30 juillet 2012

The Leopard Prince - Liaisons inconvenantes

Je suis en totale communion avec le dieu paillette. Je respire rose bonbon, dors rouge passion, et mange des arcs-en-ciel de happy-end. 

La romance a pris possession de mes journées, je me dévoue pour la science. La science de la romance, bien évidemment ! Pour la science de la romance, j’ai relu "Liaison inconvenante" (The Leopard Prince en VO) d'Elizabeth Hoyt. Parce qu’un seul livre n’était pas suffisant pour appuyer mon argumentation concernant l’évolution du style d’écriture de l’auteur (et aussi, parce que, soyons honnête, ce livre est génial) (pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle, s’en rapporter aux articles , et ).

C’est fou d’ailleurs à quel point une relecture peut être délicieuse. Contrairement à ma comparse, j’aime relire. Mais revenons à ma relecture. Cette relecture.

J’ai ouvert le livre sans regarder la 4ème de couverture. J’aime être surprise et je me fais des petits suspenses toute seule : A quel moment vais-je me souvenir du pourquoi du comment les personnages décident un jour d’arrêter d’être aveugles ? A quel moment vais-je me souvenir que le vilain méchant est en fait le petit lapin duveteux que je trouvais si mignon au début ? 

C'est mathématique, plus j’ai aimé un livre, plus la mémoire revient vite. Sur une échelle de zéro à la mémoire photographique, à quel point ai-je aimé le livre ? Avouez que cette échelle, quoique super classe de prime abord, risque de ne pas être hyper compréhensible pour le commun des mortels (on est un club très select du côté rose de la force !).

Mais relisons…

Page 5, je me suis souvenue du résumé que m’en avait fait Chi-Chi :

« Georgina Maitland (surnommée George) est la sœur d’un pair du royaume, jeune fille de bonne famille et l’éducation qui va avec. Harry Pye est l’intendant de son domaine, il est de retour dans la région qui l’a vu naitre et cela fait grincer bien des dents. Elle a 27 ans, assez quelconque et aucune intention de se marier dans un futur plus ou moins proche. Il n’est pas beau à en tomber par terre, il est plutôt petit, a une main mutilée où il lui manque l’annulaire, et des yeux très verts.

Mais… Enfin, tu vas voir, ce n’est pas traité avec incohérence. L’auteur ne nous dépeint pas ça comme une simple histoire où une lady se voit soudainement terrassée par le désir et où un homme de basse extraction lui fait découvrir le plaisir jusqu’à lui faire même oublier 27 ans d’éducation. Non, ils ont tous les deux conscience de leur position. 



C’est très bien écrit. Et puis il y a une sombre histoire avec un empoisonnement de moutons (on est dans le Yorkshire, qui n’est pas connu que pour ces minuscules chiens au timbre aigu)... Cela s’entrecroise avec une sombre histoire dans le passé du héros… Tu vas aimer, tiens ! »

Ce n’est sans doute pas ce qu’elle m’a dit au mot près, mais l’esprit est là, je vous assure. A la fin de son synopsis, je me suis ruée sur l’ouvrage et je n’en ai pas démordu avant les lueurs de l’aube. Oui, vous avez bien lu, ce livre fut une "nuit blanche".

Mais revenons à la relecture…

Page 76, je me suis souvenue que j’avais commenté la progression de ma lecture de manière détaillée : Chi-Chi, riant sous cape sur mes hypothèses, moi y allant de mes traits d’humour pourris et de mes conjectures sorties de nulle part.

Page 123, je me suis souvenue que j’avais deviné (je ne vous dirai pas quoi, ce serait de la triche).

Page 124, je me suis souvenue que Chi-Chi a toutefois refusé de me dire si j’avais vu juste et m’a laissé dans le noir jusqu’à la fin (la bougresse).

Et puis les pages se sont enchainées. Je me suis laissé surprendre à nouveau par certains détails que j’avais oublié. J’ai frémi, j’ai craint, j’ai gloussé (mais avec beaucoup de classe) et j’ai hurlé quand il le fallait !

Ce livre, soyons clair, est mon préféré de la série.

Il y a cette histoire, d’abord. J’aime les couples qui ne tombent pas sous le sens et qui pourtant ont un sens. La différence de classe sociale les éloigne, mais leurs tempéraments vont de paire. Elle parle beaucoup, il écoute (toute ressemblance avec des personnes existants ou ayant existé n’est que pure coïncidence).

Ensuite, il y a ces différents mystères à élucider : Qui tue les moutons ? Pourquoi Silas Grandville déteste-t-il Harry ? Pourquoi manque-t-il un doigt à Harry ? Pourquoi George a-t-elle été appelée dans le nord ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tant de questions et si peu de chapitres. On en voudrait presque plus…

Ma relecture finie, j’ai repensé à mon épineuse question du langage. Et une fois encore, les mots sont là, éparpillés dans le livre, des membres par ici, des tétons par là, des orgasmes en quantité toute à fait suffisante. Le langage n’est pas plus châtié dans ce tome que dans le premier.

Mais alors pourquoi cela ne me choque pas? Pourquoi ? (Encore un, tiens !)


Bonne lecture,
Tam-Tam
  
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27 juillet 2012

Fifty shades, la trilogie


Je vous l’annonçais mercredi, j’ai lu la trilogie Fifty shades d’E. L. James. Et croyez-moi quand je vous dis que cela valait bien Passions captives

A moins d’avoir vécu dans une grotte ces six derniers mois, vous avez du voir fleurir des articles un peu partout sur la blogosphère sur ce phénomène éditorial porno-erotico-soft-BDSM honteusement basé sur Twilight. 

Twilight qui est, comme vous le savez, un de mes livres préférés… 

Fifty shades est donc une trilogie, version corrigée d’une fanfiction de Twilight parue sur le net sous le titre de Master of the universe et vaguement (mais très très vaguement hein) repris pour être publié. En gros, la différence majeure entre les deux, c’est qu’ici, il ne s’agit pas de Bella et Edward, mais d’Anastasia Steele et Christian Grey. 

Pour le reste ? Ce qui change ? Pas grand-chose. Enfin, en surface, si, bien sur. Mais pas tellement. Vous voyez ce que je veux dire ? 

Christian est un milliardaire self-made man de 27 ans. Anastasia est une étudiante en littérature (je crois) de 21 ans. 

Cricri et Ana se rencontrent, elle lui plait, il lui plait, bref, ils se plaisent. Mais c’est surtout elle qui lui plait. En mode je-t’attacherais-bien-au-radiateur, elle lui plait. En mode je-suis-un-dominateur-et-je-te-ferais-bien-signer-un-contrat-pour-que-tu-portes-une-laisse-et-que-tu-me-laisses-te-nourrir-jusqu’à-la-fin-des-temps!

Vous avez tous compris, Cricri d’amour est porté sur le BDSM, en est d’ailleurs à sa 15ème soumise à l’âge canonique de 27 ans, et ferait bien d’Ana la numéro 16… 

Mais Ana, la belle (enfin pas tant que ça), la merveilleuse (erreur de casting), la pure (ah ça, c’est sur, on ne risque pas de l’oublier, qu’elle est vierge), en un mot, l’HEROIQUE (oui, comme dans, supposément, c’est elle l’héroïne) Ana, ne mange pas de ce pain là (d'ailleurs elle ne mange pas du tout). C’est une femme (enfin une jeune fille) indépendante, une féministe presque, elle refuse d’être dominée. Enfin il semblerait qu’elle ait quand même des tendances submissives, parce que sa meilleure amie la domine complètement, mais sinon, c’est une femme forte, et elle ne signera pas de contrat. Sauf que Cricri est quand même très sexy. Alors notre gourdasse préférée (ou pas) hésite. Il lui offre à diner. Elle hésite encore un peu. Il lui offre une voiture. Elle hésite moins mais ne peux pas accepter, c’est trop. Puis elle accepte. Le cadeau, pas le contrat. 
Puis le contrat. 
Puis change d’avis en réalisant que dominateur SM = j'aime te faire mal. 
Puis elle le quitte, mais Cricri l'aime trop après à peine 3 jours, il veut bien ranger son fouet au placard alors elle revient. 
Puis elle le quitte parce qu'elle a peur que ses menottes lui manquent trop. 
Puis ils se remettent ensembles. 
Puis une ex de Cricri essaye de la tuer, mais chéri arrive et en bon dominateur, donne un bain à la cinglée (WTF ??!). 
Puis il lui offre une maison d’édition mais ne veut pas qu’elle travaille, surtout quand son patron lui fait des avances. 
Puis la gourde décide que c’en est trop pour elle, les cinglées, la jalousie, et le menace de le quitter. 
Puis, terrifié, Cricri la demande en mariage et elle dit oui. 
Puis comme c’est une femme indépendante, elle va travailler quand même, mais après son voyage de noces et au moins 12 heures par semaine. 
Puis il y a une course-poursuite en voiture, un ex-boss qui rumine sa vengeance depuis 25 ans, un oubli de pilule et the end. 
Et au milieu de tout ça, beaucoup, beaucoup, beaucoup, mais alors vraiment BEAUCOUP de scènes de sexe. Plus ou moins réussies. 

Pardon, j’ai spoilé la fin. Et vu ce que je viens de vous en dire, vous voulez bien évidemment tous vous précipiter pour lire le livre, non ? Non… Et vous avez bien raison ! 

J’ai lu le tome 1 pour rire, poussée par la curiosité et l’avis des copines, survolé le tome 2 (aidée par les résumés imagés de Cess), et le tome 3 devait être une lecture commune avec Fashion, Cess et Marika. Je suis maudite des LC je crois. Surtout celles avec Fashion… 

Car finalement je suis la seule à avoir terminé (c’était pour la science et les mails débiles) ! 

Comment résumer en quelques mots tout ce qui ne va pas dans ce livre ? 

  • Une héroïne TSTL a un point tel qu’elle donne une définition nouvelle au concept. Gourdinette se mord la lèvre toutes les demi-pages, roule des yeux toutes les pages, dit Holy cow 5 fois par pages, se demande si sa connerie (volontaire sinon ce n’est pas drôle) ne va pas énerver Christian toutes les 2 pages (et elle a raison de s’inquiéter), et je pourrais continuer encore longtemps. 
  • Un style désastreux. Pour commencer, cotisons nous pour offrir un dictionnaire des synonymes à E. L. James ! Pour commencer… Pour continuer, il faudrait retravailler le fil de narration sans queue ni tête (plus de flash-back, pitié !!!), apprendre à donner un peu de substances aux personnages (Mrs Robinson, Mrs Johnson, même combat, n’est-ce pas Cess ?), ou tout simplement arrêter le massacre ? 
  • Un pseudo-érotisme de pacotille. Ok, je reconnais, quelques scènes font monter le rouge aux joues. Mais un livre érotique, tendance BDSM, où ça ?? Moi je veux bien hein, mais si on avait pu nous éviter le copier-coller de l’article Wikipédia sur le sujet, cela aurait été un bon début ! Ceci dit, j’avoue, je reconnais, écrire 1500 pages sur le BDSM et avoir comme scène la plus olé olé une fessée, c’est un exploit en soi. Si vous comptiez faire votre éducation sur la question, il faudra repasser… 


Bref, rien à sauver là-dedans. Sauf peut-être Cricri d’amour, un peu… Un enfant maltraité, un homme torturé, un cliché ambulant, mais un cliché finalement plutôt cohérent dans sa manière d’agir et relativement pas trop mal réussi. Juste pas assez pour nous faire supporter tout le reste ! 

Maintenant, si vous avez une explication sur pourquoi les médias s’enflamment sur ce truc, qu’ils appellent du mommy porn (porno pour maman quand même !!!), et comment cela a pu se vendre à plus de 12 millions d’exemplaires, surtout, n’hésitez pas à me tenir informée, je suis dépassée ! 

Ce chef d’œuvre est en cours de traduction et paraitra en VF chez Lattès au mois de septembre. Les droits cinématographiques ont été vendus et l’on parle de Ian Somerhalder pour incarner Cricri d’amour. 

En bonus, et toujours en anglais (je voulais vous la traduire mais c'est horriblement long - la traduction, pas la chronique - et je suis désolée, je n'ai pas eu le courage), la review d’Alicia sur Goodreads (pas de panique, même les non-inscrits peuvent les voir), qui vous donnera une autre idée de l’ampleur de la catastrophe... 

Et une capture d'écran de la dernière page, pour la creepytude totale du livre : 



Traduction : Ana dit à son fils Ted que papa peut gouter sa glace. Ted tend la main à son père qui commence à lui lécher les doigts en regardant Ana dans les yeux et dit "Savoureux!". Exactement comme quand ils sont en pleine action dans la chambre de tortures de Christian. 



Ana est enceinte jusqu'aux yeux, ils viennent de finir une petite "séance", et le bébé danse. Commentaire d'Ana "Je crois qu'elle aime déjà le sexe". Je suis... sans voix... et pas qu'un peu révulsée... 

Pour résumer, en quelques mots : 

J'ai souffert, c'était à périr d’ennui et de platitude, bordeline sur plein de sujets, je plains de tout cœur la traductrice, n'y allez pas! 

Tout est dit. 


Bon vendredi et bon week-end quand même !
Chi-Chi
  
PS : L'avis de Cess
  
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25 juillet 2012

Fifty shades à Vera Cruz

Oh la belle couverture!

Teasing de folie, vendredi, je parlerai de la trilogie Fifty shades d'E. L. James (Fifty shades of grey, Fifty shades darker, Fifty shades freed), THE phénomène littéraire outre-atlantique, présenté comme une fiction érotique inspirée de Twilight et bénéficiant du même succès, bientôt publié en français.

Mais en attendant l'article et les révélations fracassantes qui s'ensuivront, je vous envoie regarder la vidéo de cet article, une petite perle d'ironie et de ridicule! (je vous présente mes excuses, encore une vidéo en anglais...)

Et aussi, parce que c'est mercredi et qu'il faut encore supporter deux jours avant le week-end, cette vidéo d'Ellen DeGeneres, qui passe une fausse audition pour l'audiobook du tome 1. Même sans comprendre un traitre mot, elle est à mourir de rire!





Soyez sages en attendant vendredi! 
Chi-Chi

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23 juillet 2012

The Raven Prince - Puritaine et catin

Bon, je sais le titre fait peur. Je lui préfère d’ailleurs le titre en version original "The Raven Prince" (Le prince corbeau). C’est plus mystique comme titre, moins connoté… Vous me direz, on peut difficilement faire plus connoté et explicite que "Puritaine et catin".

Mais n’ayez crainte, malgré son titre… particulier, ce livre est bien. Très bien même.

C’est le premier Elizabeth Hoyt que j’ai lu. Celui-là même que Chi-Chi me porta un soir après le travail en me glissant "Tu vas voir, c'est super chaud !", tout en rougissant (mais chut, ne lui dites pas, je risque le supplice de la paillette pour vous avoir dévoilé ce détail).

Depuis, Elizabeth Hoyt a sorti 2 autres séries. Et entre mon emploi du temps serré de princesse et le fait que les livres appartiennent à Chi-Chi, je n’avais pas eu l’occasion de les relire. 

Après son dernier livre en date, Thief of Shadows, je me suis posée la question de l’évolution de son écriture. Et c’est ainsi, par dévouement à la cause, que j’ai relu "Puritaine et catin" sur Alfred (mon BatKindle). Bon, mon dévouement s’est arrêté à 3%, moment précis où je me suis une nouvelle fois laissé happer par l’histoire et les personnages. 

Anna Wren, jeune veuve démunie, réussit à se faire embaucher comme secrétaire particulière chez le Conte de Swartingham. Ce dernier, enclin à des sautes d’humeur retentissantes, à fait fuir tous les prédécesseurs qui, plutôt qu’affronter la colère de leur employeur, ont pris leurs cliques et leurs claques et leurs jambes à leur cou.

Mais Anna n’est pas faite du même bois. Elle n’a que faire de la grosse voix, de la haute stature du Comte ni de son visage ravagé par la variole. Il en faut plus pour intimider cette femme qui sait qu’il n’y a que son salaire qui la sépare du dénuement et de la pauvreté.

Étrangement, elle trouve plutôt que ces débordements sont d’une virilité qui la fait frémir, ce qui est d'autant plus étonnant que cela fait bientôt 6 ans que son mari est décédé. Les tracas de la vie quotidienne, les responsabilités du ménage et des personnes à sa charge ont éloigné toute envie de se pencher sur ses désirs personnels. 

L’alchimie n’est pas à sens unique, loin de là. Mais le Comte est le dernier de sa lignée et la jeune veuve est restée stérile pendant les 4 années qu’ont duré son union. Il n’est donc pas envisageable un instant que ces deux-là aient un avenir, même si Edward de Raff est intrigué plus qu'il ne le souhaiterait par cette veuve qui n'a pourtant pas le physique flamboyant qui inspire les poètes.

Et lorsque l’attirance devient trop dure, le Comte décide de se rendre à Londres pour ses affaires professionnels et "autres", laissant Anna en proie à des sentiments nouveaux... Je m’arrête ici. Car vous en dévoiler plus serait ruiner la surprise.

Pour son premier livre, l’auteur a tout de même réussi à me surprendre sur plusieurs niveaux. De tous les scénarios que vous imaginez, et quand bien même vous auriez lu la 4ème de couverture qui, finalement, en dévoile plus que moi ici, vous êtes sans doute encore bien loin d’avoir deviné toutes les ramifications de l’histoire.

Car il n’est pas seulement question d’attirance ou de convenance. Elizabeth n’a rien oublié dans l’élaboration de son histoire. Il y a le passé des personnages, leur entourage, des obstacles, des contretemps, des personnes mal intentionnées, et puis de la sensualité bien sûr, parce qu’on est dans un Hoyt, fusse-t-il le premier.

Et revenons à cette sensualité. Je vous parlais un peu plus tôt d’une interrogation que j’avais eu à la lecture du 4ème opus de la série Maiden Lane. Et la relecture de ce tout premier roman me le confirme. Madame Hoyt, dès le début, appellait un chat un chat, mais utilisait le mot chat, à défaut de matou, et ne l'utilisait pas dès la page 11.

La sensualité des personnages est incandescente et fort bien tournée. Et une grande prêtresse de la romance vous dira qu’une scène d’amour est un art très délicat qui n’est pas donné à tout le monde.

Elizabeth Hoyt le maitrise fort bien ici. Quand enfin la scène arrive, notre attente va de paire avec celle de nos héros. J’ai cherché les mots fuck, cock et bollocks (je frémis rien qu’à les inscrire ici). Et il m’aura fallu les chercher activement pour finalement les trouver dans cet ouvrage, alors que ces derniers m’avaient sauté violemment au visage lors de ma lecture précédente… Il faut croire que ce n’est pas tant le vocabulaire que la manière d’amener la chose.

Je précise à notre aimable lectorat que pour la science, je vais continuer mes recherches dans les tomes suivants de la série, ne serait-ce que parce qu’il faut de toute façon que j’attende avant la sortie de "Lord of Darkness" !


Bonne lecture,
Tam-Tam

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20 juillet 2012

Attachments - Attachement


Attachements est le premier livre de Rainbow Rowell. C’est l’histoire de Lincoln, Beth et Jennifer. Et c’est le livre dont je vous parle cette semaine, quelle surprise ! 

La première fois que j’ai rencontré Fashion, elle m’en a chanté les louanges. La première fois que j’ai rencontré Karine, elle a confirmé. Définitivement un livre sous le thème des premières rencontres... Quoi de mieux pour une histoire d'amour vous me direz ! Encore qu'ici, les premières rencontres soient pour le moins... étranges...  

Mais vous me connaissez, je n’écoute personne quand il s’agit de romance (tu parles, je suis over influencable, parlez moi de héros qui ressemblent à Hugh Jackman - ici plutôt Harrison Ford période Indiana Jones 1 - et je suis fichue)… Mais quand les avis commencent à se faire unanimes, je suis bien obligée de me rendre à l’évidence, il y a quelque chose à découvrir, ne serait-ce que pour ne pas mourir idiote ! 

Et puisqu’en prime, j’apprends que cette romance supposément trop bien va être éditée en français (sous le titre super original d’Attachement, sortie prévue pour le 24 aout 2012 chez Milady), il était temps de m’y mettre. 

Je disais donc… Lincoln a 28 ans, un job de nuit dans un journal et une vie plus ou moins en standby depuis que sa copine l’a quitté… il y a 9 ans ! 

Son job de nuit, qui répond au titre ronflant de « responsable de la sécurité informatique », veut surtout dire passer énormément de temps à jouer au solitaire, un peu de temps à surveiller du coin de l’œil l’équipe de geeks supposés programmer les ordinateurs pour éviter le bug de l’an 2000 (oui, car nous sommes en septembre 1999) et un tout petit peu de temps à lire les mails des employés, pour vérifier qu’ils ne font pas un usage abusif du matériel de la société. 

C’est comme cela que Lincoln commence à lire les mails que s’échangent Beth et Jennifer. Parce qu’elles utilisent des mots interdits, parce qu’elles envoient des mails comme une conversation, et parce que, s'il faisait son travail correctement, Lincoln devrait leur envoyer un avertissement leur intimant de cesser au plus vite ces agissements outrageants. 

Mais Lincoln s’ennuie profondément, et Beth et Jennifer le font rire. Alors il ne dit rien et continue à lire leurs mails… 

Le décor est planté. 

D’un coté, Lincoln, sa vie, son œuvre, et de l’autre, Beth et Jennifer et leurs nombreux échanges par mails. Et la vie qui passe, et les mois qui défilent, et l’influence que ces mails vont avoir sur la vie de Lincoln, et chacun qui grandit, petit à petit, à son rythme.

Pour moi, l’intérêt principal de ce roman réside en un seul mot. Lincoln. J’aime Lincoln. Pour une fois, c’est vraiment lui le personnage principal, et les deux filles sont des personnages secondaire ! J’ai tout compris de ses questions existentielles sur le début de la vie adulte, la difficulté de savoir où l’on veut aller, l’ennui profond du job alimentaire, la geekitude qui parait vous couper du monde et, petit à petit, cette sortie de sa chrysalide pour enfin s’épanouir. Lincoln est tout à fait le genre de gars auquel je peux m’identifier dans la vraie vie. 

Alors oui, il n’a rien de romantique. 

Il vit chez sa mère qui lui prépare son diner tous les jours, il a un job pourri, il ne sait pas ce qu’il veut, il joue à Donjons et Dragons le samedi soir. Il n’est pas du tout comme nos héros de romance habituels. Mais ce n’est pas grave, c’est un héros quand même. Un héros quotidien. Un de ceux qui sont presque transparents au début du livre, a tel point que je me suis demandé d’où venait l’emballement autour de ce livre. Mais aussi un de ceux qui se révèlent petit à petit et qui font que je tourne la dernière page à 2h du matin au lieu de dormir sagement dans les bras de Morphée… 

Le reste autour, ne m’a semblé être là que pour entourer Lincoln et lui permettre d’évoluer. Et pourtant, je dois bien reconnaitre que la magie prend et que c’est une lecture charmante, tendre et émouvante sans tomber dans la guimauve. En un mot, attachante. 

Un reproche, un seul. Comme avec Goodnight Tweetheart, j’ai regretté qu’il y ait aussi peu de moments où nos héros sont ensembles. Car oui, bien sur, il y aura de l’amour, des bons sentiments, des cœurs et des papillons. Mais pas seulement. Il y aura aussi des larmes, des ruptures et des déceptions… J’ai regretté de ne pas pouvoir voir évoluer le couple davantage et ne pas pouvoir m’attacher à eux ensembles et non pas seulement à chacun individuellement. 

Mais voila, dans ma grande magnanimité, j’ai décidé de pardonner cette minuscule toute petite lacune, et d’avouer, j’ai aimé. 


Bonne lecture, 
Chi-Chi 

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18 juillet 2012

Une journée à Vera Cruz

Il était une fois des héros, de romance, bien entendu. Les héros de romance, leur boulot, c'est de se trouver. Avant, ce n'est pas si intéressant (sauf si ce qu'ils vivent dans leur enfance a une influence sur la quête du conjoint parfait). Quant à après, Chi-Chi sera d'accord pour dire que cela peut parfois ruiner le rêve (pour ma part, je n'ai rien contre les années qui passent sur la vie de nos héros, mais c'est un autre débat).

Ce que l'on n'aborde jamais en revanche, c'est ce qu'ils font quand il ne sont en pleine introspection sur leur avenir sentimental :

Met-elle son réveil à 8h?
Est-il du matin?
Ont-ils une vie sociale?
Dort-elle à gauche ou à droite?
Qui s'occupe des poubelles, du linge?

Tant de questions que je me pose bien souvent (parce que, en effet, j'ai l'esprit complétement dérangé) et dont la réponse à toujours été devant mes yeux.

Vous vous souvenez que les versions originales de nos romans favoris ont souvent des "entre-couvertures" où les héros sont mis en scène dans un cadre bucolico-routiner?
En rangeant mes étagères (mon valet est en vacances, le bougre), j'ai été prise d'une révélation. Mais plutôt que de vous l'expliquer en utilisant plein de mots et en vous perdant dès la deuxième phrase, je vous ai mis ça en images.

Pour vos yeux éblouis, voici "La journée des héros Hoyt" à Vera Cruz!


8h : Emeline et Samuel, héros des "Vertiges de la passions" ouvrent leurs yeux...


9h30 : Mickey et Silence, héros de "Troubles désirs" se lavent...


11h : Alistair et Helen, héros de "Le reclus" se baladent...


13h : Béatrice et Reynaud, héros de "Le revenant" crient famine...


16h : Lazarus et Temperance, héros de "Troubles Intentions" ont commandé du Earl Grey...


20h : Hero et Griffin, héros de "Troubles plaisirs" n'ont pas laissé les gondoles à Venise...
 

22h : Winter et Isabel, héros de "Thief of shadows", vont à la première de "Songe d'une nuit d'été"...


23h30 : Mélisande et Jasper, héros de "Séduire un séducteur", retrouvent leur lit à baldaquin...



Edifiant n'est ce pas?

Bonne lecture,
Tam-Tam

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16 juillet 2012

Baby it’s cold outside

I really can't stay… Baby it's cold outside! I've got to go away… Baby it's cold outside ! 

Un petit chant de Noel pour réveiller avec douceur nos oreilles. Allez, c’est de saison hein ? Il fait gris, il fait pluie… Baby il fait froid dehors, finalement, c’est de circonstance non ?

Ce roman d’Addison Fox, je l’attendais depuis que j’avais entendu Jane et Sarah en parler sur leur podcast "Dear Bitches, Smart author" (Merci Chi-Chi pour cette mine d’or d’ailleurs) ! Et entendre deux chroniqueuses décortiquer avec soin les différents points forts et points faibles de ce roman n’a fait que piquer ma curiosité, quand bien même le livre ne semblait pas exempt de défauts.

Du coup je l’ai commandé en version papier, histoire de pouvoir le faire "voyager" (vous m’aimez hein) (bon, il y a un preum’s de Chi-Chi sachez le tout de même) et je l’ai lu. Et je l’ai aimé. C’est un bon livre, avec de bonnes idées mais penchons-nous un peu sur son cas.

Baby it’s cold outside est le premier tome de la série "Alaskan nights" (Oh Nuit d’Alaskaaaa, mille et une foliiiiieeees, insomnie d’amour…) ( je sais, ça ne rime pas, mais la musique a vraiment résonné dans ma tête à la lecture du titre de la série, alors si je dois avoir cette chanson dans la tête, vous aussi !)

On y découvre Sloan qui, à l’age canonique de 32 ans, n’est toujours pas mariée, au grand désespoir de sa mère qui voit dans cette institution le seul destin possible pour une jeune fille de bonne famille. Pourtant, Sloan n’est pas affublée d’une tare rédhibitoire comme souvent en romance. Elle n’a pas de tache de rousseurs, elle n’est pas petite, ni ronde (OMG, j'utilise de ces mots, moi !), ni rousse, ne porte ni lunettes, ni chaussures Mephisto… 

Sloan est une de ces blondes aux jambes interminables et au regard bleu azur que nous détesterions si elle n’était pas en plus gentille, intelligente et loyale (un peu comme Lassie, oui). Et surtout, elle a vécu une période vilain petit canard qui lui a permis de ne pas être pleine de suffisance quant à sa propre beauté. En plus, notre blondinette a une carrière sympathique à New York. Youpi ! Sloan est le parti idéal. Pourquoi quitter la grande ville pour se rendre en Alaska alors ?

Parce que sa meilleure amie a besoin d’elle. Elle vient de se voir léguer en héritage une maison, par un père dont elle ne connaissait même pas l’existence. Comble du comble, il se trouve que dans le procédé, elle a aussi récolté une sœur qui, de son côté ne veut pas entendre parler de son existence (la famille du bonheur en un mot !).

Voilà donc Sloan en partance pour Indigo, Alaska, parce que Grier est seule et abandonnée de tous (le village ayant pris le parti de la sœur).

Petite parenthèse sur l’Alaska. Tout ce que j’en sais, je l’ai appris dans les romances, ou presque. Il y a eu ce premier Harlequin, intitulé "Lori et le Viking" (que je me garde pour un jour où j’aurais envie de vous faire beaucoup rire), il y a eu Zarek et "Le loup blanc", il y a eu Nora Roberts, il y a eu Balto aussi, et récemment la série "Men in trees" (que je vous recommande grâce à Chi-Chi, encore et toujours elle), ou encore "La proposition" avec Sandra Bullock.

Tous nous montre un pays magnifique, où il fait froid l’hiver, où on peut faire du vélo dans la verdure l’été, où les aurores boréales sont magiques, mystiques, belles, magnifiques, sublimes - les auteurs ont une sources inépuisables d’adjectifs épithètes pour décrire cette manifestation rare - et qui a la particularité d’abriter de very yummys spécimens de la gente masculine avec, en tête aujourd’hui, notre ami Walker.

C’est l’avocat en charge du dossier de succession du père de Grier et petit-fils de Sophie, actuelle maire de la ville. Si Sloan est positivement harcelée par sa vénérée mère sur la question du mariage, Sophie n’est pas en reste vis-à-vis de Walker. Mais elle le fait bien plus affectueusement et son petit-fils lui pardonne ainsi bien plus facilement son absence totale de subtilité.

En revanche, il ne semble pas du tout enclin à envisager ne serait-ce que pour quelques instants qu’il puisse vouloir autre chose qu'une relation dite "sans attaches". Il aime rester dans le superficiel et léger, notre héros. Et Sloan et son sourire ne rentrent définitivement pas dans cette catégorie.

L’histoire, je ne vous en dévoile pas plus. Sachez qu’au moment où nos héros se rencontrent, le village s’apprête à donner le coup d’envoi de sa course au célibataire.

Si au départ je craignais que cette fête n’embourbe l’histoire dans un déploiement de bons sentiments sirupeux et de clichés, j’ai rapidement soufflé de soulagement. Car si la fête à lieu en même temps, elle n’est pas au cœur de toutes les conversations, et encore moins le centre de la construction de la relation entre nos deux héros (ouf, donc).

Toutefois, lorsque j’ai enfin eu refermé le livre, j’ai marqué un temps d’arrêt, ne sachant pas immédiatement mettre des mots sur mon sentiment d’inconfort. Baby it’s cold outside est une très belle histoire mais l’auteur passe sans doute trop de temps à mettre en place ses personnages secondaires et à se perdre sur les relations annexes pour que je ne ressente pas une certaine frustration. Je voulais plus de Sloan et Walker !

Je suis frustrée ! Heureusement que la suite "Come fly with me" est commandée !


Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: Bonne nouvelle pour les lectrices de VF, sa sortie est annoncée pour la fin de l'année... Il faudra juste être patients !
   
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13 juillet 2012

Black ties and lullabies - Smoking & layette


Tout a commencé par une affaire de couverture. La couverture, en romance, c’est un vaste sujet dont nous vous reparlons régulièrement. Ce qu’il faut savoir, c’est que les éditeurs font rarement appel à un graphisme original, il existe en réalité des banques d’images où ils piochent ce qui leur convient, parfois un peu au petit bonheur la chance. C’est ainsi que l’on se retrouve parfois avec deux livres et une couverture presque identique. 

Comme ici, avec la VF de Black ties and lullabies de Jane Graves, dont la couverture ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de Her best worst mistake de Sarah Mayberry ! Autant vous dire que je ne pouvais pas résister à un signe pareil, il fallait que je lise ce livre…

Et il le fallait d’autant plus que nous n’avons pas encore parlé ici d'un livre issu de la nouvelle collection romance lancée par Milady en mai dernier. La raison, très simple, vous la connaissez déjà, c’est que Tam-Tam et moi-même lisons essentiellement en VO à présent. Et pour être honnête avec vous, cela faisait un an tout pile que je n’avais pas lu de romance en VF (Passions captives ne compte pas, c'était trop affreux!!!). 

Mais rien ne m’arrête, j’ai lu Smoking et layette de Jane Graves, collection Central Park, chez Milady, en VF !

Je ne connaissais l’auteur que de réputation, des romances contemporaines légères, exactement mon état d’esprit du moment. Et autant de fans que de détracteurs, de quoi me donner envie de me faire ma propre idée. 

Bernadette « Bernie » est garde du corps (un métier assez peu commun pour une femme, vous en conviendrez), pour le compte de Jeremy Bridges, un millionnaire entrepreneur de l’internet. Et Bernie n’est pas réputée pour avoir sa langue dans sa poche. Autant vous dire que les manières de playboy décontracté et arrogant de M. Bridges, ses conquêtes à répétitions et sa manière déplorable de ne jamais rien prendre au sérieux, Bernie en a par-dessus la tête. Jusqu’au jour où toute cette animosité explose, dans une situation parfaitement cohérente en romance et qui n’arriverait jamais dans la vraie vie des gens réels, et Bernie se retrouve enceinte par accident. 

Pas besoin de vous faire un dessin, nous nous trouvons là dans le ressort classique du « de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas »… 

Enceinte donc, Bernie est persuadée que Jeremy n’aura qu’une envie, échapper à ses responsabilités pour continuer à mener sa vie de golden boy. Grave erreur de jugement, les ennuis ne font que commencer, et contrairement aux espoirs de Bernie, Jeremy devient de plus en plus présent dans sa vie ! 

Inutile de vous en dire plus, c’est là aussi un schéma assez traditionnel en romance de bébé surprise et happy-end de rigueur. 

Quand à savoir ce que j’en ai pensé… Je suis mitigée, pour tout vous avouer. 

Les premiers chapitres sont un peu longs, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, les circonstances qui amènent nos héros à se rapprocher m’ont paru complètement tiré par les cheveux, et je n’y ai pas cru un instant. Après, quand on lit ce genre de choses, il faut être prêt à accorder une sacré marge de manœuvre à l’auteur pour nous faire accepter des choses complètement incroyables, et ce n’est pas notre chère SEP qui me contredira ! 

Donc, Bernie et Jeremy conçoivent un bébé. Soit. Admettons.

Comme si cela ne suffisait pas, Jeremy est un sombre crétin. Enfin pas tout le temps. Mais au début, sans l’ombre d’un doute ! Sans jouer dans la même catégorie que Regan, on peut dire que Mrs Graves a réussi à la perfection son personnage de playboy pourri gâté qui ne se soucie de rien en dehors de ses désirs personnels. 

Mais… Mais c’est justement le fait qu’il soit si pénible au début qui permet de mieux apprécier son évolution tout au long de l’histoire. Le héros en lui se révèle petit à petit pour laisser apparaitre un personnage plus sympathique que j’ai même fini par apprécier, et croyez-moi quand je vous dis que ce n’était pas du tout gagné ! 

Quand à Bernie, c’est une héroïne sympathique, elle a un métier original (la légende veut qu’elle sache comment tuer un homme avec un coton tige, + 27 points de charisme), des tonnes de responsabilités familiales, et finalement, un sacré cran pour gérer tout cela de main de maitre !

Après, l’histoire est un peu bancale, la trêve entre les deux vient par des moyens assez prévisibles (en tout cas je les ai vu venir à des kilomètres) et la traduction, puisqu’il faut en parler… Je ne suis pas très emballée par le langage utilisé. Rien d’aussi tragique que ce que j’ai pu voir ailleurs, mais le style est décidément familier, limite argotique par moments, et cela ne me fait vraiment pas rêver. 

Heureusement, tout cela ne m’a pas empêché de passer un bon moment, même de rire franchement de quelques tours pendables que nos héros se jouent mutuellement et de lire cette histoire en quelques heures. Si Jane Graves n’est pas en danger immédiat de devenir une de mes références, Smoking et layette est une lecture agréable et légère… Une lecture de plage et de vacances, qui faut apprécier en laissant toute attente de réalisme ou de sérieux au placard ! 


Bonne lecture, 
Chi-Chi

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11 juillet 2012

Mercredi cinéma à Vera Cruz




Je n'avais pas d'autre image sous la main alors je vous met Hugh Jackman (ouh la menteuse, je viens de passer 35 minutes à googler des photos... terrible... trop dur... plaignez-moi, je souffre le martyr pour ce blog...). Je disais donc, une photo de Hugh... Comme ça, juste parce que je peux... Et puis bon, parce que c'est juste l'homme le plus sexy de la terre et que Australia (malgré tous ses - horriblement nombreux - défauts) a la plus belle scène de baiser de cinéma que j'ai vu ces 10 dernières années! Il aurait fallu nous voir au cinéma avec Tam-Tam soupirer de concert... Hugh donc... Et aussi parce que c'est mercredi.

J'ai le droit, le mercredi, je peux envoyer valser les règles cardinales établies avant même l'ouverture du blog, la 1ère étant : "on ne parle que de livres"!

Du coup, je veux parler film... mais vite fait hein, car 1) je suis débordée, coté travail (pas de vacances ni de voyage diplomatique pour moi cet été) et 2) il n'est pas nécessaire de vous faire des listes à répétition... 

Aujourd'hui, donc, je veux vous demander quelle est, pour vous, la meilleure comédie romantique de tous les temps? (oui, car tout le monde sait bien que la comédie romantique, c'est le pendant cinéma de la romance - et qui plus est un pendant nettement plus politiquement correct!)

Je vous propose d'aller faire un tour du coté de chez Fashion, qui s'est prise par la main pour faire une sacré longue liste de films que j'aime...Encore qu'il y ait un ou deux absents! Je vous suggère aussi de regarder Films de lover, qui a non seulement un nom de winneur mais également un catalogue bien fourni et mis à jour, et Comédie romantique, deux sites de références... Enfin, un petit passage aussi sur le blog de Tonie Behar, consacré exclusivement à la comédie romantique sous toutes ses formes...

Et maintenant que le détail "références" est écarté, parlons peu, mais parlons bien... La RomCom ultime... Vaste sujet! 

Australia, Hugh, le baiser à tomber à la renverse, dossier sur-traité... J'irai droit au but, pour moi, la plus belle, la plus doudou aussi, celle qui ne rate jamais sa cible (comme Gaston), c'est Love Actually. On pourra me dire ce que l'on veut, lui trouver tous les défauts du monde, je l'aime. Quand le film est sorti au ciné, j'y suis allé trois fois (et je n'avais pas de carte de cinéma à l'époque)! Mon DVD adoré que j'ai tué à force de le regarder trône encore sur son étagère, heureusement pas avant que je n'en fasse une copie...

En un mot comme en cent, Londres, Noël, Hugh Grant qui danse, Liam Neeson qui traine son chagrin, Olivia Olson et sa voix extraordinaire, Alan Rickman qui dérape, Emma Thompson éblouissante de dignité, Colin chéri of course, Laura Linney qui me brise le cœur, Bill Nighy en rocker déjanté, Martin Freeman craquant, Claudia Schiffer qui, y'a pas à dire, est belle, Rowan Atkinson à pleurer de rire, même Keira Knightley avant qu'elle ne soit maigre à faire peur, bref, un casting de rêve et la magie qui prend à chaque fois...

Et parce que je ne peux PAS en parler sans vous le montrer, ma scène culte!!!
   



Seigneur, un homme qui sait remuer les hanches comme ça, moi, ça me rend toute chose... Bon allez, tant que j'y suis, une petite photo de Bill pour la route...
   



(il n'est pas magnifique franchement?) 
Allez, une autre...
   



Pour ceux d'entre vous qui auraient envie de raler en disant que Love Actually n'est pas de saison, je propose en 2ème-presque-1er-ex-aequo, Comme t'y es belle... Non mais Michèle Laroque qui agresse les vélos, Géraldine Nakache trop choupinette avec son addiction au Nutella, Aure Atika en névrosée émouvante et Valérie Benguigui qui chante L'envie d'aimer, what's not to love, je vous le demande!!! Et il y a Thierry Neuvic... Cela se passe de commentaires!




(spéciale dédicace à nos guest-stars qui savent réciter le film par cœur!)


Et vous, c'est quoi votre RomCom préférée? 

Chi-Chi
 
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9 juillet 2012

Thief of Shadows - Maiden Lane, Tome 4

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Oui, en bonne early adopteuse et lectrice de VO, vous pensez bien que j’étais sur le coup. Le 4ème opus de la série Maiden Lane est sorti en ce début de mois, et pour vous chers lecteurs, je l’ai lu…. en une journée. C’est plutôt positif, non ?

Alors normalement, avec ce genre de déclaration, vous pouvez sortir votre optimisme et vous réjouir, mais n’allons pas trop vite en besogne, parce que ce tome est bien certes, mais loin d’être parfait. Pourquoi ?

Revenons sur l’histoire je vous prie. La 4ème de couverture (et votre sens accru de l’observation lors de la lecture des précédents tomes) vous dévoile le secret de polichinelle qui plane encore : Winter Makepiece, frère de Temperance (héroïne du premier opus), et de Silence (héroïne du troisième) mène une double vie.
Directeur de l’école/orphelinat/refuge pour enfants démuni des bas-fonds de Londres le jour, il est le "fantôme de Saint Giles" la nuit. Redresseur de torts et ennemi juré des barons de la pègre ET de l’autorité de sa royale Majesté.

Or, une double vie, c’est 1) chronophage, avec toutes ces heures d’entrainement pour affûter son art et 2) très exigent quand on ne veux pas que son secret soit éventé. Du coup, notre héros ne connaît pas grand chose d’autre que sa vie de dévouement aux pauvres et infortunés.

Comprendre, Winter, cet homme au charisme de prof de Latin et au look de prêcheur (tout comme Mister Collins et autres incompris de la littérature), est aussi innocent et pur que la jeune fille en fleur. Winter, cet homme d’allure taciturne et au sourire rare, n’a jamais connu la douceur de la caresse féminine, le réconfort de la gorge palpitante d’une amante, ni l’abandon sensuel dans les bras du plaisir…

En un mot comme en cent, Winter est vierge. Et ça, mes chère amies, en romance c’est TOUJOURS intriguant. Au-delà de la question du "pourquoi", il y a la grande question du "qui". Qui sera l’élue imaginée par le cerveau fertile de nos auteurs, qui se dévouera à son corps défendant pour montrer la voie de la luxure à ces chers héros.

Lady Isabel Beckinghall est une des nouvelles "dames patronnesses" de l’orphelinat. Elle est veuve et investit temps et argent dans la noble cause qu’est la protection des moins fortunés. Là, normalement, vous êtes en train de réprimer un bâillement… Mais je vais spoiler un peu, et je vais vous donner envie de lire le livre, vous verrez !

Isabel est certes une veuve fortunée, mais pas une grenouille de bénitier dévouée aux pauvres et laissés-pour-compte. Non, Lady Isabel, est une femme de son temps.

Ce n’était peut être pas déductible des impôts à l’époque, mais cela faisait certainement bien en société de dire que l’on sponsorisait des bonnes causes. De plus, c’est l’une de ses bonnes copines, Lady Hero (héroïne du tome deux), qui l’a entrainée dans l’aventure. Le bénévolat devient une sorte de prétexte pour boire (du thé), manger des biscuits et discuter (si possible de potins et beaux mâles, cela m’arrangerait).

De fil en aiguille, la voilà chargée de donner à notre héros une formation accéléré pour briller en société. Oui, parce que lorsque les grands de ce monde s’intéressent à vous, vous devez bien vous tenir, sinon cela donne une mauvaise image de vous et des gens qui ont choisi de vous soutenir…

Je vous laisse imaginer à quel point Winter est emballé par le projet. Rappelons à notre aimable lectorat que Winter n’a pas que cela à faire…Mais il faut croire que Isabel saura trouver les mots (ou autres) pour le faire fondre.

Et c’est d’ailleurs ces "autres" choses du livre qui valent la peine que je m’arrête un instant dessus. Cela fait bien longtemps maintenant que Chi-Chi et moi-même suivons cette auteur. Elle nous a dès le début montré qu’elle n’avait pas son pareil pour élaborer des scénarios sensuels sans précédent, c’était rouge aux joues et débordement sexy.

Elizabeth est de ces auteurs qui osent. Dans le tome un de cette série, déjà, elle abordait la sexualité particulière du héros sans aucune honte. Et après lecture de ce tome, je me demande si elle n’est pas en train de prendre un virage dans son écriture, osant toujours plus, donnant toute liberté à ses personnages sans aucune inhibition.

En effet, après une grande réflexion et une rapide vérification dans les précédents livres, je ne me rappelle pas qu’elle ait jamais été aussi crue ni explicite. Que les oreilles chastes et les yeux innocents passent leur chemins, je m’apprête à vous citer une phrase scandaleuse de la page 11 (ce n’est presque pas spoiler, non ?) :

His genitals were revealed, his cock thick and long, even at rest, his bollocks heavy.
(Ces parties génitales furent révélées, son membre épais et long, même au repos, ses testicules lourdes.)

Je n’ai pas peur des mots, et j’ai beaucoup aimé cette histoire puisque je n’ai pu reposer le livre avant de l’avoir fini. Mais tant de crudité, je m’interroge. D’autant que je n’imagine pas cette phrase (ni toutes les autres du livre) traduite ainsi dans la version française…

Winter et Isabel, c'est clairement chaud bouillant et il n'y aucune ambiguïté là-dessus, c'est le moins que l'on puisse dire!


Bonne lecture,
Tam-Tam

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6 juillet 2012

Annie's song - La chanson d'Annie





Avant de commencer, un petit mot pour vous dire que notre petit blog a eu deux ans hier ! 
Alors, Tam-Tam, ma chère, joyeux bloganniversaire à nous deux! ^_^
(oui, un smiley, c'est mon cadeau pour toi...)



Une fois cette formalité écartée, dans la lignée du dernier article de Tam-Tam, je reprends un de mes vieux vieux livres, un de ceux qui ont eu la chance d’être publiés pour la première fois avec une couverture affreuse que je vous épargnerai ici, votre pauvre rétine ne s'étant probablement pas encore remise de mercredi… Dieu merci, les éditeurs ont fait d'énormes efforts en la matière ces dernières années ! 

Mais La chanson d’Annie (Annie’s song), c’est également l'un de mes chouchous, maintes fois republié en français et en anglais. 

Catherine Anderson, vous connaissez déjà. Les Kendrick Coulter, les histoires d’indiens et toujours, un talent pour les histoires tendres et les héros aux petits soins pour leurs héroïnes. 

Ici, il s’agit d’un contexte est un peu différent, puisque c’est un historique se déroulant dans une petite ville de l’Amérique des années 1880, ambiance Tom Sawyer en Oregon, en un peu moins fun…

C’est là que vit Annie. Annie est la fille d’un notable local, mais Annie est aussi un peu simplette. Elle est gentille, elle est jolie, mais elle ne parle pas, elle ne semble jamais comprendre quand on lui adresse la parole, elle est sauvage. Un peu désemparés, ses parents l’ont laissée grandir un peu n’importe comment, et maintenant adulte, elle passe ses journées à errer dans la nature, sans que quiconque ne songe à la déranger ou à la surveiller. 

De son coté, Alex est également un notable de la ville. Il se débat comme il peut avec ses nouvelles responsabilités de chef de famille, surtout en ce qui concerne son jeune frère, un individu charmant, égoïste et impulsif. Un individu qui, apparemment, considère qu’Annie ne pourrait accueillir ses attentions qu’avec gratitude, la pauvre petite simplette livrée à elle-même… Et des attentions qui vont un peu trop loin, pour dire les choses délicatement. 

Lorsqu’Annie se trouve enceinte et que le responsable est découvert, ce charmant jeune homme s’empresse de prendre la poudre d’escampette, horrifié à l’idée qu’Alex lui demande de « réparer » comme cela se faisait à l’époque, en épousant la jeune femme. C’est donc là que notre héros entre en scène, proposant de prendre la place de son frère… 

Pauvre Alex, se disent les voisins, contraint d’épouser cette malheureuse, condamné à vivre toute sa vie avec une femme idiote… Pauvre Annie, se dit Alex, qui voit sa vie bouleversée sans rien comprendre de ce qui lui arrive… 

Car Alex, en pur héros de romance qui se respecte, est bien décidé à tirer le meilleur parti de cette situation délicate. Et le meilleur parti commence par le fait de réussir à apprivoiser sa femme, à obtenir qu’elle lui fasse confiance et à tenter de trouver un équilibre dans ce mariage pour le moins étrange. C’est donc avec beaucoup de patience et de détermination d’Alex va observer Annie et tenter de la comprendre. Et petit à petit, une idée germe en lui. Et Annie n’était pas aussi idiote que l’on voulait bien le croire ? Et si le problème était tout autre ? Et si la négligence de ses parents avaient en réalité privé Annie de l’aide qu’elle aurait pu recevoir depuis longtemps ? 

Je ne vous en dirais pas plus, pour mieux vous laisser la joie de découvrir ce qu’il en est réellement, et la raison du silence d’Annie, pour mieux vous laisser apprécier l’amour qu’il faudra à Alex pour l’aider à sortir de ce monde dans lequel elle était enfermée et surmonter les épreuves. 

Je ne vous en dirais pas plus, pour que vous découvriez vous-même à quel point il s’agit d’une histoire d’amour magnifique, d’une histoire d’amour où le handicap tient évidemment une place centrale, mais surtout, d’une histoire tout en tendresse et en douceur, avec un héros qui est une merveille de patience et de retenue, laissant à sa femme tout le temps dont elle a besoin pour guérir, grandir, et venir vers lui d’elle-même. 

La chanson d’Annie est un livre que je garde précieusement, qui me fait sourire du simple fait d’en parler, et c’est un livre que je vous recommande chaudement (d’autant que l’on peut toujours le trouver en VF, donc aucune excuse de valable !) ! 


Bonne lecture, 
Chi-Chi

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