. Gabriel est charmant sous toutes les coutures... Si si, toutes, j’ai bien vérifié !

Une lecture très sweet et cute, parfaite pour les fans du genre !

Olivia Parker écrit des romances tout à fait dans l'esprit de Julia Quinn, et je vous recommande de lire également les deux suites, avec pour héroïnes la meilleure amie de Madelyn (To wed a wicked earl) et la sœur de Gabriel (Guarding a notorious lady).

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
  
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12 décembre 2011

Les désirs secrets d’un gentleman

Mes chers sujets,

Cette semaine marque deux évènements : d’une part, la Saint Nicolas est passée, donc je suis entrée en mode "écoute de chants de noël en continu", et c’est la période tant redoutée des "nocturnes" au travail, en conséquence de quoi il m’a été assez difficile de finir un livre à temps pour la chronique du lundi, les chants de Noël ayant pris la place des audiobooks et mes soirées étant prises elles aussi par de vastes réjouissances bien loin des happy-end de rigueur ici.

C’est donc avec une grande fierté que je vous annonce que j’ai fini pour vous ce matin un livre qui prenait la poussière depuis des lustres dans ma PAL : "The secret desires of a gentleman" de Laura Lee Guhrke.

Titre prometteur ma foi, qui fleurent bon la sensualité débordante de l’homme dont on aperçoit le haut du dos sur la couverture.

Voyons le synopsis ensemble, il est question de Maria Martingale, sur le point de s’enfuir avec le petit frère du Marquis de Kayne. Le-dit Marquis ne saurait voir la réputation de sa famille et la vie de son frère ruinées par une telle mésalliance et décide de soudoyer la demoiselle…

Petite ellipse temporelle, et voilà Maria qui est sur le point d’ouvrir sa pâtisserie chic dans un coin à la mode de Picadilly. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle découvre que son voisin n’est autre que le Marquis de Kayne. Ce dernier va tenter à nouveau de se débarrasser de la présence inopportune de notre héroïne, mais celle-ci n’est plus la jeune fille influençable qu’elle était bien des années plus tôt, et elle décide de tenir tête…

En théorie, cet historique avait tout pour me plaire. Une héroïne qui ne se laisse pas faire, qui a la tête bien sur les épaules et la volonté de s’en sortir. Un héros qui, bien que coincé dans ce que la société attend de lui, semble irrémédiablement attiré par Maria. Le contexte d’une pâtisserie avec donc mention de nombreuses et alléchantes douceurs et la promesse dialogues acérés, pour bien épicer le tout.
En théorie…

Mais dans le contexte, ça reste un peu plat.

Déjà, il y a cette vague histoire de retrouvailles sans en être. J’admets, ce n’est pas le bon frère, mais j’ai trouvé que Maria prenait cela avec beaucoup de nonchalance… Lawrence, petit frère de son état ne semble pas gêné plus que ça par sa défection passée, et Maria, bonne pâte, a mis toute cette histoire derrière elle. Genre, on ne lui avait pas brisé le cœur avant de l'humilier en bonne et due forme… Naaaannnn !!!

Ensuite, il y a cette attirance très "tu es insupportable, mais mes hormones sont en feu". Si cela fonctionne bien au début, cela dure un peu trop longtemps, cette histoire, et sans trop vouloir vous spoiler la suite, disons que cela dure presque jusqu’à l’avant-dernier chapitre…

Enfin, il y a ce fameux avant-dernier chapitre, où, là, magiquement, tous les quiproquos sont résolus. Trois petits paragraphes et puis s’en vont enfin nos héros vers un bliss majestueux d’amour assumé - j'ai promis de donner une semaine de libre aux poneys, donc ils resteront chez eux cette fois-ci.

Une histoire qui se lit bien, mais très oubliable, très clichée, et sans le petit truc qui ferait que le final grandiloquent serait justifié !

Fort heureusement, il semble que d'autres livres de l'auteur soient à la hauteur de leur synopsis. J'ai commencé dans la foulée "With seduction in mind", et ce que j'en ai lu me plait beaucoup. Je vous laisse donc pour aller finir l'ouvrage.

 
Bonne lecture,
Tam-Tam
  
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8 décembre 2011

The next always

Nora Roberts, c'est un peu la papesse de la romance contemporaine. Non pas qu'elle écrive forcément ce qui se fait de mieux (vous savez déjà que je ne jure que par Julia Quinn pour l'historique et Susan Elisabeth Phillips ou Kristan Higgins pour le contemporain), mais parce que c'est incontestablement celle qui écrit le plus. Et également parce que, rendons à César ce qui est à Nora, elle a largement contribué à faire évoluer le genre de la romance old-school à ce que nous connaissons aujourd'hui.

Et puis, c'est un peu avec Nora que j'ai exploré la romance durant mes folles années d'adolescente, aussi, quand je vois qu'elle a sorti un nouveau titre, c'est un réflexe un peu pavlovien, il faut que je vois de quoi il s'agit, et notamment s'il saura me rappeler pourquoi, à l'époque d'Une femme dans la tourmente et de La fortune des Sullivan, cette auteur était pour moi incontournable.

Hélas, il y a eu plusieurs déceptions, et je vous confirme à présent que Nora n'est pas une auteur vers laquelle on peut se diriger en toute confiance. Il n'y a qu'a voir la différence entre la Trilogie irlandaise, les MacKade et le quartet des Wedding-planners.

Et comme vous ne pouvez pas vous précipiter aveuglément sur le dernier Nora, je me suis empressée de le lire pour vous donner mon avis ! Pour l'occasion, j'ai (re)fait lecture commune avec Pimpi. Avant, à l'époque où je n'avais pas de blog, je faisais lecture commune avec Tam-Tam... Maintenant cela ne fonctionne plus, nous essayons de lire des choses différentes pour mieux vous en parler ! Mais, je disais donc, j'ai lu The next always en même temps que Pimpi...

Alors alors...

Eh bien voilà une trilogie qui débute dans la droite ligne de la série précédente... Et de toutes ses autres séries en fait ! Le schéma de la série chez Nora est toujours très classique...

Trois frères décident de rénover, avec l'aide de leur mère, un Bed and Breakfast de la petite ville de Boonsboro, Maine. Pour la petite anecdote, Boonsboro est la ville où Nora habite depuis plus de 30 ans et la plupart des boutiques, noms de rues et autres lieux notables, sont fidèles à la réalité.

Le B&B donc, approche de la fin des travaux, le gros œuvre est fait, on en est à poser les parquets et à choisir le mobilier... Beckett, l'architecte du trio supervise tout cela avec une grande efficacité, tout en continuant de bosser sur quelques petits projets à coté et en mettant la main à la pâte dans l'atelier de menuiserie hérité de son père Entre deux journées de 18h, il trouve le temps de partager une pizza avec sa mère, boire des bières avec ses frères, et aller soupirer après Clare, qu'il aime depuis l'adolescence sans jamais le lui avoir dit, dans la librairie qu'elle tient...

Voilà un homme occupé, à qui il ne manque qu'une femme pour être heureux. Et Clare, veuve et maman de trois garçons, ne va pas avoir beaucoup de travail à faire pour attirer son attention !

Maintenant que le décor est planté, je vais vous dire ce que j'ai aimé :
  • J'ai aimé que Clare ne soit pas une veuve éplorée. Six ans après la mort de son mari, elle a fait son deuil et est prête à refaire sa vie si un homme bien se présente.
  • J'ai aimé qu'elle soit présenté profondément et avant tout comme une maman, avec une routine à un train d'enfer que j'ai reconnu.
  • J'ai aimé Avery, la meilleure amie de Clare, qui change de couleur de cheveux au gré de ses humeurs et prépare des pizzas fort appétissantes.
  • J'ai aimé que l'esquisse des tomes suivants soit suffisamment légère pour que je m'interroge un moment sur le « qui finira avec qui ».

Malheureusement, il y a plus de choses que je n'ai pas aimé :
  • Je n'ai pas aimé retrouver encore une fois ces descriptions à n'en plus finir de chaque détail de chaque pièce du B&B, qui me font penser que Nora cherche surtout à remplir ses pages et non pas à approfondir son histoire. Surtout qu'il s'agit des gouts décoratifs typiquement américains, et que je ne suis souvent que moyennement convaincue. Encore plus quand on m'évoque les merveilles de toilettes qui font bidet en même temps, comme summum du luxe... et du glamour?
  • Je n'ai pas aimé la perfection parfaite de ce monde idyllique où tous les gentils sont super gentils et il n'y a qu'un ou deux méchants histoire de remplir les quotas, un monde en noir et blanc, sans zone intermédiaire.
  • Je n'ai pas aimé que Beckett n'ait jamais une minute pour souffler, se reposer, se concentrer et réfléchir à ce qu'il faisait. Vivre à ce train d'enfer, ce n'est pas une vie ! Et personne ne peut tenir avec 4h de sommeil pendant aussi longtemps.
  • Je n'ai pas aimé le manque cruel de scènes entre Clare et Beckett, me frustrant d'assister au développement de leur relation. Bien que l'on nous dise qu'ils ont passé du temps ensembles, le lecteur n'a pas le privilège d'y assister Là encore, j'ai l'impression que Nora cherche à remplir sans trop se fatiguer.
  • Je n'ai pas aimé le conflit entre nos héros, tellement léger au début qu'il n'est qu'un détail anodin, avant de prendre des proportions énormes – dont les conséquences sont expédiées en 5 lignes top chrono. 
  • Je n'ai pas aimé les descriptions de scènes "sexy" qui sont si ampoulées et fleuries que l'on frise le ridicule sans provoquer la moindre émotion.
  • Je n'ai pas aimé la présence incongrue de Lizzie le fantôme, qui m'a parue superflue, avant que je ne me rende compte qu'elle n'était qu'un prétexte pour faciliter le déroulement de l'histoire – sans avoir à penser à autre chose !

Pour conclure, je vous dirait que, même si j'ai passé un bon moment, et que j'ai lu The next always sans déplaisir, je ne peux m’empêcher de penser qu'il s'agit là d'un livre écrit certes agréablement, mais trop vite et sans profondeur.

Nora elle même dit qu'il lui faut en moyenne 45 jours pour écrire un livre. Hélas, avec les années, cela se ressent de plus en plus et je me lasse d’être déçue.

Sans aller jusqu'à dire que l'on ne m'y reprendra plus, je ne suis pas particulièrement sûre d'avoir envie de lire la suite de cette série et, vous l'aurez compris, je ne vous recommande pas ce livre, trop superficiel et facile...


Chi-Chi

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5 décembre 2011

The Night Jasmine dies another day

J’ai enfin fini les 4 maudites heures qui m’ont empêché de vous faire un article au pied levé alors que sa majesté Chi-Chi était on ne sait où (bon, en vrai, je le sais bien, mais j’aime bien faire monter le suspense).

Et d’ailleurs puisque l’on parle de suspense, je suis en plein débat avec ma conscience. Et que ce soit moi ou ma voix intérieure (avec laquelle j’ai des conversations très intéressantes, merci de vous inquiéter), nous ne savons pas jusqu’à quel point vous révéler des choses sur le livre de Lauren Willig fini pas plus tard que vendredi.

Parce que c’est bien simple, il s’ouvre par une révélation, que dis-je une révélation, une bombe atomique sur le couple fil rouge. Pour ceux qui n’auraient pas appris leur leçon, le couple fil rouge, c’est Éloïse et Colin (Colin…*soupir*), dont l’auteur ne nous donne que 6 chapitres à chaque livre à dévorer, histoire de bien nous faire mariner.

Et même si dès le tome 1, on se doute bien qu’il y a une baleine sous le gravillon de la romance, une partie de moi ne veut pas vous gâcher la surprise. Disons donc que pour ceux qui sont tombés amoureux de ce couple, "The temptation of the Night Jasmine" est LE tome à lire, le tome des révélations et des découvertes.

Voilà, ma voix intérieure semble satisfaite, passons à l’autre histoire : Charlotte et Robert.

Petite fiche d’identité, histoire de bien situer qui est qui. Charlotte, c’est l’une des BFF d’Henrietta. Cette jeune demoiselle bien sous tous rapports vit depuis le décès de ses parents chez sa grand-mère (un peu folle-dingue). Feu son papounet n’était autre que le Duc de Dovedale. Sauf que, règle de la transmission des biens et titres oblige, ce dernier étant mort sans héritier mâle, le duché est passé au "cousin Robert".

Robert, cousin de son état, n’a pas vraiment supporté le poids des responsabilités d’un duché et les trois calèches de culpabilité qui allaient de paire avec la certitude qu’il n’était qu’un usurpateur et que ce duché "n’aurait jamais du lui revenir"… Bla, bla bla... Robert était jeune, il était perdu, et là où d’autres auraient noyé leur désarroi dans la bouteille de cognac la plus proche, il a choisi la fuite, aux Indes (histoire de bien mettre des kilomètres entre lui et le duché de la culpabilité).

Or, le voilà de retour bien des années plus tard, avec en tête, la vengeance !  Pourquoi, on ne sait pas vraiment, mais ce que l’on sait, c’est que cela va l’amener à revoir Charlotte, ce qui est plutôt une bonne nouvelle… Enfin, c’est ce que je pensais au début.

Imaginez la scène :
Charlotte assiste à un bal, Robert aperçoit Charlotte, Charlotte tombe sous le charme, Robert est sans voix - à base de "qu’est ce qu’elle a grandi ma parole". Charlotte et Robert se rappellent leurs chasses aux licornes et les appâts de tartes à la confiture (enfance de folie !), Robert fond devant la jeune fille, oubliant culpabilité et scrupules…

Et là, je me suis dit, bingo, c’est un livre où nous avons deux individus intelligents qui savent reconnaître leurs sentiments, prennent leurs responsabilités, et vont de l’avant.

Sauf que, pas tout à fait. Alors que Charlotte est appelée au service de la Reine (une obligation/honneur que doivent remplir les femmes de la famille Dovedale depuis des générations), Robert se retrouve de plus en plus englué dans sa vengeance.

C’est que la vengeance est une bête compliquée, qui entraine les hommes sur des chemins que l’on n’aurait jamais pu soupçonner. Par exemple, elle peut entrainer un individu lambda, appelons-le Robert, sur la piste d’un complot contre le trône fomenté par des traitres. Et comme c’est vicieux une vengeance, cela peut soudainement mettre en danger une autre personne, appelons-la Charlotte, qui n’avait au départ aucun lien avec les motifs originels de cette vengeance.

Une machination complexe, des ramifications inattendues et une fin royale pour un couple qui m’aura inquiété quelques instants… Mais pas plus.


Bonne lecture,
Tam-Tam
  
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1 décembre 2011

Portée disparue...


Avis à population, toute personne ayant aperçu une princesse répondant au nom de Chi-Chi serait bien mignonne de me le faire savoir.

Parce que bon, ce n'est pas le tout de s'évader vers des horizons pleins de liberté, mais elle part comme ça sans même me laisser un petit livre pour me consoler et vous tenir compagnie par la même occasion!

J'ai envoyé une équipe de fins limiers à sa recherche, les premiers rapports semblent assez optimistes. Il semblerait que l'oiseau profite de quelques moments de répit professionnel pour goûter les joies du repos bien mérité. Le "downside" pour nous, l'accès à la modernité et aux moyens de communications sont quelque peu restreint, ce qui explique une désertion pour ce jeudi.

Et puis comme je suis un peu en dessous de tout, je n'ai pas écouté tout mon livre, encore 4 heures d'écoute me seront nécessaires pour savoir ce qu'il va advenir de Charlotte et Robert dans ce nouvel opus de Lauren Willig... Ahhh, vous n'imaginez pas, je trépigne, car je me suis arrêtée à un moment clé, je devais en apprendre plus sur Colin, le beau Colin, le mystérieux Colin, le sexy Colin, et puis il a été question d'une ombre dans un encadrement de porte...

Bref, le suspense est à son comble (pour vous aussi, qui devriez mourir à présent d'envie d'en savoir plus lundi prochain, je suis machiavélique), et je m'en vais de ce pas découvrir dans quel pétrin Eloïse a pu bien se fourrer une fois de plus!

En attendant, je compte sur vous pour faire savoir à sa royale majesté Chi-Chi que vous aussi, vous comptiez sur elle pour vous appâter avec un livre ce jeudi. Un conseil, jouez sur la culpabilité, ça fonctionne assez bien! ^^


Bonne lecture, 
Tam-Tam

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28 novembre 2011

Maintenant et toujours

Lundi est une fois de plus de retour. C’est un jour un peu ingrat le lundi. Pour pratiquement tout le monde il sonne le glas du weekend, il annonce le début d’une nouvelle semaine avec ses interminables journées de labeur…

Mais, alors que vous vous lamentez d’avoir de nouveau toute une semaine à attendre avant de pouvoir vous prélasser sous la couette, alors que la morsure de froid vous rappelle que sous ladite couverture, il faisait si bon; une nouvelle chronique vient ensoleiller votre matinée.

Une chronique le lundi, c’est un peu comme un bon chocolat chaud le dimanche en rentrant d’une longue balade, c’est un café bien chaud le matin au réveil, c’est la cuillère en bois couverte de chocolat, c’est un happy-end avant d’aller se coucher…

Et ce lundi, j’ai une envie démesurée de vous ensoleiller la matinée (oui, en plus des fleurs sous lesquelles je vais bientôt être ensevelie, et vous avec)!

Le rayon de soleil passera par un vieux livre, sur une échelle toute relative hein, parce que le livre ne date quand même pas de l’invention de l’imprimerie, mais juste de la fin des années 80.

Un vieux livre donc, d’une auteur qui n’a plus vraiment à faire ses preuves et que l’on avait déjà rencontré lors de ma dissertation "passé, présent, telle est la question" : Judith McNaught et son "Once and Always" (L’amant de l’ombre pour la traduction française) (parce que le dernier rayon de soleil litteraire que j’ai lu a déjà été chroniqué - Kristan Higgins, c’est le mal pour les gens qui ont un planning serré !).

Mais je m’égare. "Once and Always donc". Victoria vs. Jason. La spontanéité vs. la noblesse.
Notre histoire s’ouvre sur Victoria et sa douce sœur peu de temps après la perte de leur cher papa. Elles sont ce que l’on appelle dans le jargon de jeunes orphelines en proie à un revers de fortune ! En pratique, elles ont zéro famille en Amérique et se voient dans l’obligation de rentrer "au pays".

Grand-maman a accepté de recevoir la benjamine, quand à la plus grande, c’est le Duc d’Atherton qui a accepté de s’y coller.

Un petit voyage en bateau plus tard, les voilà en perfide Albion, séparées…

Durant cet opus, c’est Victoria que nous allons suivre. Victoria est à l’image de sa ravissante mère, qui à son époque, avant de s’enfuir avec un docteur aux Etats Unis, était la "belle de la saison". Notre héroine ne comprend pas vraiment l’intérêt pour toutes ces règles d’étiquette, toutes ces interdictions… Et pour tout vous dire, je serais un peu encline à être carrément d’accord avec la ravissante Victoria, Tory pour les intimes.

De son côté le Duc, ou "oncle Charles" est ravi de l’arrivée de la jeune fille puisqu’il s’est mis en tête de la marier avec Jason, son neveu.

Je vous rassure, cette dernière déclaration n’est pas un spoiler, puisque oncle Charles, comme tous les méchants de James Bond, dévoile la totalité de son plan au-dit Jason qui n’est absolument pas d’accord.

Que voulez vous, Jason a un passif lourd coté mariage. Et là, je ne vous en dévoilerait pas plus, mais disons simplement que Jason et Victoria, c’est un scénario qui n’aurait jamais pu arriver sans tous les personnages secondaires que l’auteur nous présente. "Once and Always" est l’une de ces histoires d’amour où vraiment, on voyait les deux ensemble dès le début, alors que eux… pas du tout ! Tory a un prétendant de l’autre côté de l’Amérique, Jason un passé torturé et une considération pour la gente féminine plus que restreinte (c’est un goujat, sachez-le).

Mais Victoria et Jason, c’est quand même une histoire super sweet, un petit rayon de soleil en ce début d’hiver, et un classique.

Bon par contre, la traduction française du titre m'échappe toujours... Je préfère ma version, non?


Bonne lecture,
Tam-Tam

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24 novembre 2011

La romance de l'angoisse

La romance, c’est très bien, c’est très joli, mais parfois, ce n’est pas exactement ce à quoi on s’attendrait. 

Parfois, l’auteur zappe les cœurs, les petits oiseaux, les poneys et les arc-en-ciel pour écrire ce que l’on appelle de la «romangst» - angsty romance, ou de la romance angoissante. 

Dans ces livres, les héros ne vivent pas dans un monde enchanté où le méchant est en carton pâte et le plus gros souci consiste à choisir entre bleu pale et bleu roi pour la robe de bal du jour. Et surtout, ces problèmes ne seront pas traités avec légèreté et humour, mais dans une ambiance lourde et pesante, où vous pourrez apprécier chaque seconde de l'angoisse, parfois de la douleur des personnages. La romangst vous prend à la gorge et ne vous lâche pas jusqu'à la dernière page. Souvent, elle laisse derrière elle un sentiment de vague malaise car, même si le happy-end de rigueur a bien eu lieu, il n'aura pas été facile. Tam-Tam aime voir ses héros souffrir un peu, moi pas du tout. Mais je reste curieuse, et parfois je me laisse convaincre par des copines. Comme Pimpi, qui avait dans sa PAL un livre dont j'avais beaucoup entendu parlé et dont nous avons décidé de faire une lecture commune. 

Ici, on va plutôt chercher dans le genre d’un héros enfermé dans un asile de fou. En Angleterre, en 1880, quand les méthodes de traitement étaient les douches glacées et les électrochocs. 

Et c’est précisément de cela dont je veux vous parler aujourd’hui. Non pas un, mais deux livres qui entrent dans cette catégorie. D’abord, The madness of Lord Ian MacKenzie, de Jennifer Ashley, et Flowers from the storm de Laura Kinsale. 

La romangst est un exercice périlleux car il n’est pas facile pour l’auteur de nous faire croire au potentiel romantique d’un héros se trouvant dans des circonstances pour le moins difficiles, et le plus souvent avec raison. Un héros qui ne sera donc pas charmant et charmeur, mais qui vient accompagné d’une ribambelle de problèmes et de séquelles psy sérieuses. Un héros qui le plus souvent, est diminué, intellectuellement. Parlons crument, ces héros là ont un handicap mental. Le talent de l’auteur doit donc être proportionnel à la difficulté de la tache, pour rendre ce personnage crédible dans le rôle du héros romantique ! 

Revenons à Lord Ian MacKenzie. Ian est fou. Ce qui, en réalité, ne veut pas dire grand-chose. Mais si Ian n’est plus dans l’asile où il a passé sa jeunesse, il parait évident à nos yeux de lecteurs que quelque chose ne tourne pas très rond. En fait, je crois que Ian est autiste, mais la notion même de ce syndrome n’ayant été reconnue que dans les années 1940, pour son époque, Ian est juste fou. Heureusement doté d’une famille très puissante, la bonne société tolère plus ou moins ses excentricités. 

Beth, de son coté, est une veuve de basse extraction qui vient d’hériter de la fortune de la vieille dame chez qui elle était demoiselle de compagnie. Après, l’histoire est assez simple, un cliché habituel de la romance. Ian rencontre Beth, il la veut, il la poursuit de ses assiduités, un meurtre et un méchant viennent mettre un peu de bazar dans tout ça et à la fin, ils vivent heureux avec beaucoup d’enfants. Classique. 

Mais à cause de la particularité du héros, j’attendais beaucoup de cette histoire. J’attendais que l’auteur essaye de m’expliquer le point de vue du héros, qu’elle analyse la manière dont il fonctionne dans la société, des explications sur pourquoi l’amour nait entre ces deux-là, et comment gérer leur relation étant donné son caractère forcément particulier. 

Mais rien de tout cela n’est présent dans The madness of Lord Ian MacKenzie, la seule chose qui lie Beth et Ian, c’est une libido surdéveloppée. Chaque description, des sentiments, des souvenirs, des scènes sexy, est faite de manière très détachée, clinique. Ce livre, en fait, manque cruellement de psychologie, et m’a laissée de glace. 

Il s’agit pour moi d’une vraie déception car je gardais en mémoire le souvenir d’un autre livre, Flowers from the Storm de Laura Kinsale, se déroulant an Angleterre vers 1850. Là, le héros, Christian, était lui aussi considéré comme fou. Mais dans ce cas, c’est à la suite d’une attaque qui lui a fait perdre l’usage de la parole, le rend presque sourd et partiellement paralysé. C’est dans l’asile où sa famille l’a fait enfermer qu’il rencontre son héroïne, Maddie. 

Là où, pour Ian, les choses sont racontées avec froideur et détachements, me donnant l’impression d’être un voyeur qui se repait des détails sordides, Laura Kinsale explore avec une grande finesse les méandres du système de « santé » de l’époque, les raisons qui permettent d’expliquer le fonctionnement de l’asile, l’état de la médecine et les théories médicales justifiant les traitements. Si tout cela parait cruel à nos yeux, au moins, dans ce deuxième livre, elles sont compréhensibles. 

Dans la façon de faire comprendre au lecteur le handicap du héros, les conditions sont évidemment différentes. Mais Laura Kinsale prend le temps d’accompagner Christian tout au long de sa « rééducation » - qui ne sera pas miraculeuse, laissez-moi vous le dire, et nous montre comment il apprend à vivre avec les lourdes séquelles de cette expérience traumatisante. 

La comparaison jouant nettement en défaveur de Jennifer Ashley, vous l’avez compris, je ne recommande pas The madness of Lord Ian MacKenzie. Quand à savoir si je recommande Flowers from the Storm… certainement pas si vous n’aimez que les romances fun et légères, à la Julia Quinn. Dans ce cas, passez votre chemin sous peine de traumatisme !

Cependant, si le sujet ne vous effraie pas, et si vous devez choisir un livre de ce genre pour découvrir, alors oui, Flowers from the Storm est pour vous. 

Bonne lecture (ou pas), 
Chi-Chi





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21 novembre 2011

Crimson rose never dies...

C’est parti pour un début de semaine sous le signe de l’espionnage, cela faisait si longtemps.

Bon, on arrive à un stade de la série où trouver un titre en référence avec James Bond devient un véritable challenge, mais impossible n’est pas romance, et si Lauren Willig a su encore une fois trouver les mots pour m’embarquer dans une histoire menée tambour battant, je me devais de faire un effort pour mentionner l’espion le plus sexy de sa majesté.

Au programme de notre leçon de botanique du jour, The seduction of the Crimson Rose, qui nous raconte les aventures de Mary Alsworthy (rencontrée dans l’opus précédent, puisqu’elle est la grande sœur de Letty) et du mystérieux et séduisant Lord Vaughn.

Petits rappel des faits pour ceux qui seraient un peu perdus. Il était une fois Mary, « belle du bal », qui par un concours de circonstances, se retrouve délaissée au pied de l’autel par son prétendant au profit de sa petite sœur.

Notre Mary, bien que quelque peu décontenancée par un tel revers de fortune (c’est la grande honte mais elle sait garder la tête haute), est vaillante, et ce n’est pas un petit échec qui va lui faire peur (c’est pas comme si, coté prétendant, elle n’avait pas une file d’attente devant son perron de toute façon). Ainsi elle décide de se remettre en chasse d’un futur mari qui pourra la mettre à l’abri du besoin.

Lord Vaughn, qui passait par là, lui fait remarquer que bon, c’est sympathique son petit plan, mais concrètement, elle ne pourra jamais être assurée du fait que le futur "Monsieur Mary Alsworthy" ne décide pas un jour, dans un excès de stupidité, de jouer toute sa fortune au jeu. Donc côté sécurité, en fait, elle peut aller se rhabiller.

Du coup il lui propose un marché. La Tulipe Noire courant toujours, Mary s’engage à jouer l’appât contre salaire. C’est qu’elle a le physique de l’emploi : sublime, une cascade de cheveux noirs sur une peau d’albâtre (je parie qu’elle n’a pas de pore tellement sa peau paraît douce !), tout à fait le genre de la Tulipe !

Mary, Lord Vaughn, elle n’apprécie pas l’apprécier autant qu’elle l’apprécie (si je vous dis que moi par contre j’apprécie, vous appréciez ?). Mais il marque un point le bougre, et alors qu’elle réfléchit, la Tulipe fait son apparition.....

Arrrgh ce suspense est insoutenable, n’est ce pas ? Je suis machiavélique, niark niark !

Plus sérieusement, je ne vais pas tout vous dévoiler, mais sachez seulement, que ce tome là, c’est sans doute le plus sérieux de tous ceux que j’ai lu jusqu’à présent.

Mary est une pragmatique. Le mariage pour elle est une véritable transaction. Tu m’offres le confort de ton toit et ton nom, je t’offre une descendance. Exactement comme ce que représentait réellement le mariage à cette époque.
Une grande réussite pour l’auteur, prendre deux personnalités dénuées de tout romantisme, les faire évoluer dans une atmosphère dangereuse où les conversations ont lieu à voix basse et où l’intimité est de rigueur, sans tomber dans les écueils du revirement de situation improbable.

Je m’explique. Il arrive régulièrement qu’un auteur nous présente des héros pragmatiques, qui pensent avec leur tête et analysent leurs actions de manière rationnelle. Là n’est absolument pas le problème, le souci vient bien souvent du fait qu’à peine lesdits héros ont-ils posé le regard l’un sur l’autre qu'une force maléfique les force à se tomber dans les bras l’un de l’autre, bien souvent dans une profusion de sentiments roses, licornes, petits cœurs et angelots (histoire que le tableau soit bien complet).

Pas de cela chez Mary et Vaughn. Chez eux cela va prendre du temps, la Tulipe ne leur laissant pas beaucoup de répit. Mais c’est tant mieux, l’intrigue n’en est que plus complexe et, enfin, vous saurez qui est cette infâme Tulipe !

Avant de vous laisser vous ruer sur l’ouvrage, un dernier mot sur Éloïse et Colin… *soupir* … ou peut-être pas finalement, certaines choses se passent de commentaires !


Bonne lecture
Tam-Tam
 
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17 novembre 2011

Atlantis, les perles et autres secrets...

En ce moment, je lis beaucoup. Grande surprise pour vous bien sur, mais cela me permet (enfin !!!) de me mettre à jour dans ma PAL. Vous le savez, je ne suis pas une fan de fantastique… Mais il est bon de sortir de sa zone de confort et, il y a quelques mois, j’ai lu le tome 1 de la série Atlantis de Gena Showalter. Un moment plutôt agréable, et qui m’a convaincue d’attaquer le tome 2 (gentiment offert par une copine en version ebook pour Isidore - mon kindle chéri).

Tome 2 qui est ma foi plutôt bien réussi également, même si je ne le recommanderai pas pour faire connaissance avec le genre, ou pour guérir d’une période de dépression littéraire.

Jewel of Atlantis est une pure romance Harlequin, de bonne qualité mais pleine de clichés et sans prétentions. A réserver aux fans de la romance paranormale donc !

(et admirez comment, contrairement au tome 1, je vous ai gratifié de la couverture ORIGINALE et non pas de la réédition, un soupçon plus sobre...) (oui, parce que la romance paranormale, avant d'être peuplée de vampires sexys vetus de cuir, c'était plutot ça...) (ne me remerciez pas surtout)

Après avoir eu droit à l’histoire de Darius, roi des dragons, et de son humaine d’héroïne, Grace, c’est au tour du héros d’être un humain débarqué à Atlantis. Si vous mourrez d'envie de lire le livre, attention, spoilers!

Gray est en mission, il doit dérober le Joyau de Dunamis, réputé pour être une arme redoutable entre les mains de celui qui sait bien l’utiliser. Ce qu’est exactement ce joyau, Gray n’en sait pas grand-chose en réalité, mais il doit, soit le ramener sur terre, soit le détruire, afin que nul ne puisse plus l’utiliser. Car notre héros travaille pour un genre de MIB spécialisé dans les affaires extraterrestres (nommé OBI). Et notre héros est aussi un genre de super-homme incroyablement fort, et doué dans ce qu’il fait. Type Captain America mais qui existerait en vrai.

Ce n’est pas compliqué, il décime une armée entière de démons à lui tout seul, prend d’assaut un palais et s’échappe avec à peine une petite morsure de rien du tout. Laquelle morsure menace de le transformer en hybride de vampire et de démon, mais comme Gray est très très fort, il résiste et son mental prend le dessus. Personne n'a jamais survécu, mais lui, si. Un hasard providentiel incroyable...  

Bon, admettons, il sera un peu aidé par une voix mystérieuse qui résonne dans sa tête, et dont il découvre rapidement qu’elle appartient à une esclave sans nom (mais très très belle. Et avec une voix sexy - comme le miel. Franchement, qui a besoin d’un nom dans ce cas ?).

Cette délicieuse personne, que Gray surnomme Prudence, et qui lui dit de l'appeller Jewel (qui se traduit donc par joyau… allo, quelqu’un, il n'y aurait pas un peu hippopotame sous grain de sable là ?), est poursuivie par à peu près tout Atlantis, et Gray s’auto-désigne protecteur de la donzelle, après l’avoir aidée à s'échapper de son esclavage et en échange de son aide dans la quête du Joyau de Dunamis.

Les ¾ du livre consistent donc en une course poursuite à travers Atlantis, pour échapper aux démons, vampires, nymphes (qui, contrairement aux apparences sont des guerriers redoutables) et autres tritons qui les poursuivent. Course-poursuite entrecoupée de scènes sexys, parce que c'est bien connu, quand on craint pour sa vie dans un monde inconnu et que l'on est plus ou moins en train de se transformer en créature bizarre, on ne pense qu'à ça. En tout cas, quand on s'appelle Gray...

Soyons clairs, cette série ne fera pas de moi une enragée de la romance fantastique…

J’ai deux reproches à faire à Gena : les héros passent un peu trop de temps à subir les assauts de leurs hormones en folie, partout et dans toutes les circonstances, meme les plus improbables, et la fin est vraiment trop rapide. Une mini-bataille de rien du tout, un coup de baguette magique, et hop, Jewel et Gray sont libres et réunis jusqu'à la fin de temps.

Mais l’histoire reste entrainante et se lit facilement, les suites qui s’esquissent me paraissent toujours prometteuses et je voudrais en savoir plus sur l’intrigue principale amorcée dans le tome 1 !

Je ne suis donc pas découragée et je vais essayer maintenant de mettre la main sur les tomes suivants...


Bonne lecture,
Chi-Chi


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14 novembre 2011

In her shoes

Il paraît qu’ici, on est des pro de l’amour. Et il est vrai qu’en romance, on en voit passer des sentiments. Selon moi (et sans me vanter, ce qui va suivre est d'un esprit et d'une intelligence rare), l’amour est au cœur de toutes les relations humaines.

Ainsi, aujourd’hui n’est pas coutume, le roman que je vais vous présenter parle d’amour (mouahaha, quel suspense de malade, vous ne vous y attendiez pas du tout!).

Mais d’un amour un peu particulier. Alors non, il ne s’agit pas de l’amour d’un vampire et d'une sirène qui défierait les lois de la nature (vous imaginez le rejeton de ces deux là ?).

Mais tout simplement de l’amour fraternel, familial, et de manière plus primaire, de l’amour que l’on se porte à soi-même.

Et ce ne sont pas Maggie et Rose Feller, les héroïnes du roman « In her shoes » (Chaussure à son pied en français) qui iront me contredire. Sans vouloir donner dans le cliché, mais un peu quand même puisque c’est bien souvent le cas dans une fratrie, les deux sœurs sont aussi différentes que le jour et la nuit.

Maggie est sexy, envoutante, charmeuse, pétillante, "socialite" et modeuse en puissance. Elle est belle et le sait. Elle sait surtout que c’est sa plus grande arme, sa compétence première, sa grande réussite. Ce qui n’est d'ailleurs pas grand chose, on en tous conscience, et elle aussi. Parce que du côté de la réussite académique et professionnelle, c’est Rose qui décroche la palme. Diplômée de Princeton « Suma cum laude » (mention très bien en français, mais admettez, c’est plus sexy en latin ?), jeune associée d’un prestigieux cabinet d’avocats de Philadelphie, elle a même un certain Jim au début de notre histoire. Le jackpot quoi!

Deux sœurs, un précipice entre les deux avec un seul point commun, leur taille de chaussures.

Les deux sœurs s'aiment, mais les relations fraternelles sont encore plus compliquées parfois que les relations amoureuses. Pour la simple et bonne raison que l’on a pas choisi la personne avec laquelle on grandit. Rose et Maggie sont bloquées. Bloquées dans un schéma qui ne profite à aucune.

On pourrait croire que Maggie profite de Rose qui est trop bonne pour se rebeller. Ou qu’en portant assistance à Maggie, Rose s’assure d’avoir toujours le dessus. La réalité se trouve elle dans le mélange subtil des deux, comme seul l’amour fraternel sait le faire. Des années et des années d'un schéma reproduit à l’infini… Jusqu’au jour où Maggie "pousse le bouchon un peu trop loin", poussant Rose à la mettre à la porte et à la rayer de sa vie,  l’amour fraternel pouvant aller se faire voir.

Maggie et Rose vont alors devoir apprendre à vivre l’une sans l’autre.

Maggie va apprendre à vivre seule, sans filet de sureté (le filet étant Rose, vous l’aviez compris). Elle va devoir faire des choix en prenant soin d’en envisager les conséquences. Rose n’est plus là pour passer derrière et lui tendre la main lorsqu'un problème surgit, Rose n’est plus là pour passer l’éponge sur les mauvais jours.

Mais Rose, qui croyait finalement que tous ces soucis venaient de l’omniprésence de son incapable de sœur, va réaliser qu’elle ne nage toujours pas dans la béatitude. Elle va devoir elle aussi apprendre à vivre sans Maggie, si facilement blâmable. Sans Maggie occupant tant de place qu’il est facile de se trouver des excuses pour ne pas prendre de décisions dans sa propre vie, qu'il est facile de nier et d'oublier ses propres désirs. 

L’amour fraternel, Jennifer Weiner le traite ici avec beaucoup de justesse en nous embarquant dans une histoire où tous les personnages ont leur moment de parole. Rien n’est manichéen, tout est décrit dans une nuance de sentiments très justes, très intenses, très vrais.

J’ai aimé cette évolution progressive des deux personnages. Rien n’a été facile pour elles, mais on sent que ce livre, et le chemin parcouru dans cette histoire, pourrait être un chemin que toutes les sœurs peuvent vivre un jour.

Un livre à lire, à offrir, à méditer, à garder.


Bonne lecture,
Tam-Tam

PS 1 : pour les puristes qui voudraient argumenter que je m’éloigne des romances traditionnelles, n’ayez crainte, l’une des deux sœurs va trouver « The one »…

PS 2 : Un dernier mot sur l’adaptation ciné que certains d’entre vous auront peut-être vu, ce n’est pas tout à fait traité de la même manière, certains passages ont été coupés. Le film est vraiment bon, mais le livre est mille fois mieux !
 
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10 novembre 2011

Celui que j'attendais

J'ai décidé de lancer une annonce officielle à l'intention de Kristan Higgins : serait-il possible de publier un livre par mois, plutôt que un par an ? Non parce que là, franchement, cela ne va pas être tenable !

Cette auteur, découverte il y a a peine plus d'un an, avait fait d'office son entrée dans mon panthéon des auteurs préférés. Et comme j'ai beaucoup de chance, il s’avère qu'elle avait déjà écrit 5 autres livres avant que je ne la découvre. J'ai donc pu m'occuper et patienter en attendant la sortie de My one and only, en mars dernier. Mais depuis, je trépignais, l’œil rivé sur mon calendrier. (Certains me diront qu'il serait bon d'avoir une vie pour être moins obsédée par la prochaine sortie d'un livre, mais chut, soyez indulgents et faites comme si vous n'aviez rien remarqué.) Bref, j'attendais le nouveau Kristan Higgins, qui est arrivé vendredi dernier.

Et maintenant qu'il est fini (nous sommes samedi 19h à l'heure où j'écris), la vie me semble morne, et je me demande comment survivre jusqu'au prochain. (je ne suis pas du tout du genre excessive, merci)

Sinon, tout va bien, pas de problème, nous sommes un samedi soir de novembre et je viens de finir un livre merveilleux, Until there was you de... Kristan Higgins!

Si l'on en croit la 4ème de couverture, Liam a brisé le cœur de Posey (Cordelia de son vrai nom – rebaptisée par son frère, je cherche encore comment passer de l'un à l'autre et le livre ne m'éclaire pas sur le sujet, frustration !), à l'époque du lycée – cela fait tout juste 15 ans. Vous qui me connaissez bien, vous savez que je n'aime pas les retrouvailles. Un peu comme les cow-boys, cela a tendance à me faire reposer le livre aussi sec. Mais comme il s'agissait de Kristan, et comme elle m'avait prouvé avec My one and only que les principes sont fait pour être oubliés, je me suis précipité sur le livre.

Dès les premières pages, il s’avère que Liam et Posey ne sont jamais sortis ensembles. Ce qui a brisé le cœur de notre adolescente, c'est un gros gros crush et pas mal de maladresse de la part d'un adolescent maladroit (la maladresse d'un maladroit... mon éloquence m'émerveille moi-même...). Ouf, l'honneur est sauf, il ne s'agit pas de réparer une histoire en mille morceaux... Même si je ne doutais pas du talent de mon auteur chérie, je préfère les choses comme cela !

Liam, après 15 ans d'absence, est de retour dans la petite ville où il était au lycée et où Posey a grandi, et notre héroïne a un peu de mal à s'en remettre. Ce  qui est l'euphémisme du siècle, étant donné que Liam est doté d'un physique d’Apollon et qu'elle a des vapeurs et les genoux en coton, juste en le regardant... Sans parler des souvenirs à la douzaine qui remontent à la surface !

Bien sûr, je ne vais pas vous en dire un mot de plus sur l'histoire, qui est top. Vous me connaissez maintenant et j’espère que cette recommandation suffira (oui, je m'illusionne beaucoup sur mon pouvoir de persuasion ces temps-ci...)

Ce que je vais vous dire, c'est que Kristan est meilleure à chacun de ses livres. Que ce livre n'est pas écrit à la première personne et que certains passages sont écrits du point de vue de Liam, première tentative réussie pour l'auteur. Que notre héros, tout sublime qu'il soit, est loin d'être parfait et que c'est tant mieux, il n'en est que plus humain. Que Posey est tout en contrastes, pas du tout une héroïne habituelle, qu'elle ne ressemble ni à Callie ni à Grace, ni à Harper... et un peu à toutes en même temps. Que j'ai adoré les histoires parallèles, la galerie de personnages secondaires qui sont de plus en plus subtils (je sais que certains reprochent à Kristan de donner trop facilement dans la caricature, mais c'est de moins en moins vrai, et je ne saurais que conseiller de lire ses livres dans l'ordre chronologique pour mieux apprécier cette évolution). Que j'ai aimé en savoir plus sur l'évolution de ces intrigues grâce a un épilogue. Oui, je spoile un peu mais j'ai aimé les retrouver après quelque temps, le temps d'un bref chapitre...

Assez discuté, lâchez votre ordinateur et allez tout de suite lire le nouveau Kristan Higgins !

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
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7 novembre 2011

Encore une histoire de couverture...

Il y a quelques années, j'ai décidé par décret royal de fêter indéfiniment mes 25 ans, et ce que j’aime, c’est lorsque l’une de mes auteurs fétiches sort pile pour mon anniversaire son nouveau livre. 

Ce n’est pas tant le nombre de bougies qui me chagrine, mais les protestations de Chi-Chi qui essaye de me persuader d’ajouter une bougie à mon gâteau. Mais rassurez-vous, elle aura beau me menacer avec sa lourde clé anglaise rouillée, je resterai éternellement une princesse jeune…

Cela étant établi, passons à mon auto-cadeau d'anniversaire et à la sortie littéraire magique de ce début de mois. Elizabeth Hoyt et le troisième opus de sa série « Maiden Lane » qui est arrivé dans ma boite aux lettres à l’heure où les citrouilles s’illuminaient sur les bords de fenêtres. Et c’est donc bien au chaud devant ma cheminée imaginaire que j’ai dévoré Scandalous Desires.

Elizabeth Hoyt est de ces auteurs dont l’œuvre demande une mise en condition. En bonnes routières de la romance, nous saurons, Chi-Chi et moi-même, reconnaître l’erreur du néophyte si, par hasard, nous la croisons dans un train/bus/panda-taxi… Ou tout autre lieu public. Rappelez-vous, lire un Elizabeth Hoyt, c’est rougissements et palpitations assurés !

Et comme Elizabeth est une personne qui aime ses lecteurs, elle s’est appliquée avec son nouveau livre à nous mettre en condition dès la couverture. Enfin, quand je parle de couverture, je parle bien-sûr de la sous-couverture qui existe dans la romance anglo-saxonne. Cette même sous-couverture qui dévoile bien souvent des scènes très « Ouh-La-La ! ».

Une baignoire, un baiser langoureux à la lueur des chandelles, une main virile qui remonte sensuellement le long de la jambe d’une demoiselle qui profite de la propriété physique magique de la mousse (qui semble savoir quelles parties du corps recouvrir en priorité) pour se laisser aller à la langueur d'un bain avec ce que je suppose être son amant... Notez la présence de la bagounette au doigt du viril monsieur, c'est d'un goût parfait…

*soupir* (oui, je suis quand même très impressionnable)

Tournons le livre, c’est plus sûr. Et plongeons nous enfin dans le synopsis : Mickey O’Connor… bla bla bla… Silence Hollingbrook… bla bla… pirate… bla … widow (NDLR: Veuve en français)… love. Des ingrédients prometteurs ma foi. Je reprends mon souffle pour ouvrir à nouveau le livre et résister à l’appel de la sous-couverture et entame la lecture du livre…

Silence Hollingbrooke, est désormais en charge de la maison pour les enfants nécessiteux. Depuis le décès de son mari, elle a pris la suite de sa sœur Temperance qui a nettement mieux à faire depuis qu’elle a convolé en justes noces avec le délicieux Lord Caire.
Mais le veuvage n’a pas été tendre avec notre Silence. Heureusement, la petite Mary Darling, trouvée une nuit sur son pas de porte, lui permet de sortir doucement de la torpeur dans laquelle la mort de Monsieur Hollingbrooke l’avait plongé (la pauvre petite).

Mais comme il faut bien un élément perturbateur pour enfin réunir les deux héros, la voilà contrainte de quitter la maison pour aller s’installer chez le Lord du crime, Mickey O’Connor. Je vais vous laisser tout le loisir de découvrir les arguments de ce bandit au charme insolent mais leur rencontre, c’est un peu le choc des cultures. Silence est une veuve bien comme il faut, élevée à la puritaine avec une notion plus qu’établie de ce qu’est le bien et le mal. Mickey (aucun lien de parenté avec une souris) est un enfant des rues, qui a été élevé par la loi impitoyable que la pauvreté dicte aux habitants des bas quartiers. Mickey, en plus d’être un leader beau et viril, il sait ce qu’il veut. Ces derniers temps, il est d’ailleurs étonné par la nature de ses envies. C’est qu'il n’est pas habituel d’avoir envie d’une petite veuve comme Silence. Et puis, sous son costume de souris, elle a du répondant.

Cette histoire, en plus de répondre à la question éternelle « pourquoi les bad boys sont-ils toujours irrésistibles », est la rencontre entre deux âmes torturées. Et si vous pensez que seuls les thrillers peuvent vous laisser sur la brèche, attendez de voir la tension qu’Elisabeth a su créer autour de ce couple…

J’ai retenu mon souffle, au moins jusqu’à la fin. Et je n'ai qu'une hâte, que le dernier sorte pour enfin en avoir fini avec la famille des prénoms les plus hippy de l'éré victorienne! (je vous rappelle qu'après Temperance et Silence, nous aurons l'histoire de Winter)



Bonne lecture,
Tam-Tam

Note du prince pas si charmant : ce dernier a l’œil de lynx. Il a remarqué qu’en plus de la sous-couverture, le livre possédait aussi un flashcode.  Alors que je reprenais mon souffle, il a cracké le code et m’a dévoilé une vidéo qu’il va vous falloir voir puisqu’il s’agit du making-of de la sous couverture. Un bijou d’art ! 
 

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