17 juin 2013

Publicité mensongère, épisode 1

Nous avons déjà parlé des "images non contractuelles" que sont les couvertures de romance qui, au delà du kitch dont elles se parent, peuvent parfois illustrer une histoire qui n'est absolument pas racontée dans le livre que vous tenez entre les mains. 

Les couvertures sont une source inépuisable de débats, et surtout de sourires (si, si, je vous assure. Les couvertures de romance, c'est un potentiel humoristique sans fin).

Mais tel n'est pas le thème de ce jour. Non, aujourd'hui et ces prochaines semaines, je m'attaque à plus pernicieux, plus difficile à percer à jour. Aujourd'hui j'aborde la 4ème de couverture. Car si nous avons appris à ignorer les embrassades contorsionnistes, nous autres, lectrices de romances, restons tout de même à la merci du synopsis. Or il y a 2 sortes de synopsis, le bon et le mauvais synopsis. Malheureusement, si le mauvais synopsis n'annonce pas toujours un mauvais livre, le bon synopsis n'assure pas systématiquement le bon livre.

Et le bon synopsis qui ouvre sur un mauvais livre (ou tout autre déclinaison de "bofitude") est pour moi une source perpétuelle de frustration et de rage (oui, parce que je peux me montrer violente parfois). 

J'ouvre ainsi une série que j'ai intitulé "publicité mensongère" où les synopsis sont des recettes miracles qui vous vendent la réduction des rides de moitié ou des cils de 20cm alors que l'histoire vous donne au mieux une peau correctement hydratée et au pire, des cils agglomérés en pâtés disgracieux.

Vous me direz, c'est un peu le jeu. L'éditeur cherche à appater le chaland avec
des synopsis qui vendent du rêve, de la romance qui sent bon le sable chaud, servie sur un plateau (à paillettes pour Chi-Chi) par nul autre que Hugh Jackman. Mais le chaland découvre un livre qui n'est pas à la hauteur de la sexytude promise (et je vous raconte même pas le résultat de ce genre de combo sur les rides et le mascara) (la rage, c'est pas élégant).

Nous commencerons cette semaine par "Billionaire prince, pregnant mistress" de Sandra Marton, que j'ai envisagé parce que le titre me faisait rire et m'évoquait les Harlequin clichés qui ont un temps trouvé refuge sous mon lit. Je l'ai acheté parce que l'histoire dépeinte par le synopsis faisait envie. Voyez donc...

Joaillière designeuse en herbe, Maria Santos, fière mais pauvre, est venu sur Aristo (nom de royaume de malade non?) pour décrocher une commande (comprendre moult pepettes, et big reconnaissance du mileu).
Le prince Alexandros Karedes, froid et calculateur, couche talentueusement (oui, montre moi tes compétences mon chou) avec Maria, pensant qu'elle n'a répondu à ses avances que dans le but de sauver son contrat (la version princière de la promotion canapé). 
Quand Alxandros découvre que Maria est enceinte, il y voit un fait exprès de la jeune fille plutôt qu'un accident (c'est évident, quand il y a fécondation, seul la femme est responsable de toute façon). Elle ne sera jamais la femme qu'il lui faut (comprendre, une grande blonde froide qui présente bien), mais elle pourrait néanmoins faire une parfaite maitresse (ça aide, la plastique de Monica Belucci).
Que faudra-t-il a ce prince milliardaire pour comprendre qu'il tombe amoureux de sa maitresse?

J'avoue, le résumé fait vraiment "old school" (surtout si l'on en croit mon usage immodéré des parenthèses). J'admets même que ce n'est pas le genre d'histoire à mettre dans les mains de toutes les lectrices. Mais j'avais envie de ressentir les frissons d'avant. Ceux de ces histoires où les héros sont un peu goujats, beaucoup riches et passionnément amoureux à la fin du livre. Oui, parce que le playboy millionnaire, c'est tout de même un classique de romance contemporaine. C'est d'ailleurs amusant de voir à quel point les royaumes européens fleurissent sur le vieux continent. Exit le Liechtenstein et Monaco, ici c'est Aristo!

Je dois avoir une facette de ma personnalité qui aime se mettre toute seule dans des situations contrariantes. Mais je vous promets (la main sur le cœur et les yeux brillants) des synopsis comme cela, dans ma jeunesse d'Harlequineuse patentée, j'en ai lu plein, et les histoires était drôles, fun, sexy même...

Mais ici, ma maitresse enceinte d'une nuit, je l'ai cherché! Car vous pensez que l'histoire va s'articuler sur la problématique: femme enceinte qui veut le bien de son enfant et tente de faire voir "la lumière" au gloden boy un tantinet butor?
 
Que nenni! Ici, la fécondation n'aura lieu qu'à la fin. Quand notre prince aura eu tout le loisir de nous montrer qu'il est en fait un horrible macho qui croit être le plus beau, le plus riche et que les femmes autour de lui ne peuvent vouloir que deux choses : son corps ou son argent. Très flatteur pour la gente féminine n'est ce pas?

Et si au moins l’héroïne avait remonté un peu le niveau... Mais même pas. Quand il lui parle mal, elle se confond en excuses, ou alors fait la diva un peu cruchasse (à défaut d'utilise un autre mot qui ferait verser cet article dans la vulgarité totale).

Si vous souhaitez lire l'histoire d'un grand malentendu entre un arrogant prétencieux et une écervelée atteninte du syndrome de la victime, ce livre est pour vous. Sinon, passez votre chemin. La frustration n'en vaut pas la chandelle!
Pourri!


 
Bonne.... semaine,
Tam-Tam
 
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13 commentaires:

  1. Euh, tu ne te doutais pas que c'était pourri, avec ou sans grossesse négligente???

    Cela ressemble à une lecture de cauchemar pour moi!!!!

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    1. non, je pensais lire du harlequin très old school... et parfois il y en a des bons!!

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  2. Depuis le temps que tu m'en parlais! :)

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    1. il arriverait presque au niveau de holly et ruiz!

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  3. Hhhaa !!! Chouette, je passe !! ^^

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  4. Je me moque gentiment ! Mais moi c'est le genre que je fuis à toutes jambes ^^

    mais sinon pour ce qui est des quatrièmes de couvertures mensongères je connais ça, et d'ailleurs je fais quelque chose de vraiment moche, mais avant d'acheter un livre dont je doute je lis là fin avant pour être sur qu'elle me plaira ...

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    1. mais meme en lisant la fin, parfois on est décue!!
      non?

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    2. Nan c'es tout un art: prendre le dernier chapitre ou l'épilogue et rien qu'à la premiere phrase on sait si notre livre fini avec un happy end sans pour autant ce spoiler la fin et souvent la grande déclaration ou le grand retournement de situation ! et c'est vraiment les livres pour lesquels on a un doute

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    3. mais c'est bien ca l'horreur, une romance ca finit toujours bien!!!
      comment ne pas se faire avoir?

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    4. Oui mais parfois on a un doute sur le fait que ce soit une romance !

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  5. dommage, car effectivement un petit old school like est toujours agréable

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    1. voui... avec des male bien macho qui exudent la testostérone!

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