30 août 2013

Breathe ou l'overdose

Je ne sais pas ce qui m’a pris de vouloir lire ce livre.
 
Peut-être parce que les quelques New adult lus récemment ont été des succès, ou parce que je n’aime pas me faire trop vite un avis sur une nouvelle tendance (encore que je peux vous dire que pour le moment ce n’est guère concluant, je suis une créature d’habitudes finalement).
 
Tout cela pour dire, je voulais découvrir Abbi Glines dont j'avais souvent entendu parler, et j’ai passé des heures sur goodreads à éplucher les résumés, dans l’espoir d’en trouve un qui me plairait. Déjà, une majorité me promettait un triangle amoureux, éliminé d’office !
 
J’ai fini par porter mon dévolu sur Breathe qui paraissait prometteur, avec une star dans le paysage (j'aime les stars dans mon paysage).
 
Et donc... Sadie est une pauvre petite malheureuse pas orpheline mais elle pourrait aussi bien l’être vu qu’elle a son irresponsable de mère a charge. Et quand je dis irresponsable, je veux dire qu’elle ne sait pas faire la cuisine, se balade en sous-vêtements sous le nez des voisins, qu’elle est enceinte de 7 mois d’un coup d’un soir (alors que pourtant, sa fille de 17 ans faisait bien attention de se priver de gouter pour lui acheter des préservatifs, vraiment, preuve que l’on ne peut pas compter sur elle), et dès le premier jour des vacances d’été de ladite fille chérie, elle s’étale sur le canapé, la clim à fond (on s’en fiche bien de savoir qui paye, surtout que c’est Sadie qui tient les cordons de la bourse), et gémit qu’elle est E-PUI-SEE, et que fifille « si tu m’aimes vraiment » va pouvoir prendre son travail épuisant de femme de ménage dans une grande demeure du coin.
 
Parce que Sadie et sa maman si merveilleuse ont emménagé récemment en Alabama, quittant leur Tennessee natal pour un nouveau départ. Lequel a priori n’implique rien de nouveau sauf la perspective d’une bouche de plus à nourrir pour notre héroïne.
 
Sadie est fantastique de toute façon, vous le saurez très vite. Elle est fantastique parce que elle, elle est responsable, elle change même régulièrement leurs économies de place pour que sa mère ne gaspille pas tout en pédicures (avec ce gros ventre de femme enceinte elle n’arrive plus à se peindre les orteils elle-même). Elle est fantastique parce que, même si elle est subliiiiiimeeeee de beauté étincelante (comme sa maman), elle a une personnalité ennuyeuse. Oui, parfaitement. Et ça, eh bien ça rend moche en fait. Enfin c’est ce que Sadie croit puisque en fait, elle est subliiiiiiimeeeee et tout le monde s’en rend compte sauf elle. Et sa mère.
 
Elle est tellement subliiiiimeeeee qu'elle ne porte que des vêtements achetés en dépôt-vente, qui tombent toujours parfaitement et sont presque à la mode (de l'an dernier, le drame fashion, non mais vous imaginez avec quoi cette pauvre petite doit vivre ??). Et au cas où vous risqueriez de l'oublier, on vous le répètera à chaque fois que Sadie s'habille. Souvent donc. Ou que sa mère (enceinte de 7 mois) lui pique ses fringues. Tout aussi souvent. Parfaitement. L'ado bombasse-mais-qui-ne-le-sait-pas et sa mère qui a soi-disant un ventre tel qu'elle ne peut pas se pencher pour mettre ses chaussures. Je suis la seule à voir un problème dans la logique de l'auteur ?
 
Mais rassurez-vous, les complexes de Sadie nous donneront l’occasion d’assister à de merveilleuses conversations du type « non mais je ne suis pas moche, mais comme ma personnalité est nulle, ben en fait je ne suis pas jolie non plus » « Sadie, mais tu es aveugle ? Ta personnalité c’est justement ce qu’il y a de mieux chez toi » « ah bon ? Tu crois ? » « tu es merveilleuse, j’espère que tu garderas toujours cette innocence ».
 
Ben oui chéri, elle a 17 ans et toi 20, je pense que tu peux en toute objectivité taper sur le fait qu’elle est innocente et va le rester toute sa vie.
 
Mais. Quelle. Dinde.
 
Sadie n'est pas seulement une dinde (devant laquelle tout le monde s'extasie) (reine de la basse-cour), c'est un véritable paillasson. Ou une lavette. Ou une serpillère. Ou n'importe quel truc dépourvu de colonne vertébrale vraiment...  Quelle que soit la situation, elle prend tout avec philosophie, elle n'a pas une once de rébellion en elle, pas de volonté, pas de colère. Non Monsieur, Sadie est phi-lo-so-phe. Elle sait que c'est comme ça, que sa mère est un cas désespéré, et que c'est plus simple de faire ce qu'on lui dit. Mais ça, en fait, c'est un signe de maturité. C'est Sadie qui le dit. Elle est plus mature que les jeunes de son âge. Attends, dans sa tête, elle a au moins 20 ans, facile. J'aime bien l'héroïne qui se trouve nulle mais quand même se sent bien supérieure au commun des mortels parce que elle, elle est mature. J'aime la logique. (j'ai une furieuse envie d'écrire tout cet article en lettres capitales tellement je suis scandalisée) (J’espère que vous appréciez mes efforts à leur juste valeur)
 
Sur la supplication de sa mère donc (il fait trop chaud pour que je travaille mais toi tu es une bonne fille et tu peux crever de chaud), Sadie se présente donc à son travail, et là, normal, on accepte de la prendre pour remplacer la femme enceinte. L’ado de 17 ans, normal. Sans sourciller. Enfin si pardon, elle a une journée d'essai. Et évidemment, elle fait la conquête de tout le personnel en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. A part, ça, personnalité pourrie. Oui oui... Et quand je vois la quantité de travail à abattre, je suis admirative qu’une femme qui ne pense qu’à bronzer en bikini sur son balcon n’ait jamais pu en faire autant. (En passant, on aurait pu la prévenir pour les taches de grossesse ou on admet qu’il n’y a absolument aucun réalisme là-dedans ?) (On l'oblige d'ailleurs à éplucher des crevettes, beurk non mais quelle horreur, une fille du Tennessee ça n'aime pas les fruits de mer) (Et c'est important que Sadie n'oublie pas ses origines)
 
Et c’est là que les choses deviennent intéressantes… En fait, la demeure appartient à Jax Stone, la super méga star, l’idole des jeunes, le One direction du rock and roll. Oui, donc, quelqu’un d’aussi éloigné de Sadie que possible. Pas de panique, il est très jeune, il a connu un succès foudroyant à 15 ans, et en a 19 (ou 20 je ne me souviens pas). Presque convenable pour arranger un petit couple. Jax se méfie un peu au début, c'est normal, une ado dans la maison, cela doit être un fan hystérique. Mais une micro-conversation de 10 secondes plus tard, en fait non, il est convaincu que Sadie est exceptionnelle puisqu'elle n'est pas intéressée par lui. Il est aussitôt fasciné.
 
Sauf qu’il y a Marcus, qui est un brave gars du coin travaillant lui aussi dans la maison pour l'été (mais à part ça, la politique maison ce n’est pas d'ados pour éviter que Jax soit envahi de fans - on ne saura jamais ce qu'a fait Marcus pour bénéficier d'une dispense) et qui aime bien Sadie aussi. Triangle amoureux ? Mais c’est une manie chez l’auteur on dirait !!! Je serre les dents, passons.
 
Notre subliiiiiiiiimeeee héroïne ne s’était jamais rendu compte qu’elle était jolie et la voilà avec deux gars sur les bras. Bon je ne vous fais pas un dessin, vous aussi vous auriez choisi le plus riche non ? Surtout qu’il lui chante du Bon Jovi sur sa guitare, et qu’il lui tient la main, et qu’il se lève pour prendre le petit déjeuner avec elle le matin quand elle arrive au travail (à 7h30, l’horreur quand c’est l’été franchement), et qu’il offre des places pour ses concerts aux petites filles croisées dans la rue.

Ah oui et aussi, Sadie porte un uniforme de soubrette sexy noir et blanc (comment ça ce n’est pas supposé être sexy mais juste professionnel – personne n’a donc prévenu l’auteur ?), et tout le personnel de la maison appelle Jax « Master Jax ». Maitre. Enfin, ne vous y méprenez pas, Jax vient là pour se détendre et passer un été en toute intimité (et simplicité) (c'est pour cela qu'à table, il y a un service à l'assiette avec une personne pour porter chaque assiette) (et notre héroïne fait le service remarquablement bien) (la simplicité je vous dis)... 
 
Autre merveille des merveilles, depuis 4 ans que la star vient passer ses étés dans la région, personne n’a jamais rien deviné. Le secret est si bien gardé que les locaux ne savent rien de sa présence dans leur petite bourgade. Tant de loyauté de la part du petit personnel, il doit vraiment bien les payer. Ou pas. Quand il croise des petites filles qui le reconnaissent dans la rue, c'est très civilisé, elles ne hurlent pas et elles acceptent sans problème de se taire aussi. (rue où il se balade incognito par la magie d'une paire de lunettes de soleil qui permettent en fait de mieux y voir même à la nuit tombée alors comme ça personne ne trouvera suspect qu'il ne les retire jamais - je suis perplexifiée, cela existe, ces lunettes??!)
 
Après des semaines de tourments (deux semaines et trois conversations donc), Jax décide qu’il ne peut pas vivre sans Sadie, qu’elle est son « air ». Aaahhh mais je comprends mieux le titre alors ! Sans elle il ne peut pas respirer. Oh que c’est beau. Rappelez-moi, ce gars est supposé écrire les paroles de ses propres chansons et être un génie c’est bien ça ? Bon, ben on n’est pas sortis de l’auberge…
 
Mais voilà, elle hésite, elle l’aime passionnément (ca va vite à cet âge…) certes, pourtant le star-système, cela la fait un peu flipper. Surtout que les journaux disent qu’il sort avec une autre star, et que Marcus a l’air de penser que c’est vrai. Les ragots et le type qui vient de se prendre un râteau, il n'y a pas de sources plus fiables, c’est sur…
 
Et puis Jax fait privatiser une salle de cinéma rien que pour eux deux (dans la ville) (mais personne ne se doute toujours qu’il est là) (vous parlez d’un secret bien gardé, où sont les paparazzis quand on a besoin d’eux, hein ?), et elle fond. Il a aussi ramené 47 kilos de nourriture en tout genre, parce qu'il ne savait pas ce qu'elle aimait. Moi je suis surprise que la parfaite Sadie, si responsable, mature (on nous le répète toutes les trois pages) et économe, ne sourcille pas devant un tel gaspillage.  Enfin, ils s'embrassent, c'est un festival de feu d'artifices, c'est sublime et incroyable, une expérience presque surnaturelle, Jax lui dit qu'elle a un gout extraordinaire, il en perd ses mots, puis il l'embrasse de nouveau puis il arrête parce qu'elle est trop tentante, et ils finissent de regarder le film sagement.
 
C'est l'homme de sa vie, c'est certain, mais à la fin de l'été, elle sait déjà qu'elle aura le cœur brisé quand il va la quitter. Sauf qu'il l’invite à une première de film. Oh mon Dieu, il s’agit de faire son coming-out au public ? Est-ce que cela veut dire qu'il veut quelque chose de plus durable ? Et rencontrer tous ces gens qui ne sont pas du même monde ??! Mais non Sadie ne t’inquiète pas, tu n’auras besoin de parler à personne, juste à moi. Viens je t’en prie ma chérie, j’ai besoin de mon air pour survivre, tu es tellement merveilleuse et unique et je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi, en plus tu es émue par le fait que je sois gentil avec les enfants, et ça, cela ne m’était jamais arrivé.
 
Oui donc, excusez-moi, je fais une overdose de sucre, un petit malaise et je reviens. Déjà que je lisais en diagonale, mais là, les haut-le-cœur se font trop forts, j'abandonne... 
 
Lecteur chéri, je n’en suis qu’à la moitié du livre et je rends les armes. Tous les clichés possibles et imaginables sont dans ce livre. Tous. Jusqu'à l'héroïne super fière qui travaille pour le héros mais qui est prête à lâcher son job rémunérateur pour un autre tout pourri, juste par éthique (à part qu'elle n'a pas un radis, mais vivre d'amour et d'eau fraiche n'est peut-être pas un mythe en fait ?). Je ne connaitrais jamais la fin sans doute tragique (un couple aussi gnangnan cela ne peut être que tragique) de Sadie et Jax. Qui vivront heureux et auront beaucoup d’enfants. Mais pas trop vite, parce qu’on est aux Etats-Unis et qu’ils ne sont pas mariés encore, Sadie est mineure, c’est compliqué. (Ceci dit, sa mère pourrait bien la vendre pour trois séances de massages – encore mieux que trois chameaux)
 
Vous l’aurez compris, je ne recommande pas la lecture de Breathe. Pour une fois, cela devrait faire plaisir à certains… J'espère au moins vous avoir fait rire de mon malheur, les conseils, ce sera pour la semaine prochaine !
 
 
Bon vendredi, 
Chi-Chi
   

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28 août 2013

Des princesses et des créateurs, la suite

T. vous montrait mercredi les croquis, je vous propose cette semaine d'admirer le résultat, avec la campagne de publicité autour de l'évènement et les mises en scène dans les vitrines de Noël de Harrod's l'an dernier! 



Comme je vous le disais, Raiponce, ma préférée... 


Tiana que j'aimais beaucoup ne me transcende pas sur cette image...


Et à l'inverse, Pocahontas me fait bien plus d'effet que sur le croquis!

Et vous, une fois en soie et en broderie, votre choix de la semaine dernière reste votre chouchou? 

  
Bon mercredi, 
Chi-Chi

PS : vous noterez que le drame est corrigé, Ariel est redevenue rousse! 
 
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26 août 2013

Lady Vixen

Cet article est né dans la douleur et la frustration, dans l'agacement et les grognements de princesses. Car le pirate du jour est un old school.

Dans la romance old school il y a des livres comme les premiers tomes de la série Malory ou le Balzac romantique de Chi-Chi, qui en plus d'être représentatifs d'une époque, sont des romances qu'une lectrice du 21ème siècle pourra apprécier à sa juste valeur - si tant est qu'elle garde en tête que ces histoires contiennent des éléments caractéristiques du old school - mais quelque peu destabilisant pour une princesse moderne. Et puis il y a des livres comme Passions Captives

Loin de moi l'idée de déprécier la valeur de ce dernier, mais je ne peux nier les évidentes différences dans le traitement de l'histoire, dans la psyché des personnages, dans la dynamique des histoires d'amour rendant Passions Captives "indigeste" et faisant du Woodiwiss un must read de Chi-Chi.

Si bien que je ne peux résister à l'invention d'une nouvelle échelle. Point de Hugh Jackman ici, mais juste l'échelle de Sirena (et pour comprendre la référence, il va falloir aller lire la chronique ici).

Lady Vixen de Shirlee Busbee, publié en 1980, se situe quelque part non loin de Passions Captives, tellement près que le relire pour vous présenter cette chronique aujourd'hui, et se dévouer pour la cause de la romance et ses pirates, m'a demandé beaucoup de courage.

Pourtant, le pitch de l'histoire fait vraiment envie, voyez donc:

"Orpheline, Nicole Ashford s'enfuit de chez elle: tout, plutôt que subir les humiliations infligées par ses tuteurs. Déguisée en garçon, elle se présente dans une auberge. Le capitaine y recrute son nouvel équipage. Il la toise: bien jeune, bien fragile, ce mousse. Pourtant, il l'engage.
A bord de la Belle-Garce, Nick sillonne les océans, aborde dans des iles lointaines, repaires de dangereux pirates. L'aventure l'enchante: elle a conquis sa libreté.
Libre, certes... si ce n'est qu'elle partage la cabine du capitaine Saber. Normal pour un mousse. Mais Saber n'est pas dupe: il la rudoie, la provoque, se dénude devant elle. Elle rougit? Il se moque! Elle se met en colère? Il éclate de rire! Jusqu'au jour où il arrache les vêtements de Nick, fait vibrer ce corps satiné qui n'a jamais appartenu à personne..."

Traduisons le résumé:
Nicole a été élevée par des opportunistes qui veulent la marier de force pour profiter ad vitam eternam se sa grande fortune.
Travestie, elle prend la mer (comme dans la chanson) à bord du navire du pirate Saber (le nom pourri, le retour de la vengeance). 
Ce dernier est un vieux singe a qui on ne la fait pas. Il la met dans sa cabine parce que vraiment, il "sait" et entend bien en profiter (comprendre Saber est un homme avec des "besoins").
Et puis un jour... BAM!!

L'histoire va plus loin, il est question de la guerre de 1812 dans les Caraïbes, de deux hommes qui jouent à chat. L'un se battant pour la gloire du Royaume-Uni, l'autre se battant pour sa liberté (et son égo). Il est question de pirates, d'aventure, de batailles... Mais arrrhhhhhh!!!! Que j'ai pu detester cette histoire!

Je n'ai rien contre un auteur qui fait passer ses héros par un peu de douleurs avant le feu d'articice du happy-end. Mais ici, Shirlee est une sadique, qui a joué avec mes nerfs!

Christopher Saxon, aka Capitaine Saber, est un mâle alpha et monstre de sexualité débordante. C'est le genre de héros décrit comme un homme qui pourrait faire soupirer tout élément portant en lui une part de féminité, qu'elle soit femme, enfant, ou pierre, les transformant en guimauves sirupeuses animées d'un feu intérieur dévorant... Et bien entendu, comme c'est un homme, un vrai. Il le sait, il en profite, il en abuse et s'enorgueillit de son petit effet.

Sauf quand soudainement, Nick apparait dans sa vie et sur un malentendu, à l'insu de son plein gré, le rend tout faible de désir... Saber n'aime pas perdre son sang froid, et comme c'est un butor macho dans l'âme, il le lui fait payer.

Et c'est là que commence le sadisme de l'auteur. Pourquoi tant de haine? Quel est l’intérêt de ce conflit qui dure sur toute la longueur du livre? Cette absence totale de communication entre les personnages, et j'irai même plus loin, cette absence totale de confiance entre les personnages est fatiguante et a complétement empêché la moindre empathie de ma part. D'autant qu'ils ne résoudront pas leur problèmes avant la toute fin du livre, soit pratiquement 600 pages à vouloir les étrangler!

Nick non plus n'est pas en reste. Je veux dire, cette histoire de femme déguisée en homme. Je peux à la grande limite comprendre que cela puisse marcher tout au début, mais (attention spoilers) elle passe 5 ANS dans la piraterie. Sans parler de cette insistance à revenir vers un homme violent qui l'a molestée dès leur rencontre.

C'est pourtant un élément caractéristique du old school, issu d'une forme (perverse selon moi) de pudeur dans l'envie charnelle de cette époque. Vouloir, désirer et accueillir avec plaisir l'acte sexuel était "trop osé", à la limite de l'intolérable. Les auteurs contournaient alors cette pudibonderie par le viol (oui, la logique du siècle), car le "non" de la femme rendait alors l'acte acceptable. Le désir incommensurable qui les "embrase" rend leur résistance inutile à la passion. Mais mon cerveau est trop rationnel pour réussir à avaler la naissance d'un amour.

Ainsi, pour moi qui suis pourtant une lectrice aguerrie qui s’était préparée à la lecture d'un old school, j'ai souffert.
Et même si je sais que ce livre constitue pour certaines amatrices de romance un monument de la romance pirate, je ne peux pas, en mon âme et conscience, vous la recommander. La virilité de Saber ne rachètera rien, l'histoire de trame ne sera pas suffisante, et l’héroïne ne vous fera pas rire! Trop de old school, tue le old school!

 
Bon lundi,
Tam-Tam

PS: 1980, c'est pile dans le créneau imposé par Karine. Je peux donc faire de la lecture douloureuse de ce livre une participation aux Harlequinades Vintage!

PS2: je mérite une médaille pour ne pas avoir mentionné ce titre horrible (évocateur de trucs hyper scandaleux) qui fait pouffer le prince pas si charmant à chaque fois qu'il aperçoit le livre. Vraiment, une médaille!

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23 août 2013

Top 10 des acrobaties inoubliables

Allez, il est temps de penser à la rentrée des blogs ! (avec une photo de Fabio en maillot de bain, parce que c'est bien de circonstances, j'ai décidé)

T. a récupéré l’internet dans son nouveau château où elle fait pousser des pamplemousses, je suis revenue à la civilisation (en attendant d’en repartir bientôt), et on vous prépare quelques changements pour le mois de septembre…

Mais en attendant, il était temps de revenir sur le travail que nous avions fait ensemble lors de mon séjour fort fort lointain au printemps

A savoir, notre top 10 des scènes sexys qui ont marqué notre adolescence de jeunes princesses en fleur, fait toute une éducation et laissé des souvenirs impérissables. Potentiel sexy qui ne survit pas toujours à la relecture, mais qu’importe ! Et je parle des scènes que l’on trouve dans la romance classique, et non pas dans l’erotica en tout genre, vous pensez bien que ce serait trop facile sinon.

Là où vous allez bien rire c’est que ce sois moi, maitresse de l’étiquette et notoirement connue pour être une grande prude, qui sois obligée de relever le défi d’écrire cet article sans déroger à mes règles de bienséance. Préparez-vous, cela risque de ne pas être triste…

La première, la plus importante, la meilleure, celle qui nous vient tout de suite à l'esprit, c’est toujours la scène entre Derek et Sarah dans La loterie de l’amour. Si vous avez lu ce livre quand vous aviez 15 ans (comme T. et moi donc), vous saurez de quoi je parle. Si vous le découvrez aujourd’hui, post Fifty shades et compagnie, vous ne sourcillerez même pas… Mais à l’époque, la jeune demoiselle innocente qui découvre que si, même si elle refuse de se retourner pour donner accès à son tendre époux, il est possible de faire des choses, cela m’avait appris plein de choses sur la vie et les abeilles et les fleurs. (quand je vous disais que vous alliez rigoler)

Number 2. Un autre de mes grands souvenirs, pas forcément le plus sexy mais le plus improbable, c’est une magnifique scène sur un cheval au galop, dans Une mélodie de velours de Jude Deveraux. Une gymnastique complétement dingue, et même sans avoir testé, je ne comprends pas que ce soit techniquement possible ! Inoubliable…

Number 3, dans Mister Perfect de Linda Howard. Jayne au téléphone avec sa sœur découvre qu’il est possible d’être assez facilement distraite. Quand à la sœur de Jayne, elle serait aujourd’hui encore prête à lâcher son mari si jamais notre héros très doué de partout avait un frère du même calibre. Et moi aussi. Je dis ça, je ne dis rien.

Number 4, la nuit de noces de Jasper et Melissande dans Séduire un séducteur d’Elizabeth Hoyt. Une nuit de noce où le héros n’est pas du tout à la hauteur. Vous comprenez, la première fois ça fait mal alors il faut en finir le plus vite possible. Au grand dépit de l’héroine qui n’est pas vierge et trouve que son mari manque de finesse. Ok, elle n’a rien de sexy cette scène en fait. C’est la scène dans le presbytère dans Puritaine et Catin (de la même auteur) qui est sexy. Mais la nuit de noces m’a marqué davantage. J’étais plus vieille, c’est surement pour ça !

Number 5, je fais une confiance aveugle à T. puisque je n’ai pas lu (et ne lirai jamais) la saga des Enfants de la terre de Jean M. Auel. Mais si j’en crois les rougissements de ma comparse, les premiers rites entre Ayla et Jondalar (dans le tome 2 de la saga) sont à la hauteur pour figurer dans ce top !

Number 6, une bataille de tartes dans un Julie Garwood… Un mari féroce si ma mémoire ne me fait pas défaut. Je sais, cela n’a rien de sexy, dit comme ça. Mais une fois de plus, imaginez la fraiche petite princesse que j’étais, découvrant que l’on pouvait faire des choses sur la table du diner, après une bataille de dessert et en faisant un usage très créatif (encore que salissant) des fruits confits… Usage alimentaire créatif que l’on retrouve aussi chez Lisa Kleypas, Sous l’emprise du désir.

Number 7, dans Unclaimed de Courtney Milan. Croyez moi sur parole quand je vous dit que ce n’est pas parce que le héros est vierge qu’il ne sait pas se servir de ses atouts correctement!

Number 8, dans Son of the morning de Linda Howard, il y aurait une mythique scène dans un escalier. Moins créatif que d’autres mais très représentatif de l’état d’urgence dans lequel peut vous mettre un héros howardien…

Numer 9, dans une cabine d’essayage, pour Vane et Bride dans Jeux nocturnes de Sherrilyn Kennyon. Certes, de nuit, donc dans un magasin fermé et déserté. Ce qui n’enlève rien au potentiel sexy de la scène.

Number 10. Pour finir en beauté… Dans la série des Royal four de Celeste Bradley, il se passe un truc absolument magique. Le héros est tellement bien monté qu’il a du mal a trouver des partenaires accommodantes. Et ce n’est pas une image. Heureusement, notre héroïne pleine de ressources s’adresse à la tenancière d’un bordel pour lui demander les instruments nécessaires pour… Comment expliquer cela de manière délicate ? agrandir le passage ? Voila voila… Elle se retrouve avec une petite mallette et tout le nécessaire pour progressivement se mettre en condition. Je vous laisse imaginer mon effarement de trouver des choses pareilles dans une romance régence tout ce qu’il y a de plus comme il faut !

Voila pour cette liste non exhaustive bien évidemment, il y en avait encore bien d’autres…
Dans Liaisons inconvenantes d’Elizabeth Hoyt, dans presque tous les Eloisa James, dans certains Sarah Mayberry, notamment Her best worst mistake, dans les Jayne Ann Krentz, dans la saga Fever de Karen Marie Moning, dans Chercheuse d’or de Maggie Osborne, dans Une femme dans la tourmente de Nora Roberts, etc.

A votre tour de partager avec nous la scène la plus mémorable (en bien ou en mal), que vous ayez jamais rencontré !
 
  
Bonne journée,
Chi-Chi
 
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21 août 2013

Des princesses et des créateurs

Encore des princesses cette semaine. Car décidément elles sont une source inépuisable de créativité chez les artistes.
Les princesses d'aujourd'hui sont des réinterprétations "mode". En effet, à l'occasion de la mise en place des vitrines de noël, le grand magasin londonien Harrod's avait demandé à plusieurs créateurs de transformer les princesses Disney en gravure de mode.

Voyez donc... 

Mulan est en Missoni (ma préférée)


Cendrillon est en Elie Saab


Et comme toujours, Ariel, ici en Marchesa (qui n'est pas assez rousse à mon goût)!




Une galerie de portraits plus complète est disponible sur le site de Grazia.

Ce que j'aime avec toutes ces œuvres, c'est la variété que l'on peut trouver. Ce ne sont pas seulement des reproductions de la version Disney, mais véritablement les visions artistiques des créateurs, d'un ressenti autour d'un personnage qui est depuis longtemps rentré dans l'imaginaire collectif.

Car même s'il nous faut parfois réfléchir quelques instants, nous pourrions facilement dire la couleurs des yeux, des cheveux voir de la tenue de pratiquement toutes les princesses version Disney!

 
Bon mercredi,
Tam-Tam
 
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19 août 2013

Un cadeau empoisonné

Lundi est de retour, j'ai jeté l'encre et pris mon clavier et j'ai un thème à aborder (petit jeu de mot au passage, attention, je suis en forme!).

Les pirates, aujourd'hui, c'est en compagnie de Sara Winchester et Nathan Saint James que nous allons les étudier.

Dans "Un cadeau empoisonné" de Julie Garwood, nos héros se voient mariés par injonction du roi à l'âge canonique de 4 et 13 ans.
Pourquoi?

Parce que les Winchester et les Saint James nous la font un peu à la Montague et Capulet et que ça agace prodigieusement son Altesse Royale qui voudrait bien profiter de son royaume sans avoir à départager des querelles qui prennent du temps sur son cours de bilboquet et ses soirées de rami (oui, quelques jours avec les munchkins, ça vous change un vocabulaire) (pour celles qui se demanderaient, je suis nulle en bilboquet, mon pouce s'en souvient encore, et j'ai explosé le score de rami, oh yeah!)

Mais revenons en à Sara et Nathan qui grandissent dans leurs familles respectives et vaquent à leur occupations dans l'attente du jour où ils seront réunis... ou pas en fait.

Sara attend, parce que Sara est pure, naïve et pleine d'optimisme sur le monde. Mais sa famille n'est pas vraiment décidée à la laisser partir, et avec elle, à céder des terres fertiles qui valent une fortune aux mains d'un Saint James...

Nathan, de son côté, a essayé d'être réglo, mais les Winchester ne souhaitant pas jouer le jeu, il a été poussé dans ses retranchements et a donc décidé d'enlever la donzelle au giron protecteur (et quelque peu malsain) de sa douce (et cruelle) famille (de barrés).

Les voilà donc tout deux en mer, à bord d'un navire, essayant tant bien que mal de "communiquer". Car soyons clair, la communication n'est jamais un point fort chez le héros (fille ou garçon) de romance. Vous pensez bien, ce serait trop simple, et l'histoire se finirait en une conversation!

Mais Sara et Nathan essayent. Ce qui est tout à leur honneur. Mais c'était sans compter sur la gourditude et la quichauderie de Sara. Car quand je parlais plus haut de naïveté et d'optimisme, ce que je voulais dire en fait, c'est que la jeune fille a été élevée dans une bulle arc-en-ciel de petits poneys à paillettes, le tout baignant dans une mer de moelleux petits cœurs roses irisés... Autant dire que la "vraie vie des gens normaux", Sara ne connait pas. Et son voyage sur le navire de Nathan, c'est un peu comme si elle se retrouvait projetée dans l'émission "Seul face à la nature" (Man vs. Wild) et où Nathan serait Bear Grylls qui lui expliquerait ce qu'elle doit faire pour survivre (ce que je ne préciserai pas ici, parce que la maîtresse de l'étiquette me sauterait dessus sans préavis, et je finirais privée de romance) (oui, ici, on ne prive pas de dessert, on fait PIRE!)

En résumé, Sara n'est pas vraiment taillée pour la mer : elle est maladroite, gauche, gourde et quiche à ses heures, manque de jugeote, peut se montrer un tantinet agaçante et par dessus tout TSTL (je vous renvoie à l'explication de Chi-Chi sur le sujet). J'en veux pour preuve les diverses catastrophes qui surviennent sur son passage. "Là où l'ombrelle passe, le marin trépasse", cette phrase, somme toute obscure dans sa signification, devrait prendre tout son sens une fois la lecture du livre faite!

Alors comment se fait-il que je n'ai pas jeté violemment mon livre contre le mur en poussant un grognement (très digne et plein d'élégance) et que j'en suis au stade où je vous recommande le-dit livre?

Parce que Sara arrive à supplanter son statut de TSTL (elle a frôlé la frontière de l’agacement ultime pendant ma lecture) et se rendre finalement hilarante au yeux de la lectrice avertie. 

Et puis toutes ces tentatives pour se racheter aux yeux de l'équipage, ces efforts qu'elle fait pour s'adapter à l’environnement, et enfin, son infaillible optimisme la rendent hyper attachante et font d'elle un personnage très positif dans son évolution et finalement parfait pour Nathan.

Nathan qui est un héros magnifique, régalien, macho, tout puissant.... patient! Et qui avait finalement besoin du grain de sable Sara pour retrouver le goût des choses et comprendre le sens général de la vie (envolées lyriques Tam-Tam? Oui, j'aime bien Nathan, et il a beaucoup de mérite).

Et les pirates dans tout ça?
Ce serait spoiler... Mais disons qu'il est question d'un certain Pagan le pirate, mais que l'histoire de ce dernier passe au second plan dans l'histoire. Sachez seulement que vous aimerez beaucoup Pagan. Voilà... Faudra vous débrouiller avec cela!

Avant de vous laisser, j'ai une dernière chose à partager. Je vous ai beaucoup parlé de Sara, de son côté TSTL irritant, et j'ai passé sous silence le côté overmacho tout aussi pénible du héros.

Parce que soyons honnête, un héros qui pense avoir tout le temps raison, c'est contrariant et cela peut faire naître des pulsions violente chez la plus douce des lectrices.
D’où cette interrogation: pourquoi ai-je été beaucoup plus facilement agacée par les travers de l’héroïne, alors que j'ai pardonné en un clin d’œil au héros d'être un tantinet butor par moment?

Après étude approfondie, je me demande même ce qui dans l'écriture de l'auteur, a permis la transformation logique et cohérente de Sara? Comment l'auteur a-t-elle réussi à me vendre le passage du TSTL à la Sara de la fin (je ne donnerai pas de détails, spoilers!)?

Aurais-je branché mon cerveau sur le mode "old school" qui me  permet d'encaisser certaines tendances caractéristiques de cette époque sans avoir les cheveux qui se dressent sur la tête (quand bien même, Garwood ne soit pas vraiment une old school)? Certains disent que la lecture d'un Garwood ne peut engendrer que 2 sortes de réactions: soit on adore le côté "over the top"/excessifs des héros, soit on déteste. C'est un peu comme la Marmite...

Il ne me reste plus qu'à m'en remettre à votre bon jugement...

 
Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: la première parution datant de 1991, et la couverture suintant le kitch à plein nez, ce livre fera aussi partie des Harlequinades Vintage de Karine...
 
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16 août 2013

Dublin street

(Scroll down for english)

A force de voir passer la couverture de ce livre un peu partout, j’ai fini par me dire qu’il était temps de me renseigner. Pourtant, le côté furieusement inspiré de Fifty shades de la couverture aurait plutôt du me faire fuir. Pour ne pas parler de ce sous-titre… « Hantée par le passé, délivrée par la passion ». Achevez-moi !!! Pardon pour celles qui aiment, mais quand je lis ça, je n’ai qu’une envie, fuir le plus vite possible en sens inverse. Pitié, pas encore une histoire de pauvre âme torturée qui est sauvée par l’amouuuuur ! Impression qui n’est que renforcée par la 4ème de couverture :
 
« Quand Jocelyn Butler pénètre dans le magnifique appartement de Dublin Street, elle croit vivre un rêve. Un cadre somptueux, un quartier agréable d'Édimbourg, et une future colocataire des plus adorables. Ellie Carmichael est certes un peu trop enjouée et curieuse pour le caractère secret de Jocelyn, pour qui se lier d'amitié avec autrui a toujours été une épreuve, mais elle lui est aussitôt sympathique. Son frère, en revanche... Beau comme un dieu, mais aussi arrogant que déstabilisant, Braden Carmichael fait voler en éclats son fragile équilibre. Car en plaquant tout pour venir s'installer en Écosse, la jeune femme espérait laisser derrière elle son passé tragique. Or la passion qui la lie bientôt au ténébreux Braden fait resurgir ses peurs les plus profondes, et les exorcise... »
 
Je suis fatiguée que l’on essaye de me vendre du sexe, pardon de la passion, comme de l’amour. Ce n’est pas la même chose. On peut vivre des expériences sexuelles formidables avec quelqu’un dont on n’est pas amoureux, et inversement, on peut aimer quelqu’un et que les choses se passent mal au lit ! Alors oui, dans la romance, le but est justement de réunir les deux. Mais je suis, je me répète, excédée par cette invasion systématique (qui ne date pas d’hier mais qui ne fait hélas que s’amplifier) qui voudrait que pour attirer le chaland, il faille nous promettre du sexe.
 
Seulement, Dublin Street est vendu au rayon romance érotique, avec Fifty shades, Beautiful Bastard et compagnie. Des livres qui, vous le savez, n’ont pas laissé dans ma mémoire un souvenir impérissable. 
 
Je craignais le pire, et je vous avoue que pour une fois, la première impression n’était pas la bonne. Dublin Street est bien meilleur que ces autres livres avec lesquels on veut le ranger.
 
Mais je reste encore bien loin du coup de cœur. Alors pourquoi ?
 
Parce que j’ai eu des problèmes avec le héros.
 
Comme trop souvent dans ce type de livres, Braden est un énorme dominateur, qui poursuit son héroïne avec un acharnement à la limite du harcèlement. Après une rencontre accidentelle, où Joss ne sait pas qu’il s’agit de frère de sa coloc, les présentations se font quand Braden se pointe à l’appart. Sans sonner, sans frapper. Ok, il a une clé. Mais il sait aussi qu’il y a une nouvelle coloc qu’il ne connait pas, il pourrait se dire qu’il va éviter de lui coller une crise cardiaque en mode de présentation non ? Quant à la réaction qu’il a à la situation dans laquelle se trouve Joss ? Disons que si j’avais été elle, j’aurais déménagé aussi sec.
 
A la suite de quoi Braden a décidé qu’il l’a voulait, et il va tout, mais alors tout mettre en œuvre pour l’avoir. Sans aucune limite. Je ne compte pas le nombre de fois où Joss lui demande de la laisser tranquille, lui dit qu’elle n’est pas intéressée, lui dit qu’elle ne veut rien de plus qu’être amis. Alors se pointer à son travail tous les soirs et  débarquer dans l’appartement quand il sait pertinemment qu’Ellie n’y est pas, je trouve cela juste flippant.
 
Quand Joss lui dit qu’elle ne veut pas discuter de ses raisons, il s’offusque. Depuis quand une femme doit-elle des explications à un homme dont elle repousse les avances ? Quelles que soient ses raisons (et même si nous lecteurs pouvons penser que les raisons en questions ne sont pas valables – je vous rappelle que Braden n’en sait strictement rien), elle ne devrait pas avoir à s’expliquer si elle ne le souhaite pas ! Non, c’est non !!!! Et non ne veut pas dire « j’ai envie alors si tu insistes suffisamment je vais céder ». Non signifie qu’il devrait la laisser tranquille quand elle le lui demande. De la même manière, attraper une femme, la bloquer physiquement quand elle essaye de quitter une pièce alors qu’il a décidé que la discussion n’était pas finie, sont autant de choses qui m’ont fait paniquer à la place de l’héroïne.
 
Oui, Braden a de bons moments. Il est adorable avec sa sœur, et c’est cela qui rassure Joss. Oui, il est très généreux, oui, lui aussi a un passé compliqué. Et oui, au fur et à mesure que le livre avance, il se révèle être quelqu’un sur qui on peut compter, souvent la voix de la raison dans la relation qu’il entretient avec Joss. Oui, il peut être très tendre avec elle, oui, il se couperait un bras pour Ellie (et pour Joss aussi apparemment). Et OUI, au final, le lecteur (y compris moi) est bien content qu’il ait insisté assez pour franchir les barrières dont Joss s’entoure.
 
Mais pour moi il y a un vrai problème dans la manière dont ce personnage est décrit pendant la première moitié du livre, car rien dans ce qui nous est dit de Joss ne permet de penser qu’elle l’a à aucun moment encouragé à insister, même quand elle disait non ! J’ai eu du mal à dépasser cette mauvaise première impression pour apprécier le reste de la lecture et c’est d’autant plus dommage que pour le reste, j’ai aimé ce livre.  

L’histoire est à la fois tendre et sensuelle (mais pas franchement érotique, je ne suis pas certaine de bien comprendre d'où vient l'association) (oui il y a pas mal de scènes sexy réussies, mais à part ça...), entre ces deux-là. Il n’y a pas de grands rebondissements mais en ce qui me concerne c’est un point positif. L’auteur se concentre sur la relation et sur Joss qui va littéralement être transformée au fil des mois et des pages qui s’écoulent. Transformation qui, merci mon dieu, n’arrive pas par la magie de l’amouuuuur mais grâce à un travail sérieux avec une psy ! Fait assez rare pour mériter d’être souligné et que j’approuve totalement. Non, on n’apprend pas à vivre avec un traumatisme tout seul. Le commun des mortels a besoin d’aide et c’est bien que pour une fois, la romance nous le rappelle.

Voilà pourquoi, malgré tout, je vous recommande Dublin street qui reste une romance de qualité ! 

Bonne lecture, 
Chi-Chi  

    
  
After weeks and weeks of seeing the cover for this book everywhere, I felt like I had to look into it. Even though the very Fifty shades inspired image was kind of a turn off for me. Not to mention the subtitle “Haunted by the past, freed by passion”. Come on!!! I’m sorry for everyone out there who liked it but it just makes me want to run in the opposite direction. Please god, not yet another story about a poor little soul who lived through the worst nightmares imaginable only to be saved by true love! A feeling that wad only made worst by the back cover blurb… 

"Jocelyn Butler has been hiding from her past for years. But all her secrets are about to be laid bare… Four years ago, Jocelyn left her tragic past behind in the States and started over in Scotland, burying her grief, ignoring her demons, and forging ahead without attachments. Her solitary life is working well—until she moves into a new apartment on Dublin Street where she meets a man who shakes her carefully guarded world to its core. Braden Carmichael is used to getting what he wants, and he’s determined to get Jocelyn into his bed. Knowing how skittish she is about entering a relationship, Braden proposes an arrangement that will satisfy their intense attraction without any strings attached.But after an intrigued Jocelyn accepts, she realizes that Braden won’t be satisfied with just mind-blowing passion. The stubborn Scotsman is intent on truly knowing her… down to the very soul."

I am getting so tired of publishers selling me sex (I’m sorry, passion), as love. It is not the same! You can enjoy yourself in bed with someone you are not in love with, and you can also live a very disappointing experience with someone you love deeply! So, yes, in the romance world, the point would be to have the two of them together at all times. But, it is becoming more and more difficult to find books that don’t try to sell you sex as a way to fall into love. I am not attracted to a book just because it promises steamy scenes, and more often than not, it feels like a shortcut to explaining the falling in love. 

But On Dublin Street is sold on the same shelf as Fifty shades, Crossfire and Beautiful Bastard, so I guess that makes it an erotic romance or erotica, not quite clear on that yet. 
But I had to read it in order to get an opinion, didn’t I?
 
Well, the book was way better than those I just mentioned, but I still had issues with it.
Why?
 
Because of Braden…

He is the kind of overbearing hero I am really getting tired of, pursuing Joss with a determination that borders on harassment. After an accidental (and anonymous) first meet, Joss really meets Braden the first time he comes to his sister’s apartment. Without knocking, using he own key. Even though he knows she has a new roommate, whom he hasn’t met. Was he trying to give her a heart attack? I found that kind of creepy. Not to mention the reaction he has when he meets Joss. I would have moved right away, that is not acceptable behavior!
 
After that, Braden decides he wants Joss, and he is determined to do anything to get her. I can’t count how many times she asks him to leave her alone, tells him she is not interested, that she only wants to be friends. So to me, him showing up at her workplace, coming to the apartment when Ellie is not here, insisting that she tells him where she goes, who she sees, is just creepy. 
 
When Joss refuses to discuss the reasons she doesn’t want to sleep with him, he demands an explanation. In what world does a woman owe an explanation to a man, just because she doesn’t want to sleep with him? Even if I, as a reader, could maybe think that said reasons are not enough, Braden has no way of knowing that, and yet he doesn’t respect Joss’s wish not to talk about it.  But no means no! In every language! No doesn’t mean « keep trying until I give in », it doesn’t mean « I’m playing hard to get ». It means “leave it alone just like I asked you to”. Not to mention the fact that repeatedly grabbing someone to stop her from leaving the room when she really doesn’t want to talk to you could be considered abuse.
 
If I were Joss, I would have felt harassed. 
 
Of course, Braden has his shining moments. He really is good to his sister, has a great family and good friends. He works hard, is generous, has a complicated past too, that ends up explaining a lot of his behavior. And yes, he does reveal himself, and he would give up an arm for Joss. And yes, the reader, me included, is going to be really glad in the end that he insisted enough to break through Joss’s wall.
 
But the way he is described really was problematic for me, because nothing on Joss’s side had let him know that he should have continued pursuing her even when she said no. That bad first impression was really hard to get over, and it really is a shame because the book as a whole is quite good!
 
The story between the two of them is at the same time tender and sexy. Without lots of big, dramatic events (except at the end), Samantha Young just tells us a story of two people falling in love and as far as Joss is concerned, a story of getting better, reclaiming her life.
 
And, as a side note, I’m so glad that there is a therapist involved, and that no one pretends that love is enough to cure everything! Traumas are a hard thing to deal with, and getting professional help is the best way to do it. Romance often tends to forget about that, and I’m really happy that it wasn’t the case here, it makes our heroin’s recovery much more realistic…
  
Despite my reservations, I would still recommend On Dublin Street, it was a nice read, and I think most of you will enjoy it!
 
Chi-Chi 
 
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14 août 2013

Onze questions et une chanson

Un petit tag pour occuper ce mercredi...

(où je suis certaine que personne que personne n’a le temps de lire les blogs, tout le monde est en vacances et moi aussi) 

(je ne vous parle pas de T. qui a prévu de ne jamais rentrer) 

(c’est pour cela qu’on ne répond pas vite à vos commentaires en ce moment…) 

(mais on essaye de revenir un jour, promis)

(et une photo qui n'a rien à voir si ce n'est que si vous voulez gouter au cocktail Chi Chi, c'est le moment où jamais!)

Je disais donc, nous avons été tagguées par Le chat du Cheshire… Merci pour cet honneur! ^_^
 
Les règles :
Poster les règles du tag sur sa page
Décrire onze choses à propos de soi
Répondre aux onze questions posées et en créer onze nouvelles pour les personnes taguées
Taguer onze personnes et faire un lien vers leurs blogs
Prévenir les onze personnes qu'on a taguée

Nous disions donc, onze choses à mon propos…
(en fait nous avons déjà répondu à ce tag toutes les deux alors je vous renvoie vers les articles pour cette partie, et je vais tricher en me contenant de répondre aux questions)
(oui, je suis mauvaise joueuse aussi) (et j’ai horreur de perdre)

Les questions :
Dans quel livre auriez-vous préféré vivre ?
Euuuuhhhh attendez, laissez-moi réfléchir… Dans une romance peut-être ? Vous savez, là où tout finit toujours bien, où les gentils ne meurent jamais, où les voisins veillent sur vous et où vous ne tombez en panne de voiture que quand un superbe spécimen masculin est là pour vous dépanner ?
Oui, dans une romance, cela me parait un bon plan…

Votre dernier coup de cœur ? (En livres, films, séries, musiques...)
Aloooors… En livre, un vrai coup de cœur, cela commence à dater un peu. En série/musique, j’ai adoré Smash, série américaine sur l’univers des comédies musicales de Broadway (j’écoute la BO en boucle depuis deux semaines) (notamment cette chanson) et Miss Fisher’s murder mysteries (découvert grâce à Shopgirl)


Le premier livre dont vous vous souvenez ?
Un recueil de contes d’Andersen, magnifiquement illustré. Après on se demande d’où me vient mon addiction aux histoires qui finissent bien ! Des contes de fées bien sûr !

Ton couple préféré ?
Un de mes couples préférés c’est Ian et Callie. A cause d’une toute petite phrase qu’il lui dit et qui pour moi, change tout. Callie est le genre de personne à vouloir que tout le monde l’aime tout le temps, et Ian, alors qu’ils ne sont même pas encore ensembles, lui dit qu’elle n’a pas besoin d’essayer aussi fort avec lui. Rien que d’y repenser, je me pâme et je l’aime.

Ton idéal masculin et/ou féminin dans la littérature ?
Mon idéal féminin… (je n’ai pas vraiment d’idéal masculin je vous avoue)
Pour n’en choisir qu’une, je dirais Jane Eyre. Parce qu’elle est féministe à une époque où cela ne se faisait pas, parce qu’elle est incroyablement moderne dans un temps qui ne l’était pas. Ce n’est pas l’histoire d’amour que j’aime, c’est elle.

Le livre que vous êtes en train de lire actuellement ?
Je peine sur un Highlander de Maya Banks (pâle copie de ceux de Julie Garwood), je n’exclus pas de l’abandonner en route pour la suite de la série de Brenda Novak dont je parlais vendredi.

As-tu une page Facebook ?
Of course ! Vous nous trouvez juste là, souvent pour partager des liens, et des photos d’Ariel en pagaille (enfin c’est T. qui fait ça, c’est elle qui promène Ariel…)

Que regarde-tu actuellement comme séries ?
Je suis une inconditionnelle de Doctor Who, et des séries en général. Castle, How I met your mother, NCIS, The Big bang theory, Grey’s anatomy, et j’en passe. Je vous ai aussi cité Smash (série terminée hélas), mais il y a White collar, Merlin, Elementary, Switched at birth, Drop dead diva, 2 broke girls, Warehouse 13… Je pourrais encore continuer longtemps!

Quels auteurs as-tu rencontrés ?
Eloisa James, plusieurs fois. Kat Martin également. Mais j’avoue que comme je me fiche complètement d’avoir ou non une dédicace, je ne me déplace que si je pense que je vais pouvoir réellement échanger avec l’auteur. Pas de salon du livre pour moi donc… Mon rêve ? Rencontrer Kristan Higgins et Julia Quinn. Et Lisa Kleypas. Rien que des stars en fait !

Ta dernière déception littéraire ?
Pas de grosse déception, mais le livre de Maya Banks que je lis en ce moment justement. On m’en a tellement chanté les louanges que j’ai du mal à lui pardonner de ressembler autant à d’autres… 

Les livres dont tu attends avec impatience ?
Le prochain Kristan Higgins, toujours. Julie James a aussi un livre prévu bientôt, ainsi que Penny Reid. Je ne surveille pas souvent les dates de sorties je dois dire, je me laisse surprendre (ou je suis l’auteur sur FB et j’attends que l’on me mâche le travail) !
 
Comme toujours, en bonne flemmarde, je propose que les volontaires pour reprendre les questions se désignent!

 
Bon mercredi, 
Chi-Chi
 
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12 août 2013

Lady Pirate

Il n’y a pas que L’île au trésor qui est classée en littérature générale.

Lady Pirate n’est pas classée en romance et c’est une histoire divisée en 2 tomes, Les valets du roi et La parade des ombres. De quoi donc vous occuper au moins le temps d’un weekend à l’ombre d’un parasol en compagnie de votre poison préféré - café/thé/rosé, rayer la mention inutile.

Mireille Calmel nous raconte ici la destinée de Mary.

A l’aube de notre histoire, Mary se voit contrainte par sa mère Cecily à se faire passer pour un garçon. Alors âgée de 7 ans, elle ne comprend pas vraiment la raison de ce choix maternel, mais cela semble faire plaisir à sa chère maman qui a bien du tourment depuis qu’elle est seule.

D’abord mariée au fils d’un riche armateur Londonien, John Reed, puis éprise d’un marin… Cecily se retrouve désertée et sans ressource et a alors l’idée de faire passer Mary pour le défunt fils de son défunt mari.

C’est ainsi que Mary Jane devient Mary Oliver et grandit dans la supercherie. Mais si au départ cette mascarade l’a intriguée, elle s’est vite prêté au jeu en découvrant la liberté et la quantité de choses qu’elle pouvait faire sous les traits d’un garçon !


Education littéraire et maîtres d’escrimes, leçons d’étiquette. La jeune Mary est éduquée pour devenir un gentilhomme sous la houlette de la riche et puissante grand-mère (qui ne veut cependant pas entendre parler de Cecily, qu’elle tient pour responsable de la mort de son fils).

Mais une série d’évènements (parmi lesquelles on trouve la mort de sa mère, la puberté et une chasse au trésor) la poussent à tout quitter.

Après une rencontre avec la sulfureuse Emma de Mortefontaine, elle reprend la fuite, « s’engage à bord d’un vaisseau » (pour reprendre les paroles de la désormais célèbre chanson) et quitte les îles britanniques.

Les aventures de Mary Read vont la pousser loin. Elle va faire de nombreuses rencontres : le Capitaine Forbin, Corneille, son fidèle lieutenant, et Niklaus Olgersen, le fringant Maréchal des Logis.

Et elle va connaitre son lot d’aventures, de joies et de peines.


Car sous les traits d’un garçon, et profitant de la crédulité de la quasi-totalité de la population, elle va partir à la guerre, naviguer sur les océans, tuer, se battre mais aussi aimer, haïr et jurer vengeance.

Je n’ai pas envie de vous dévoiler qui sera le grand amour de Mary, même si vous imaginez bien qu’il se trouve dans les 3 hommes cités un peu plus haut. A leur manière, ils font écho à un aspect de la personnalité aux mille facettes de notre héroïne et, si j’ai bien mon chouchou (pour des raisons qui me sont complètement personnelles), vous douterez, vous fondrez, vous frémirez et vous enragerez.

Ce livre n’est pas une romance conventionnelle. La trame se concentre trop sur Mary et sa quête (là encore je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler) pour que la romance soit la focalisation première de notre lecture. Mais amour il y aura. Et pirate aussi !

Oui, parce que c’est quand même le thème. Et donc, dans un souci de transparence, je vous annonce quelques spoilers à suivre dans l’étude approfondie du pirate sexy.

Enfin, quand je dis pirate, je parle de marin au sens plus large. Parce qu’en l’an de grâce 1696, existaient une « race particulière » de pourfendeurs des mers : les corsaires !

Et parce que la chaleur m’a rendue un peu feignasse sur les bords, j’ai décidé que tout le monde serait un pirate, et que je traiterai les marins sexy de ce livre comme des pirates. En plus, le livre d’appelle quand même « Lady Pirate », donc ce n’est pas comme si une partie de l’histoire n'était pas fondée sur le concept de la piraterie.

Donc après étude, le pirate est :

Beau :

Globalement, les trois hommes de Mary sont beaux à leur manière.
Forbin est magnifique et régalien. Le macho dans l’âme, le charmeur et séducteur au sourire irrésistible
Corneille est d’une beauté discrète. Il a perdu un bras, donc il doit savoir qu’il ne peut rivaliser avec le charme brut. Il fait dans la subtilité, l’écoute, la patience…
Niklaus est courageux et loyal (un peu comme Lassie, oui). Géant blond, il est de ces hommes que l’on suit avec confiance dans les pires situations, il commande les hommes, il inspire la confiance et le respect.

Séducteur et charmeur :
Oui, parce que faire fondre la jeune Mary Read, qui n’a d’yeux que pour la quête de son trésor, cela demande du talent, de la persistance et de la volonté.

Sexy :
Oui, même Corneille. Il m’a fait fondre. Ce qui était moins gagné qu’avec les deux autres.

Et la piraterie dans l’histoire ?
Nous avons un trésor, deux parties qui se le disputent, une course autour du monde pour le récupérer, des combats… Je ne sais pas ce qu’il vous faut d’autre ?
En savoir un peu plus sur l’héroïne sans doute…

Mary Read est une héroïne de littérature qui emprunte beaucoup de choses aux clichés de la romance :
Elle est une femme habillée en homme.
Elle est dotée d’un caractère qui en fait de ces héroïnes de la trempe d’Angélique. Elle fait « face à son destin ».
Elle est envoutante pour les hommes (et les femmes) qui croisent sa route
Elle se fait des ennemis puissants mais trouve toujours sa force dans l’adversité de la situation.
Elle est guerrière et maitresse, mère et amante, amie et furie.

Même lorsque vous aurez envie de la secouer, vous ne pourrez qu’apprécier sa force et sa volonté. Et puis sinon, le roman ne manque pas de héros yummy !
 

  
Bonne lecture,
Tam-Tam
 
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9 août 2013

Whiskey creek

Encore une série pour l'été dont je parle aujourd’hui et, vous allez me détester, une série non traduite… 

Mais je plaide non coupable, c’est de la faute des promotions Amazon !
 
Le mois dernier, au détour d’une page, je suis tombée sur un résumé auquel je n’ai pas pu résister. Et de fil en aiguille, me voici à vous parler de Brenda Novak, dont j’avais souvent entendu parler mais encore jamais testé les ouvrages. 
 
Et quel résumé, pour When lightning strikes, premier tome de sa série Whiskey Creek...

Simon, la star de cinéma aux 12 000 frasques, s’est fait virer par Gail, son attachée de presse. En guise de représailles, il a emmené avec lui la quasi-totalité de sa clientèle. Gail, au bord du désespoir, décide donc de tenter le tout pour le tout et de présenter ses excuses à Simon, dans l’espoir que cela fasse revenir quelques clients. Des excuses qui lui coutent d’autant plus que Simon a largement mérité de se faire taper sur les doigts et que ce n’est pas parce qu’on est une star de cinéma que l’on a tous les droits. En tout cas, c’est comme ça que Gail voit la vie. Mais, en grande fille réaliste qui vit à Hollywood depuis 10 ans, elle sait bien que tout le monde ne partage pas cette opinion.

Coup de chance pour elle, elle réussit à cueillir Simon à un moment où il est touche vraiment le fond…  et lui fait une offre qu’il ne peut pas refuser, pour des raisons que je vais me faire un plaisir de vous laisser découvrir !
 
Résultat, voici Gail mariée à Simon, qu’elle prend sous le bras pour le trainer à Whiskey Creek, la petite ville où elle a grandi, le présenter à sa famille et donner à ce mariage (de façade) une illusion de crédibilité. Aussi pour échapper aux médias et essayer de donner à Simon le temps de retomber sur ses pieds et de remettre de l’ordre dans sa vie. 

J’aime les mariages forcés ou arrangés en tout genre, j’aime les livres avec une star de cinéma qui tombe amoureux d’une banale inconnue (même si une attachée de presse de haute volée à Hollywood n’est pas exactement une inconnue banale qui ne connaît rien au star système) et Gail et Simon n’ont pas fait mentir leur réputation. Ensemble, ils nous offrent une petite bulle de comédie romantique pure, que j’ai adoré et dévoré au point de me précipiter séance tenante sur le tome 2 la série.
 
Autour d’eux, la bande d’amis de toujours de Gail, chacun ayant fait sa vie un peu de son coté, certains restés à Whiskey Creek, d’autres partis, parfois pour mieux revenir. Schéma classique maintenant de la petite ville américaine bien sous tous rapports, où les voisins se mêlent de vos affaires les plus intimes et où vous ne pouvez pas faire trois pas sans que les pires commères du coin soient au courant. Mais aussi petite ville où vous pouvez amener votre super star de mari sans craindre que l’épicier donne votre adresse aux paparazzis, ce qui est appréciable dans le cas qui nous intéresse ici!
 
Comme toujours dans ces cas-là, l’histoire va au-delà de nos héros et se compose aussi d’une histoire de la ville et de ses habitants, s’étale sur des années, des décennies, avec des personnages secondaires qui, pour une fois, ont un vrai rôle à jouer dans l’histoire et ne sont pas là que pour servir de décor à nos héros. Avec un arc développé sur plusieurs tomes, des indices semés au fur et à mesure, l’auteur s’assure que son lecteur ait envie de revenir pour découvrir non seulement les autres membres du groupe, mais aussi en savoir plus sur ce qui n’est que suggéré pour le moment. 
 
Comme en ce qui concerne Cheyenne, (When snow falls), dont l’histoire commence quand Gail et Simon ont résolu leurs difficultés, et que chacun repart chez soi pour les fêtes de Noël. J'aime les histoires de Noël, à condition qu'elles ne soient pas dégoulinantes de bons sentiments, et ici, l'équilibre est d'autant plus réussi que Cheyenne considère n'avoir rien de particulier à fêter... 

Cheyenne qui est amoureuse depuis toujours de Joe, le frère de Gail, et qui décide de prendre son courage à deux mains pour enfin passer à l’action, histoire de se distraire des responsabilités qui pèsent sur elle, entre une mère à l'agonie après des années de maladie et une sœur complètement paumée dont l'histoire complexe qui m’a donné de sueurs froides jusqu’à la dernière page. Son histoire d’amour improbable, un peu moins facile que la précédente mais tout aussi prenante, m’a charmée et poussée vers le tome suivant…
 
Tome qui raconte l’histoire de Callie (When summer comes), et commence quelques mois plus tard, avec les symptômes de plus en plus présents d’une grave maladie qu'elle gardait jusque là secrète et dont elle pourrait bien ne pas guérir (je m’en voudrais de vous spoiler la fin, mais je crois qu’elle va s’en remettre quand même). 

Callie dont je vous avoue que je l’ai moins aimée que les deux précédentes, avec Levi, le héros dont je n’ai pas réussi à comprendre les motivations et leur entêtement à tous les deux à prétendre que non, tout va très bien dans notre vie merci beaucoup, et surtout, n’essayons pas d’avoir la moindre conversation importante avec la personne dont nous pensons être en train de tomber amoureux. Sans être une affaire de grand malentendu, leur histoire est une affaire de mauvaise communication, et pour un couple qui vit ensemble dès le jour de leur rencontre, c’est un peu problématique.
 
Ceci dit, les histoires secondaires que l’on voit se développer au fur et à mesure des tomes, et les personnages annoncés (je ne vais pas vous dire les couples car Brenda Novak a réussi à me surprendre dans certains choix) me tentent suffisamment pour que le tome 4 soit sagement dans ma PAL, et à l’heure où j’écris ces lignes, je pense qu’il ne devrait pas tarder à en sortir.
 
Quant au problème épineux de la VO… Cette auteur a une vingtaine de livres publiés en VF, ce ne sont bien évidemment pas ceux que j’ai lu (ce serait trop facile sinon), mais il me semble que cela vaut la peine de les tenter, si j’en crois la qualité de ce que j’ai lu pour cette série !
 

Bonne lecture,
Chi-Chi
 
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7 août 2013

Des princesses, encore des princesses

Il y a 15 jours je vous dévoilais (ou pas) quelques clichés de princesses Disney revisitées.
Aujourd'hui, point de photographie, nous partons chercher notre inspiration au Japon!

Toutes celles qui ont un jour suivi les aventures de Bunny et de ses Sailor-copines ne seront pas étonnées par les photos qui suivent.

Drachea Rannak a en effet mélangé les deux univers pour arriver aux "Sailor Princesses".


Allez faire un tour chez l'auteur, et revenez me dire quelle est votre princesse préférée!

  
Bon mercredi,
Tam-Tam

PS: spéciale kassdédi à La petite lady et Mulan (je l'ai mise exprès pour toi dear!)

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