1 mars 2013

Où l'on vous raconte une première histoire...

... non, pas moi. Moi je ne raconte jamais d'histoire. Je suis un modèle d'étiquette et de bonne foi en toutes circonstances, vous n'avez qu'à demander à Tam-Tam.

(enfin moi... si les choses étaient faites correctement, ce moi devrait être Lady D., c'est son tour ce vendredi, mais elle est en voyage diplomatique - chacun son tour, il parait que cela devait bien finir par arriver - et je reprends le flambeau quelques temps) (Chi-Chi donc) (simple à suivre non?)

Pendant quelques semaines, je vais donc vous raconter une histoire. Ou, plus précisément, laisser quelques guests vous raconter des histoires. De romance, comme il se doit pour respecter le protocole en ces lieux. Mais par n'importe quelles romances. J'ai décidé de partager avec vous les romances qui ont été écrites justes pour mes beaux yeux, il y a de cela déjà plus d'un an, à l'occasion de mon anniversaire

Je sais que pour beaucoup, ces petites nouvelles resteront assez obscures, car pleines de références cachées que même ma mère ne comprends pas, mais je ne pouvais pas vous priver plus longtemps du plaisir de lire ces petites merveilles de clichés romantiques et d'humour, sous la plume de quelques unes de nos guests régulières (qui resteront sous pseudonymes, à vous de voir si vous le reconnaissez). 

On commence cette semaine avec Une bonnasse à Palm Beach de Jane Austin Martin. Connue du grand public pour avoir participé à la quatrième saison de Secret Story avec pour secret « J’ai encore un doudou à 20 ans », elle réside à Chino (comme Ryan de Newport Beach) et a essayé de se tourner vers la musique avec le single « Bop to the top », une reprise de High School Musical façon hard rock, sans succès. Elle a ensuite tenté sa chance dans le mannequinat et la télévision, toujours sans succès. Mais elle a mis tout son cœur dans « Palm Beach après la tempête », traduit en français par Une bonnasse à Palm Beach, « c’est trop mon histoire racontée », dit elle.

Je vous propose un petit jeu, dans les semaines qui viennent, celui de voir combien de références à des romances que nous avons chroniqué vous pourrez retrouver dans chacun des textes présentés! 

Bonne lecture et bon vendredi, 
Chi-Chi 
  
La route avait été longue et fatigante pour Sugar Cec mais quand elle mit les pieds sur le sol californien, elle sentit que rien ne l’empêcherait plus d’être heureuse. Fini Paris ! La requête de Tatie Panda était arrivée à point nommé. Celle-ci la réclamait à ses côtés, elle souffrait de solitude depuis peu. Ni une ni deux, Sugar Cec avait enfourché sa trottinette et s’était lancée dans l’aventure. Elle pourrait enfin tourner la page sur les derniers évènements, sa mère, ses fiançailles et son titre de noblesse. O malédiction ! O schoumoune !  Elle s’efforça de chasser ces pensées noires de son esprit et tacha de se concentrer sur l’opportunité qu’elle avait de commencer une nouvelle vie.

Le taxi la déposa devant la bicoque de sa chère tante, celle-ci se présentait telle qu’elle était gravée dans ses souvenirs (pour la santé mentale du lecteur, allergique aux élucubrations sur la couleur des gonds des portes et le détail de la texture des tapis, les descriptions ont été quelque peu raccourcies voire complètement supprimée. Merci de votre compréhension.). Elle se mit alors à courir et n’avait pas encore posé son doigt sur la sonnette que la porte s’ouvrit grande ouverte et elle se retrouva face à sa tante. Un sentiment de joie immense l’envahit et c’est sans réfléchir qu’elle lui sauta au coup pour l’embrasser.
- Que tu es jolie ma toute petite Sugar Cec ! Tu as la beauté de ta mère.


Sugar Cec fit la grimace, c’est un compliment qu’on lui faisait régulièrement mais qu’elle n’appréciait guère. Cec ne voyait aucun mérite dans ses attraits physiques, la beauté intérieure n’était-ce pas autrement important ? Et puis, les gens pensaient certainement la flatter, seulement elle connaissait la vraie vérité. Ses yeux étaient trop grands, ses pommettes trop roses et ses dents trop blanches. Elle ne serait jamais qu’une pale copie de cette femme !
- Viens, j’ai préparé ta chambre, dit Tatie Panda en lui caressant le visage. 

 ---

Quel réveil difficile ! Sugar Cec n’avait pas fermé l’œil de la nuit, leur voisin avait fait un boucan jusqu’à point d’heure. Une mauvaise musique pop commerciale ainsi que des fracas l’avaient tenu éveillée tout du long et elle était de très mauvais poil. 


Cependant quand elle descendit et découvrit le petit déjeuner préparé par sa tante, sa mauvaise humeur disparut un peu. Des pancakes au sirop d’érable, des céréales, des toasts garnis de confitures faites maison, des fruits, du fromages frais, des p’tits filous tubes, du thé ainsi qu’un jus d’orange fraichement pressé l’attendaient sur la table. L’attention de sa tante lui décrocha un sourire. C’est alors qu’elle la vit assise sur la vieille chaise à bascule en osier sur le patio, en train de tricoter comme elle avait l’habitude de le faire.
- Bonjour tata.

- Bonjour ma toute petite. Bien dormi ?
- Comme un loir, lui répondit-elle.
- C’est le voisin et sa musique de sauvage qui t’en ont empêchée ?
 

Décidément, elle lisait en elle comme dans un livre ouvert. Rien ne servait d’essayer de lui cacher quoique ce soit.
- Est-ce comme ça tous les soirs ? s’enquit-elle.
- Non, le propriétaire n’est pas souvent là. Je ne sais s’il va rester longtemps. Je suis désolée, je réalise maintenant que je ne t’ai pas installée dans la meilleure chambre qui soit, tu risques de souffrir du tapage nocturne.
 

Elle voyait des rides d’anxiété se former sur le front de celle qui avait tenu un rôle de mère pour elle et elle se refusa de lui causer plus de soucis.
- Je suis très bien là où je suis, dit-elle avec un sourire qu’elle souhaitait rassurant. Je suis une grande fille, ne t’en fais pas autant pour moi.
 

La journée s’écoula sans que Sugar Cec ne s’en aperçoive. Le temps avait été radieux et elle en avait profité pour faire une promenade en bord de mer. C’est l’esprit apaisé qu’elle enfila son pyjama fétiche, un vieux T-shirt délavé et un caleçon rose bonbon que lui avait offert Tam-Tam il y a bien des années, avec le fameux I’m a princess sur le postérieur, qui en avait amusé plus d’un. Elle prit son recueil de poèmes posé sur le chevet et se glissa sous les couvertures. 

Malheureusement, le calme fut de courte durée, c’était sans compter sur le voisin. 

Il choisissait bien ses heures pour émerger celui-là! Une musique rythmée et bruyante se mit à résonner à l’extérieur. Elle tenta de faire abstraction de cette pop affreuse pendant un temps, mais craqua rapidement devant ce manque flagrant de respect à leur égard. Elle se leva en trombe, enfila rapidement sa veste en jean à boutons argentés et fonça telle une furie au numéro 2. Le temps d’arriver sur le pas de la porte, elle bouillonnait de rage, il n’entendait même pas la sonnette. En même temps avec cette musique ! Elle fit le tour par le jardin et arrivant devant l’immense terrasse, elle n’attendit pas une invitation pour pénétrer dans la maisonnée.

Le vaste salon était désert. Le peu de meubles et la décoration, froide et impersonnelle, si elle conférait un aspect luxueux à la pièce la mettait mal à l’aise. Raison de plus pour ne pas s’attarder, pensa-t-elle et n’apercevant pas l’occupant du palace dans les parages, elle se dirigea directement sur la sono et sans hésitation diminua le volume de plusieurs décibels. Satisfaite de son intervention, qui fut qui plus est sans confrontation, elle entreprit de retourner chez elle le plus rapidement possible. 


C’est alors qu’elle l’aperçut dans l’ouverture de la baie vitrée. Elle le reconnut immédiatement. Il était grand, adossé au mur le plus naturellement du monde. Une chevelure ondulée d’un brun foncé bordait un des plus beaux visages qui lui ait jamais été donné de voir. 

Colin Bridgerfirth. 

L’homme le plus connu de la planète. 

Ses yeux d’un vert éclatant,  légèrement enfoncé et encadré par des sourcils durs et droits, la perçaient du regard. Son souffle fut coupé et l’espace d’un instant elle se demanda si elle n’avait pas fait une grosse erreur en s’introduisant ici. Il possédait un grand nez, long et fin qui donnait encore plus de caractères à ce visage déjà si chargé de mystères. Ses lèvres étaient bien dessinées avec la partie inférieure charnue comme le code de la sensualité l’exige et les commissures bien prononcées de telles sortes qu’on ne désirait plus qu’une chose, les voir s’étirer en un sourire. Il occupait l’espace de ses larges épaules, et, les mains dans les poches de son jean qui tombait parfaitement sur ses hanches plus étroites, la fixait intensément. On devinait, sous son vieux T-shirt de rockeurs démodés, un corps bien sculpté d’autant plus intimidant qu’il semblait tout à fait à son aise dedans. 

La presse ne l’avait pas épargné ces derniers temps. Sa rupture avec Scarlet Cooper avait fait la une des tabloïds de tous les pays. La population, toute génération confondue, vouait une adoration sans limite à cette jeune et jolie actrice et avait eu le cœur brisé par cette nouvelle. Maintenant, il était devant elle et il attendait avec le plus grand calme qu’elle fasse le premier pas.
- Bonsoir, dit-elle quelque peu gênée devant son silence avant de poursuivre, je suis désolée mais votre musique m’empêchait de dormir.
- Donc vous entrez chez moi sans permission.
 

Aïe. Il n’allait décidément pas l’épargner.
- J’ai sonné au préalable mais avec ce bruit vous ne m’avez pas entendu.
- J’étais occupé. Son mépris apparent la poussa hors de ses gonds, elle n’était pas femme à se laisser faire ainsi.
- Cours de poney, peut-être?
- A téléphoner. Ce n’était que ma mère qui m’appelait depuis son lit d’hôpital où elle se fait soigner d’un ulcère. Peut-être aurais-je du la laisser pour venir vous accueillir?
 

Sa mère était en très bonne santé, installée dans son condo à New York, mais cette femme devait être remise à sa place et un petit mensonge ne ferait pas de mal.
- Justement, je ne voulais pas vous déranger. J’ai préféré le faire moi-même.
 

Elle n’y croyait pas une seconde. S’inventer une mère malade, quel culot !
- Comme vous être prévenante…
- Je vous en prie, dit-elle en lui rendant son sourire.
 

Puis elle sortit et ne se retourna pas avant d’arriver chez elle. Elle avait rêvé d’une rencontre avec Colin Bridgerfirth mais qui aurait cru qu’il puisse être si détestable !
 
 
To be continued... Rendez-vous dans deux semaines pour la suite des aventures de Sugar Cec et Colin!
  
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7 commentaires:

  1. Oh!!!!! Il a pu voir la fameuse inscription alors ?
    Je suis complètement vannée donc les clins d'oeil me sont passés à côté mais j'ai hâte de connaître la suite !

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    1. Oh je suis contente qu'il te plaise! :)

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  2. oh génial !! j'ai adoré ! mais 2 semaines c'est loin pour avoir la suite :'(
    En tout cas toutes mes félicitations à l'auteur ! 5ane Austen qui écrit un livre qui a pour titre bonnasse... c'est beau :D)

    Sinon pour les références:
    Le titre du bouquin Ain't Chichi sweet et le prénom de notre héroïne en référence à SEP et son super Ain't She Sweet, le voisin bruyant me fait penser à Linda Howard et son Mr Perfect, et bien sûr le nom du héros comment ne pas penser à Colin Bridgerton ?

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    1. Courage, ça viendra vite! C'est une série qui va nous occuper pendant quelques semaines mais Lady D. va continuer à faire des chroniques une semaine sur deux, il ne faut pas abuser des bonnes choses! ;)

      Et pour les références, tu as tout juste! Plus un petit mix entre Colin Bridgerton et Colin Firth... Les Colin et moi c'est une grande histoire d'amour!
      http://inneedofprincecharming.blogspot.fr/2012/01/un-peu-plus-de-colin-dans-ma-vie.html

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    2. Ah joli le firth ! je l'avais pas calculé honte a moi :D

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  3. jane austen martin, je dis vroum vroum...
    en plus référence à Colin... vive le jour du poisson!!! lolo

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    1. Il y a un peu de James Bond en chacun de nous! ;)

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