18 juillet 2011

Ensemble c'est tout, Anna Gavalda

Aujourd’hui : lumière sur « Ensemble c’est tout », roman écrit par Anna Gavalda et publié en 2005. Comme vous le savez sûrement, ce bouquin a été adapté au cinéma deux ans plus tard par Claude Berri. Le passage de livre à film est un phénomène récurrent de nos jours qui suscite deux types de réaction : ceux qui apprécient de voir l’histoire prendre vie à l’écran et ceux qui ne jurent que par les livres et condamnent toutes adaptations cinématographiques. 

Personnellement, je n’appartiens à aucun de ces deux groupes. En fait, j’appartiens à un sous-groupe de gens incultes qui va voir les films avant de lire les livres. Ce petit défaut est plus du à mon ignorance qu’à ma paresse puisque, en l’occurrence, je n’avais aucune idée que « Ensemble c’est tout » était adapté d’un roman en allant le voir au cinéma. Or, j’en suis tombée amoureuse - Qui ne craquerait pas pour Guillaume Canet dans la peau de Frank Lestafier, je vous le demande ?- et j’ai donc dévoré le bouquin par la suite. Toujours est-il qu’en procédant dans ce sens, on est rarement déçu. En effet, on redécouvre l’histoire que l’on sait aimer déjà, avec des nouvelles scènes, des détails supplémentaires sur la vie, la personnalité, le passé, la famille de nos protagonistes… Bref que du plaisir !

    Mais je m’égare, l’idée n’est pas de démarrer un débat sur le sujet mais simplement de vous expliquer pourquoi l’histoire m’a tant plu. En fait, l’auteur aborde avec justesse plusieurs thèmes qui me parlent beaucoup, notamment…

… l’amitié. Certes, ce n’est pas foudroyant d’originalité mais il s’agit d’une amitié particulière, une amitié qui se tisse entre des personnes si diamétralement opposées qu’elles ne se seraient jamais intéressé les unes aux autres dans un contexte habituel. Tout sépare nos personnages que ce soit leur personnalité, leur vécu, leurs passions et pourtant ils vont être amenés à vivre ensemble. C’est d’ailleurs le seul lien qu’ils aient, leur situation géographique. C’est comme si on vous plantait avec deux autres personnes totalement inconnues sur une île déserte. Eh bien, vous finissez par faire l’effort de franchir l’immense mur pour les connaître, par accepter vos différences et vous adapter les uns aux autres. Camille est une artiste désillusionnée, Frank un cuisinier un peu rustre, Philibert un aristocrate décalé et maladivement timide. Pourtant, ils vont se découvrir et s’apprivoiser.

… l’espoir. Dit comme cela, c’est certain, cela parait niais ! Mais dans le bouquin, laissez-moi vous dire que c’est renversant de beauté et d’émotion ! ^_^ En fait, les personnages sont tous baignés dans une triste solitude au départ, mais pas pour les mêmes raisons. Camille est hantée par ses actes passés, démoralisée par sa mère, et reste donc cachée sous une carapace de peur et de souffrance que personne ne sait briser. Frank est seul aussi, à cause de son rythme de travail infernal et de la fatigue qui l’accompagne, à cause aussi du souci qu’il se fait pour la santé de sa grand-mère chérie, le seul lien affectif qui lui reste. Quant à Philibert, avec ses tocs et sa grande timidité qui l’inhibent complètement, il se renferme sur lui-même, incapable de sociabiliser. C’est donc quand va se créer cette amitié entre eux, que petit à petit ils vont émerger de cette solitude, lutter contre leurs démons et s’épanouir. Camille qui avait rangé toiles et pinceaux, va se remettre à dessiner. Philibert va surmonter son bégaiement en se rendant à des cours de théâtre. Pas besoin de chercher à rentrer dans le moule de la société, juste à s’ouvrir aux autres pour que la vie soit plus facile.

… les choix. A un moment dans une vie, il faut oser se lancer, prendre des risques. Que ce soit Camille, Philibert ou Frank, tous sont amenés à prendre des décisions importantes tout au long du livre qui vont remettre en cause l’équilibre fragile de leur existence, leur apprendre à assumer des responsabilités et finalement les aider à se relever, à grandir et à s’épanouir.

… et l’amour bien entendu.

En somme, être ensemble c’est tout ce qui fait la différence.


Lady D.
 
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4 commentaires:

  1. J'ai lu ce roman, il y a quelque temps. J'avoue que ta critique est juste et agréable à lire.

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  2. @ Toujours à la page : Tu as vu le film aussi? C'est un de mes livres préférés... ^^

    @ Lady D. : Excellent, comme tu le sais déjà! ;o)

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  3. Je n'ai pas lu le livre (je sais, déshonneur sur moi, déshonneur sur ma famille, déshonneur sur ma vache...)
    Je n'ai pas vu le film (on reprend mushu, et on répète tout en coeur)
    Mais j'aime ton article! (là, je me demande quelle réplique de mushu serait la plus appropriée)

    @Chi-Chi: alors heureuse? (j'ai toujours rêvé de faire cette réplique ^^)

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  4. J ai lu le livre et vu le film et je n ai pas réussi à accrocher, alors cet article me permet de comprendre un peu mieux l engouement suscité par cette œuvre!

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