13 juillet 2012

Black ties and lullabies - Smoking & layette


Tout a commencé par une affaire de couverture. La couverture, en romance, c’est un vaste sujet dont nous vous reparlons régulièrement. Ce qu’il faut savoir, c’est que les éditeurs font rarement appel à un graphisme original, il existe en réalité des banques d’images où ils piochent ce qui leur convient, parfois un peu au petit bonheur la chance. C’est ainsi que l’on se retrouve parfois avec deux livres et une couverture presque identique. 

Comme ici, avec la VF de Black ties and lullabies de Jane Graves, dont la couverture ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de Her best worst mistake de Sarah Mayberry ! Autant vous dire que je ne pouvais pas résister à un signe pareil, il fallait que je lise ce livre…

Et il le fallait d’autant plus que nous n’avons pas encore parlé ici d'un livre issu de la nouvelle collection romance lancée par Milady en mai dernier. La raison, très simple, vous la connaissez déjà, c’est que Tam-Tam et moi-même lisons essentiellement en VO à présent. Et pour être honnête avec vous, cela faisait un an tout pile que je n’avais pas lu de romance en VF (Passions captives ne compte pas, c'était trop affreux!!!). 

Mais rien ne m’arrête, j’ai lu Smoking et layette de Jane Graves, collection Central Park, chez Milady, en VF !

Je ne connaissais l’auteur que de réputation, des romances contemporaines légères, exactement mon état d’esprit du moment. Et autant de fans que de détracteurs, de quoi me donner envie de me faire ma propre idée. 

Bernadette « Bernie » est garde du corps (un métier assez peu commun pour une femme, vous en conviendrez), pour le compte de Jeremy Bridges, un millionnaire entrepreneur de l’internet. Et Bernie n’est pas réputée pour avoir sa langue dans sa poche. Autant vous dire que les manières de playboy décontracté et arrogant de M. Bridges, ses conquêtes à répétitions et sa manière déplorable de ne jamais rien prendre au sérieux, Bernie en a par-dessus la tête. Jusqu’au jour où toute cette animosité explose, dans une situation parfaitement cohérente en romance et qui n’arriverait jamais dans la vraie vie des gens réels, et Bernie se retrouve enceinte par accident. 

Pas besoin de vous faire un dessin, nous nous trouvons là dans le ressort classique du « de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas »… 

Enceinte donc, Bernie est persuadée que Jeremy n’aura qu’une envie, échapper à ses responsabilités pour continuer à mener sa vie de golden boy. Grave erreur de jugement, les ennuis ne font que commencer, et contrairement aux espoirs de Bernie, Jeremy devient de plus en plus présent dans sa vie ! 

Inutile de vous en dire plus, c’est là aussi un schéma assez traditionnel en romance de bébé surprise et happy-end de rigueur. 

Quand à savoir ce que j’en ai pensé… Je suis mitigée, pour tout vous avouer. 

Les premiers chapitres sont un peu longs, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, les circonstances qui amènent nos héros à se rapprocher m’ont paru complètement tiré par les cheveux, et je n’y ai pas cru un instant. Après, quand on lit ce genre de choses, il faut être prêt à accorder une sacré marge de manœuvre à l’auteur pour nous faire accepter des choses complètement incroyables, et ce n’est pas notre chère SEP qui me contredira ! 

Donc, Bernie et Jeremy conçoivent un bébé. Soit. Admettons.

Comme si cela ne suffisait pas, Jeremy est un sombre crétin. Enfin pas tout le temps. Mais au début, sans l’ombre d’un doute ! Sans jouer dans la même catégorie que Regan, on peut dire que Mrs Graves a réussi à la perfection son personnage de playboy pourri gâté qui ne se soucie de rien en dehors de ses désirs personnels. 

Mais… Mais c’est justement le fait qu’il soit si pénible au début qui permet de mieux apprécier son évolution tout au long de l’histoire. Le héros en lui se révèle petit à petit pour laisser apparaitre un personnage plus sympathique que j’ai même fini par apprécier, et croyez-moi quand je vous dis que ce n’était pas du tout gagné ! 

Quand à Bernie, c’est une héroïne sympathique, elle a un métier original (la légende veut qu’elle sache comment tuer un homme avec un coton tige, + 27 points de charisme), des tonnes de responsabilités familiales, et finalement, un sacré cran pour gérer tout cela de main de maitre !

Après, l’histoire est un peu bancale, la trêve entre les deux vient par des moyens assez prévisibles (en tout cas je les ai vu venir à des kilomètres) et la traduction, puisqu’il faut en parler… Je ne suis pas très emballée par le langage utilisé. Rien d’aussi tragique que ce que j’ai pu voir ailleurs, mais le style est décidément familier, limite argotique par moments, et cela ne me fait vraiment pas rêver. 

Heureusement, tout cela ne m’a pas empêché de passer un bon moment, même de rire franchement de quelques tours pendables que nos héros se jouent mutuellement et de lire cette histoire en quelques heures. Si Jane Graves n’est pas en danger immédiat de devenir une de mes références, Smoking et layette est une lecture agréable et légère… Une lecture de plage et de vacances, qui faut apprécier en laissant toute attente de réalisme ou de sérieux au placard ! 


Bonne lecture, 
Chi-Chi

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12 commentaires:

  1. humhum.... ton avis me fait limite regretter de l'avoir acheter sous le coup de l'impulsion... attirée par la couverture aussi ! ;o)

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    1. Non quand même pas, j'ai passé un bon moment et je l'ai lu en une journée, c'est juste que ce ne sera pas un inoubliable pour toi!

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  2. Mmmm... C'est pas dans la fenetre de mes envies ces derniers temps, mais je garde l'info pour un moment de disette. Et plus je sais que tu as la VF... ca peut toujours servir!

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    1. Euuuh mais c'est une VF en ebook tu sais!
      Apparemment, Milady a fait mieux que ses confrères sur ce coup-là, toutes ses publications existent en numérique...

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  3. Pour la traduction, la VO doit être elle aussi familière, tu sais. :-)

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    1. Je ne suis pas tellement d'accord, la VO (que j'ai été regarder) est familière par moment, mais en anglais, ce degré de familiarité est bien moins important que celui rendu par la traduction, surtout par rapport à ce qui est considéré comme acceptable pour le langage écrit!

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  4. Alors je voulais l'acheter et cela me ralentie un peu. J'aimais bien le contexte peut être que je me laisserais tenter. =)

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    1. Je pense que tu peux te laisser tenter, mais je ne vais pas te pousser trop non plus, il faut vraiment que l'humeur soit propice! ;-)

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  5. C'est rigolo, je rentre de vacances pendant lesquelles je l'ai lu et je découvre ce billet à mon retour ! ;-)

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    1. Les grands esprits se rencontrent! ;-)
      Tu en as pensé quoi alors?

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  6. J'ai passé un très agréable moment, surtout aimé la personnalité de Bernie. Rien de transcendant mais ça se lit tout seul.

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    1. Je suis d'accord, c'est tout à fait ça! Bernie est sympa, lecture facile mais pas inoubliable! :)

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