11 février 2013

Un marquis pour l'an 2000

Jeanne, la créatrice de la maison d'édition Laska, est une amie de la romance de longue date. Si bien que Romance Laska, son petit bébé aux romances 100% francophone, nous le surveillons depuis longtemps avec Chi-Chi, telles deux marraines ébahies.

Nous vous en avons parlé l'année passée, à l'occasion de son concours de nouvelles (qui est renouvelé cette année d'ailleurs). Aujourd'hui, c'est un honneur pour moi de vous faire la chronique de "Un marquis pour l'an 2000" de Manon Montauran, sur lequel je me suis jetée dès la sortie.

D'une part parce que le synopsis avait tout pour me plaire, mais aussi parce que la romance francophone, c'est une rareté qu'il faut soutenir! Je vais me permettre une petite parenthèse avant de continuer sur le marquis. Pourquoi une rareté? Car les maisons d'édition "traditionnelles" (Harlequin et J'ai Lu par exemple) publient majoritairement (pour ne pas dire exclusivement) de la romance anglophone traduite.

Ce qui explique notre intérêt pour le marché VO, notre appétence sur les dernières sorties mais aussi la frustration de certaines lectrices quant au rythme de traduction et sa qualité. Mais je m'égare...

La romance, sauf exception, est bien souvent une affaire qui se passe aux États-Unis, sous la régence anglaise, au far west, ou dans la zone B75 de la troisième galaxie Tron du système oméga...

Ainsi, une initiative comme celle de Jeanne mérite mes applaudissements et quelques heures de sommeil en moins (oui, parce que nous sommes le 4 février, que le roman dont je m’apprête à vous parler est sorti le 31 janvier et que je crois que la procrastination est partie en vacances ^^). Mais revenons au marquis...

Notre histoire ouvre ses portes en l'an de grâce 1999, Charlotte Vignaud vient d'arriver sur les terres de Marie-Louise de Saint-Méléant. Cette dernière veut la charger d'une mission, trouver ce qu'il est advenu de son arrière-arrière-arrière.....arrière grand neveu, libertin et Marquis de Kervalec, disparu en pleine Révolution.

Charlotte (qui est donc généalogiste) accepte malgré les réticences. En effet, elle sait qu'elle n'a que peu de chance de trouver la moindre trace du-dit neveu et ne souhaite pas donner de faux espoirs à la vieille dame.

Mais la Bretagne a ses charmes, son employeur possède des boites entières de correspondance, un château en "presque ruines", et un compte en banque qui assure à Charlotte l'arrivée d'un salaire. Charlotte s'attendait à beaucoup de choses, sauf peut-être à tomber sur Benjamin, en chair et en.......draps.

Sur un lit à baldaquins trônant dans une chambre richement meublée (dips sur le Fragonnard au mur), gît un superbe spécimen de la gente masculine: grand, châtain, un dos magnifique, un sourire séducteur... Monsieur prétend s'appeler Benjamin, marquis de Kervalec.

Charlotte croit à une blague, une caméra cachée, un tournage de film, un perte momentanée de la raison... Tout plutôt que l'impossible, à savoir que Benjamin est bien le marquis de Kervalec, et qu'il a même le jargon fleuri, le sourire de libertin et le trésor caché pour le prouver.

Notre marquis pour l'an 2000 nous est conté du point de vue de Charlotte (comprendre, le roman est à la première personne). Et si Chi-Chi a ses pet-peeves, j'ai moi aussi mes bêtes noires et autres éléments qui contrarient ma lecture et me font froncer les sourcils.

Comme je ne suis qu'amour et envolées de poneys à paillettes, le froncement de sourcils est souvent là en "anticipation" de la "fausse bonne idée". Un peu comme quand on ouvre un livre et qu'on flaire le coup fourré dès la page 16 avec héros pourri au costume chatoyant, une énième héroïne TSTL, des courgettes hallucinogènes ou une barbie safari.

Fort heureusement pour mon petit cœur et pour vous, bien souvent, nos auteurs relèvent le défi, mon front se décontracte, et je me retrouve à marteler religieusement mon clavier à la gloire du dieu paillettes, au génie du héros sexy et vous invite à vous procurer le livre au plus vite.

Lire un livre en "JE", chez moi c'est prendre ce risque et permettre à l'auteur (ou pas) de me montrer que passer en partie à coté du point d'un des deux points de vue (ici, celui de Ben) est tellement bien mené que je profite de l'histoire.

Je suis ravie de vous annoncer que "Un marquis pour l'an 2000", passe l'épreuve! (yeah) En plus l'auteur a eu la douce idée de faire une histoire de time travel, qui vous le savez, est un genre que j'affectionne tout particulièrement (l'équation du plaisir étant Jamie, ou l'histoire d'un mariage arrangé en time travel). L'auteur a réagi il y a quelques jours sur le blog de Jeanne en expliquant qu'elle pris avait en référence le "Vint un chevalier" de Jude Deveraux. Perso je déteste. Mais son histoire à elle, j'ai aimé et j'ai presque regretté qu'elle ne soit plus longue!

Que demander de plus?

  
Bonne lecture,
Tam-Tam
   
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19 commentaires:

  1. Quelle abnégation, ce billet vaut bien les heures de sommeil qu'il te manque ! J'ai envie de me précipiter dessus ! :)

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    1. Une bonne romance qui tiens ses promesses, et en francais!

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  2. Malheureusement pour ce livre là je vais passer mon tour, je déteste les time travel, j'y arrive pas !

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    1. Ah oui, c'est sur que la, le time travel c'est un peu le coeur du roman ^^
      Pourquoi tu n'aimes pas dis-moi?

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    2. j'aime pas du tout les mélanges d'époque comme ça, j'adore les histoires à une autre époque mais surtout pas de mélange d'époque, ça ne m'attire absolument pas, j'en ai essayé plusieurs mais à chaque fois rien à faire, je n'y arrive pas !!

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  3. Quand je lis ce billet, je me dis que décidément, j'ai encore des progrès à effectuer sur mon style d'écriture. Je trouve que tu écris trop bien! Bref. C'est pas le genre de bouquin qui m'attirerait mais tu as éveillé ma curiosité!

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    1. hahaha...
      tu es trop gentille!
      notre chère Chi-Chi te dirait que ca va clairement venir et que l'entrainement aide.
      Et puis j'aime bien tes artciles moi!

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  4. Helas, pas de time-travel pour moi non plus... Mais ce n'est que partie remise!

    Et Lady D, tu devrais plus avoir confiance en toi, tes articles sont tip top de la mort! :)

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    1. Comment? pas de time travel... je suis étonnée ;-p

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  5. Je n'aime pas non plus les time travel. Mais je suis super contente que ce livre est autant de succès ! Vive les éditions Laska !

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    1. rhoooo...
      mais c'est drole les times travel.
      Les anachronismes sont enfin autorisés!!!!

      Meme si je fais des yeux de bambi?

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  6. Quelle chronique agréable à lire ! Dans tous les sens de l'expression. :D Je renchéris sur ce qu'a dit Dédé.

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  7. arff... j'hésite ! J'aime les time travels, c'est pas le souci, mais je préfère quand on se retrouve dans le passé (suivez mon regard !) plutôt que dans le présent... ^^

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  8. Que demander de plus? Que Laska continue de nous dénicher des talents.... Merci à cette maison d'édition d'exister et à ce blog de nous tenter! Je vais regarder plus régulièrement la société Laska.

    Merci pour ce beau billet Tam Tam. Toujours un plaisir que de te lire ici ou ailleurs:-)

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  9. Les éditions Laska n'ont l'air de faire que du numérique?

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    1. En effet...
      C'est le moment de passer au numérique hihihi! ;-p

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